Même si c'est "vrai", ce ne l'est que au sein de notre catalogue d'exoplanètes, qui est constitué avec d'énormes biais de détection et de ce fait difficile à considérer comme un échantillon représentatif.Tiens, plus sérieusement, en regardant l'article wikipedia sur Drake, ils disent que pour les planètes "favorables" (taille planète et distance étoile), celles exposées à peu de radiation comme la Terre sont 100000 fois plus rares. Ils ne donnent pas de source. Mais si c'est vrai ça diminue sacrément les planètes propices à une vie, du moins évoluée.
Il est devenu très étoffé (le catalogue) mais les biais restent en effet énormes.
Ca me rappelle un autre truc mais je veux éviter d'être HS et de casser du sucre sur la relativité d'échelle On en reparlera peut-être à un autre moment.
"Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)
Pour détecter la présence de la vie, on a une méthode vieille comme le monde (enfin... un siècle et demie environ) : la spectroscopie.
Si un jour on détecte une planète de la taille et masse approximatives de la Terre, située dans ce que j'appelle la zone douillette, et dont le spectre met en exergue la présence d'une atmosphère de composition très proche de la notre, c'est que les chances sont fortes pour que la vie s'y développe.
Mais on n'aura toujours pas de certitude tant que nos spectroscopes n'auraient pas identifié la chlorophylle (par exemple) dans son atmosphère, ou tant que nos observatoires interférométriques spatiaux (qu'on aura dans un siècle si tout va bien) n'auront vu les changements de couleurs dues aux saisons, ou même les lumières des villes.
Facile, n'est-ce pas ? On va passer sur les petit hics limite négligeables :
1. Quelle est la fiabilité d'une analyse spectroscopique d'une exoplanète située à plus d'une centaine d'années-lumière ? Parce qu'en-dessous de cette distance, il me semble qu'on a une connaissance plutôt sérieuse de la question et on n'a rien trouvé qui ressemble à ce que j'évoque au premier paragraphe.
2. Comment s'affranchir des limites de l'optique classique, avec ses phénomènes de distorsion, vignettage et autres aberrations optiques qui augmentent de pair avec la taille des lentilles ? On évoque déjà des interféromètres spatiaux étalés dans tous le système solaire, dont les optiques auront recours à des techniques actuellement inexistantes - comme les lentilles gazeuses...
Si l'on ne passe pas sur ces deux petits hics, à quoi bon avoir peur des mots : avouons que pour le moment on est dans les rêves, pour ne pas dire les mots qui fâchent (la science-fiction).
Puisque j'ai endossé mon uniforme de rabat-joie, autant aller jusqu'au bout, et parlons un peu des sphères de Dyson.
L'auteur de la théorie était un astronome de haut niveau, auquel on n'avait pas besoin d'expliquer la gravité, les forces de marée et tout le tralala : c'est d'autant plus étonnant qu'il ait publié cette idée.
Pour moi, vulgarisé faillible, la quantité d'énergie nécessaire pour démanteler tout un système planétaire est tellement énorme que la sphère de Dyson ne sera jamais rentable (ne serait-ce qu'en terme de "dépense d'énergie pour la démolition et la construction" vs "apport d'énergie une fois en place").
Ensuite, comment stabiliser la structure, sachant que tout bouge dans une galaxie et que les influences gravitationnelles la déformeraient sans cesse ? Il faudrait qu'elle soit en gomme, ce qui lui permettrait aussi d'encaisser les chocs (par exemple à 80 kms/seconde avec des cailloux interstellaires de plusieurs centaines de tonnes ).
Bref, comme dirait Deedee81, c'est du nawak.
Je veux bien des références parce que personne n'envisage une sphère rigide mais un immense essaim de satellites. L'objection sur la rigidité avait été faite à Dyson en 1960 et il avait répondu à l'époque qu'en effet, ce n'était pas ce qu'il envisageait.L'auteur de la théorie était un astronome de haut niveau, auquel on n'avait pas besoin d'expliquer la gravité, les forces de marée et tout le tralala : c'est d'autant plus étonnant qu'il ait publié cette idée.
Pour moi, vulgarisé faillible, la quantité d'énergie nécessaire pour démanteler tout un système planétaire est tellement énorme que la sphère de Dyson ne sera jamais rentable (ne serait-ce qu'en terme de "dépense d'énergie pour la démolition et la construction" vs "apport d'énergie une fois en place").
