Les verrous psycho-sociologiques de l'inaction climatique.
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Les verrous psycho-sociologiques de l'inaction climatique.



  1. #1
    sunyata

    Question Les verrous psycho-sociologiques de l'inaction climatique.


    ------

    Bonjour,

    Je pense que c'est une question que beaucoup se posent. Personnellement je suis très pessimiste au sujet de l'avenir de notre espèce.

    Malgré les injonctions de Greta Thunberg, et les différentes COP, les rapports de plus en plus alarmistes des climatologues du GIEC, les évènements climatiques extrêmes qui se succèdent, rien n'y fait, l'humanité ne parviens pas à agir efficacement contre le réchauffement climatique.

    Quels sont selon vous les facteurs psycho-sociologiques de l'inaction climatique ? Sont-ils contournables ? Devons-nous nous résoudre à subir le pire des scénarii ?

    Cordialement

    -----

  2. #2
    Anathorn

    Re : Les verrous psycho-sociologiques de l'inaction climatique.

    La vraie question, c'est : est-ce que le peuple serait prêt à accepter la baisse réelle et significative de son niveau de vie que nécessiterait l'élimination du paradigme de la surconsommation qui est la principale, si ce n'est l'unique, cause du RF ?
    Le politique, qui est moins stupide qu'on ne le croit, n'y croit justement pas.
    Il croit qu'il se ferait éjecter s'il était aussi radical que la situation l'impose.
    Alors il propose de la merde démagogique.
    Et la situation évolue trèèèès doucement.
    Et le peuple est ravi de pouvoir les traiter d'incompétents qui ne font rien alors que ne font qu'appliquer exactement ce que le peuple veut : toujours plus de consommation.
    L'hypocrisie du politique ne fait que répondre à celle du peuple.
    Greta Thunberg est la cible idéale pour les plus hypocrites et mesquins d'entre tous, qui n'ont pas l'intelligence de constater que s'ils sont aussi virulent envers elle, c'est parce qu'elle révèle leur hypocrisie puante au grand jour.
    Et s'il ne sont pas hypocrites, s'ils croient vraiment qu'il n'y a pas de RF, alors, c'est qu'ils sont des idiots affublés de biais cognitifs sévères.

    Les efforts, dans ce contexte, ne peuvent pas être suffisant pour orchestrer le changement radical qui doit s'opérer, car ça concerne avant tout l'état d'esprit des sur-consommateurs qui sont de très loin, de trèèèès loin, le modèle le plus commun du genre humain, et qui n'ont pas du tout l'intention de freiner leur fringale du toujours plus.

    Donc c'est clair que sur un évènement qui n'est pas radical, qui n'oblige pas a un changement immédiat sous peine de menace directe, comme le RF, on s'enfonce doucement et inéluctablement dans la mouise : on laisse le problème pour les générations suivantes.

    Le problème du RF n'est pas un problème politique, c'est un problème de mentalité du peuple qui ne veut pas qu'on lui retire son gâteau au chocolat et qui ne l'acceptera que sous la coercition.
    C'est ce qu'on est en train de vivre et voilà pourquoi ça ne bouge pas : les enfants du plan marshall ont trop mis les doigts dans le pot de confiture et craignent plus le manque (supposé...) que les conséquences de l'abondance.

    Personnellement je ne suis pas optimiste, même si notre espèce est celle, de toute, qui réussira le mieux à vivre dans le "monde d'après" qui sera la conséquence directe de nos errements présents.
    Dernière modification par Anathorn ; 04/07/2021 à 14h21.

  3. #3
    Avatar10

    Re : Les verrous psycho-sociologiques de l'inaction climatique.

    Citation Envoyé par sunyata Voir le message
    Quels sont selon vous les facteurs psycho-sociologiques de l'inaction climatique ?
    Multiples, la surconsommation comme déjà dit (et qui relève aussi de la publicité, donc il ne faut pas tout imputer au con-sot-mateur), lié à une surpopulation et d'autres facteurs comme l'éducation au sens large ou les politiques choisies car la politique c'est cadrer la vie de la "cité", donc le RC est évidemment un problème politique (si on éduquait dès la petite enfance l'humain a ne pas surconsommer, les choses seraient différentes, et l'éducation, cela relève bien du choix politique).

    Sont-ils contournables ?
    Non, il suffit de voir le "monde d'après" dont la mise en avant a été faite au début de la covid, et ce qui se passe en ce moment. D'ailleurs est-ce souhaitable que cela soit "contournable"?

    Devons-nous nous résoudre à subir le pire des scénarii ?
    Oui, les actions mises en place pour "contourner" ont le défaut d'être mal ciblées et ont un effet de latence trop important. De plus étant dans un monde globaliser, l'interdépendance est un vrai problème dont il n'y a pas de solutions (ex: limiter les transport de marchandises pour revenir au "produire local" voudra dire laisser des populations et des entreprises "mourir", pas simple de rectifier les choses dans un monde interconnecté (je parle pas d'internet là) où une "bonne action" entraine des souffrances...).

    Maintenant pour donner une touche d'optimisme, on peut espérer que de nouveaux paradigmes (notamment économique et éducatif) soient mis en place qui feront changer radicalement nos modes de vie pour pérenniser au mieux notre espèce. On connait le moyen le plus efficace de rebattre les cartes et il est efficace si sa période d'action est relativement courte et touche de façon mondiale différents secteurs, ce moyen c'est la (les) guerre(s), et les tensions futures (si on pense aux flux migratoire dû au RC, qui se font encore relativement à une échelle locale, mais pour combien de temps encore? viendra donc la question de la capacité aux autres régions du monde, comme l'Europe, a absorbé ces flux, et l'effet de latence ne jouera pas en notre faveur, d'où les tensions...)) pourraient permettre d'y arriver.
    On vient de vivre un moment important où il y avait moyen de rebattre les cartes, malheureusement, une pandémie malgré ses impacts sur l'économie mondiale, n'est pas assez puissante pour nous résoudre aux changements.

    Il y a toujours de l'espoir, et puis de toutes façons, l'espèce humaine surmontera tout ça, pas d'extinction en vue dont la cause serait le RC et ses effets néfastes...Tout va bien de ce point de vue là .
    Dernière modification par Avatar10 ; 04/07/2021 à 15h19.

  4. #4
    sunyata

    Re : Les verrous psycho-sociologiques de l'inaction climatique.

    Bonsoir,

    Merci pour ces 2 premières interventions : si je résume :

    - La radicalité des actions qu'il faudrait entreprendre pour lutter efficacement contre le RC est incompatible avec ce que les citoyens ayant gouté au confort de la société de consommation, voir de surconsommation, seraient prêts à accepter.
    - Les décideurs politiques qui proposeraient des actions radicales pour lutter contre le réchauffement ne pourraient être élus sur cette base.
    - La surpopulation.
    - L'interdépendance des moyens de productions qui ne peuvent pas être réorganisés, découplés unilatéralement
    ce qui engendre une importante inertie face aux changements qui seraient pourtant nécessaires.

    J'ajouterai :

    - Biais de perception : Difficultés pour les humains de gérer un problème qui s'étale sur le temps long, dont la gravité n'augmente que petit à petit et qui nécessiterait une forme de solidarité intergénérationnelle. (Syndrome de la grenouille cuite)

    Cordialement
    Dernière modification par sunyata ; 04/07/2021 à 20h22.

