La dépression.
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La dépression.



  1. #1
    invite8443be11

    La dépression.


    ------

    Bonjour a tous.
    Je ne sais pas si je peux poser ma question ici, mais je tente quand même.


    [DEBUT DE L'HISTOIRE, PARTIE NON SCIENTIFIQUE]


    J'ai 16 ans, je passe en terminale scientifique (SI). Je suis une personne plutôt normale, je suis content de ce que je suis, je passe une bonne scolarité, etc. J'ai certes quelques déceptions mais ça fait partie de ce que tout le monde vit.

    Bref, je voulais vous parler de ce que je suis en train de vivre :
    Au début de mes vacances, je suis parti camper en Espagne avec mes parents. Réflex annuel, je me met toute une journée sous le soleil sans une seule protection. (si ce n'est 5 min à l'ombre pour la conscience). Résultat : coup de soleil assez important. Le soir, à cause de la douleur, 2 ixprim pour m'aider à dormir. (paracétamol + tramadol). Rien d'anormal, j'aime même assez bien la sensation de détente que me procure le médicament.

    Le lendemain, je passe ma journée à ne rien faire, avec l'ordi, alors que ma famille est au soleil et me demande de venir. Le matin, j'ai pris 1g de paracétamol. 1H avant de manger, 1 autre gramme. En mangeant, 1 troisième gramme + 2ixprim. J'avoue en avoir pris autant pour essayer de revivre la sensation de détente que j'avais vécu la veille, plutôt appréciée étant donnée la douleur des coups de soleil. En m'endormant, je pense aux médicaments que j'ai pris, je me demande si finalement j'en aurai pas pris trop.
    Une heure plus tard, d'un coup, je commence à voir ma mâchoire qui s'étend dans le vide, une sorte d'hallucination assez étrange. Je panique, mon cœur se met à battre très vite, je me lève, je réveille tout le monde et leur dit que je ne vais pas bien. Je leur dit également que j'ai pris autant de médicaments (ils n'étaient pas totalement au courant). Je n'arrive pas à me calmer. La sensation d'angoisse est énorme, et vient par à-coups. J'ai l'impression que je vais mourir. Au bout d'une heure, mes parents appellent une ambulance, qui m’envoie aux urgences. Là les médecins réussissent à me calmer, mais ne m'expliquent pas bien que ce que j'ai ressenti était dû à ma panique, pas aux médicaments (ce que j'ai compris bien plus tard). Le lendemain, ça va mieux, mais j'ai une boule de stress, et quelques crises d'angoisse assez fortes, que j'ai du mal à calmer, même si je commence à comprendre que c'est moi qui angoisse (avec l'aide d'un médecin que j'ai été voir), alors que j'étais persuadé que c'était encore l'effet des médicaments. J'angoisse encore plus à chaque fois que je vais voir les risques que je cours sur internet (certains parlent d'intoxication au paracétamol dont les symptômes ne commencent que 2 jours après la prise).
    Au final, on revient au sud de la France, chez de la famille. Ici mon tonton (prêtre) me réconforte, et ça va de mieux en mieux. Juste une toute petite sensation de stress.
    On part visiter les montagnes. Le sport me fait du bien.
    Un matin, je me réveille avec une migraine. Malgré le doute, je me tente à prendre un doliprane 500mg. La migraine passe. L'après midi, alors que je lisais les effets du paracétamol (encore) sur internet, une crise d'angoisse me prend encore une fois.
    J'arrive à me calmer.
    Le problème, c'est que cette fois ci, une sensation de vide, comme si la vie n'avait plus de goût, persiste. Jour après jour, je commence à paniquer de cette sensation, qui ne disparaît pas. Je me dis qu'il y a un problème, que ça ne peut pas être dû au médicament.

    Revenu chez mon tonton, je me renseigne, je discute avec lui, et je me rend compte que tout mes symptômes correspondaient à la dépression.
    Un petit passage sur internet réussira à percer le ballon, et je passe ma soirée à pleurer en silence, en me demandant pourquoi moi ?
    Je rentre chez moi, pendant tout le trajet je me force à penser que la vie est géniale, je fais le résumé de tout ce que j'aime, ce que je vais entreprendre de faire dans la vie... pour lutter contre cette sensation de désespoir, qui m’envahis malgré moi.
    Arrivé chez moi, ça ne va malheureusement pas mieux. J'ai perdu goût à tout. Moi qui étais avant passionné de jeux vidéos, je n'éprouve plus aucun plaisir à y jouer. Ni même à regarder un film.