Ensuite, comment stabiliser la structure, sachant que tout bouge dans une galaxie et que les influences gravitationnelles la déformeraient sans cesse ? Il faudrait qu'elle soit en gomme, ce qui lui permettrait aussi d'encaisser les chocs (par exemple à 80 kms/seconde avec des cailloux interstellaires de plusieurs centaines de tonnes ).
Les calculs sur la quantité d'énergie pour construire une sphère ne sont pas non plus délirants notamment pour une civilisation capable de penser sur plusieurs siècles et de construire des machines auto-réplicantes par exemple.
On sait faire de la spectroscopie mais pour des "gros machins" (atmosphère épaisses étudiées par éclipses ou jupiter chauds perdant de l'atmosphère).
On a déjà détecté de l'eau et de l'oxygène (mais sous forme de traces).
De l'oxygène abondant (même avec moins d'azote que sur Terre) serait une preuve absolue car l'oxygène ne reste pas, il doit être produit. Et les processus abiotiques en produisent peu (par exemple, un peu de décomposition H2O dans la haute atmosphère).
Avec les grands projets de "giga télescopes" pour les prochaines années, on devrait avoir des mesures assez précises et être fixé. A condition que l'apparition de photosynthèse soit fréquent avec la vie. C'est probable mais loin d'être une certitude.
En tout cas, ces grands projets nous apprendrons énormément de choses. La vie éventuelle n'est qu'un truc parmi pleins de choses (dont la plupart encore insoupçonnées j'en suis sûr). Et pas que des planètes évidemment. Impatient je suis
Bon, pas la peine que je dépoussière mon télescope. A part une araignée devant l'objectif (merci tintin) je ne risque pas de voir beaucoup d'E.T.
"Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)
Non; ça va même un plus loin : comme il est plus ou moins admis que les processus abiotiques permettant la génération d'oxygène moléculaire sont plutôt marginaux, une atmosphère avec de l'O2 libre en quantité non négligeable serait très probablement une bio-signature. Rappel élémentaire : l'O2 de l'atmosphère terrestre est une conséquence de la vie, pas une cause.Pour détecter la présence de la vie, on a une méthode vieille comme le monde (enfin... un siècle et demie environ) : la spectroscopie.
Si un jour on détecte une planète de la taille et masse approximatives de la Terre, située dans ce que j'appelle la zone douillette, et dont le spectre met en exergue la présence d'une atmosphère de composition très proche de la notre, c'est que les chances sont fortes pour que la vie s'y développe.
EDIT : désolé, je n'avais pas vu le poste de Deedee.
En effet, on peut rêver.Tout ce qu'on ne connait pas. On a découvert le hertzien il y a un peu plus de1 siècle. Rien ne prouve qu'il n'existe pas autre chose de largement plus efficace.
Si par exemple une civilisation utilise des trous de ver, le concept de vaisseau et d'onde radio dans l'espace doit lui paraitre ridicule.
Nico
Travailler dur n'a jamais tué personne, mais je préfère ne pas prendre de risques.
J'avais trouvé le concept même de la sphère de Dyson tellement délirant que je ne m'y suis plus intéressé davantage. Or, la réponse de pm42 me prouve que j'ai eu tort... Si Dyson envisageait une "sphère virtuelle" constituée de myriades de satellites auto-répliquants, ce est nettement moins nawaquesque que je ne le pensais.
Il me semblait bien que l'oxygène en abondance est une signature biologique incontestable, mais n'étant pas certain à 100% de la chose, j'ai préféré ne rien affirmer.
Le moins que l'on puisse dire c'est que j'en apprends beaucoup plus en participant au forum qu'en le lisant en tant que visiteur non-inscrit. C'est dire ma gratitude envers ceux qui se dévouent pour illuminer ma lanterne !