  5. A voir en vidéo sur Futura
  6. #5
    Anathorn

    Re : Les verrous psycho-sociologiques de l'inaction climatique.

    J'ajouterai :
    - Biais de perception : Difficultés pour les humains de gérer un problème qui s'étale sur le temps long, dont la gravité n'augmente que petit à petit et qui nécessiterait une forme de solidarité intergénérationnelle. (Syndrome de la grenouille cuite)
    j'avais déjà mentionné :
    Donc c'est clair que sur un évènement qui n'est pas radical, qui n'oblige pas a un changement immédiat sous peine de menace directe, comme le RF, on s'enfonce doucement et inéluctablement dans la mouise : on laisse le problème pour les générations suivantes.
    Gérer le problème n'est pas un souci en soi : on connait les solutions, on sait ce qu'il faut faire, et on sait comment le faire, techniquement, pour stopper le réchauffement climatique (le RC... que j'appelle le RF dans mon post au dessus, désolé).

    Mais le problème s'apparente a celui d'un obèse qu'on mettrait devant un écran de commande de bouffe, a qui on aurait donné de l'argent pour commander, mais a qui on dirait : ne commande pas, c'est mal.

    Il faut bien comprendre que depuis notre plus jeune âge, on entend la société, nos relations, notre famille, nous dire qu'il faut être le meilleur, gagner plus d'argent, avoir la plus belle maison, plusieurs voitures, des vacances dans des palaces, etc... SI on veut être "quelqu'un".
    Alors que si on veut être quelqu'un, ça commence au contraire par réfléchir a tous ces modèles de moutons dont on sait pertinement qu'ils ne rendent pas "plus heureux" mais qu'ils défoncent surtout la planète a vitesse grand V.
    J'ai 53 ans et je suis abasourdi par la différence de l'état du monde sauvage et naturel en contraste entre ma jeunesse et aujourd'hui.
    J'ai vu le massacre se dérouler sous mes yeux.
    Mais ce qui me fout les boules, c'est de voir que ceux qui ont mon âge, dans leur immense majorité, ont vu la même chose mais s'éfforcent de tourner la tête, par couardise et hypocrisie, pour ne pas regarder les conséquences et de continuer leur mode de vie "toujours plus" à la con, comme les braves moutons hyperconsuméristes qu'ils sont.
    Pour ensuite accuser les politiques "d'inaction"...
    La seule qui le fasse correctement, dans les médias, c'est Greta.
    Elle au moins n'a rien a se reprocher sur ses actions passées et ne fait pas semblant de ne rien voir.
    Mais elle se trompe de cible : le coupable, c'est la populace, pas les politiques.
    Et c'est pour ça que ça ne bougera pas jusqu'au point de rupture : ceux qu'on a élu l'ont été parce qu'ils n'ont pas le courage d'entreprendre les changements necessaires.
    Et ceux qui auraient le courage de le faire n'ont aucune chance éléctorale.

    Ainsi va l'hypocrisie du bon peuple des pays occidentaux... sachant qu'ils servent d'exemple aux pays émergents.
    Le danger n'est pas dans "la surpopulation", mais dans la tranformation des pauvres en classes moyennes boulimiques du "toujours plus" qui viennent gonfler la masse déjà existante et toujours croissante de ces nombrilistes irresponsables.
    Aujourd'hui encore, PERSONNE n'ose remettre en cause le modèle de la croissance, comme si on avait 3 ou 4 autres planètes en réserves, alors que chaque année, on a fini de digérer plus tôt que la précédente ce que la planète avait a nous offrir annuellement.
    Mais pas question pour autant de remettre en question le mythe de la "croissance éternelle".

  7. #6
    sunyata

    Re : Les verrous psycho-sociologiques de l'inaction climatique.

    Bonjour,

    Certes mais tout n'est pas rose non-plus...Peut-on reprocher à la cohorte de gens qui vivent sous le seuil de pauvreté, d'ambitionner une vie descente. (14,8%) Sans parler de tous ceux qui ne vivent pas sous ce seuil, mais pas très loin....
    Mais je suis tout de même d'accord pour dire que l'hubris inhérent à notre espèce dans sa globalité, pose problème.

    Il me semble que l'énergie fossile abondante couplée à une information généralisée par le biais d'internet a propagé un désir de modernité à l'ensemble de la population planétaire, ce qui aboutit au fait que tout le monde sur terre ambitionne d'avoir l'eau courante, l'électricité, un réfrigérateur, et une automobile....

    Il y a eu avec la délocalisation de la production industrielle, une délocalisation des désirs, une exportation d'un modèle de vie à l'échelle planétaire, qui n'est pas raccord avec les ressources limitées de notre petite planète.

    Le réseau des réseaux donne l'illusion que ce mode de vie est généralisable, alors qu'il n'est soutenable que pour une minorité. Il y a un désir d'égalité dans une situation profondément inégalitaire pour un tas de raisons....

    Cette uniformisation se ressent lorsque voyageant à l'étranger, vous tombez sur les mêmes rue commerçantes, avec les mêmes enseignes commerciales partout....

    Cordialement
    Dernière modification par sunyata ; 05/07/2021 à 10h12.

  8. #7
    Anathorn

    Re : Les verrous psycho-sociologiques de l'inaction climatique.

    Citation Envoyé par sunyata
    Peut-on reprocher à la cohorte de gens qui vivent sous le seuil de pauvreté, d'ambitionner une vie descente. (14,8%) Sans parler de tous ceux qui ne vivent pas sous ce seuil, mais pas très loin....
    Quand je parle du "toujours plus", je ne parle évidemment pas de ceux qui sont en situation de précarité.
    Ce ne sont certainement pas les 15% de précaires, en France, qui aggravent le problème du RC.
    C'est surtout ceux qui ont des crédits sur 30 ans pour assumer leur fringale de consommation.
    C.a.d une bonne majorité de la classe moyenne, qui passe son temps à jalouser stupidement les classes supérieures.
    C'est même le but de toute leur vie : tout faire pour leur ressembler.
    C'est ça l'image du "bonheur" de la civilisation occidentale : ressembler aux classes sociales supérieures à la notre.
    Les moyens utilisés, en particulier l'endettement, produisent exactement l'effet inverse a celui recherché : aucun bonheur a se retrouver rembourser des dettes toute sa vie parce qu'on veut absolument vivre au dessus de ses moyens pour suivre un modèle social idiot qui n'a ni queue ni tête : quelque soit son niveau social/économique, on vise de toute façon celui du dessus.
    Et au niveau du RC, c'est juste une pure catastrophe de vivre et de penser comme ça.

    Les politiques (que je ne porte pas spécialement dans mon coeur vu leur pathétique médiocrité depuis au moins 40 ans) sont les boucs émissaires tout trouvés pour donner des raisons à l'immobilisme.
    Alors que cet immobilisme vient de la population elle même, qui a une attitude négationniste dans sa grande majorité (le RC, c'est a cause des autres et des politiciens, mais certainement pas de moi).
    Et c'est cette population qui choisit ses représentants spécifiquement pour qu'ils véhiculent leurs désirs de "toujours plus".

    C'est surtout là, dans les mentalités ultra-consuméristes basées sur la jalousie congénitale (de classe sociale) de la population, que se trouve le véritable combat contre le RC.
    Et c'est vraiment pas gagné, car c'est profondément incrusté dans les cerveaux, vu qu'on leur répète ça depuis leur plus tendre enfance...

