Bonjour,
Je cherche à connaître un peu mieux les réactions du corps humain lorsqu’il se sent menacé comme par exemple: tension des fascias, des mâchoires, de la dure-mère etc. Merci de me donner quelques pistes de lecture.
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Bonjour,
Je cherche à connaître un peu mieux les réactions du corps humain lorsqu’il se sent menacé comme par exemple: tension des fascias, des mâchoires, de la dure-mère etc. Merci de me donner quelques pistes de lecture.
Bonjour.
Ou avez-vous lu que la dure-mère réagissait à un stress?
Quand vous dites "fascias" vous voulez parler de quoi?
"mal nommer un objet, c'est ajouter au malheur de ce monde". Albert Camus
Dernière modification par mh34 ; 26/04/2018 à 14h28.
éco-rénovation: l'aïkido du BTP
Terme, passé récemment dans le journalistique, pour les tissus conjonctifs fibreux enveloppant un peu tout dans l'organisme. Ces tissus sont invoqués (peut-être à raison) plus ou moins récemment pour justifier diverses pratiques para-médicales comme l'acunpuncture ou l'ostéopathie. Du coup, sujet à la mode.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fascia
Dernière modification par Amanuensis ; 26/04/2018 à 14h32.
Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.
Justement je cherche de la lecture à ce sujet. Mon expérience de cabinet montre qu’effectivement un stress peut tendre la dure-mère (péridurale par exemple). Les anciens chiro. pensaient que cela servait à protéger le cerveau.
Pour les fascias, ce terme est très large, il concerne le conjonctif. Le Dr Guimberteau chirurgien de la main a réalisé un bon travail filmé au sujet des réactions des tissus dès qu’on les touche.
@Amanuensis
Oui bah justement...c'est ce que je voulais faire éclaircir.. mais pour la dure-mère c'est bien la première fois que je le lis ( ou l'entends).
Mais comment vous pouvez mesurer ça? le mettre en évidence? Vous utilisez quoi comme méthode?
Dernière modification par mh34 ; 26/04/2018 à 14h34.
"mal nommer un objet, c'est ajouter au malheur de ce monde". Albert Camus
J'utilise la méthode qui me convient le mieux: la mienne! Elle est basée sur des tests structurels connus et quelques notions de neurologie. La mise en tension de la dure-mère provoque une rotation des ceintures (bras court). Le Dr Dupas utilisait ce test dans ces travaux.
En fait je voudrais comprendre un peu mieux les effets du stress sur le corps humain afin d’expliquer et augmenter pourquoi pas les quelques résultats positifs que j’obtiens parfois sur le structure de manière douce et rapide en relâchant, par exemple, la dure-mère ou le péricarde. C’est une démarche personnelle et modeste.
Je ne comprends pas bien ce que vous essayez de cibler. Votre première question est générale, mais vous semblez vous intéresser plutôt aux effets du stress sur les tissus conjonctifs et les contraintes mécaniques que cela engendrerait ? Car si vous recherchez les mécanismes physiologiques de réponse à un stress aigu ou chronique, il y a de nombreuses documentations mais il faudrait savoir dans quel cadre (quel cursus) vous vous situez pour vous orienter correctement et donner une explication appropriée et compréhensible.
Par stress, quel type de stress entendez vous ? Un stress comme le terme général l'entend (stress psychologique) ? Pour comprendre les effets chroniques du stress, il faut d'abord étudier les effets d'un stress aigu sur le corps : l'apparition d'un danger ou d'une situation stressante engendre une réponse d'intégration nerveuse et complexe qui fait intervenir des centres végétatifs et stimulent la sécrétion de certaines "hormones du stress" afin de préparer l'organisme à ce que l'on appelle la "Réponse Combat-Fuite", c'est à dire la possibilité de fuire le danger ou de le combattre. Parmi ces hormones, on peut citer les catécholamines (adrénalines, noradrénalines, dopamine) et le cortisol. Ces hormones ne doivent pas être constamment sécrétées, et doivent s'inscrire dans une situation de danger : dans nos sociétés actuelles, le stress chronique engendre une sécrétion excessive responsable de troubles métaboliques, endocriniens, nerveux et psychologiques qui sont néfastes sur le long terme. Il y a énormément à dire là dessus, mais vous semblez être très ciblé dans votre réponse.