Salut,
On apprend tous. Tous les jours. Surtout quand on sort de ses forums de prédilection (j'ai appris pas mal de chose intéressante en géologie et paléontologie ces derniers jours ) Vive la communication des gens passionnés
"Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)
Bonjour
Concernant l'origine de la vie, ce ne sont, certes pas, les inconnues qui manquent !! Il y a, cependant, un point peu ou pas évoqué et qui pourrait avoir de l'importance: l'activité optique , autrement dit, la "Chiralité" des composés d'origine biologique, en opposition aux composés provenant d'éléments minéraux qui en sont presque toujours dépourvus (le presque évoque des conditions très particulières réalisées artificiellement au laboratoire). En principe, la chiralité ne semble pas avoir de finalité particulière, en ce sens que, si elle n'existait pas, on pourrait s'en passer. Du moins, je n'ai pas trouvé de documents affirmant le contraire. Dés lors, pourquoi, en élaborant les constituants les plus primitifs, la nature a-t-elle choisi de prendre la voie la plus étroite et la plus difficile? On connait, certes je ne sais combien de procédures (artificielles) de synthèses asymétriques, mais laquelle la nature a-t-elle choisie pour réaliser "LUCA" ?? Sans doute, celle qui prévalait, accidentellement, dans le système où la synthèse primordiale à eu lieu, ceci en raison du caractère extraordinaire de ce système.
Cordialement
Ne jetez pas l’anathème : il peut servir !
Bonjour,
Je ne sais pas trop ce que tu as voulu dire par "un point peu ou pas évoqué" en faisant référence à l'homochiralité. Pourrais-tu préciser ton point de vue ?Il y a, cependant, un point peu ou pas évoqué et qui pourrait avoir de l'importance: l'activité optique , autrement dit, la "Chiralité" des composés d'origine biologique, en opposition aux composés provenant d'éléments minéraux qui en sont presque toujours dépourvus (le presque évoque des conditions très particulières réalisées artificiellement au laboratoire).
L’homochiralité est pourtant absolument indispensable. D’après Bonner (1995), la première démonstration expérimentale de l’importance de l’homochiralité dans le vivant dans la littérature date de 1957 :
- Polypeptides. XII. The Optical Rotation and Configurational Stability of α-Helices (Blout et al., 1957)
En gros, ils ont démontré que l’homochiralité des hélices alpha était essentielle à leur stabilité structurelle.
La même équipe avait aussi travaillé sur l’importance de l’homochiralité des acides aminés dans leur processus de polymérisation pour former les chaînes protéiques :
- Polypeptides. IX. The kinetics of strong-base initiated polymerizations of amino acid-n-carboxyanhydrides (Blout & Idelson, 1956)
- Polypeptides. XVIII. A Kinetic Study of the Polymerization of Amino Acid N-Carboxyanhydrides Initiated by Strong Bases (Idelson & Blout, 1958)
Je précise que tout ça s'est produit quelques années seulement après qu'on ait déterminé la structure des hélices alpha et des feuillets beta. Autrement dit, le côté indispensable de l'homochiralité des molécules biologiques semble être apparu dès qu'on a eu les capacités techniques de le mettre en évidence.
Cordialement.
Dernière modification par Geb ; 23/04/2020 à 15h05.
Bonjour
Je n'ai pas dit que le monde vivant, tel qu'il est , pouvait se passer de l'homochiralité mais que personne n'avait démontré que le premier être vivant apparu, issu du minéral ("LUCA") devait l'être nécessairement, du moins, il ne semble pas que cela ait été formellement établi. En tout état de cause, tous les composés organiques, y compris les acides ribonucléiques; desoxy... aminés...observés dans les météorites ou les comètes sont dépourvus de chiralité. C'est pourquoi je pose la question: pourquoi la chiralité est-elle, à ce point, rivée au monde vivant, de nos jours et, apparemment, depuis son établissement ferme et "définitif", alors que, de façon naturelle et la plus habituelle, les synthèses du minéral à l'organique sont symétriques?
Cordialement
Ne jetez pas l’anathème : il peut servir !
Salut,
Merci à Geb pour ces références. J'avais déjà lu en effet que l'homochiralité semble indispensable.
Et que le choix au départ d'une chiralité plutôt que l'autre serait simplement dû au hasard (même si on lit de ci de là certaines idées sur une éventuelle sélection)
Pour ce qui est du "peu évoqué", faut bien dire que ce n'est pas la préoccupation majeure de ceux qui cherchent des scénarios d'origine de la vie
Question un peu naïve (ben quoi, moi aussi j'ai le droit ) et je pense que la réponse est non. Mais l'étude des spectres permet-il de distinguer la chiralité ?
"Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)
Bonjour, Deedee81
Pour répondre à ta question:
Wiki, en réponse à "Dichroïsme circulaire":
On dit qu'un matériau présente un dichroïsme circulaire s'il absorbe différemment la lumière ... En général le dichroïsme circulaire apparaît dans toute molécule optiquement active. ... C'est le cas de certains sucres et acides aminés. ... Les spectres de dichroïsme circulaire utilisés dans la détection de la structure secondaire ... Donc, en principe, on devrait le voir dans le spectre IR. Je n'oserais pas espérer que ce sera possible en observant des planètes extra-solaires !!Mais ce n'était pas à ça que je pensais en évoquant la chiralité: puisqu'elle est de rigueur dans le monde vivant et que ce n'était pas nécessairement obligatoire dés le début, il faudrait certainement se préoccuper de chercher la raison.
Cordialement
Ne jetez pas l’anathème : il peut servir !
C’est un détail, mais un détail important : LUCA n’est pas le "premier être vivant apparu". Entre le "premier être vivant apparu" et LUCA, il pourrait fort bien s’être écoulé 1 à 2 milliards d’années (peut-être beaucoup moins, mais ça on ne le saura probablement jamais). Ce qui est clair c’est que LUCA était déjà un organisme, ou plutôt une population d’organismes extrêmement sophistiqués.
Pour ce qui est du "monde vivant de nos jours", on le soupçonne depuis 1962 (impossible de retrouver la référence) et depuis lors on ne fait qu’accumuler les preuves expérimentales : les formes de vie modernes doivent la conservation de leur homochiralité à la peptidyl transférase, c’est-à-dire à la conformation 3D du centre actif du ribosome qui (dans mon souvenir) a 40 fois plus de chance de parvenir à catalyser une réaction entre acides aminés L-L qu’une réaction D-L ou D-D :
- Homochiral Preference in Peptide Synthesis in Ribosome: Role of Amino Terminal, Peptidyl Terminal, and U2620 (Thirumoorthy & Nandi, 2007)
- Role of Chirality of the Sugar Ring in the Ribosomal Peptide Synthesis (Thirumoorthy & Nandi, 2008)
- The ribosome can discriminate the chirality of amino acids within its peptidyl-transferase center (Englander et al., 2015)
Cela a fait dire à certains qu’on pourrait résumer l’énigme de l’apparition de l’homochiralité dans le vivant à celle de l’apparition de la peptidyl transférase et à l’évolution du ribosome, mais la situation est un peu plus compliquée que cela (Hsiao et al., 2009).
C’est dommage de dire ça pour les dizaines de chercheurs qui ont consacré parfois une bonne partie de leur carrière scientifique à démêler ce mystère. C’est drôle parce que moi je rêverais que quelqu’un fasse enfin une revue conséquente de la littérature scientifique sur le sujet. Clairement, c’est un travail tellement colossal qu’aucun scientifique, ni même aucun journaliste, ou auteur d’ouvrage de vulgarisation à ma connaissance n’a entrepris ce travail.
Il y a longtemps maintenant, je m’étais amusé à faire un état des lieux de la question, depuis la première classe d’hypothèses modernes (celle de la lumière polarisée circulairement) quant à l’origine de l’homochiralité, apparue dès 1904 (l’auteur, Alfred Byk, est un scientifique dont on sait finalement assez peu de choses, mort vers 1942 dans un camp de concentration nazi).
Quoi qu’il en soit, je me suis retrouvé avec tellement de publications que mon travaille en était réduit à compter le nombre d’hypothèses différentes de l’origine de l’homochiralité dans le vivant. Complètement découragé par l’ampleur de la tâche, je m’étais arrêté à 60 ou 70 hypothèses.
De mon point de vue, tout ça explique assez facilement le problème : à ceux qui ont peut-être le sentiment que l’origine de l’homochiralité du vivant n’est pas une préoccupation majeure des scientifiques qui s’intéressent aux origines de la vie, je réponds que c’est une illusion. Selon moi, c’est probablement parce que les "passeurs de science" ne font pas leur boulot. Je mets aussi dans la catégorie des "passeurs de science" les rares scientifiques qui ont le courage de publier pour leurs collègues une revue de la littérature, un état des lieux de la science. Et franchement, je ne les en blâme pas trop : la biologie est une science particulièrement dynamique ces 20 dernières années et notre compréhension de la vie subit un tel bouleversement, une telle révolution que n’importe qui aurait du mal à se tenir au courant de tout ce qui s’est passé dans l’année en cours.