    Citation Envoyé par sunyata
    Cette uniformisation se ressent lorsque voyageant à l'étranger, vous tombez sur les mêmes rue commerçantes, avec les mêmes enseignes commerciales partout...
    C'est juste la mondialisation de cette jalousie de classe qui fait ça.

    Citation Envoyé par sunyata
    Il y a un désir d'égalité dans une situation profondément inégalitaire pour un tas de raisons....
    J'y vois beaucoup plus une jalousie de classe qu'une volonté d'égalitarisme.
    L'égalitarisme, ça ne peut se concevoir que sous un régime communiste, donc totalitaire, dont on sait parfaitement que ça ne fonctionne pas.
    C'est donc une chimère, car c'est l'opposé de ce que les gens des pays developpés recherchent : ils veulent le beurre (l'élévation de la classe sociale) et l'argent du beurre (payer le moins d'impôts possible et garder toute leur liberté en particulier celui de "dénoncer" les inégalités auxquelles ils participent activement et passivement).
    On vit simplement dans un monde de gosses frustrés, nombrilistes et vindicatifs.
    Et en France on est particulièrement gâté à ce niveau...
    Les "gaulois réfractaires", c'est une bonne définition.

  9. #8
    Merlin95

    Re : Les verrous psycho-sociologiques de l'inaction climatique.

    Oui voir la notion de désir mimétique de René Girard.

  10. #9
    Avatar10

    Re : Les verrous psycho-sociologiques de l'inaction climatique.

    Citation Envoyé par Anathorn Voir le message

    Le danger n'est pas dans "la surpopulation", mais dans la tranformation des pauvres en classes moyennes boulimiques du "toujours plus" qui viennent gonfler la masse déjà existante et toujours croissante de ces nombrilistes irresponsables.
    Il n'y a pas un danger, mais des, dont la surpopulation en est un, dans le modèle actuel.

    Aujourd'hui encore, PERSONNE n'ose remettre en cause le modèle de la croissance, comme si on avait 3 ou 4 autres planètes en réserves, alors que chaque année, on a fini de digérer plus tôt que la précédente ce que la planète avait a nous offrir annuellement.
    Mais pas question pour autant de remettre en question le mythe de la "croissance éternelle".
    Oui, déjà redéfinir "la croissance" qui dans notre modèle (prépondérant) n'est que celui "économique", et cela est un problème que l'on a du mal à s'extraire car on est effectivement "programmé" comme cela depuis notre enfance (et ce depuis des centaines/milliers d'années), il suffirait d'être éduqué avec d'autres paradigmes, et l'éducation est bien un problème politique (la gestion de la cité, dont l'éducation fait partie), que ce soit sur le plan scolaire ou ce que l'on reçoit de nos parents (qui eux aussi ont été "formaté").

    Maintenant si les gens s'occupaient plus de la politique...mais, bon, faut pas rêver, la délégation de la gestion de la vie de la cité ne date pas d'hier, c'est pas prêt de changer, en plus comme les problèmes sont mondiaux, il faudrait qu'une très grande majorité des pays (la "populace" et les politiques) change en même temps et rapidement, autant dire que c'est plié d'avance, et je suis optimiste...on verra à la prochaine occasion, le prochain coup où les cartes pourront être rebattues (quoi? je pense "guerre(s)"? bah c'est le seul "précipice" qui oblige au changement rapide. On est une espèce intelligente il parait...).

  11. #10
    Gwinver

    Re : Les verrous psycho-sociologiques de l'inaction climatique.

    Bonsoir.

    Maintenant si les gens s'occupaient plus de la politique...mais, bon, faut pas rêver, la délégation de la gestion de la vie de la cité ne date pas d'hier, c'est pas prêt de changer, en plus comme les problèmes sont mondiaux, il faudrait qu'une très grande majorité des pays (la "populace" et les politiques) change en même temps et rapidement,
    Une grande partie du problème est là. Un changement au niveau mondial est inenvisageable car les grandes puissances sont dans une démarche de très forte concurrence économique et politique.

    Si les gen s'occupaient plus de la politique, les choses n'iraient dans le bon sens que si tout le monde était d'accord, ou du moins si tous les nouveaux venus allaient dans le même sens. Même dans ces conditions, la puissance politico/économique opposera une grande inertie.
    Et encore, si tout le monde va dans le sens d'une modification des habitudes, il faudra encore s'accorder sur les changements.

    Au niveau local, il faut considérer l'enjeu économique, il est hors de question d'engager une réforme se finissant par des suppressions d'emplois.
    Par exemple, cette enquête sur la pollution à l'ammoniac en Bretagne : https://france3-regions.francetvinfo...c-2157457.html où on découvre que des entreprises sont simultanément financées pour polluer et dépolluer.
    Dernière modification par Gwinver ; 05/07/2021 à 22h20.

  12. #11
    sunyata

    Re : Les verrous psycho-sociologiques de l'inaction climatique.

    Bonsoir,

    Citation Envoyé par Gwinver Voir le message
    Une grande partie du problème est là. Un changement au niveau mondial est inenvisageable car les grandes puissances sont dans une démarche de très forte concurrence économique et politique.
    Tout à fait d'accord avec cela. Un pays qui décrèterait la décroissance, se trouverait à la merci de ses voisins. On se trouve donc confronté à des "courses aux armement", il faut constamment améliorer sa compétitivité pour rester au niveau que ses concurrents. On retrouve ce processus de coévolution compétitive dans de nombreux domaines.
    Dans le domaine de l'évolution biologique il a été désigné sous le terme d'effet de la Reine Rouge. ( cf: "a new evolutionary law de Leigh Van Valen"). La dynamique sous-jacente est celle du couple "Proie-prédateur". La gazelle évolue de manière à augmenter sa vitesse, pour échapper à la prédation, le prédateur fait de même, ce qui maintient le rapport de force.

    La raison profonde à notre incapacité d'agir, la raison de l'inaction climatique, est donc que nous ne pouvons nous extraire du processus évolutif. Ce processus mets les différentes entités : individus, organisations, nations en compétitions pour diverses ressources, dont l'accès est limité. Pour lutter efficacement contre le réchauffement, il faudrait désarmer toutes les nations en même temps et les amener à coopérer alors que bien souvent leurs intérêts divergent.

    Si nous nous adaptons en permanence aux pressions évolutives : changements environnementaux, pressions de nos concurrents, etc.Nous ne pouvons en revanche ni les anticiper, ni les contrôler.

    Cordialement,
    Dernière modification par sunyata ; 05/07/2021 à 23h29.

  13. #12
    Gwinver

    Re : Les verrous psycho-sociologiques de l'inaction climatique.

    Bonsoir.

    Idéalement, il faudrait que les actions de limitations du réchauffement climatique aient un effet positif compétitif immédiat pour un état ou une entreprise.

    Mais, d'autres voies sont envisagées à l'heure actuelle, voir à ce sujet le sujet dans le premier numéro d'Epsiloon : https://www.epsiloon.com/?msclkid=d9...6ff5b2b895f4c5 sur les projets de manipulation du climat de la Chine (et peut-être d'autres).

  14. #13
    sunyata

    Re : Les verrous psycho-sociologiques de l'inaction climatique.

    Citation Envoyé par Gwinver Voir le message
    Bonsoir.