    L'anxiété est toujours présente, une crise m'a pris lorsque j'ai été voir un feu d'artifice, alors que j'ai toujours adoré ça ! Le sexe me fait peur. Les sensations spéciales du cerveau aussi. J'ai surtout peur de ressentir ça toute ma vie. Je ne vois pas l'issue.

    J'ai des fois des pensées suicidaires, non pas que j'ai envie de mourir. J'ai envie de vivre, d'avoir de l'espoir, du plaisir, d'être comme j'étais AVANT !!, mais cette SENSATION est horrible. Elle t'enlève la texture, te fait peur pour rien, t'empêche de dormir!

    Je dors dès fois consciemment pendant quelques heures, avec de l'angoisse, avant de m'endormir.
    Personne ne peut savoir ce dont il s'agit alors qu'elle ne l'a pas vécu.

    Je m’efforce à faire du sport, à sortir chez des gens. Lors de ces moments, ça va mieux.

    [FIN DE L'HISTOIRE]



    Il y a même une fois où la dépression était presque partie, où j'étais convaincu que ce que j'avais n'était maintenant plus que purement physique, puisque mon esprit était délivré, j’appréciais les choses un peu comme avant, j'avais de l'espoir. La sensation était presque disparue. Mais le soir, c'est le pire. J'angoisse sur des choses insensées lorsque j'arrive à repousser un peu le désespoir.

    Depuis, je me suis renseigné sur la dépression, et pour moi il y a deux choses qui se distinguent :
    -La partie "déprime", c'est cette sensation qui t'enlève tout espoir, toute envie et tout plaisir. Cela n'a cependant rien à voir avec la déprime habituelle, passagère, que tout le monde peut ressentir.
    -La partie "angoisse". C'est souvent lié à l'autre partie : On a peur que ça reste toute la vie, etc. Des phobies peuvent apparaître etc.


    Enfin, ma question : Est-ce que quelqu'un peut me dire si cela peut être purement physique ? Par exemple que ma crise d'angoisse à cause des médicaments aient entraîné une dépression mais que c'est contre mon gré, et que mon esprit va bien.
    Et si oui, quelqu'un aurait un document à propos de la façon dont se déroule une dépression, mais dans le domaine physique, moléculaire, etc.

    Merci d'avance.

    -----

  2. #2
    shokin

    Re : La dépression.

    Bonjour, Smooth56,

    Personne ne peut effectuer le moindre diagnostic par le web, encore moins des personnes non formées dans le domaine. Tu peux en discuter avec un(e) psychiatre.

    Attention également à l'effet Barnum/Forer (ou encore à la psychologisation) qui nous fait donner du sens à des descriptions, jusqu'à nous faire croire que nous correspondons à celles-ci. Lire divers articles, pas toujours fondés, sur le web peut contribuer à cet effet, tout comme les questionnaires "Êtes-vous plutôt ci ou ça ?", certains sondages, beaucoup de descriptions de personnes avant qu'on ait rencontré celles-ci.

    L'auto-médication est à pratiquer avec des pincettes.
    Pardon, humilité, humour, hasard, tolérance, partage, curiosité et diversité => liberté et sérénité.

  3. #3
    inviteb3a6feac

    Re : La dépression.

    Bonjour,

    J'appuie les dires de Mr Modo et ajoute que prendre du tramadol pour un coup de soleil me semble hautement inadapté ! Ce sont des morphinomimétiques, qui ont de nombreuses retombées.

    De plus, allez voir un neurologue qui vous donnera un diagnostique précis : qui peut très bien être rien d'autre que le fruit de votre propre persuasion d'une quelconque maladie

    Cordialement
    Nowell

  4. #4
    invitebcaeb245

    Re : La dépression.

    Bonjour Smooth,

    permets-moi de trouver ton interrogation particulièrement manipulatrice et fausse.

    - tu as 16 ans et tu te permets en toute simplicité de prendre des médocs de classe II ? Que font tes parents ? Ils te laissent libre accès à une pharmacopée qui est sur prescription ?

    - tu as 16 ans et des idées bizarres sont communes à cet âge, ce qui n'est pas commun c'est de prendre des drogues, en fin de compte, n'est-ce pas cela qui t'inquiète ? Réfléchis.

