Bonjour
Est-il possible que, tout comme se sont formés les systèmes d'étoiles multiples, une ou plusieurs planètes du système solaire aient été agrégées autour de points d'accrétion secondaires et non dans le disque d'accrétion du Soleil ?
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Bonjour
Est-il possible que, tout comme se sont formés les systèmes d'étoiles multiples, une ou plusieurs planètes du système solaire aient été agrégées autour de points d'accrétion secondaires et non dans le disque d'accrétion du Soleil ?
Bonjour,
Il y a une étude récente sur arXiv, qui à l'avantage d'être basée sur l'observation et pas sur des considérations purement théoriques, qui favorise la fragmentation par rotation pour expliquer la formation d'un système stellaire à étoiles multiples :
- Formation of the Unequal-Mass Binary Protostars in L1551 NE by Rotationally-Driven Fragmentation (Lim, 2016)
Mais rien n'empêche que d'autres mécanismes très différents soit à l’œuvre au sein d'autres systèmes stellaires.
En ce qui concerne la formation des planètes géantes du système solaire, on a effectivement pensé, à une époque (parmi de nombreuses autres hypothèses), à une instabilité à large échelle qui favoriserait l'existence de points de surdensité en planétésimaux, favorisant un emballement de l'accrétion à des points précis à l'époque à laquelle le disque protoplanétaire était encore riche en gaz (en sus de l'hypothèse de la snow line apparue dès le début des années 1970).
Cela dit, d'après le grand spécialiste Alessandro Morbidelli, pour la formation de cœurs planétaires assez massifs pour former les planètes géantes du système solaire, l'hypothèse la plus probable, dans l'état actuelle de nos connaissances, a été suggérée en 2012, par Anders Johansen, un jeune chercheur suédois :
- Rapid growth of gas-giant cores by pebble accretion (Lambrechts & Johansen, 2012),
- Forming the cores of giant planets from the radial pebble flux in protoplanetary discs (Lambrechts & Johansen, 2014),
- Growth of asteroids, planetary embryos, and Kuiper belt objects by chondrule accretion (Johansen et al., 2015).
Voir par exemple entre 16'30" et 22'00" dans la conférence suggérée par Gilgamesh dans la discussion suivante :
http://forums.futura-sciences.com/pl...anetaires.html
Cordialement.
Dernière modification par Geb ; 01/01/2018 à 17h04.
Merci pour ta réponse, Geb.
Désolé pour ce temps de réponse, due à la lecture de tes liens.
Je connaissais depuis longtemps la théorie d'expulsion centrifuge de matière stellaire par des étoiles en voie d'accrétion très rapide.
J'en avais d'ailleurs fait une illustration il y a plus de 15 ans pour une maison d'édition pour la jeunesse.
J'ai été vivement intéressé en particulier par la vidéo de la conférence d'Alessandro Morbidelli, laquelle répond à mes interrogations.
On va dire que je suis casse bonbon mais ...
Je tiens à mettre à bémol à ce que dit Geb c'est ( à mon sens ) "survoler trop rapidement le problème de la barrière du mètre."
On a trouvé des solutions sur papier à la barrière du mètres mais cela implique que les noyaux doivent se former assez rapidement pour avoir une enveloppe de gaz.
De plus autre problème ! (et pas un petit problème) les données de Galiléo lors de la plongée dans Jupiter en 2003 montrent que l'eau est absente de la géante, hors les modèles de formation des planètes dont vous parlez plus haut ne marchent qu'avec un noyau fortement hydraté ce qui ne colle absolument pas avec les observations récoltées par la sonde.
a+
cancerman
Dernière modification par cancerman ; 04/05/2018 à 18h19.
Bonsoir,
Pour Fran Bagenal de l'Université du Colorado à Boulder, le problème soulevé par l'analyse des données issues du plongeon de Galileo peut s'expliquer facilement :
- Is Jupiter a Soggy Planet?
La mission Juno nous en apprendra plus dans les années qui viennent."We're sending Juno out there to try to understand the origin and evolution of Jupiter, ... to explain how much water there is, what it's like inside, what the atmosphere is like," Fran Bagenal of the University of Colorado told a group of scientists at the recent meeting of the American Astronomical Society in Anchorage, Alaska.
Probing Jupiter's interior was first attempted in 1995 when NASA's Galileo atmospheric probe was the first man-made object ever to plunge into Jupiter's roiling atmosphere. The spacecraft was presumably crushed when atmospheric pressure rose to over 23-times Earth's surface pressure and temperatures passed 300 degrees Fahrenheit (150 degrees Celsius).
Looking at the telemetry sent back by Galileo, scientists were surprised to find much less water than expected deep in Jupiter's atmosphere. After all, Jupiter is theorized to have bulked up to its size in the icy region of the circumstellar disk of gas and volatile materials that encircled the newborn sun 4.5 billion years ago.
PHOTOS: Moons of Jupiter
Bagenal believes that the Galileo probe fell at the boundary between one of the brown atmospheric zones and white belts that form a striped pattern across the giant's face. This gap region could have been unusually dry. It's as if space aliens sent a probe to Earth and it descended over Denver during a Chinook where dry winds descend from the Rocky Mountains, says Bagenal.
Cordialement.
Dernière modification par Geb ; 05/05/2018 à 22h32.
Oui c'est une explication en l'absence de données scientifique , une hypothèse donc
A vérifier dans l'avenir
a+ bon weend