Trouble, Système Nerveux Central et choix

[invite6e5b8b1b]

Bonsoir à toutes et à tous !

Je me demandais si il existait un syndrôme (je pense que oui) empêchant une personne de choisir.
Je parle là d'un choix "banal", par exemple une personne marchant sur un trottoir, devant elle se trouve un poteau. En temps normal on choisit si on contourne ce poteau par la gauche ou par la droite. Existe-t-il une pathologie qui empêche une personne de choisir ? Elle ne pourrait pas décider de prendre à gauche ou à droite.

Je pense que ce type de pathologie existe, je pense à un dysfonctionnement du système nerveux central, mais je n'ai pas suffisamment de connaissances à ce niveau (pour le moment j'espère !) pour savoir où peut se situer ce dysfonctionnement, et quels peuvent en être les origines (et si il en existe d'autres qu'une lésion accidentelle) ?

Je vous remercie d'avance et vous souhaite une bonne soirée !
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[vep]

A ma connaissance (limitée sur le sujet), ce symptôme n'existe pas de façon isolée.
Peut-être faites-vous référence à un symptôme d'un syndrome frontal?

Sinon, en psychologie, ce peut être un symptôme d'une dépression (manque de confiance en soi).



(Peut-être auriez-vous dû poster en section médecine?)

[invite6f9dc52a]

Les troubles comportementaux des lésions frontales, peut être.
Procrastination, aboulie, dépression, TOC, indécision ou irrésolution pathologique (?), problème de volonté ?





Edit: moi y'en avoir encore été odieusement grillé.

[vep]

Merci pour le qualificatif d"odieux" qui m'est attribuée ... je saurai l'apprécier à sa juste valeur






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pour compléter et élargir les pistes, les troubles des fonctions exécutives ("syndrome dysexécutif") peuvent se rencontrer également dans certaines maladies mentales (schizophrénie par exemple), démences (Alzheimer), troubles de l'attention (TDA/h), troubles des apprentissages (dyspraxie).

[A voir en vidéo sur Futura]

[invite6e5b8b1b]

Bonjour, merci pour vos réponses !
J'en avais parlé à un ami étudiant en psycho, et lui aussi m'avait répondu qu'il pouvait s'agir d'un syndrome frontal. Mais je me demandais si il en existait des causes "naturelles" dans le sens génétique ou induite par un micro-organisme.
Mais comme vous l'avez dit, en tant que symptôme isolé ça ne doit pas exister.

Le manque de confiance comme vous l'avez dit, il me parait difficilement imaginable qu'une personne ait tellement peu confiance en elle qu'elle ne sache pas choisir entre la droite et la gauche ... Se pourrait-il que soit associé à ça une paranoïa ? Dans le sens où "Si je vais à gauche, peut être que je vais subir ça, mais si je vais à droite alors la personne là-bas va me regarder bizarrement etc ..." ?

PS : je n'ai pas pensé à poster dans la section médecine, je pensais vraiment que c'était plutôt de la psychologie, et des neurosciences
Encore merci pour vos réponses !

[vep]

Le manque de confiance comme vous l'avez dit, il me parait difficilement imaginable qu'une personne ait tellement peu confiance en elle qu'elle ne sache pas choisir entre la droite et la gauche ... Se pourrait-il que soit associé à ça une paranoïa ? Dans le sens où "Si je vais à gauche, peut être que je vais subir ça, mais si je vais à droite alors la personne là-bas va me regarder bizarrement etc ..." ?

Je n'ai jamais rencontré ça dans une paranoïa.
De toute façon, le doute et la remise en question ne sont pas le fort des paranoïaques.

Par contre, dans le cas de TOC, oui. La personne qui a des compulsions peut se trouver très paralysée par celles-ci :
Face au poteau, elle hésitera longtemps entre sa compulsion qui le pousse à faire 3 fois le tour du poteau à cloche-pieds et sa raison qui la pousse à avancer. Avec le sentiment que si elles ne cèdent pas à la compulsion un drame va se produire, leur mère va mourir, le voisin va devenir fou ou le ciel va leur tomber sur la tête. Ca met une sacrée pression .

Quant au manque de confiance, si cela peut aller assez loin. Il existe des personnes qui attendent toujours que les autres aient exprimé leur avis pour choisir au resto ou dire quel film ils veulent aller voir.
C'est en général associé à un trouble anxieux et/ou dépressif.

[invite6f9dc52a]

Mais je me demandais si il en existait des causes "naturelles" dans le sens génétique ou induite par un micro-organisme.
Mais comme vous l'avez dit, en tant que symptôme isolé ça ne doit pas exister.

Le manque de confiance comme vous l'avez dit, il me parait difficilement imaginable qu'une personne ait tellement peu confiance en elle qu'elle ne sache pas choisir entre la droite et la gauche ...

C'est théoriquement possible.
Pour savoir si ça a pu être observé ou exister, il faut se demander à quel point ça a pu empêcher la vie.
Et la question est bien placée, je trouve



Ménan, odieux qualifiait la grillade, toi, c'est "Ô Dieu" ... et

[invite6e5b8b1b]

Donc si je vous suis bien, une personne manquant totalement de confiance en elle, serait capable d'attendre qu'une personne passe pour voir si elle passe à gauche ou à droite et refaire la même chose ? C'est quand même très embarrassant ! Si elle doit attendre que quelqu'un traverse sur un passage piéton plutôt sur le bord gauche ou plutôt sur le bord droit, elle risque d'attendre longtemps ... (enfin ça dépend de la ville tout ça ...)

Myoper, je n'ai pas très bien saisi comment savoir si ça a été observé ... Vous voulez dire que plus ça a empêché quelqu'un de vivre, plus ça a de "chance" d'être évoqué ?

