Dépression ?

[Whatever_me]

Bonjour,

Je ne vais pas bien depuis un bon moment comme quoi ça m'arrive toujours de passer par de telle période oú je ne veux plus parler à personne, ne raccroche pas au téléphone ne réponds pas aux messages et e-mail et ne fais presque rien à part dormir, manger (seulement quand j'ai faim) et regarder des choses banales sur le net (pas de réseaux sociaux). La seule chose qui m'encourage en écrivant ici c'est que je ne vous connais pas et vous ne me connaissez non plus. J'en ai marre d'être ainsi tout le temps. J'étais pas mal de fois sur le point de voir un psychiatre mais j'ai peur qu'on me juge ou qu'on me prescrit des médicaments "bizarres". (en même temps, voir un psychologue, c'est cher et ce n'est pas assuré par la sécurité sociale). La peur: c'est quelque chose qui m'accompagne toujours dans ma vie au point de m'être un handicap: peur que je ne plaise pas aux gens, peur d'écrire mal, peur de commettre une faute, peur de me comporter mal, peur de faire mal aux autres, peur de ne pas réussir et de ne pas être là meilleure.. Mais il s'avère qu'à force d'avoir peur, je fais exactement toute chose que je ne veux pas faire, et le vis très mal. J'ai honte même de dire que j'ai 25 ans alors que je me comporte d'une telle façon. Je suis d'apparence très sérieuse et réglo, dans mon entourage familial tout le monde m'envie en me prenant pour l'intello, la parfaite. En effet, j'ai un diplôme d'ingénieur tout en étant major de ma promo (les 3 ans en école d'ingénieur, c'était la plus belle période de ma vie contrairement à la prépa oú j'avais le même blocage dont je parle ici). Rien qu'à la fin, une grande peur ou un manque de confiance m'envahissent et m'ont empêché de (BIEN) rédiger mon rapport de stage de fin d'études et d'être à temps pour mes suivants engagements, et ça a fini par une tentative de suicide. Autant que je suis dégoûtée de ma vie et du monde haineux et cruel qui nous entoure (guerre, meurtre, hypocrisie, inégalité) , autant que j'aime vivre car je sais qu'il y a toujours de belles choses à voir. Garder espoir m'a souvent sauvé de me faire mal, en plus je ne peux pas imaginer l'état de mes parents après moi (et aussi par rapport à Dieu). Mes parents c'est ma raison de vivre d'avancer et de réussir. Et ça me fait mal d'être aussi loin d'eux.
Maintenant, je suis en 1ere année de doctorat mais je ne m'épanouis pas dans ce que je fais et pendant tout ce temps je me dis qu'il faut arrêter la thèse. J'avoue que mon directeur de these est humainement bien patient et vraiment studieux. Mais c'est moi qui ne réagis pas bien: je ne travaille presque pas et ne sais pas communiquer. En fait j'avais toujours des périodes où je n'ai pas le moral (comme je disais, je ne parle à personne et je ne réponds pas) et des périodes où je me fatigue en travaillant. Je ne suis peut être pas faite pour penser théorique et abstrait donc chercher un emploi dans une entreprise me serait une solution ? Mais si je n'arrive pas à en trouver un facilement ? Et si mon état de blocage moral continue de me blackbouler ? Je ferais quoi de ma vie ?
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[vep]

Bonjour.


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- Des symptômes dépressifs surtout s'ils sont durables et récurrents disparaissent rarement spontanément sans aide extérieure.
Aussi, je ne peux que vous encourager à aller consulter, à vous faire aider et accompagner.
- Il ne faut pas que vous ayez honte de votre problème (ce dont j'ai l'impression en vous lisant). La dépression est une maladie (assez fréquente en plus) il faut la soigner comme toutes les autres maladies.
- Un psychiatre ne vous jugera pas. Son premier travail sera d'établir un diagnostic précis (la dépression peut renvoyer à diverses pathologies), et en fonction de votre état pourra vous aider et vous conseiller.
Non, les psychiatres ne prescrivent pas de médicaments bizarres, et en aucun cas ils ne vous forceront à les prendre. Parfois un traitement médicamenteux peut être nécessaire temporairement, souvent il est suspendu au bout de quelques temps.
- Un suivi psychologique peut également être utile.
C'est vrai que ce n'est pas remboursé, mais en tant qu'étudiante, vous avez accès au service de médecine préventive de votre campus. N'hésitez pas à les solliciter. Ils ont l'habitude d'accompagner les étudiants en souffrance.
- Vous pouvez également pousser la porte d'un CMP adulte ( ce sont les services déconcentrés de l'hôpital et c'est gratuit) il y en a dans toutes les villes.
- Regardez aussi les conditions de votre mutuelle, la plupart remboursent quelques consultations de psychologue.

Si vraiment vous hésitez encore à pousser la porte d'un psychiatre puis d'un psychologue, vous pouvez également en parler à votre médecin traitant qui pourra vous conseiller et vous orienter.

[Whatever_me]

Merci @vep pour votre retour.

En fait j'ai téléphoné au CMP pour avoir un rdv et le prochain rdv possible est pour le 24 septembre (je suis sur Paris). Leur avouant que c'est trop tard, ils m'ont demandé d'aller voir les urgences psychiatriques. Ça s'est bien passé aux urgences et on a parlé (bien que ce soit un peu gênant de tout dire aux infirmiers puis au médecin généraliste puis finalement au psychiatre).
Le psychiatre m'a proposé d'être immediatement hospitalisée mais je ne voulais pas l'hospitalisation. Il m'a pris un rdv avec un psychiatre pour la semaine prochaine et m'a donné rdv avec lui même vendredi entre autres pour rediscuter la possibilité d'hospitalisation. Mais j'ai vraiment peur de cette idée d'hospitalisation.

Probablement, mon message ne rentre pas dans les objectifs du forum. J'avais juste besoin de "parler".Je m'excuse donc si cette discussion ne respecte pas les règles.

[vep]

Probablement, mon message ne rentre pas dans les objectifs du forum. J'avais juste besoin de "parler".Je m'excuse donc si cette discussion ne respecte pas les règles.

En effet cette discussion n'entre pas dans le cadre du forum, je vais donc la clore notamment pour éviter les commentaires non adéquats.

Vous avez fait les premières démarches pour rencontrer un professionnel, c'est très bien
N'ayez pas peur de l'hospitalisation, en psychiatrie, c'est souvent une période d"observation" destinée à poser un diagnostic et envisager des soins.
Vous pourrez parler de cela avec le psychiatre vendredi.
De toute façon, vous ne perdez rien à essayer l'hospitalisation. Dans le cadre d'une hospitalisation libre (c'est à dire , comme dans votre cas, quand le patient est d'accord), le patient peut choisir d'interrompre l'hospitalisation quand il veut.

Bon courage pour la suite

[A voir en vidéo sur Futura]