Ne pas être réanimé

[ratxip]

Bonjour.

Je tiens tout d'abord à préciser que ma démarche n'est pas une blague de mauvais goût ni un délire passager.

Je voulais faire un papier, que j'aurais en permanence sur moi qui dirait, grosso modo (je ne suis pas médecin) que je ne voudrais pas être réanimé en cas de problème.

Je m'explique, j'ai des soucis de cœur et j'en ai quand même un peu marre. Maintenant, j'aimerais que si celui-ci s'arrête, par exemple, qu'on ne cherche pas à me réanimer, ou même si j'ai un accident ou je ne sais quoi.

Problème : si par exemple, mon cœur se remettait en route, ben l'anoxie du cerveau pourrait faire de moi un légume ?

En d'autres termes, je ne sais pas comment rédiger ce papier qui me permettrait de partir tranquillement, mais sans prendre le risque de "mal revenir"...

Merci de prendre cette demande avec sérieux, je vous assure que ce n'est pas une très mauvaise blague, et que ce n'est pas irréfléchi non plus.
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[Neutrino]

Il y a quelque chose qui s'appelle les directives anticipées, mais elles ne sont qu'indicatives et dans votre cas les médecins ne les prendront pas en compte, vu que vous donnez surtout l'impression d'être un sujet jeune avec un vécu dépressif...
La décision de faire des gestes de réa ou non ne concerne que les médecins en gros. Il n'y a aucun moyen en droit français de prendre des décisions irrévocables pour l'avenir pour un moment où le consentement est aboli. Si c'était le cas on ne pourrait jamais porter secours aux suicidaires...

[Neutrino]

De plus les consignes de ce genre n'ont aucun sens en dehors des patients hospitalisés ou médicalisés sur le long terme.
Quand on fait un arrêt cardiaque, il faut masser immédiatement ou ne rien faire du tout, et le samu n'a pas à fouiller toutes les affaires de la personne pour savoir si oui ou non elle veut qu'on la laisse mourir. Le temps de l'urgence n'est pas le temps de la réflexion...
Les consignes de type "ne pas réanimer" concernent les patients âgés ou très malades, qui sont connus de l'équipe soignante et médicale, pour lesquels on s'attend à un évènement de ce type à moyen voire court terme.

[ratxip]

Merci de ta prompte réponse !

Je tiens toutefois à préciser qu'il n'y a dans cette démarche aucun relent de dépression, ni de suicide. Et certes, c'est un autre débat, mais on peut aussi se suicider ou ne plus vouloir se battre pour vivre parce que des souffrances, par exemple, peuvent devenir insupportables, surtout si elles ne se soignent pas et empirent avec le temps.

En tout cas, ta réponse m'a bien éclairé, je n'avais pas du tout vu cet aspect légal de la chose.

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