Bonjour,
Je suis étudiant dans un domaine plutôt scientifique et juridique, et un lecteur régulier de philosophie. Je n'ai donc pratiquement aucune connaissance dans les domaines que concernent cette branche du forum. Ma question touche plus à la psychiatrie qu'à la psychologie. Et pourtant, je n'apprécie pas beaucoup les psychiatres pour avoir fricoté avec eux il y a quelques années (ou peut être ais-je trop lu Gilles Deleuze). Un événement récent, qui n'est que la suite d'une série de plus en plus longue... me pousse a me poser des questions.
J'ai 21 ans.
Ma "crise d'adolescence" a été violente, et pourtant je n'en garde pratiquement aucun souvenir important, seulement une vague idée de ce que j'ai été. Lorsque l'on m'en parle je suis souvent surpris, j'ai le sentiment que je n'ai jamais fait "ça".
Vers 16 17 ans j'ai vu quelques temps une psychiatre pour des problèmes d'auto mutilation, tentative de suicide, alcool, et violence. A côté de ça j'ai toujours réussi au niveau des études, même à cette époque.
La psychiatre m'avait diagnostiqué comme dépressif, mais ça n'explique en rien la violence appliquée aux autres.
A cette époque, il m'arrivait de devenir violent avec de parfaits inconnus dans la rue, souvent avec l'aide de l'alcool, mais sans forcement en avoir ingurgité assez pour réagir de cette manière.
Je me rappelle d'une seule des crises de l'époque avec assez de précision. En fait, je me rappelle que c'était comme une sorte de rêve réel, comme si c'était réel mais qu'il me manquait des infos, certaines couleurs, ou le son, ou parfois l'image sans le son, ou rien.
Voilà pour le passé.
Pour le passé proche et le présent,
il m'arrive souvent d'avoir des absences, je pense beaucoup à beaucoup de choses en même temps, je m'invente parfois des mondes "parallèles" (pas tout à fait le bon mot), proches de la réalité mais plus sombres.
J'ai le sentiment d'avoir une barre dans le cerveau, des picotements en permanence.
Le soir avant de m'endormir l'impression d'avoir le cerveau qui se décolle.
Sous l'influence de l'alcool, dans forcément de grosses doses, je suis à ce que l'on m'a dit sois violent verbalement et ou physiquement, soit violent de manière sournoise. Après ça, j'ai des trous de parfois plusieurs heures complets, avec parfois miraculeusement quelques flashs.
Les flashs en question ne sont que des images flous, avec souvent des couleurs manquantes.
Parfois, je n'ai que le son en Flash, mais de manière peu claire.
Cela arrive souvent lorsque j'ai été contrarié dans la journée qui précède.
J'ai le vague souvenir que cela m'est déjà arrivé sans alcool.
Les témoins de ces "crises" qui me connaissent bien me décrivent comme ça : "Je prend une voix plus aiguë, je suis insultant, souvent avec des gens que j'adore réellement, violent physiquement, et d'autant plus que l'on essaye de me stopper ou de me contrarier. Je ne reconnais pas les gens, j'ai demandé une fois à mon père 'ou était mon père' "
Je suis impulsif, je ne supporte pas que l'on aille contre mon avis même si celui-ci est tranché et choquant.
Je m'énerve très très vite.
Caractère jaloux maladif, et faux extraverti.
Voilà pour les grandes lignes.
N'hésitez pas à demander des précisions.
Ma question est:
Pourquoi je perd le controle? Pourquoi je ne me rappelle pas de ce que je fais que ce sois avec ou sans alcool? Est-ce que ce problème est réel? Et a-t-il un nom?
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