Perméabilité au Radon dans un échangeur en polypropylène d’une vmc double flux ?
Bonjour à tous.
Existe-t-il, selon vous, une perméabilité au radon dans un échangeur en polypropylène d’une vmc double flux ?
Sur internet, pas réussi à trouver d’études, et puis j’ai eu une expérience il y a quelques années avec une vmc double flux (dans une autre maison touchée par le radon), qui me fait douter.
Le but serait de réduire le radon dans un sous sol non isolé, peu chauffé et non aéré pour le moment. Le sol y est brut en béton, parpaings peints.
Concernant les niveaux de radon à évacuer: Il a été relevé environ 1200 Bq/m³ si on n’aère pas du tout le sous sol pendant 2 jours, en hiver. En cas d’aération naturelle par porte garage un peu ouverte, ça met quelques heures à chuter d’environ 700 Bq/m3 à 15 Bq/m3, et 12h après la fermeture, ça remonte à 700 Bq/m³ le lendemain. L’appareil de mesure est un RD200, assez précis et réactif en principe.
La solution actuelle fait rentrer beaucoup d’air froid dans le sous sol et prends du temps pour évacuer le radon complètement. Une vmc simple flux aurait peut être le même effet en aspirant au niveau du sol.
Cela me parait mieux quand même de limiter le refroidissement au sous sol, augmenter le confort thermique et économiser un peu de chauffage au rdc, même si il y a une isolation entre le sous sol et le rdc.
Je ne sais pas si le radon provient du sol brut en béton poreux, des parpaings ou de quelques fissures, mais dans l’immédiat, une vmc double flux avec un débit raisonnable me paraîtrait adaptée.
L’échangeur d’une vmc double flux, est dans la plupart des cas est en plastique (polypropylène), il y a environ 0.2mm de paroi entre les 2 circuits et une surface d’échange de 10 à 20m2.
Le coefficient de diffusion du polypropylène au radon au taux est de 1.3E-11 m2/s:
https://inis.iaea.org/collection/NCL...0/36010940.pdf
L’aluminium serait à 1E-13 m2/s. Presque 100x moins ! :
https://www.sciencedirect.com/scienc...69806X22003723
Vu la surface d'échange, je crains que le gaz radon extrait passe donc à la longue dans le circuit d’air "neuf sans radon" et diffuse donc du radon(222) et ses descendants radioactifs Polonium xxx , etc dans le circuit d’insufflation, et pour longtemps au vue des périodes. Un échangeur en aluminium serait à priori bien plus performant contre la migration du radon, mais c’est bien plus compliqué à fabriquer, ou cher.
Deux schémas simplifiés pour illustrer :
Bouche d’aspiration au plafond pour récupérer plus de chaleur, ou ou sol pour récupérer un peu plus de radon?. T1 et T2 sont les turbines de ventilation. L’air sain et l’air vicié est à l’extérieur. Je n’ai pas représenté le rez de chaussée. Dégradé de couleur pour la température de l’air
plan_schema_radon.gif
plan_schema_radon2.gif
Donc mes interrogations*:
1) Est-ce que le radon passe à travers l’échangeur*?
2) Si oui, quel gain pour un échangeur métallique*?
3) Si le radon migre et contamine d’échangeur, est-ce que ses descendants radioactifs vont réémettre dans l’air insufflé pendant très longtemps au vu de leurs périodes*?
Qu'en pensez- vous ?
J’espère que le sujet intéressera, et remercie par avance les participants
Alset.
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