Je viens de voir une nouvelle intéressante à Radio-Canada. Des scientifiques européens auraient mis en évidence un lac (eau liquide)passablement grand (20 km) sous un glacier dans l’hémisphère sud de la planète. Serait-il plus facile d’y faire pénétrer un fameux mini-soumarin du genre que l’on destine à Europe. Si l’eau y est liquide c’est qu’une certaine chaleur la maintient ou ça peut-être un autre phénomène?
Merci!
La derniere activite volcanique d'Olympus Mons remonte seulement a plusieurs dizaines de millions d'annees. On peut donc supposer que l'activite geothermale est localement suffisante pour obtenir de l'eau liquide dans une calotte polaire.Envoyé par MisterH
T-K
If you open your mind too much, your brain will fall out (T.Minchin)
Bonjour,
Un sous-marin je ne sais pas mais il serait sans doute intéressant d'y faire du carotage.
Je pense qu'il faut tempérer la nouvelle parce que ce n'est pas une mise en évidence mais une estimation des chercheurs de la nature la plus probable de la matière traversée.
https://sciencepost.fr/2018/07/un-gr...vert-sur-mars/
On a tous très envie de découvrir des preuves que la vie a émergée sur d'autres planètes que la Terre.
je peux croire que je sais, mais si je sais que je ne sais pas, je ne peux pas croire
Bonjour,
Pour Mars, la T° des couches les plus basses de la calotte polaire australe est estimée à -68°C, à quelques degrés près et de façon assez certaines.
Sur Terre, la T° la plus basse pour l'eau de lacs sub-glaciaires aurait été mesuré à -13°C.
En réalité, il est beaucoup plus probable que cette découverte soit celle d'un lac de saumure, mélange d'eau et de sels en très haute concentration, tels que sels de sodium,de calcium, de magnésium, et aussi de perchlorates. En fonction de de ces concentrations, l'eau de ce mélange pourrait rester liquide jusqu'à -75°C.
Un autre paramètre pouvant concourir à l'abaissement du point de congélation de l'eau (ou d'une saumure) est la pression dans ces poches liquides.
Pour la datation des activités volcaniques les plus récentes sur Mars, les estimations vont bien de quelques dizaines de Ma, mais, peuvent s'élever jusqu'à 200 voire 300 Ma en fonction des modèles retenus de cratérisation et de leurs évolutions au cours des âges.
Quoiqu'il en soit, même si l'on retient les valeurs les plus élevées, il n'est pas exclu qu'une activité locale, au moins résiduelle, puisse subsister ou se manifester épisodiquement.
Et il ne fait aucun doute que lorsqu'on s'enfonce dans la croûte martienne, la T° s'élève progressivement, ainsi que la pression...
Une partie de infos que je donne dans mon post figurait déjà dans le lien fourni par Zefram', qu'il veuille bien m'en excuser.
Ces moyens de prospections sont inenvisageables pour certainement encore très longtemps, même en se montrant résolument optimiste.
De façon plus immédiate (réaliste), juste un radar amélioré sur une sonde orbitale, avec une meilleure résolution que MARSIS, donnerait déjà quelques résultats intéressants.
Mais surtout, on peut sans doute espérer de très belles avancées sur des éventuelles réservoirs liquides sous-glaciaires ou même crustales, avec la mission InSight et son sismomètre SEIS qui doit se poser sur Mars le 26 novembre de cette année.
Naturellement, si c'est pour vérifier qu'il y ait , ou non, une activité biologique dans ces environnements, les moyens que j'évoque seront inopérants.
Dernière modification par tezcatlipoca ; 26/07/2018 à 17h33.
Oui, c'est bien possible en effet, meme tres probable.
J'en doute, l'augmentation de pression lithostatique sur Mars c'est quand meme moindre que la Terre. La calotte sud fait au maximum 3km d'epaisseur, avec une gravite ~3x moins forte que la Terre, c'est l'equivalent de 1000m de glace sur Terre (soit grosso-modo une centaine de bar). Compte-tenu que l'equation de Clapeyron pour eau-glace (I) est a peu pres verticale, la solidification ne se fait que 2-3K plus bas qu'a pression atmospherique. Je doute (peut-etre que je me trompe) que cela soit fort different dans un systeme d'eau et de composes solubles ioniques. C'est bien evidemment un parametre qui joue, mais il est un ordre de magnitude en dessous des variations de concentrations de sels.Un autre paramètre pouvant concourir à l'abaissement du point de congélation de l'eau (ou d'une saumure) est la pression dans ces poches liquides.
...tout cela me fait penser qu'a une centaine de bar et un peu au dessus de 200K, ca pourrait etre un lac de CO2?!?
Je ne voulais pas parler d'une region volcanique en particulier (c'etait juste pour illustrer que Mars n'est pas morte thermiquement), juste d'une region ou le flux geothermique est plus eleve. Ce genre d'anomalie peut subsister sur de tres longues periodes de temps et des dizaines ou des centaines de millions d'annees sont toujours de l'ordre du possible.Quoiqu'il en soit, même si l'on retient les valeurs les plus élevées, il n'est pas exclu qu'une activité locale, au moins résiduelle, puisse subsister ou se manifester épisodiquement.