Cordialement.
Salut,
Merci pour vos infos. C'est utile à savoir car d'ici quelques années (décennies) on sera en mesure d'observer les atmosphères (vue directe ou en tous cas spectrographique) des exoterres les plus proches. Ca donne de bonne chance de pouvoir vérifier si la vie y est fréquente ou exceptionnelle.
Et je saurai peut-être encore bien ça de mon vivant
"Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)
En tout cas, si on prend la peine de les lire, les quelques rares publications qui essayent d'estimer la probabilité de détecter des anomalies atmosphériques d'exoplanètes sont franchement de nature à modérer l'enthousiasme...C'est utile à savoir car d'ici quelques années (décennies) on sera en mesure d'observer les atmosphères (vue directe ou en tous cas spectrographique) des exoterres les plus proches. Ca donne de bonne chance de pouvoir vérifier si la vie y est fréquente ou exceptionnelle.
Et je saurai peut-être encore bien ça de mon vivant
Pour le James Webb Space Telescope (JWST) :
- Discovery and Characterization of Transiting SuperEarths Using an All-Sky Transit Survey and Follow-up by the James Webb Space Telescope (Deming et al., 2009)
Pour l'Extremely Large Telescope (ELT) :
- Characterizing the atmospheres of transiting rocky planets around late type dwarfs (Pallé et al., 2011)
Quand je lis ça, je me dis qu'il y a de fortes chances que le James Webb Telescope ne puisse pas détecter d'exoterres habitables même s'il y en avait dans notre voisinage, et que peut-être, l'ELT européen pourrait en détecter une ou deux, si on a de la chance.
Cela dit j'espère sincèrement me tromper !
Cordialement.
Dernière modification par Geb ; 24/04/2020 à 10h08.
"Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)
Bonjour
Une petite précision: Lorsque j'ai évoqué l'absence de préoccupation concernant la Chiralité des composés biologiques, c'était de la présente discussion sur le Forum que je parlais, non de la communauté scientifique, en générale. Personnellement, j'ai pris connaissance du problème dans: "Genèse, Nature et Evolution des Planètes". A. Dauvillier .Hermann & Cie. Paris 1947. c'est donc un ouvrage ancien, ce qui n'a rien de surprenant, étant, moi même, un vieux dinosaure rescapé de Cicxulub!! Ce livre traite de l'activité optique des composés biologiques pages 306 à 311. A. Dauvillier tenait la chaire d' Astrophysique Planétaire, à l'époque. Naturellement, il n'est plus dans la course mais ce qu'il disait, concernant la difficulté du problème, est toujours valable.
Cordialement
Ne jetez pas l’anathème : il peut servir !
Bonjour,
comme souvent on va chercher (ou du moins espérer) bien loin ce qui est à notre portée (notre système solaire), je parierai volontiers que nous trouverons des traces de vie dans notre environnement proche bien plus rapidement que d'hypothétiques ondes radios d'ET.
En tout cas si j'en crois certaines hypothèses et recherches concernant les satellites tels que Encelade, Cérès, Ganymède, Europe ou même Titan.
Curieux ce besoin de tout ramener à nous et nos technos...
Rien ne dit que ce sera plus facile à vérifier. Au contraire. Entre envoyer une pléiade de satellites pour faire de l'interférométrie très longue base et envoyer une fusée sur Europe pour percer la couche de glace, y a pas photo.comme souvent on va chercher (ou du moins espérer) bien loin ce qui est à notre portée (notre système solaire), je parierai volontiers que nous trouverons des traces de vie dans notre environnement proche bien plus rapidement que d'hypothétiques ondes radios d'ET.
En tout cas si j'en crois certaines hypothèses et recherches concernant les satellites tels que Encelade, Cérès, Ganymède, Europe ou même Titan.