    Idéalement, il faudrait que les actions de limitations du réchauffement climatique aient un effet positif compétitif immédiat pour un état ou une entreprise.

    Mais, d'autres voies sont envisagées à l'heure actuelle, voir à ce sujet le sujet dans le premier numéro d'Epsiloon : https://www.epsiloon.com/?msclkid=d9...6ff5b2b895f4c5 sur les projets de manipulation du climat de la Chine (et peut-être d'autres).
    En effet. Mais pas sûr que le climat se laisse manipuler aisément ni que les populations acceptent de prendre de tels risques. Cela dépendra sans doute du rapport bénéfice/risques.

    J'arrive à la conclusion que seule la déplétion des ressources fossiles parviendra à vraiment limiter le réchauffement...
    Dernière modification par sunyata ; 05/07/2021 à 23h59.

  15. #14
    sunyata

    Re : Les verrous psycho-sociologiques de l'inaction climatique.

    Citation Envoyé par Anathorn Voir le message
    Mais le problème s'apparente a celui d'un obèse qu'on mettrait devant un écran de commande de bouffe, a qui on aurait donné de l'argent pour commander, mais a qui on dirait : ne commande pas, c'est mal.

    Il faut bien comprendre que depuis notre plus jeune âge, on entend la société, nos relations, notre famille, nous dire qu'il faut être le meilleur, gagner plus d'argent, avoir la plus belle maison, plusieurs voitures, des vacances dans des palaces, etc... SI on veut être "quelqu'un".
    Alors que si on veut être quelqu'un, ça commence au contraire par réfléchir a tous ces modèles de moutons dont on sait pertinement qu'ils ne rendent pas "plus heureux" mais qu'ils défoncent surtout la planète a vitesse grand V.
    J'ai 53 ans et je suis abasourdi par la différence de l'état du monde sauvage et naturel en contraste entre ma jeunesse et aujourd'hui.
    J'ai vu le massacre se dérouler sous mes yeux.
    Mais ce qui me fout les boules, c'est de voir que ceux qui ont mon âge, dans leur immense majorité, ont vu la même chose mais s'éfforcent de tourner la tête, par couardise et hypocrisie, pour ne pas regarder les conséquences et de continuer leur mode de vie "toujours plus" à la con, comme les braves moutons hyperconsuméristes qu'ils sont.
    Cela me fait penser aux Piranhas ces petits poissons d'Amazonie réputés pour leur voracité. Les Piranhas ont de nombreux prédateurs, c'est pourquoi il vivent en bancs, cette stratégie permet de limiter le risque individuel d'être l'objet d'une prédation. Mais bien sûr il y a un pris à payer. Les membres du groupe se retrouvent en compétition permanente pour la nourriture. Le seul moyen de tirer son épingle du jeu, et donc de se précipiter sur la proie pour avoir sa part. Ce qui explique la voracité avec laquelle les proies piégées sont consommées. Cela nous vous fait-il pas penser au Black Friday ?
    Dernière modification par sunyata ; 06/07/2021 à 00h09.

  16. #15
    Gwinver

    Re : Les verrous psycho-sociologiques de l'inaction climatique.

    Bonjour.

    J'arrive à la conclusion que seule la déplétion des ressources fossiles parviendra à vraiment limiter le réchauffement...
    C'est une "solution" qui nécessite que ce tarissement survienne assez tôt. Cette fin a été annoncée maintes fois, et toujours le renchérissement lié à la raréfaction ouvre la voie à de nouveaux gisements.

  17. #16
    sunyata

    Re : Les verrous psycho-sociologiques de l'inaction climatique.

    Bonjour,

    Concernant la manipulation du climat :

    à l'échelle globale :

    La manipulation à une échelle globale est exclue car elle nécessiterait un accord unanime de toutes les nations dont les intérêts divergent donc très difficile à obtenir. C'est la même problématique que celle qui aboutit à l'inaction climatique.

    à l'échelle locale :

    A l'échelle locale, cela ne changera pas la dynamique globale, et cela risque d'engendrer des perturbations à la périphérie impossible à contrôler. C'est une manière de générer de l'ordre à un endroit pour exporter l'entropie à la périphérie, l'entropie augmente globalement. Globalement cela risque de générer de nouvelles perturbations auxquelles il faudra s'adapter.

    Donc je pense que ces stratégies auront une efficacité très limitée, et qu'elles nécessiteront de plus de grandes quantités d'énergie et ressources qui ne seront peut-être plus disponibles au moment où elle seront envisagées.

    C'est une "solution" qui nécessite que ce tarissement survienne assez tôt. Cette fin a été annoncée maintes fois, et toujours le renchérissement lié à la raréfaction ouvre la voie à de nouveaux gisements.
    D'un autre côté si le prix du carburant devient trop élevé, il y aura une crise de la demande, les consommateurs ne pourront plus suivre. C'est ce qui a provoqué la crise des gilets jaunes entre autres.
    Donc il va fatalement arriver un moment où les groupes pétroliers seront dans l'impossibilité d'investir dans la prospection de nouveaux gisements.

    https://ourfiniteworld.com/

    Cordialement
    Dernière modification par sunyata ; 06/07/2021 à 09h47.

  18. #17
    Gwinver

    Re : Les verrous psycho-sociologiques de l'inaction climatique.

    Bonjour.

    D'un autre côté si le prix du carburant devient trop élevé, il y aura une crise de la demande, les consommateurs ne pourront plus suivre
    Ce processus sera très long. Le prix du carburant a finalement atteint 1.5€ le litre et les consommateurs se sont habitués.
    D'un autre côté, si l'argument devient important dans la décision d'achat, les constructeurs automobiles finiront par faire plus d'efforts pour diminuer la consommation. Aujourd'hui, cet argument est de faible importance devant d'autres critères de choix comme la taille et l'allure du véhicule pour mettre le propriétaire en valeur. Il y a de la marge de progression avec le poids, la surface frontale, l'aérodynamisme etc. .., les véhicules concept dérivés de véhicules de la gamme en cours et orientés vers les économies de carburant arrivent facilement vers les 3 l/100 km, je ne parle pas des véhicules dédiés.

  19. #18
    Anathorn

    Re : Les verrous psycho-sociologiques de l'inaction climatique.

    Citation Envoyé par Avatar10
    Il n'y a pas un danger, mais des, dont la surpopulation en est un, dans le modèle actuel.
    ça : https://www.un.org/fr/un75/shifting-demographics
    dit le contraire : la démographie n'est pas un véritable souci.
    En particulier parce que la croissance démographique n'est réelle que dans des régions très spécifiques du globe, alors que dans tout les pays développés, y compris la Chine (mais sauf les USA) on assiste a une croissance démographique.
    Or, la pression environnementale globale vient, dans son immense majorité, ces pays developpés.
    Le souci, pour nourrir tout ce monde, c'est surtout un problème de nécessité de meilleure exploitation des ressources.
    https://www.agenceecofin.com/industr...-en-8-chiffres
    Mais la Terre pourrait parfaitement nourrir les 11 milliards de personnes qu'on sera en 2100, si on ne faisait pas n'importe quoi des ressources à notre disposition, comme on le fait aujourd'hui.
    Donc non, la "surpopulation", n'est PAS un "danger".
    C'est surtout un motif pour l'extrême droite et les réactionnaires de tenter de justifier leur xénophobie : trouver un responsable étranger et pauvre, puisque eux seuls sont en croissance démographique, alors que les pays industrialisés ne le sont plus.
    Mais il ne faut pas oublier que tout pays, sans exception, qui s'enrichit, voit sa démographie finir par décroitre.
    Et que les moralisateurs d'aujourd'hui sont les morts de faim d'hier...

