mémoire prénatale

[invitefa42af43]

Bonjour tout le monde!
En L3 de psycho, on étudie le test des contes de J.Royer, et j'ai un gros problème avec le cadre théorique:
en effet, deux des contes ("le poussin" et "l'âge d'or" pour être précis) traitent des traumatismes éventuels causés lors de la vie in utero en posant le postulat que la vie foetale peut causer des sequelles dans la vie posterieure du sujet.
Or, je crois me souvenir de mes cours de physiologie, dans lesquels on raconte que le cerveau du nourrisson n'est pas encore "terminé": ce n'est que dans la 3ème année que le cerveau a fini sa mâturation; et par conséquence, que la mémoire épisodique ne peut pas se constituer avant ce stade. (ce qui expliquerai l'"amnésie infantile" que Freud a été le premier à décrire)
Doit-on alors croire en la validité de ce test, du moins de ces deux sub-tests?
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[invite6c250b59]

Salut,

Un peu en vrac:
- in utéro ils peuvent en apprendre suffisement pour reconnaitre la voix de la mère à la naissance (pas du père).
-il n'y a pas d'évidence que les enfants peuvent comprendre quoi que soit d'une histoire raccontée avant 4 mois post naissance,
- il y a des evidences (Dehaene je pense) que le cerveau des bébés autour de 6 mois réagit spécifiquement pour des histoires contées
-il n'y a pas de date à laquelle on peut dire "ayé finit". Il y a des évidences que certaines aires frontales se mettraient en place très tard (adolescence).
- je serais bien surpris que Freud ai été le premier à décrire quoi que ce soit chez l'enfant: sauf erreur de ma part il n'en a jamais observé.
- sans croire à la validité de ces tests, il y a des évidences pour penser que des problèmes in utéro, y compris une situation difficile pour la mère, peuvent se traduire par une fragilité plus grande du futur enfant aux maladies mentales, en particulier la schizophrénie.

[invite21964698]

Je me questionne sur les méthodes de recherche dans ce domaine car il est difficile de séparer le "social" du "biologique" (des termes grossiers pour ce à quoi je pense, désoleé).
Si la grossesse a été difficile, la mère (et le père) peut sans s'en rendre compte "transférer" ses craintes au bébé lors de son éducation, c'est à dire l'amener à "revivre" des évènements dont il n'a aucun souvenir.
Aussi, ce n'est pas tant la vie foetale en soi qui conditionne le développement d'un problème quelconque mais l'après-naissance où les parents vont eux ressasser ce qu'ils ont vécu lors de la grossesse.
Aussi, les méthodes de recherche posent le problème de la confusion des facteurs... c'est le problème quand on ne fait pas (ne peut pas faire) d'expérimental.