EDIT pardon, tu parlais "d'ondes radios d'ET", et là oui je suis d'accord avec toi, j'avais d'ailleurs exprimé mon scepticisme plus haut pour plusieurs raison dont celle que tu évoques. Et on s'était rebranché sur la question de base : simplement trouver de la vie sur des exoterre (tiens marrant, l'abrégé c'est ET aussi, j'avais jamais relevé)
Quant au résultat possible, là je ne me prononcerai pas
Est-ce vraiment si curieux ? Je vois mal comment chercher l'existence de vie ailleurs avec une technologique qui n'est pas à nous
Et quant à détecter des technologies ailleurs, ma foi, on ne peut chercher que ce à quoi on s'attend/connait/comprend.... sauf surprise.
Difficile de spéculer sur l'inconnu (on l'a déjà fait pas mal dans ce fil d'ailleurs )
Dernière modification par Deedee81 ; 24/04/2020 à 11h51.
"Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)
Résumons :
- détecter des ondes radios ET.
Facile à faire (on le fait depuis longtemps)
Résultat plus que hautement improbable.
- détecter de la vie sur des exoterres
Plus difficiles, pour les décennies à venir.
Résultat plausible, mais impossible à estimer.
- détecter de la vie dans notre système solaire
Encore plus difficiles, mais sans doute pas beaucoup plus que le précédent.
Résultat plausible, mais impossible à estimer.
- détecter de la vie intelligente sur Terre
Facile
Résultat : aucune chance
"Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)
- détecter de la vie sur des exoterres
Plus difficiles, pour les décennies à venir.
Résultat plausible, mais impossible à estimer.
- détecter de la vie dans notre système solaire
Encore plus difficiles, mais sans doute pas beaucoup plus que le précédent.
humm.. j'aurai dit l'inverse.
On sait envoyer des sondes dans le système solaire (depuis des décennies), on ne sait rien envoyer vers des exoplanètes (hors de notre système solaire j'entends) situées à des distances infranchissables pour le moment.
j'ai été séduit par ça :
https://forums.futura-sciences.com/c...-celestes.html
Ça peut être décevant pour certains, mais il faut bien reconnaître que l’interférométrie spatiale dans l’espoir de détecter des traces de vie est une science relativement jeune.
C’est l’astrophysicien Tobias "Toby" Owen (1936-2017) qui le premier a réalisé la possibilité de détecter l’oxygène dans l’atmosphère d’une exoplanète comme trace de vie :
- The Search for Early Forms of Life in Other Planetary Systems: Future Possibilities Afforded by Spectroscopic Techniques (Owen, 1980)
Quelques années plus tard, une lettre de Roger Angel, Andrew Cheng et Neville Woolf a été publiée dans la revue Nature, dans laquelle ils démontraient que détecter l’ozone serait une trace tout aussi convaincante de vie, mais aussi que l’ozone serait plus facile à détecter que l’oxygène moléculaire.
- A space telescope for infrared spectroscopy of Earth-like planets (Angel et al., 1986)
En France, le scientifiques les plus actifs dès les balbutiements de ce domaine fascinant de la recherche furent sans doute Pierre-Yves Bély et Jean-Marie Mariotti (1955-1998). Jean-Marie Mariotti est d’ailleurs considéré comme le véritable "père", avec Robin Laurance (décédé en 1999), de la technologie derrière le projet européen proposé en 1993 et appelé "Darwin" : un interféromètre orbital formé de 5 télescopes infrarouges (5 à 30 microns de longueur d’onde) de 1,5 mètre de diamètre (4,2 tonnes chacun).
Avec le projet européen Overwhelmingly Large Telescope (OWL), un télescope au sol de 100 mètres de diamètre, ils représentent probablement un avant goût des observatoires du futur pour détecter la vie en dehors du système solaire, même s’ils sont restés dans les cartons depuis leur abandon fin 2006, comme beaucoup d’autres projets de ce type. À tel point qu’on pourrait dire que les premiers déboires budgétaires du JWST ont tellement refroidi les agences spatiales, qu’ils ont mené à l’abandon ou à la révision à la baisse de tous les projets, retardant du même coup la potentielle découverte de traces de vie en dehors du système solaire d’au moins 25 ans.
Pour les moins anciens d’entre nous, rendez-vous en 2055 !
Cordialement.