T-K
Dernière modification par Tawahi-Kiwi ; 26/07/2018 à 18h11.
If you open your mind too much, your brain will fall out (T.Minchin)
Salut T-K,
Je n'ai jamais envisagé qu'il en soit autrement.
Je voulais exprimé à très peu de choses près ce que tu dis dans ce passage.
Moi aussi, le parlais de phénomènes pouvant se produire n'importe où sur Mars.
Bonjour,
Article du site de Ciel&Espace reprenant les éléments développés plus haut :
https://www.cieletespace.fr/actualit...eid=7335a95bf3
Bonjour,Une partie de infos que je donne dans mon post figurait déjà dans le lien fourni par Zefram', qu'il veuille bien m'en excuser.
pas de soucis et je te remercie ainsi que T-K pour vos précisions.
J'ai une question si la région avait hébergé un jour, une vie microbienne, à quelle profondeur dans la glace de mars devrait-on creuser pour la mettre en évidence?
je peux croire que je sais, mais si je sais que je ne sais pas, je ne peux pas croire
Bonjour Zefram',
Ce qui est exposé clairement dans cette annonce, c'est que ce "lac" est recouvert d'1.5 km de glace mêlée de poussière.
Maintenant, si on envisage l'ensemble de la planète, on sait que sur environ 2 m d'épaisseur les rayons cosmiques frappant le surface (couche superficielle) et la présence de perchlorates (partie profonde) sont de nature à détruire toutes traces d'activités biologiques. Une recherche de cette nature nécessiterait de faire un prélèvement à cette profondeur pour pouvoir espérer en trouver la preuve.
Mais on est là dans des généralités qui n'ont pas vraiment de sens. Les contextes géologiques des sites de prélèvement sont extrêmement divers.
Dans un autre registre, par exemple, si des stromatolithes avaient prospéré sur Mars, ont pourraient éventuellement en voir les vestiges directement à la surface. Cependant, il existe (sur Terre) des concrétions laminaires carbonatées présentant un aspect similaire mais qui ne sont le résultat que de processus abiotiques.
Pour les zones les plus propices à trouver les preuves d'une ancienne activité biologique, les biochimistes privilégient les phyllosilicates du Noachien.
Etude en laboratoire sur l'évolution des molécules organiques en conditions martiennes (T°, pressions et rayonnement UV -à l'exclusion notable des perchlorates) :
http://www.lisa.univ-paris12.fr/actu...iques-sur-mars
Bonjour. Serait-il possible (scénario de sci-fi) un jour qu’un gouvernement ou un organisme comme la Nasa ensemence Mars ,de façon secrète,de bactéries ou autres organismes extrèmophiles pour soit , assouvir la gloire de trouver la vie ailleur que sur terre et en retirer un avantage politique ou soit du financement pour la recherche en astronomie.
Exemple malheureusement une sonde s’écrase (ex:Le Beagle) et laisse échapper une grande quantité d’organismes. Ça tient de la théorie du complot direz-vous mais, ce scénario est-il réalisable?
Merci.
Bonsoir,
Le propre de la science-fiction n'est-il pas que l'on puisse se permettre de tout imaginer ?
Des vaisseaux qui vont plus vite de la lumière, des extra-terrestres qui nous ressembleraient comme deux gouttes d'eau, une planète cubique, l'anti-gravité, le voyage temporel, des fourmis géantes et que sais-je encore ?...
Si on se place dans ce cadre, je veux bien penser que c'est possible.
Dans la réalité, jusqu'à maintenant, toutes les organisations spatiales pouvant envoyer des sondes sur d'autres planètes se sont plutôt préoccupés à ne pas les contaminer. Tous les moyens pour stériliser les engins sont employés pour éviter une pollution biologique de ces astres, principalement afin de ne pas nuire aux analyses de prélèvements ayant justement pour but la recherche d'une vie extra-terrestre.
Et malgré ces précautions, nous avons peut-être déjà commis l'irréparable :
https://www.futura-sciences.com/scie...te-mars-15839/
Dernière modification par tezcatlipoca ; 28/07/2018 à 21h21.
Bonjour, un personnage à la Elon Musk aurait les moyen financiers et techniques pour le faire secrètement au travers d’un projet spatial d’un pays émergent en conquête spatial. La valeur des entreprises spatiales serait quintuplés.
Merci!
Il existe un Traité international des activités spatiales qui devrait rendre cela théoriquement impossible.
Ce traité s'applique aux états qui l'ont signé mais on peut raisonnablement penser que les Etats-Unis, qui en sont eux même signataires, imposerait à n'importe quelle entreprise privée voulant se poser sur Mars, qu'elle se soumette aux règles de décontamination édictées dans le Protocole de protection planétaire.
Mais comme je l'indiquais plus haut, on sait le peu de fiabilité de ces règles qui ne font que limiter le risque de pollution par la vie terrestre.
De toutes façons, du jour où les Hommes débarqueraient sur Mars, la planète rouge serait rapidement et massivement contaminée. La recherche d'une vie purement martienne doit donc se faire avant cette échéance.