    - tu diagnostiques toi-même une dépression: flûte alors, ou t'es hyper super neuropsy ou tu ne l'es pas. Vois-tu, perso, je n'en rigole pas j'aimerais autant que cette maladie mentale n'existe pas et surtout pour les personnes qui en souffrent et qui ont été diagnostiquées tardivement !

    - tu souffres d'ennui et d'une prise de médocs inconsidérée, irresponsable, et qui ne correspond en rien à la pathologie (coup de soleil), tu es tellement addict aux sensations de planer ? Tu es addict aux drogues ? Ben voilà, rien avoir avec la dépression.

    Si tu t'intéresses vraiment aux maladies mentales, tu en parles à tes parents, si tu t'intéresses vraiment à ce qui se passe dans ta tête d'adolescent, poses les bonnes questions...ici.

    La dépression, cela ne se diagnostique pas "dans son coin", c'est même tout le contraire. Grandis. Arrêtes les médications inconsidérées.
    Intéresses-toi actives-toi, tu as la chance profites en...

    Pardonnes ma dureté, c'est que je me permets de parler de dépression, de traumatismes, par expérience. Profites de ta vie et de ta jeunesse, tu as les parents (soutiens) tu as tes ancres (soeur), tu as des vacances....

    Allez, bon vent (ne te méprends pas, il n'y a ni jugements ni morale dans mes propos, juste une remise en perspective scientifique).

  5. A voir en vidéo sur Futura
  6. #5
    invite8443be11

    Re : La dépression.

    Salut runjulia,

    Tu dis que tu trouves mon interrogation manipulatrice et fausse, c'est surement vrai, mais c'était surtout pour me réconforter, tu as du le remarquer. Maintenant je vois bien que ça venait d'avant, et de mon esprit.

    - Il faut savoir que je me suis toujours méfié des médicaments, j'en prends habituellement le moins possible, et je lis toujours la notice. C'est le cas sauf quand le médicament m'apparaît comme "banal". C'était le cas avec la ventoline, que je prenais presque tous les jours. Mais après m'être renseigné j'ai essayé de réduire mes prises.
    Le doliprane, pour moi, c'était comme un bonbon. Depuis toujours j'en prend quand j'ai une migraine, ou quand j'ai une douleur quelconque. Et pour l'ixprim c'est la même chose, c'est mon père qui me disait que c'était comme un doliprane, et c'est plus efficace.

    -"ce qui n'est pas commun c'est de prendre des drogues, en fin de compte, n'est-ce pas cela qui t'inquiète ? Réfléchis. "

    Quand j'ai pris les médicaments c'était vraiment pour passer une meilleure nuit, plus détendu. Cependant il est vrai que le principe des drogues m'a toujours un peu attiré. J'ai souvent lu des forums sur internet à propos des effets etc... Mais je n'en ai jamais pris, et je ne veux pas en prendre. Je ne suis pas sur car j'ai été capable de me saouler en une soirée alors que je n'avais jamais pris d'alcool...

    -"tu diagnostiques toi-même une dépression: flûte alors, ou t'es hyper super neuropsy ou tu ne l'es pas. Vois-tu, perso, je n'en rigole pas j'aimerais autant que cette maladie mentale n'existe pas et surtout pour les personnes qui en souffrent et qui ont été diagnostiquées tardivement ! "

    Oui, et pour le faire je me suis servi de ça : http://www.inpes.sante.fr/CFESBases/...e/pdf/1057.pdf
    Je ne sais pas si c'est une bonne idée mais presque tout ce qui y est écris me correspondait. Je ne rigole pas de cette maladie, elle est horrible et crois moi personne ne veut qu'elle existe.

    - "tu souffres d'ennui et d'une prise de médocs inconsidérée, irresponsable, et qui ne correspond en rien à la pathologie (coup de soleil), tu es tellement addict aux sensations de planer ? Tu es addict aux drogues ? Ben voilà, rien avoir avec la dépression."

    C'est vrai que j'aime bien les sensations en général (j'ai fais du saut à l'élastique, j'aimerais faire du saut en chute libre, etc...) mais ça n'a rien à voir avec ce cas. Tu vois quand j'ai pris les médicaments, j'ai eu vraiment très peur, mais vraiment. J'étais persuadé que j'allais mourir, et ça a surement été alimenté par tout ce que j'ai pu voir/lire, car j'ai sur-réagis.

    -"Arrêtes les médications inconsidérées."

    c'était la première fois, et la dernière


    Merci de vos réponses.