Je ne sais pas où vous avez vu que le péricarde et la dure-mère subissaient un changement lors d'une exposition à un stress mais j'aimerais avoir votre source.
Alors là, scotché. Vous êtes bien sur de ce que vous avancez ? Pourriez vous élaborer ? Quelle est votre méthode ? Quels échantillons utilisez-vous ? Je ne suis pas bien.En fait je voudrais comprendre un peu mieux les effets du stress sur le corps humain afin d’expliquer et augmenter pourquoi pas les quelques résultats positifs que j’obtiens parfois sur le structure de manière douce et rapide en relâchant, par exemple, la dure-mère ou le péricarde. C’est une démarche personnelle et modeste.
Vous pouvez détailler? Par exemple comment savez-vous que vous arrivez à mobiliser la dure-mère, à quel niveau anatomique, et comment savez-vous que vous ne mobilisez QUE la dure-mère et pas également la pie-mère et l’arachnoïde?
Yep moi aussi je voudrais bien la connaitre...
Dernière modification par mh34 ; 27/04/2018 à 08h44.
"mal nommer un objet, c'est ajouter au malheur de ce monde". Albert Camus
Merci pour les explications des travaux de Hans Selye mais cela fait 20 ans que je les connais et voudrais aller plus loin. Je ne suis pas de cursus mais en encadre parfois. Je voudrais me documenter sur les effets du stress au sens large sur le corps humain en faisant un comparatif avec l’ animal(muscles des mâchoires par exemple). Mon but est trouver des pistes chez l’humain afin de palier encore mieux aux effets du stress installé et de prévenir des troubles musculo-squelettiques et fasciaux .
Au sujet du péricarde et de la dure-mère qui sont des fascias, je vous conseille la lecture de l’ouvrage de Serge Paoletti : « les fascias » mais aussi les travaux d’ Izelfanane Hafida ou pour les plus anciens de William G. Sutherland.
Sinon, pour faire court regarder sur le net le film du Dr Guimberteau : « Promenade sous la peau » et le reportage : « fascinants fascias :les aliiés secrets de notre organisme »
Comme DarkSATAN l'explique, le problème est que les effets du stress concernent la totalité de l'organisme ; au niveau biochimique, biologique, physiologique (dont les effets musculo-squelettiques font partie) et que la plupart de ces effets sont absolument indiscernables de la normalité qui n'est qu'une constante adaptation à l'environnement sans qu'on sache vraiment à partir de quand on peut qualifier cette adaptation (plus ou moins réussie) de stress.
En général, il est admis comme tel lorsqu'il y a pathologie (problème aigu ou chronique) ou que cette réaction ou une partie devient un facteur causal d'une "perte de santé" quelconque.
Prétendre percevoir un certain nombre de ces effets au niveau macroscopique, c'est vrai pour les plus évidents (en général connus) mais prétendre discerner chez soi même ou quelqu'un d'autre des contraintes ou effets sur certains fascias ou n'importe quelle structure conjonctive plutôt que sur d'autre parties adjacentes relève la plupart du temps de la magie dans la mesure ou l'organisme n'est pas "équipé" pour ce faire (capteurs, voies sensitives et interprétation centrale) et que la palpation ou la clinique ne discrimine pas ces structures.
Par cursus, j'entendais quelle études faites-vous ou avez-vous fait. Vous n'avez pas expliqué la démarche, et ce n'est pas quelque chose qui peut se démontrer juste "par la pensée".Merci pour les explications des travaux de Hans Selye mais cela fait 20 ans que je les connais et voudrais aller plus loin. Je ne suis pas de cursus mais en encadre parfois. Je voudrais me documenter sur les effets du stress au sens large sur le corps humain en faisant un comparatif avec l’ animal(muscles des mâchoires par exemple). Mon but est trouver des pistes chez l’humain afin de palier encore mieux aux effets du stress installé et de prévenir des troubles musculo-squelettiques et fasciaux .