[vep]

Donc si je vous suis bien, une personne manquant totalement de confiance en elle, serait capable d'attendre qu'une personne passe pour voir si elle passe à gauche ou à droite et refaire la même chose ? C'est quand même très embarrassant ! Si elle doit attendre que quelqu'un traverse sur un passage piéton plutôt sur le bord gauche ou plutôt sur le bord droit, elle risque d'attendre longtemps ... (enfin ça dépend de la ville tout ça ...)

Non je ne pense pas que ça puisse atteindre ce stade.
Dans les cas où c'est un manque de confiance en soi qui en est la cause l'indécision sera plus liée à l'image qu'on peut donner aux autres .
Mais pour choisir entre aller à droite ou aller à gauche, e ne pense pas qu'on puisse en arriver là.

Par contre c'est une scène qu'on pourrait imaginer dans le cadre de TOC, si la personne n'arrive pas à se résoudre à ne pas céder à une compulsion.

[vep]

Ménan, odieux qualifiait la grillade, toi, c'est "Ô Dieu" ... et

Félicitation pour l'art de se raccrocher aux branches.
Tu as dû être un écureuil (ou un paresseux ) dans une autre vie

[invite6f9dc52a]

Myoper, je n'ai pas très bien saisi comment savoir si ça a été observé ... Vous voulez dire que plus ça a empêché quelqu'un de vivre, plus ça a de "chance" d'être évoqué ?

C'est ça (parce qu'à ce point, une indécision, ça se remarquerait) et comme vep le souligne, ça a plus de chance d'être observé dans un TOC (je passe les psychoses).



Me voila fékominra !
Et toc ?

[invite6e5b8b1b]

D'accord ! Et pour rester dans le thème d'un dysfonctionnement biologique : sait-on d'où viennent les TOC ? Par quel mécanisme biologique sont-ils présents ?

[invite346b7141]

Est-ce que les chats peuvent souffrir de troubles maniaques ?

Aussi , est-ce qu'un toc peut être causé par un traumatisme ?

[vep]

D'accord ! Et pour rester dans le thème d'un dysfonctionnement biologique : sait-on d'où viennent les TOC ? Par quel mécanisme biologique sont-ils présents ?

A ma connaissance, les causes des TOC sont encore mal connus. Il y a des chances qu'ils soient causés à la fois par des facteurs physiologiques et psycho-affectifs.
Une baisse du taux de sérotonine a été observée.
Sur le site de l'INSERM, on peut lire ça :

Les scientifiques ont identifié plusieurs circuits cérébraux perturbés, notamment les ganglions de la base impliqués dans le comportement et la motricité, ou encore le cortex cingulaire antérieur et le cortex orbito-frontal, davantage impliqués dans la gestion des émotions. Les malades présentent une hyperactivité au niveau de ces zones qui pourrait s’expliquer par l’action de certains neuromédiateurs comme la sérotonine, la dopamine ou encore la vasopressine

Est-ce que les chats peuvent souffrir de troubles maniaques ?

Attention "troubles maniaques" ne veut pas dire "TOC avec obsession de la propreté.
Et j'imagine que c'est de cette seconde pathologie dont vous voulez parler.

Oui, des troubles compulsifs ont été observés chez des animaux : des souris et des chiens.
Mais chez les animaux, les facteurs génétiques sont importants ce qui ne semble pas être le cas chez les humains.

Aussi , est-ce qu'un toc peut être causé par un traumatisme ?

Peut-être l'élément déclencheur, oui, mais la cause à part entière, je ne pense pas.
Les causes sont sans doute multifactorielles.

[invite6e5b8b1b]

Bonjour,

Merci beaucoup pour tes réponses ! Je suis éclairé !

[vep]

Bonsoir à toutes et à tous !

Je me demandais si il existait un syndrôme (je pense que oui) empêchant une personne de choisir.
Je parle là d'un choix "banal", par exemple une personne marchant sur un trottoir, devant elle se trouve un poteau. En temps normal on choisit si on contourne ce poteau par la gauche ou par la droite. Existe-t-il une pathologie qui empêche une personne de choisir ? Elle ne pourrait pas décider de prendre à gauche ou à droite.

Je pense que ce type de pathologie existe, je pense à un dysfonctionnement du système nerveux central, mais je n'ai pas suffisamment de connaissances à ce niveau (pour le moment j'espère !) pour savoir où peut se situer ce dysfonctionnement, et quels peuvent en être les origines (et si il en existe d'autres qu'une lésion accidentelle) ?

Bonsoir, je suis tombée sur cet article qui évoque le mécanisme de prise de décision d'un point de vue neurologique.
On peut donc imaginer qu'une lésion de la zone concernée (striatum) pourrait entraîner des troubles dans la prise de décision et la capacité à faire des choix.

[invite6e5b8b1b]

Bonjour vep !

Merci pour cet article, je l'ai lu, et il est très intéressant bien que très centré sur les souris, j'ai suivi le chemin vers un autre article (http://fr.scribd.com/doc/257524561/S...-une-de-cision) qui lui est plus porté sur l'humain, et il y est fait référence aux "ganglions de la base" dans le cerveau qui seraient à l'origine du choix entre une option A et une option B (dictés par l'émotion grâce à la dopamine), du coup si on en reprend notre exemple, il pourrait y avoir un souci à ce niveau là, ça se tient non ? Bien entendu, je suis pas -du tout- calé en neuroanat, donc ces régions ne me parlent pas du tout ... En y repensant, je comprends mieux ce que signifie le "tout est lié" puisque j'ai l'impression qu'il y a de multiples endroits qui apportent leur grain de sel pour tel mécanisme ...

Merci encore !