En comptant les planètes, les planètes naines et les gros satellites du système solaire, on arrive à une vingtaine de corps. Une vie évoluée (et sans doute une vie tout court) n'est apparue que sur un seul d'entre eux. Ca ne veut pas dire que nous occupons une place privilégiée, ça veut par contre dire que l'apparition de la vie requiert certaines conditions et elle implique peut-être également des phénomènes aléatoires.
Tu ne peux pas utiliser le fait que la vie existe sur Terre pour en déduire qu'elle est courante ailleurs. Si on se pose la question, c'est précisément parce qu'on existe. D'une certaine façon, c'est la même erreur de raisonnement que ferait un gagnant au loto qui conclurait que si lui a gagné, ça doit être quelque chose de banal. C'est évidemment faux. Par contre, s'il interroge 100 personnes au hasard dans la rue et que 25 d'entre elles sont également des gagnantes, il pourra cette fois conclure que c'est un phénomène courant. S'il n'en rencontre aucune, il pourra se dire "si il y a d'autres gagnants, ça concerne probablement moins de 5% de la population" mais il ne saura toujours pas si il est le seul gagnant ou non.
On est exactement dans cette situation, tout ce qu'on peut faire c'est étudier d'autres systèmes. Soit on trouve de la vie, la question sera alors résolue et on pourra assez rapidement en déduire la fréquence de la vie dans l'univers. Soit on n'en trouve pas, on pourra alors en déduire des bornes supérieures de plus en plus faibles pour la fréquence de la vie dans l'univers. Dans le cas où nous sommes seuls, bien entendu la réponse définitive ne serait connue que lorsque nous aurions étudiés tous les systèmes jusqu'au dernier.
Tout le monde est au centre de son univers observable !
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