    Citation Envoyé par Avatar10
    Oui, déjà redéfinir "la croissance" qui dans notre modèle (prépondérant) n'est que celui "économique", et cela est un problème que l'on a du mal à s'extraire car on est effectivement "programmé" comme cela depuis notre enfance (et ce depuis des centaines/milliers d'années)
    Pas d'accord : cette course au toujours plus date du plan Marshall.
    Si tu imagines une population occidentale avec un tel appétit de consommation avant ça, tu te trompes carrément.
    Dans l'occident d'avant 1940, les mentalités n'avaient rien a voir. Les modes de vie non plus.
    L'état d'esprit d'un français de 1937 n'a strictement rien a voir avec celui de la naissance de l'ultraconsumérisme d'après 1947, seulement 10 ans après, et qui est aujourd'hui la base de nos maux.
    Tout a basculé lorsque les USA se sont vu obligés de trouver des marchés pour éviter une dramatique surproduction nationale, qui aurait causé une dramatique crise économique, qui aurait été pire que celle de 1929 encore bien présente dans les mémoires, à la fin de la guerre.
    Et ils ont trouvé comment se sortir de cette situation en trouvant des débouchés a leur surproduction, en faisant naitre l'état d'esprit hyperconsumériste dans tous les pays développés, en les arrosant de bien de consommation en "dotation généreuse", qui n'était enfait qu'un dumping économique déguisé, et qui leur a permis en plus de s'accaparer toutes les ressources mondiales stratégiques dont ils avaient besoin a des tarifs extrêmement bas, en échange des biens "généreusement" fournis.
    Le plan Marshall étant avant tout un moyen de sauver l'économie de ce qui était devenu la première puissance économique et militaire mondiale, et de l'implanter définitivement comme une super puissance économique, politique et militaire, et non pas un acte de générosité envers les pays dévastés par la guerre.

    On peut comprendre qu'a l'époque, imaginer avoir un frigo, une voiture, une maison personnelle était un fantasme très compréhensible pour tout foyer, sauf qu'une fois la machine lancée, elle n'a plus fait que s'emballer davantage chaque année, pour verser rapidement, a partir des années 60, dans l'excès.
    Et depuis les années 80 dans la folie, vu que l'ultraconsumérisme et la croissance perpétuelle sont ALORS, seulement, devenus les paradigmes absolus de nos sociétés occidentales, que jalousait tant la Chine avant d'y parvenir aussi elle même (enfin... en partie, pour les classes moyennes en pleine explosion, mais pas pour le paysan du fin fond du pays...).
    C'est en fait le premier choc pétrolier (1973-74) qui a fait se recroqueviller les gens sur ce qu'ils pensaient menacé : le rêve de grimper sans fin dans l'échelle sociale.
    La fin des 30 glorieuses à annoncé la naissance du nombrilisme ultraconsumériste : on est passé du consommateur "bon enfant", plus ou moins insouciant, à la défense acharnée de ses avantages personnels dans le but d'en avoir toujours plus. La crise de 1974 marque en fait le début de la mentalité intolérante (a tout ce qui contrevient a sa prospérité personnelle) qu'on a aujourd'hui dans la quasi intégralité de la population des pays développés.

    Donc non, ça ne fait pas des centaines ni des milliers d'années que le paradigme de la consommation outrancière est né, ça date du plan Marshall, avec un durcissement depuis 74, et une exacerbation totale depuis les années 80.
    Avant ça, la Terre se portait très bien et les questions environnementales n'était pas globales, mais strictement locales.

    Citation Envoyé par Avatar10
    quoi? je pense "guerre(s)"? bah c'est le seul "précipice" qui oblige au changement rapide.
    Avec l'arme nucléaire d'aujourd'hui ?
    Ce n'est plus du changement rapide, c'est de l'auto-extinction automatique.
    Donc non, la guerre n'est certainement pas la solution pour les problèmes actuels des pays développés...

    La seule solution, c'est que la population, surtout des pays développés, apprenne a regarder autre chose que son nombril.
    Et ça c'est foutu d'avance, vu les œillères du bon peuple.
    Quand on voit la haine viscérale que provoque Greta Thunberg dans la population des classes moyennes, on se rend compte qu'elles ne sont certainement pas prêtes a accepter de réfléchir a autre chose que leur pitoyable nombril, et qu'elles sont prêtes a flinguer tout azimut ceux qui leur demanderait de le faire.
    La bêtise égocentrique de l'occidental moyen dans toute sa splendeur qui sait très bien, depuis le temps qu'on lui dit, qu'il faut évoluer dans sa mentalité, mais qui n'est pas du tout décidé a le faire, conditionné qu'il est par ses fantasmes du toujours plus qu'on lui a si facilement incrusté dans la tête a force de le répéter depuis leur naissance.
    Mais ça, ça a 70 ans, ça ne date pas des chasseurs cueilleurs.

    Quand on pense que si tous les consommateurs occidentaux réduisaient de simplement 20% leur boulimie, l'avenir serait complètement différent, et qu'on aurait bien plus temps pour faire les transitions écologiques et économique qui s'imposent, dans une bien plus grande douceur que ce qu'on va être obligé de faire lorsqu'on aura plus le choix, on a pas vraiment envie d'avoir du respect pour cette espèce de cornichon qu'est l'humanité, cancer de la planète et des autres espèces.
    Jubilons vite ! Jubilons bien !

  20. #19
    sunyata

    Re : Les verrous psycho-sociologiques de l'inaction climatique.

    Citation Envoyé par Gwinver Voir le message
    Bonjour.

    Ce processus sera très long. Le prix du carburant a finalement atteint 1.5€ le litre et les consommateurs se sont habitués.
    D'un autre côté, si l'argument devient important dans la décision d'achat, les constructeurs automobiles finiront par faire plus d'efforts pour diminuer la consommation. Aujourd'hui, cet argument est de faible importance devant d'autres critères de choix comme la taille et l'allure du véhicule pour mettre le propriétaire en valeur. Il y a de la marge de progression avec le poids, la surface frontale, l'aérodynamisme etc. .., les véhicules concept dérivés de véhicules de la gamme en cours et orientés vers les économies de carburant arrivent facilement vers les 3 l/100 km, je ne parle pas des véhicules dédiés.
    En effet si j'en juge par le nombre de SUV en circulation, on ne peut que constater le fait que les gains de performance des moteurs, ont été hélas mis au service de véhicules plus lourds, plutôt qu'optimisés pour réduire la consommation de carburant. Ce qui montre bien que la lutte contre le réchauffement climatique n'est pas considéré par la société comme une priorité vitale, alors que c'est le cas...
    Dernière modification par sunyata ; 06/07/2021 à 16h10.

  21. #20
    Avatar10

    Re : Les verrous psycho-sociologiques de l'inaction climatique.

