Physicien médical : état actuel et expatriation

[KouhaiHasNoticed]

Bonjour,

Comme dit précedemment dans un autre fil , les informations sur le métier ou le DQPRM ne sont pas abondantes sur le net et le peu qu'on peu trouver est assez vieux ou peu rassurant.

En effet , on trouvait sur FS des sujets dans lesquels certains physiciens médicaux prévoyaient une diminution des postes sur les années à venir suivi d'une baisse des salaires dû à des promos beaucoup trop grandes depuis une dizaine voire vingtaine d'année : qu'en est-il actuellement? Le recrutement est-il difficile et le salaire revu à la baisse? Les conditons de travail se dégradent-elles?

Je vais bientôt rentrer en L3 de physique et ai pour projet de passer le DQPRM à l'issu de mon master : sur quoi repose le concours DQPRM ?
Et enfin j'ai pour projet d'exercer à l'étranger notamment en Australie : savez-vous si il y a une équivalence de diplôme entre la France , les pays Européens , le Canada , Etats-unis ou l'Australie concernant le DQPRM?
Du peu que j'ai pu glaner sur internet il en ressort qu'il faudrait passer une certification dans le pays d'accueil je suppose que cela ressemble au DQPRM. Mais j'avoue être perdu avec les modalités du CAMREP ou autres certifications.

Je pense que faire ses études de physicien médical en France se révèle être un avantage étant donné la gratuité des cours dispensés mais peut être faudrait il que j'étudie dans le pays concerné afin d'obtenir le diplôme demandé directement.

Cela fait beaucoup de questions , j'espère que quelqu'un pourra m'éclairer sur certaines de celles-ci.
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[Hermillon73]

Bonjour,

A ma connaissance, il n'y a pas pénurie de postes. Tous les étudiants que j'ai connus, ayant obtenu le DQPRM, ont tous trouvé un poste après leur formation. Je connais mal la situation "d'autrefois" (c'est à dire d'il y a plus de 10 ans), mais effectivement, il y a eu semble-t-il une période faste au niveau salaire, due à un manque de physicien. Actuellement, de ce que j'entends, les salaires restent confortables. Le nombre de places au concours vient de passer de 40 à 45, il manquerait plutôt du monde par rapport au besoin.

Le DQPRM peut être passé de droit en sortie de 7 masters habilités seulement. Méfiez-vous des masters non habilités qui affichent "Possibilité de passer le DQPRM", avec parfois une petite ligne "voir site de l'INSTN", ou même sans aucuns avertissements (j'en connais au moins un qui affiche cette publicité mensongère, son programme ne permettant clairement pas d'obtenir les équivalences qui permettraient de passer le concours).

Je connais peu l'international, mais j'imagine que chaque pays à son propre système de certification (ce n'est pas vraiment un diplôme). Avec l'Australie, c'est quasi certain qu'il n'y ait pas d'équivalence automatique.

N'oubliez pas qu'il s'agit d'un concours, donc choisissez soigneusement votre master (si vous restez en France)... C'est bien d'avoir un plan B. N'oubliez pas aussi qu'on peut être viré (même si c'est rare) au cours de la formation (je dis cela, car un L3 physique connait souvent mal le milieu médical, et peut être "déçu" par la réalité du terrain).

Cordialement.

[KouhaiHasNoticed]

Bonjour,

Je vous remercie de votre réponse qui me rassure quant aux débouchées pour de tels études. Cependant il semblerait que vous ayez mis le doigt sur quelque chose d'inattendue: l'université dans laquelle je vais me retrouver l'année prochaine en L3 est celle de Strasbourg et possède un parcours " Physique des rayonnements, Détecteur, Instrumentation et Imagerie" sauf qu'en y regardant de plus près ce master ne fait pas partie des sept qui octroient le droit de passer le concours en sortie. http://www.physique-ingenierie.unist...php?article181 voici le lien.

Serait-ce là un abus de langage de la part de cette université ou bien comme il est dit on peut quand même passer le concours en ayant suivi les cours nécessaires?
En y regardant de plus près sur le site de INSTN il est mentionné "Sont également admis à concourir pour la sélection de janvier 2020, en application de
l’article 3 (dernier alinéa) de l’arrêté du 6 décembre 2011, les personnes répondant aux
conditions suivantes :
- d’une part être titulaire au minimum d’un diplôme de master ou d’un diplôme de niveau
équivalent dans le domaine de la physique ;
- et d’autre part, avoir suivi une formation initiale et/ou continue, ou justifier d’une
expérience professionnelle couvrant en tout ou partie les domaines de la physique des
rayonnements ionisants et de la dosimétrie ainsi que le domaine des techniques
d’imagerie médicale.
Ces candidats devront avoir été retenus par les membres du bureau du DQPRM qui auront apprécié
l’adéquation de leur dossier avec les conditions exposées ci-dessus."

Je suppose qu'en effet en suivant un tel parcours à l'université de Strasbourg on ait les connaissances suffisantes ainsi qu'un parcours cohérent avec les demandes du concours , cependant j'avoue que le spectre de faire 3 ans d'études pour un concours que je ne pourrais pas passer au final s'avère assez destabilisant.
Qu'en pensez vous?

[Hermillon73]

Serait-ce là un abus de langage de la part de cette université

Bonjour,

Strasbourg ne ment pas vraiment ("abus de langage" me parait justifié) , puisqu'il vous renvoie sur le site de l'INSTN, qui précise effectivement :

"- d’une part être titulaire au minimum d’un diplôme de master ou d’un diplôme de niveau
équivalent dans le domaine de la physique ;
- et d’autre part, avoir suivi une formation initiale et/ou continue, ou justifier d’une
expérience professionnelle couvrant en tout ou partie les domaines de la physique des
rayonnements ionisants et de la dosimétrie ainsi que le domaine des techniques
d’imagerie médicale.
Ces candidats devront avoir été retenus par les membres du bureau du DQPRM qui auront apprécié
l’adéquation de leur dossier avec les conditions exposées ci-dessus.
"

J'ai connu des physiciens médicaux dont le dossier avait été accepté, mais soyons clair : vous vous mettez une grosse épée de Damoclès au dessus de la tête en restant à Strasbourg dans l'optique du DQPRM : les dossiers acceptés sont rares (et plus souvent des personnes avec un master de physique et pouvant justifier d'une expérience professionnelle en rapport avec le métier, par exemple à l'étranger).

Mon conseil est donc très clair : rejoignez un master habilité. Encore plus clair : un des 3 qui fournissent le gros des troupes : Grenoble, Paris, ou Clermont-Ferrand.

Bonne continuation.

[A voir en vidéo sur Futura]