    Hier j'ai été voir un psychiatre. Ca ne s'est pas du tout bien passé. J'allais presque bien avant d'aller le voir.
    Quand il ouvre la porte, il demande à moi et mes parents de nous installer. On se présente, etc... Mais il veut absolument que les parents restent là pour entendre ce qu'il se passe, alors que je lui ai dit que j'aimerais lui parler seul, dès le début. Bref mes parents racontent l'histoire, pas du tout de la façon que j'aurais aimée la raconter. A la fin j'insiste pour que mes parents aillent dans la salle d'attente. Et je dis à peu près la même chose que lors de mon premier post au psy.
    Il remplit tout d'abord une feuille recto verso. Ensuite il me dit que tout ce que j'ai pensé était faux. Que je n'aurai pas de médicaments.
    Mais cependant qu'il s'inquiète beaucoup (et il me l'a bien fait comprendre), que mon esprit résonne de la mauvaise façon, que c'est dangereux... etc. Il faut absolument que j'aille le revoir, pour qu'il me change tout ça. Vous comprendrez ma réticence.
    Il ne me connait pas, mais il a quand même réussi à me trouver un caractère : Je serais très organisé, je n'aimerais pas que quelque chose soit dérangé, je suis assez fermé, et d'autres choses dans le genre. Ce n'est pas du tout mon caractère, mais il n'a pas l'air de me croire.
    Mes parents sont revenus, ma mère était ravie d'entendre le psy lui dire ça, ce qui confirmait tout ce qu'elle me dit (je ne sors pas assez, je fais trop d'ordi, je suis fermé...). Bref je me sentais de moins en moins bien. J'ai finis par pleurer (d'ailleurs c'est bien une preuve de la dépression, je pleure régulièrement alors que d'habitude presque jamais), j'ai dis au psy que je ne voulais plus le voir et on est parti.

    Il a ensuite envoyé une lettre à mon médecin, qui lui même à envoyé à mes parents comme quoi il fallait très étroitement me surveillé, pour pas que je ne me scuicide et qu'il faudrait peut être m'hospitaliser.

    Bref ça n'a fait qu'empirer mon cas, je me sens encore moins bien, j'ai peur que ce que je ressens reste, et en plus mes parents commencent à lacher et veulent me faire aider.

    J'ai peur que ça ne puisse pas partir tout seul, et de louper mon année scolaire à cause de ça...

    Edit : j'ai oublié de dire que le psy a dénié toute idée concernant l'aspect "physique" de la dépression, il m'a dit que le cerveau fabrique ce qu'il faut quand ça va bien, et que quand on a une dépression, le manque de certaines molécules était seulement dû à la psychologie du patient. En gros mon interrogation du post 1 serait fausse (comme tu me l'a dit Runjulia).

  7. #6
    invitebcaeb245

    Re : La dépression.

    Re,

    Non Smooth,

    ceci est normal, en tant qu'adolescent, les parents sont là dans un premier temps. Il faut leur présence parce qu'il faut évaluer la relation qui vous lie.

    D'autre part, j'insiste sur la non validation possible du web ou d'un questionnement psy via FS, c'est tout simplement impossible. Point pas de discussion. De même sur l'invalidation pharmaco si tu prends des médocs non prescrits !

    Tu es inquiet, laisses faire, le psychiatre c'est son métier. Je ne dis pas que tu ne dois pas te préoccuper de ta santé mentale. Je te dis juste qu'il ne faut pas extrapoler à partir d'une expérience. En quelques séances, le psychiatre peut résoudre ces angoisses qui t'habites.

    Tu vas aller aux séances, tu vas donner un peu de toi-même (oui, il le faut, comme tu le dis il ne te connaît pas, c'est toi qui "apporte la matière", non ? Comme le dit un Modo, attention à l'effet amplifiant du Barnum et de l'info !!

    Le psychiatre est là pour t'aider par pour t'enfoncer...retournes-y tu verras, quand ta parole se libère, ton esprit se libère de ses "monstres", ce n'est pas de la dépression, ce sont les peurs et les changements d'un jeune homme en construction...

    Courage, donc, et essaye de t'exprimer.

  8. #7
    shokin

    Re : La dépression.

    Il n'y a rien de plus à rajouter. La discussion est close sur le forum.
    Pardon, humilité, humour, hasard, tolérance, partage, curiosité et diversité => liberté et sérénité.

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