    Citation Envoyé par Anathorn Voir le message
    ça : https://www.un.org/fr/un75/shifting-demographics
    dit le contraire : la démographie n'est pas un véritable souci.
    En particulier parce que la croissance démographique n'est réelle que dans des régions très spécifiques du globe, alors que dans tout les pays développés, y compris la Chine (mais sauf les USA) on assiste a une croissance démographique.
    Or, la pression environnementale globale vient, dans son immense majorité, ces pays developpés.
    Le souci, pour nourrir tout ce monde, c'est surtout un problème de nécessité de meilleure exploitation des ressources.
    https://www.agenceecofin.com/industr...-en-8-chiffres
    Mais la Terre pourrait parfaitement nourrir les 11 milliards de personnes qu'on sera en 2100, si on ne faisait pas n'importe quoi des ressources à notre disposition, comme on le fait aujourd'hui.
    Donc non, la "surpopulation", n'est PAS un "danger".
    Pour faire simple, 4 milliards d' humain avec un niveau de vie "à l'occidental" auront moins de pression environnemental que 11 milliards.
    C'est surtout un motif pour l'extrême droite et les réactionnaires de tenter de justifier leur xénophobie : trouver un responsable étranger et pauvre, puisque eux seuls sont en croissance démographique, alors que les pays industrialisés ne le sont plus.
    C'est une façon de me qualifier d'extrême droite??
    Pour être clair, je dis juste que la surpopulation (donc les mouvements de population aussi) sont un facteur à prendre en compte, pas que c'est le plus important...je l'ai déjà dit, suffit de lire.

    Pas d'accord : cette course au toujours plus date du plan Marshall.
    Si tu imagines une population occidentale avec un tel appétit de consommation avant ça, tu te trompes carrément.
    Pensez que l'appétit de consommation vient d'un plan...c'est assez marrant...parce que avant, disons au moyen-âge, le fait d'aller chercher et exploiter les richesses d'autres contrées du globe, c'était pour quoi??
    Prendre un plan, qui peut être vu comme un pic, et le faire passer comme point de départ du consumérisme (à outrance ou pas, savoir où est le curseur n'est pas le point, mais le point est les "verrous psychologique de l'inaction sur climatique) c'est avoir un point de vue qui ne prend pas du tout en compte que la "psychologie des peuples" se fait pas en 2mn...

    Avec l'arme nucléaire d'aujourd'hui ?
    Qui a parlé de nucléaire??


    Donc non, ça ne fait pas des centaines ni des milliers d'années que le paradigme de la consommation outrancière est né, ça date du plan Marshall, avec un durcissement depuis 74, et une exacerbation totale depuis les années 80.
    Avant ça, la Terre se portait très bien et les questions environnementales n'était pas globales, mais strictement locales.
    N'importe quoi....déjà je n'ai pas parlé de consommation outrancière, ce n'est pas parce qu'il y a un pic (il y en a eu plusieurs, mais passons) que le principe de base n'était pas existant, ensuite si vous ne comprenez pas qu'un pays quel qu'il soit dans le modèle dominant est obligé de "progresser économiquement" pour accroitre sa domination et améliorer son confort (même si celui-ci profitait à l'élite et c'est ensuite propagé pour le peuple, comme le veut la théorie du ruissellement, ce n'est pas le sujet), et c'est ce cadre qui est le paradigme dominant depuis des lustres, je n'y peux rien pour vous, lisez ceci pour le paradigme de la consommation (qui si elle est devenue outrancière comme vous dites ) existaient depuis des siècles (et on va pas parler de l'agriculture des premières sociétés organisées, qui sont dans un cadre de croissance). Encore une fois vous parler d'épiphénomène sans voir qu'ils ont un cadre, comme si ceux-ci étaient sortis du chapeau sans origine...
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoi...e_de_la_France

    plus près de nous mais bien avant le plan Marshall:
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Croiss...n%C3%A9es_1850
    mais bon, je me trompe, et vous avez raison, sur ce, bonne continuation.
    Dernière modification par Avatar10 ; 06/07/2021 à 21h49.

  22. #21
    Avatar10

    Re : Les verrous psycho-sociologiques de l'inaction climatique.

    Un oubli, pour ça:
    Citation Envoyé par Avatar10 Voir le message

    plus près de nous mais bien avant le plan Marshall:
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Croiss...n%C3%A9es_1850
    .
    On lit:"La croissance économique mondiale des années 1850, la plus forte de tout le xixe siècle, a entraîné un bouleversement industriel, à l'échelle de la planète." et évidemment si il y a eu un "boum" des industries (tiens, encore un autre pic...) c'est pas pour produire et vendre, bref consommer, bien sûr

  23. #22
    Anathorn

    Re : Les verrous psycho-sociologiques de l'inaction climatique.

    Bel exemple de quelqu'un qui tourne autour de son nombril dans toutes ses réponses, Avatar10 !

    Citation Envoyé par Avatar10
    Pour faire simple, 4 milliards d' humain avec un niveau de vie "à l'occidental" auront moins de pression environnemental que 11 milliards.
    pour faire simple, 5 milliards d'africains consommeraient beaucoup moins (en l'état actuel de developpement) que 1 milliards d'occidentaux.
    Je n'ai jamais parlé d'avoir 11 milliards d'occidentaux, ce qui est évidemment un cas absurde qui ne reflète aucune réalité, ni pour aujourd'hui, ni pour demain.

    Citation Envoyé par Avatar10
    C'est une façon de me qualifier d'extrême droite??
    Illustration de ma première phrase...

    Citation Envoyé par Avatar10
    Pensez que l'appétit de consommation vient d'un plan...c'est assez marrant...parce que avant, disons au moyen-âge, le fait d'aller chercher et exploiter les richesses d'autres contrées du globe, c'était pour quoi??
    Vous en êtes a parler de surconsommation au moyen âge ?
    Je sais pas où vous avez décroché dans mon discours, mais apparemment assez tôt...
    Apparemment vous n'avez même pas idée de comment vivaient les gens, en France, avant la seconde guerre mondiale.
    Informez vous...

    Citation Envoyé par Avatar10
    Qui a parlé de nucléaire??
    Qui a parlé de guerre pour résoudre le "problème de surpopulation" ?
    =>
    Citation Envoyé par Avatar10
    je pense "guerre(s)"? bah c'est le seul "précipice" qui oblige au changement rapide.
    Alors que quelles guerres parlez vous ? Uniquement de celles qu'il devrait y avoir entre les pays sous-developpés ?
    C'est donc comme ça que vous envisagez de résoudre votre problème de surpopulation imaginaire ?
    Que les pays pauvres se tuent entre eux ?
    Quand on fait une intervention borderline, après il faut assumer...

    Citation Envoyé par Avatar10
    N'importe quoi....déjà je n'ai pas parlé de consommation outrancière
    Il faut juste ARRÊTER de croire qu'on ne parle QUE de vos commentaires... comme je le dis dans ma première phrase de ce post...

    Citation Envoyé par Avatar10
    Encore une fois vous parler d'épiphénomène sans voir qu'ils ont un cadre, comme si ceux-ci étaient sortis du chapeau sans origine...
    Encore une fois, bien sur, bien sur.

    Le problème, c'est que vous confondez la croissance avec la surconsommation.
    Et que vous avez surtout tendance a devenir très agressif lorsqu'on est pas d'accord avec vous.
    Apprenez à vous contrôler si vous voulez dialoguer.
    Les gens qui sur-réagissent de cette façon ont généralement un problème de personnalité, on peut en parler puisqu'on est dans le sous forum psychologie...
    Un dialogue ça ne consiste pas a attaquer la personne afin de tenter de la ridiculiser à travers ses arguments, mais à contre argumenter factuellement.

