Bonjour,
Je cherche actuellement des documents et livres qui portent sur ce genre d'études : le lien entre le carriérisme (ou un dérivé) et la perte d'imagination et d'émotions.
Peut-être que rien n'existe car je ne trouve rien dans mes recherches mais bon... (si vous avez des documents online ça m'arrangerait, même si j'aimerai bien aussi une bonne référence littéraire derrière).
Merci d'avance.
bonjour,Envoyé par herman
la question est interessante.
je viens de trouver ça, qui ne va pas forcement dans un seul sens.
http://ideas.repec.org/p/cir/cirbur/2003rb-04.html
mais pour aller plus loin, il faudrait preciser :"carriérisme".
le mot "ambition" est peut être plus adapté.
et ensuite dissocier les différentes emotions.
si par exemple la tristesse semble peu faire avancer les choses, en revanche la colère ou à contrario l'entousiasme peuvent être des moteurs puissants.
quand à l'imagination, il me semble que les vrais leaders ont tous un cerveau droit assez actif.
Ce qui suit n'est pas basé sur des bases de psychologie solides car ce n'est pas mon domaine, mais j'espère avoir au moins dans ma construction la rigueur scientifique d'un étudiant en master de physique. En espérant donc ne pas trop désespéré les diplomés en psychologie qui fréquentent cette section.
Oui c'est un peu vague comme définition en effet.
En fait je m'intéresse à cela en partie parce que j'ai relevé ça chez beaucoup de personnes.
J'ai vu des personnes qui me sont proches gravir les échelons sociales et j'ai constaté deux points :
- leur imagination se réduit
- ils mettent en valeur leur statut/leur entreprise et perdant l'aspect émotionnel prétextant qu'il faut garder l'aspect économique en tête et que nous ne sommes pas dans un monde facile...
Bref ça s'oppose à ma vision et c'est pourquoi ça me marque. J'aime l'aspect "lettres de noblesse" qu'on accorde à la recherche scientifique pure (c'est-à-dire sans qu'il y est une conséquence pratique obligatoire). Et je constate qu'en face de moi ces gens avancent l'idée qu'il faut du concret. Mais ce concept ne s'est développé chez eux qu'au fil des années et de la progression en entreprise
=> La contrepartie d'une progression professionnel est le sacrifice d'une ouverture d'esprit qui se réduirait au fur et à mesure que l'on gagne hiérarchiquement.
=> L'homme peut avoir tendance à étouffer ses émotions pour donner plus de gravité à ses actes et donner plus de sens à son poste en entreprise. On peut même pousser l'idée jusqu'à dire qu'il fait ça pour contrebalancer l'écoeurement qu'il ressent au sein de son milieu professionnel (licenciements parfois abusifs, compétitivité excessive...)
Lorsque j'assiste à des conférences de personnes brillantes dans leur domaine, je constate que souvent ils n'inventent aucun exemple mais se contentent de rapporter des faits qui leur sont arrivé récemment.
=> perte d'immagination dû à une pragmatisation forcée par le monde compétitif qu'est l'économie
Tout ceci est paradoxal dans le monde de la recherche car le rang maximal atteignale est la découverte scientifique et cela implique de la créativité et de la curiosité, qui peuvent s'opposer à ces pertes d'imagination/d'émotion.
Bref c'est un peu méli-mélo mais c'est histoire de voir si ça fait réagir ou si je suis complètement à coté de la plaque. Si il y a au moins une idée intéressante je m'éforcerai de la développer de façon plus construite.
PS : Merci pour ce premier lien que je vais lire de ce pas.
bonjour,
je te suis à 90%.
j'ai observé les mêmes transformations chez des proches, et même ...chez moi quand je fus amené à diriger une entreprise
mais ce que tu decris comme une perte "d'emotion" est en fait un repli sur soi, une perte d'ampathie, une carapace d'égoisme.
pour moi, celà est different d'une perte d'émotion.
quand un directeur technique vient t'expliquer qu'il a fait une boulette et qu'il a planté le serveur pour deux jours...
quand un gros client te previent qu'il est en cessation de paiement et donc te plante de qcq millions...
tu ne rigoles plus, tu hurles.....
et justement, la vrai force dans ces cas là est de ne pas se laisser submerger par les emotions.
a contrario :
si un ingenieur te concocte un petit programme super malin qui te donne 6 mois d'avance, tu sors le champagne.
pour revenir à ton sentiment initial, qui evoque plus le cynisme que l'emotion.
je crois qu'il est très évolutif en fonction de l'age.
j'essaye d'être optimiste.
c'est d'avantage en debut de carrière que l'on rencontre les loups.
plus haut dans l'echelle, on ne rencontre que des gens qui ont reussis à ne pas se faire manger.
mais,
en te relisant, je vois que tu evoques surtout le monde de la recherche, ou les ressorts psychologiques sont peut être particuliers.
celà m'amène à penser qu'en fonction du secteur d'activité , les déformations comportementales eventuelles peuvent être extrèmement variables.
entre un politique, un industriel, un comédien, un chercheur, un artiste peintre........
alors la gloire ( médiatique ou intellectuelle ), le pouvoir ou l'argent ?
Re : Carriérisme et perte d'imagination/émotions
Bonjour herman,
Connais pas ce genre de travaux. En plus, faire preuve d'imagination dans certains domaines, c'est un handicap, non ?!?
Comment tu vas définir de façon opérationnelle "le carriérisme" ? Est-ce une forme d'ambition plus poussée ?
Pour le manque d'émotions, c'est difficile à mettre en place, scientifiquement parlant (à moins de faire des EEG et IRMf transportables sur les personnes)
Enfin, si tu souhaites mettre ce genre de travail en place, tu es le bienvenue
Cyrille
Oui ça pourrait être intéressant mais je n'ai pas beaucoup de références en psychologie et je vais attendre quelques retours supplémentaires pour voir si ce que je dis peut être intéressant à développer, mais vos deux premiers retours sont plutôt encourageant.
