Bonjour,
Voilà, je me demandais comment fonctionne le syndrome (ce n'est peut-être pas classifié comme un syndrome, maintenant que j'y pense) de déréalisation. Je parle de cet état de dissociation plus ou moins intense entre soi et la réalité: impression d'être légèrement ivre, de flotter, d'être dans un flou mental, un rêve éveillé, impression de "distorsion" du temps, ou d'être pratiquement dans deux états à la fois ... qui peut-être la conséquence d'une prise de drogue, ou bien un état constant sans causes vraiment déterminées (c'est le second cas qui m'intéresse le plus).
Je ne sais si beaucoup de recherches ont été faites la dessus.
J'ai vraiment envie de savoir comment cela fonctionne d'un point de vue biologique, neurologique: a-t-on repéré des dysfonctionnements neurologiques, hormonaux...? Si l'on fait un IRM du cerveau, peut-on détecter une activité qui diffère d'un cerveau "normal" et indique un état de déréalisation? Peut-être une différence au niveau des ondes (delta, beta, machin-truc...)? Je n'ai que peu de bagage scientifique, et il se peut que mes questions soient un peu naïves, je ne sais pas. Je me demandais par la même occasion si l'on peut repérer un cerveau schizophrénique, autistique, bipolaire, etc, par ces même examens, ou si cela relève plutôt de la psychologie "pure et dure" (théories, diagnostique après entretien...).
D'autres interrogations: la consommation d'alcool et de caféine est plutôt néfaste pour les personnes déréalisées. Les conséquences d'un écart se font sentir rapidement. Sait-on si la moindre petite consommation d'une de ces deux substances a des conséquences sur le long terme, autrement dit, doit-on les abolir complètement pour espérer guérir, ou est-ce sans danger mis à part les effets immédiats? (je parle de consommation modérée bien sûr, un verre de vin et un thé de temps en temps) Et pourquoi les effets de l'alcool sont-ils décuplés pour les personnes déréalisées?
Mettons que je fais de la déréalisation, et je remarque que j'ai aussi beaucoup de sensations de déjà-vu (une toutes les deux semaines en moyenne), que je rêve beaucoup et que je m'en souviens absolument toutes les nuits, que je peux facilement faire des rêve lucides et de la paralysie du sommeil lors des siestes... sait-on s'il y a une corrélation entre tous ces points? Peut-être qu'une partie de mon cerveau est toujours un peu endormie, et que ceci explique cela. Peut-on s'en rendre compte avec des examens avancés?
Enfin, une des inquiétudes des personnes déréalisées est d'être en fait schizophrènes. J'ai vu que la différence majeure entre les deux est que dans le cas de la déréalisation, le sujet est lucide quand à son état et n'entre pas dans des délires (j'ai la sensation de vivre dans un film ou une réalité 'virtuelle', mais je sais bien que ce n'est qu'une sensation, une idée, je n'y crois pas et n'agit pas en conséquence). Cependant, j'ai aussi vu que certaines personnes schizophrènes sont tout aussi lucides. Dans ce cas, où se situe la limite entre les deux? Ah oui, je crois que les schizophrènes ont des hallucinations. Mais est-ce un critère constant? C'est possible d'être schizophrène sans hallucination et en toute lucidité, juste, être bloqué dans des états étranges, avec peut-être un flou identitaire.....? Qu'est ce qui départage l'un de l'autre, qu'est ce qui fait le psychotique et le dissocié?
En espérant que des connaisseurs passent par là...
PS: je sais que c'est un peu hors sujet, et que j'abuse peut-être de euh,... mon "accueil", mais j'ai l'intention de lire des ouvrages sur le cerveau, peut-être les sciences cognitives, la psychologie, etc. Si quelqu'un avec de bonnes références passe par là, je suis preneuse. (je n'aime pas les bouquins trop "grand public", si c'est un peu trop dense, ou avec un peu trop de jargon scientifique, tant pis, ce n'est pas grave (peut aussi lire en anglais)) -merci
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