    Pour finir, je ne retire pas un seul mot de ce que je dis dans mon post précédent, vu que vous avez répondu complètement à coté de ce que je disais.

  24. #23
    Avatar10

    Re : Les verrous psycho-sociologiques de l'inaction climatique.

    Vous faites exprès de ne pas comprendre? vos réponses sont d'une stupidité...je vais pas perdre mon temps à répondre à tout, mais juste à ça qui illustre votre méconnaissance totale:
    Citation Envoyé par Anathorn Voir le message

    Qui a parlé de guerre pour résoudre le "problème de surpopulation" ?
    =>
    Alors que quelles guerres parlez vous ? Uniquement de celles qu'il devrait y avoir entre les pays sous-developpés ?
    C'est donc comme ça que vous envisagez de résoudre votre problème de surpopulation imaginaire ?
    Que les pays pauvres se tuent entre eux ?
    Quand on fait une intervention borderline, après il faut assumer...
    Je n'ai pas parlé de nucléaire, ni parlé de guerre pour les pays sous développé en particulier, vous interprétez n'importe comment mes propos, et vous les dites, ensuite, borderline....vous êtes un "marrant".
    Bref, vous proposez que je m'informe, faites le donc vous même en commençant par lire ça (et des rapports comme cela, il y en existe plusieurs...):
    https://www.iss.europa.eu/sites/defa...ort2019_FR.pdf

    Où on peut lire à la fin :
    Au niveau international, les Européens se perdent
    dans une course à la souveraineté nationale. La
    force issue de leur Union se dissipe, diluant la
    voix de l’Europe sur la scène internationale. Par
    conséquent, les valeurs telles que la démocratie,
    les droits de l’homme et la résolution pacifique
    des conflits s’érodent à l’échelle mondiale
    Quand on a de plus en plus de mal à résoudre les tensions de façon pacifique, qu'est-ce qu'il reste d'après vous?? Et lisez les liens de ce rapport, certains vous apprendront pas mal de choses (si,si, c'est possible)
    Bon, je vous laisse raconter vos conneries, je vous donne raison sur tous les points...heureux?
    Bye.
    Dernière modification par Avatar10 ; 08/07/2021 à 22h06.

  25. #24
    oxycryo

    Re : Les verrous psycho-sociologiques de l'inaction climatique.

    Bonjour,

    Je pense que c'est une question que beaucoup se posent. Personnellement je suis très pessimiste au sujet de l'avenir de notre espèce.

    Malgré les injonctions de Greta Thunberg, et les différentes COP, les rapports de plus en plus alarmistes des climatologues du GIEC, les évènements climatiques extrêmes qui se succèdent, rien n'y fait, l'humanité ne parviens pas à agir efficacement contre le réchauffement climatique.

    Quels sont selon vous les facteurs psycho-sociologiques de l'inaction climatique ? Sont-ils contournables ? Devons-nous nous résoudre à subir le pire des scénarii ?

    Cordialement

    pour ma part la cause de l'inaction climatique tient surtout au nombre d'enjeu présent auquel devrons faire face toute les populations humaines en face des changement économique...
    tout repose sur le pétrole, dont la geostratégie, et c'est surtout sur ce point que ce place la vraie difficultée. car le quasi statu-quo militaire actuel, ne respose que sur la faculté bienveillante des US à tenir par le dollars et le pétrole l'ensemble des moteurs à explosion de tout les tanks les jeep et autre avion de guerre sans parler les marines... modifier cet équilibre a "jeu constant" est il me semble extrement complexe industriellement, qu'humainement.

    et rien d'autres, si les technologies évoluent, rien ne dis que l'équilibre lui perdurera, hors, l'intérêt premier du monde, avant même toute chose, et même pour la planète est que cet équilibre évolue mais en douceur et vers une interdépendance économique accrue. afin de remplacer l'equlibre de la terreur nucleaire, par l'équilibre de la terreur économique...

    ceci ce voit bien du au fait que les états peuvent emprunter plus que de raison, et que les banques ont put faire un gigantesque hold-up en 2008 sans que presque rien ne bouge... car nul n'a intérêt à ce que cela bouge, à l'intercontinetal... car il ne s'agit pas que de l'humanité (qu en vu d'autres (Toba)) mais bien réellement de la faculté du vivant à y survivre (l'hypothèse étant crédible)

    donc, et parcequ'en plus le "visible" climatique n'est pas encore suffisant pour que les peuples accepte politiquement le changement, sans doute assez profond de nos modes de vie, pour passer en mode décarbonné, que la tech n'est sans doute pas encore tout à fait au point (voir éolienne lol)

    les raisons de l'inaction, sont assez palpable, pour se dire que faire du bruit c'ets sans doute bien mais que seul une vrai "petite" cata (comme le trou dans la couche d'ozone) permettra a la communauté internationale de se tirer une balle dans le pied avec honneur, en sacrifiant une part de nos industrie, des boulots, et en acceptant les effets sociaux que les flux migratoire qu en résulterons pourrons bien déclancher...

    delà qu'appuyer sur le bouton du changement pour sauver la planète à long terme, en provoquant sa possible destruction à très court terme, n'est sans doute pas si facile à faire que cela

  26. #25
    sunyata

    Re : Les verrous psycho-sociologiques de l'inaction climatique.

    Bonjour,

    Les raisons de l'inaction climatique ont des points communs avec par exemple l'inaction relative à la lutte contre la pollution des océans par les plastiques : Cela fait des années que j'entends parler d'alternatives écologiques à l'utilisation du plastique, régulièrement on voit dans ce domaine des innovations prometteuses, mais qui ne se concrétisent pas malheureusement. La raison à mon sens est qu'elles ne sont pas rentables. Les flux de matière s'écoulent vers les voies les plus rentables.

  27. #26
    sunyata

    Re : Les verrous psycho-sociologiques de l'inaction climatique.

    Bonjour,

    Pourquoi les COP se suivent et n'ont aucun impact notable sur la lutte contre le dérèglement climatique ?
    Le "Bla, bla, bla" de Greta...

    Un biais psychologique pourrait apporter un début de réponse.
    C'est la même raison qui fait qu'un fumeur rationnel et bien informé, va continuer de fumer même s'il sait qu'il risque d'en subir les conséquences pour sa santé,
    dans un futur plus ou moins éloigné.

    IL s'agit du biais de dépréciation temporel :

    Le principe de dépréciation temporelle. L'attrait que peut avoir une gratification (une somme d'argent, par exemple) varie en fonction du temps. Si elle est obtenue maintenant (début du graphique), cet attrait est maximal. Mais il décline très vite, si bien que des gratifications fortes mais lointaines sont souvent négligées au profit de plaisirs moins vitaux mais immédiats.
    https://scilogs.fr/l-actu-sur-le-div...-faisons-rien/
    Dernière modification par sunyata ; 15/12/2021 à 08h45.

  28. #27
    Gwinver

    Re : Les verrous psycho-sociologiques de l'inaction climatique.

    Bonjour.