Dernière modification par Deedee81 ; 24/04/2020 à 13h46. Motif: correction balise url
Tu as raison, Encelade et Europe sont les candidats les plus sérieux pour chercher la vie dans le système solaire. Il y a des chances de trouver de l'eau liquide sur Ganymède et Callisto. Titan et Cérès ont moins de chance d'abriter la vie à ma connaissance, mais il y a eu quelques spéculations à leur sujet également dans la littérature scientifique.comme souvent on va chercher (ou du moins espérer) bien loin ce qui est à notre portée (notre système solaire), je parierai volontiers que nous trouverons des traces de vie dans notre environnement proche bien plus rapidement que d'hypothétiques ondes radios d'ET.
En tout cas si j'en crois certaines hypothèses et recherches concernant les satellites tels que Encelade, Cérès, Ganymède, Europe ou même Titan.
Cela dit, plusieurs interrogations majeures demeurent :
1) A-t-on étudié l'envoi de telles missions robotiques ?
2) Si oui, a-t-on une vague idée de la date à laquelle elles pourraient quitter l'orbite terrestre ?
3) Plus significatif encore, comme l'a rappellé Deedee, des gens ont-ils été jusqu'à en évaluer le budget (ce qui rendraient ces missions encore plus concrètes pour les décideurs) ?
Jusqu'à ce qu'on réponde "oui" à ces trois questions, on devra se contenter de l'étude spectroscopique de l'atmosphère d'exoplanètes.
Cordialement.
Salut,
La réponse est oui, des tests ayant été effectués en antacrtique. Mais je ne saurais te dire "étudié jusqu'à quel point".
Les deux autres points, je n'en ai jamais entendu parler (ce qui ne veut pas dire que ça n'existe pas).
J'ai trouvé ceci :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Europa_Clipper
Une grosse avancée. Mais pas encore question de forer.
"Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)
L'article est intéressant et en ce qui concerne Europa Clipper, il y a tout de même quelque chose d’important à préciser. Depuis 1979 et les premiers soupçons de présence d’eau liquide sur les satellites galiléens de Jupiter, suivis de leurs confirmations grâce aux données de Galileo à ce sujet publiées en 1996, l’ambition s’est progressivement érodée en passant successivement de Jupiter Icy Moons Orbiter, à Europa Jupiter System Mission – Laplace, à Jupiter Europa Orbiter, à Europa Multiple-Flyby Mission (devenue depuis Europa Clipper), dont l’ambition affichée est, peu ou proue, celle du projet Europa Orbiter lancé en 1997 et lui aussi abandonné en 2002 pour des questions de dérives budgétaires.J'ai trouvé ceci :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Europa_Clipper
Une grosse avancée. Mais pas encore question de forer.
Quels sont les projets solides aujourd’hui ? Si la réponse est "Il n’y a qu’Europa Clipper", alors, comme tu l'as déjà relevé, l'ambition de forer la couche de glace d'un autre corps du Système solaire sur plusieurs kilomètres n’est toujours pas une préoccupation des agences spatiales, et il faudra probablement attendre la définition des prochaines générations de sondes interplanétaires (a priori pas avant 2040), pour enfin voir les études de la vie ailleurs dans le système solaire se concrétiser sérieusement.
À ce rythme là, l’ESA et la NASA se feront coiffer sur le poteau par les agences spatiales russe (qui développe la technologie d’un réacteur nucléaire qualifié pour le spatial d’une puissance de 1 MW électrique), indienne ou chinoise.
Détecter un gaz ne prouve pas la vie, juste indique sa possibilité, donc on a pas avancé des masses.C’est l’astrophysicien Tobias "Toby" Owen (1936-2017) qui le premier a réalisé la possibilité de détecter l’oxygène dans l’atmosphère d’une exoplanète comme trace de vie
Bon nombre de planètes contiennent des gaz nécessaires à la vie, pour autant il faut que des conditions favorables soient réunies pour qu'une éventuelle vie s'y propage, ce qui restera à prouver et d'autant plus que nous serons incapable d'aller y voir de plus près ou d'envoyer quelque chose pour le vérifier.
L'observation à distance a des avantages certains, mais pour la preuve il faudra trouver d'autre astuces.
L'avantage de notre système solaire c'est que ce laboratoire est à notre portée et avec un niveau d'espoir bien plus grand et concret.
Un jour peut-être visitable même.