Passage du bilan global au bilan local de quantité de mouvement pour les milieux continus
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Passage du bilan global au bilan local de quantité de mouvement pour les milieux continus



  1. #1
    SquoliRox

    Passage du bilan global au bilan local de quantité de mouvement pour les milieux continus


    ------

    Bonsoir ou bonjour à tous,

    généralement, pour obtenir les équations de bilan de quantité de mouvement local en mécanique des milieux continus, il existe 2 approches principales :

    - Un principe fondamental de la dynamique sur une particule matérielle (une généralisation des particules fluides à tout milieu continu).
    - L'utilisation du théorème de transport de Reynolds sur un bilan global de quantité de mouvement.

    Je n'ai aucun problème avec l'approche reposant sur une particule fluide, mais je n'aime pas tellement recourir à ce genre de méthode que je trouve assez inélégante, surtout que la plupart des cours avancés de mécanique des milieux continus se servent beaucoup plus du passage de bilan global au bilan local à l'aide du théorème de transport de Reynolds que de la méthode des particules. Bref, mon problème est le suivant (je vous donne également un pdf avec ma "démonstration" en équation) :

    Dans un bilan global de quantité de mouvement sur un volume de contrôle de mon milieu continu, les seules forces prises en compte dans l'évolution de la quantité de mouvement de mon volume de contrôle sont les forces extérieures agissant sur mon système. Cela regroupe les forces surfaciques extérieures et les forces volumiques extérieures. En effet, les forces intérieures, une fois sommées, se compensent par principe d'action-réaction. Donc je ne les prend pas en compte.

    J'utilise alors le théorème de Cauchy sur les forces surfaciques, qui me permet d'écrire les forces sur le bord de mon système avec le tenseur des contraintes, au lieu d'utiliser un vecteur de densité de force surfacique. Noté ici que le tenseur des contraintes n'est défini à priori que sur le bord de mon système.

    Si j'utilise très naïvement le théorème de transport de Reynolds et le théorème de Green-Ostrogradski sur ce bilan global, je me retrouve avec 2 problèmes principaux :

    - A priori, le tenseur des contraintes n'est pas défini ailleurs que sur le bord de mon système, et je ne peux donc pas utiliser le théorème de Green-Ostrogradski sur celui-ci.
    - Finalement dans mon bilan, il ne me reste que les forces volumiques extérieures. Or je sais par exemple qu'en astrophysique (mon domaine de coeur), on considère à la fois des systèmes autogravitant et des systèmes de fluide chargé pour modéliser les plasmas astrophysiques ce qui rentre parfaitement dans le cadre des milieux continus. Dans les deux cas, on utilise la force de Lorentz ou la force de gravitation avec leurs champs respectifs qui prennent également en compte les champs créés par le milieu lui-même. Ce qui n'est donc pas qu'une force extérieure.

    Je sais que le deuxième point se règle facilement si au lieu de prendre uniquement les forces extérieures dans mon bilan global initial, je prend aussi en compte les forces intérieures, mais j'aimerai comprendre pourquoi je ne peux pas utiliser les différents théorèmes de ma "démonstration" sur ce bilan spécifique qui semble parfaitement juste, en considérant le principe d'action-réaction.

    Finalement mes deux questions sont :
    - Pourquoi je peux appliquer le théorème de Green-Ostrogradski sur le tenseur des contraintes qui n'est sensé être défini que sur les bords de mon volume de contrôle ?
    - Pourquoi je dois impérativement prendre en compte les forces intérieures dans mon bilan global pour passer au bilan local, alors que leur résultante est nulle d'après le principe d'action-réaction ?

    Merci d'avance pour vos réponses, et n'hésitez pas à me demander plus de précisions ou de clarté.

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  2. #2
    gts2

    Re : Passage du bilan global au bilan local de quantité de mouvement pour les milieux continus

    Bonjour,

    Réponse non formelle : quand on passe de l'intégrale qq soit le volume d'intégration à la relation locale, lorsque qu'on change le volume d'intégration les forces extérieures changent (puisque qu'une partie de ce qui était à l'extérieur est maintenant à l'intérieur et réciproquement).
    Autrement dit si, pour deux volumes différents, et , on n'a pas , donc on ne peut conclure.

    Donc le f qui intervient dans l'équation locale s'obtient en faisant tendre le volume vers zéro et f est bien f extérieure à la particule fluide.

    Tant qu'au tenseur des contraintes, s'il n'est pas défini en M, div(sigma) en M n'est pas défini non plus.

  3. #3
    SquoliRox

    Re : Passage du bilan global au bilan local de quantité de mouvement pour les milieux continus

    Merci beaucoup pour votre réponse.

    Je comprend un peu mieux. Vu que le volume de contrôle et son bord sont purement arbitraires, les forces s'appliquant sur le volume et le bord sont donc défini sur tout le système continu et non pas uniquement sur mon choix arbitraire. Ceci explique par exemple que le tenseur des contraintes soit défini partout, et justifie donc le théorème de Green-Ostrogradski.

    Malgré tout, certaines choses m'embêtent un peu, notamment le passage à l'échelle de la particule matérielle à la toute fin, où je ne comprend ce que ça vient faire ici, puisque l'argument principal est que l'intégrande de l'intégrale est forcément nul, car l'intégrale est nulle pour tout volume et bord. D'autant plus que le but de cette approche, c'est de se passer de la description en particule matérielle. Je suis d'ailleurs peu convaincu par l'argument des forces extérieures, puisque si je prend également en compte les forces intérieures, les forces totales s'appliquant sur mon volume de contrôle dépendent toujours de mon volume d'intégration et ça ne règle donc en apparence pas le problème.

    Merci encore de m'avoir éclairé sur ma première interrogation. Peut-être ai-je mal compris votre argument concernant les forces extérieures. Dans tous les cas, je suis toujours preneur de pistes d'explications.
    Dernière modification par SquoliRox ; 26/02/2024 à 11h13.

  4. #4
    gts2

    Re : Passage du bilan global au bilan local de quantité de mouvement pour les milieux continus

    En simplifiant, vous voulez utiliser : , or le problème est que dépend de l'extérieur (et donc des bornes a et b), on a donc ce qui n'est pas la même chose.

    Prenons votre exemple de champ électrique
    Si vous prenez tout le système, le champ créé par l'extérieur est nul.
    Si vous découpez votre système en deux le champ sur 1 sera celui de 2 sur 1.
    Si vous découpez votre système en quatre le champ sur 1 sera celui de (2/1)+(3/1)+(4/1).

    En découpant de plus en plus vous tomberez sur le champ au point M.

  5. A voir en vidéo sur Futura
  6. #5
    SquoliRox

    Re : Passage du bilan global au bilan local de quantité de mouvement pour les milieux continus

    Parfait merci !

    J'avais effectivement mal compris votre argument. Si je comprend bien, en rajoutant les forces intérieures, les forces totales ne dépendent plus des bornes donc je peux utiliser l'argument générique.

  7. #6
    gts2

    Re : Passage du bilan global au bilan local de quantité de mouvement pour les milieux continus

    Sous réserve de confirmation, cela me parait correct
    1 PFD avec Fext
    2 résultante des Fint nulle
    3 on additionne, on a alors Ftot

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