    IL s'agit du biais de dépréciation temporel :
    Ce phénomène est renforcé par les calendriers politiques.
    On l'a vu avec le CoVid. Une menace à très court terme entraîne une action rapide. Une action contre le réchauffement climatique n'a de résultats que sur le long terme, soit bien après la fin du mandat des responsables politiques.
    Il faut aussi considérer l'étendue géographique. Pour le CoVid, chaque pays pouvait prendre des mesures avec résultat sur son territoire. Pour le réchauffement climatique, si un pays comme la France prends toutes les mesures possibles (par exemple arrêt total des émissions de CO2) le résultat global sera quasiment insignifiant au niveau mondial avec une faible visibilité par les citoyens électeurs, mais aura un impact très rapide sur la compétitivité du pays probablement avant la fin des mandats politiques.

  29. #28
    noir_ecaille

    Re : Les verrous psycho-sociologiques de l'inaction climatique.

    Citation Envoyé par Anathorn Voir le message
    Citation Envoyé par Avatar10 Voir le message
    Oui, déjà redéfinir "la croissance" qui dans notre modèle (prépondérant) n'est que celui "économique", et cela est un problème que l'on a du mal à s'extraire car on est effectivement "programmé" comme cela depuis notre enfance (et ce depuis des centaines/milliers d'années)
    Pas d'accord : cette course au toujours plus date du plan Marshall.
    La croissance est un phénomène d'augmentation +/- progressive, tout simplement
    Dans notre croissance économique, on compte :
    - l'élévation du niveau de vie moyen (ex : avoir un téléphone, même si le reste tombe dans la précarité ou qu'un individu a un téléphone mais pas l'eau courante ni le tout à l'égoût)
    - l'augmentation des effectifs (population totale, cheptels, unités de production, etc)
    - l'augmentation de la consommation (volume de ressources consommées, chiffre d'affaire, volume des déchets, etc)
    Ca n'implique pas que tout phénomène de croissance soit mirifique (ex : tumeur, parasites et prédateurs, paperasse, diabète, etc). Souvent des boucles de rétro-action se mettent en place naturellement (stagnation démographique (par "psychotactisme" ou "socio-tactisme" pourrait-on dire*), ressource limitante... ou au contraire emballement, exponentiel, etc).

    Enfin et concernant l'idéal consumériste, ça prédate largement le plan Marshall.

    Ne serait-ce que l'époque coloniale qui était déjà dans cette logique côté occident. En réalité ça date de la Renaissance avec les routes de la soie, puis les grandes expéditions marines : toujours plus d'exostisme inutile donc "essentiel", toujours plus de distinctions sociales (et de changements de classe et des classes), toujours plus de confrontation politico-culturelles avec à la clef les tentatives de dominations (dont domination des axes commerciaux), etc. En bref la Renaissance (rejetant épicurisme, hygiénisme, etc, moyennageux) a voulu glorifié telle une vertue la pureté par l'apparat et la consommation de l'inutile (on ne reprochera pas les arts mais ça allait clairement au-delà quand on regarde les mouvements de biens), reléguant l'épicurisme à un attribut du pauvre voire un défaut social (c'est le bonheur des "simples d'esprit", avec tout le péjoratif que cette locution a fini par acquéir). Bref, de l'épicurisme on est passé à l'hédonisme, dont on a très vite oublié la part philosophique d'où consumérisme (et relativisme moral et toutes les dérives apparentées).

    Côté orient, il faut rappeler dès l'antiquité des échanges commerciaux entre occident et orient sur une base régulière. Les conquêtes n'étaient pas non plus à reléguer aux oubliettes, puisque l'unification de la Chine + la conquête des voisins est datée BCE.

    Bref, les appétits de richesse et de croissance ne date malheureusement pas du siècle dernier.

    Citation Envoyé par Anathorn Voir le message
    Avant ça, la Terre se portait très bien et les questions environnementales n'était pas globales, mais strictement locales.
    Appel à la nature, oublieux des problèmes environnementaux causés par l'humain de manière globale bien avant. Par exemple le déboisement massif de l'Amazonie aurait causé un réchauffement, puis sa recroissance a causé une chute globale ds températures. Même pire : l'arrivée de l'humain sur de nouveaux continent coïncide étrangement avec des crises biologiques certes locales... mais on peut s'interroger sur certaines périodes riches en incendies qui ont transformé paysages et climat (https://www.researchgate.net/publica...tagonia_41-43S).

    Citation Envoyé par Avatar10 Voir le message
    il suffirait d'être éduqué avec d'autres paradigmes, et l'éducation est bien un problème politique (la gestion de la cité, dont l'éducation fait partie), que ce soit sur le plan scolaire ou ce que l'on reçoit de nos parents (qui eux aussi ont été "formaté").
    Certes, lesquels concrêtement ? Chasseur-cueilleur ? Ca ne peut fonctionner que pour de très très très faibles effectifs par unité de surface exploitée (faut que je retrouve la source, quelque chose comme 2-3 habitants par kilomètre carré en région tempérée). Il n'y a pas assez de Terre pour 7 milliards de chasseurs-cueilleurs

    Des exemples concrêts de ces autres paradigmes, sinon ? Par ailleurs l'action d'une famille ne change pas toute une société, c'est bien plus complexe que dire "pas beau-caca-énergie-fossile". S'il n'y a pas d'autre alternative viable ou disponible sur le marché, les gens consomment ce qui leur est proposés. C'est trivial mais sans les moyens de changer, même avec de la bonne volonté ça ne bougera pas

    Citation Envoyé par sunyata Voir le message
    Il s'agit du biais de dépréciation temporel : https://scilogs.fr/l-actu-sur-le-div...-faisons-rien/
    Le biais temporel (ou même spatial) est la façon dont l'info se propage (soit sur un médium permettant une longue conservation = biais temporel, soit par un médium permettant une large diffusion = biais spatial).
    En l'occurrence vous faites donc un contre-sens en voulant sans doute vous référer au biais mnésique (effet de récence, etc).

    Citation Envoyé par sunyata Voir le message
    Tout à fait d'accord avec cela. Un pays qui décrèterait la décroissance, se trouverait à la merci de ses voisins. On se trouve donc confronté à des "courses aux armement", il faut constamment améliorer sa compétitivité pour rester au niveau que ses concurrents. On retrouve ce processus de coévolution compétitive dans de nombreux domaines.
    C'est biologique (y compris au sens : écologique). Ca s'appelle la stratégie de la reine rouge. Le phénomène est omniprésent et soumis aux lois de l'évolution.

    Citation Envoyé par sunyata Voir le message
    En effet. Mais pas sûr que le climat se laisse manipuler aisément ni que les populations acceptent de prendre de tels risques. Cela dépendra sans doute du rapport bénéfice/risques.
    Qu'appelle-t-on bénéfice ? Qu'appelle-t-on risque ? Le réchauffement climatique global est effectif. La seule chose qu'on peut encore maîtriser c'est l'amplitude à venir d'une part, et la gestion des inévitables dégâts à venir puisqu'on ne peut pas revenir en arrière. L'ingénierie climatique est un pis-aller mais être fataliste, jusqu'à refuser toute solution quelle qu'en soit la forme, n'est pas plus "sage".


    * : A l'image des cellules limitant leur propre croissance au contact de leurs soeurs.

  30. #29
    noir_ecaille

    Re : Les verrous psycho-sociologiques de l'inaction climatique.


  31. #30
    inviteca0583eb

    Re : Les verrous psycho-sociologiques de l'inaction climatique.

    IL s'agit du biais de dépréciation temporel :
    Être en mesure de contrer ce biais signifie quelque-part acquérir de la sagesse.

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