Au sujet du péricarde et de la dure-mère qui sont des fascias, je vous conseille la lecture de l’ouvrage de Serge Paoletti : « les fascias » mais aussi les travaux d’ Izelfanane Hafida ou pour les plus anciens de William G. Sutherland.
Sinon, pour faire court regarder sur le net le film du Dr Guimberteau : « Promenade sous la peau » et le reportage : « fascinants fascias :les aliiés secrets de notre organisme »
Si on entend qu'un fascia est une bande de tissu conjonctif, alors d'une certaine manière, on peut considérer le péricarde comme un fascia, mais c'est la première fois que je vois ça. Au final, il y a beaucoup de chevauchement des termes en anatomie, mais je ne pense pas qu'il est convenable de qualifier le péricarde de fascia puisque cela ne peut que mener à la confusion, par rapport aux systèmes de fascia du corps qui réorganisent les compartiments et forment des cloisons.
Notez que si par fascia, on entend un tissu conjonctif, vous devez savoir qu'un tissu conjonctif non spécialisé (fibreux ou aréolaire) n'est pas doué de propriétés contractiles : il n'est donc pas capable d'exercer une force. En revanche, ils sont bien adaptés pour subir des tensions et y résister, grâce à leur fibres. En règle général, les structures fibro-conjonctives telles que les tendons et les aponévroses sont mises en tensions par les muscles qui s'y arriment ou par lesquels ils sont prolongés (jonction myotendineuse...). Parfois encore, les aponévroses contiennent des fibres musculaires en leur sein, et la structure et mi-tendineuse mi-musculaire, comme c'est le cas du SMAS avec le platysma, ou dans de nombreux endroits de manière un peu parsemée (le muscle ischiococcygien par exemple, est généralement plus aponévrotique que musculaire). Quoi qu'il en soit, c'st le muscle qui dispose d'un tel appareil contractile capable de développer une tension, et cette tension sera souvent transmises aux cloisons conjonctives qui le prolongent (tendon, aponévrose, fascia).
Maintenant, on peut effectivement s'intéresser aux effets à long terme d'un stress chronique sur les tissus conjonctif, et donc des fascias. Un stress chronique se répercute en général sur le métabolisme et notamment le catabolisme des protéines et du tissu adipeux, pouvant provoquer une réorganisation de la distribution des graisses et une protéolyse augmentée, notamment les protéines musculaires et de la MEC : la fonte musculaire accompagnée d'une diminution des fibres de collagène et de la matrice peuvent se répercuter sur les fascia, mais c'est sur du long terme, et tout dépend du type de stress, de l'intensité, de la durée d'exposition, de la capacité d'adaptation. Il y a pleins de paramètres à prendre en compte, et c'est difficile à évaluer du fait des nombreuses influences génétiques et de l'environnement, et tout n'est pas attribuable au stress.
Pour ce qui est du péricarde, si un stress aigu provoque dans l'immédiat une mise en tension du péricarde ou son relâchement, alors il faudrait théoriquement s'attendre à des troubles hémodynamiques potentiellement graves. J'aimerais tout de même que vous élaboriez ceci :
Maintenant, il ne faut pas non plus négliger l'importance des fascia. Ils sont responsable de compartimenter le corps, de répartir les tensions, et jouent un rôle crucial dans le système musculo-squelettique, la compartimentation anatomique, la formation de parois... Mais leur rôle est plus structural que fonctionnel.En fait je voudrais comprendre un peu mieux les effets du stress sur le corps humain afin d’expliquer et augmenter pourquoi pas les quelques résultats positifs que j’obtiens parfois sur le structure de manière douce et rapide en relâchant, par exemple, la dure-mère ou le péricarde. C’est une démarche personnelle et modeste.
Dernière modification par Pterygoidien ; 28/04/2018 à 04h58.