Vingt mille lieues sous les mers
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Vingt mille lieues sous les mers



  1. #1
    ThM55

    Vingt mille lieues sous les mers


    ------

    Bonjour! Dans son célèbre roman, Jules Verne décrit plusieurs fois des épaves visibles sous l'eau. Il décrit chaque fois les objets les plus lourds reposant sur le fond marin et les coques des navires flottant entre deux eaux. Voici un exemple (tête du chapitre XIX):

    "Ce terrible spectacle inaugurait la série des catastrophes maritimes, que le _Nautilus_ devait renconter sur sa route. Depuis qu'il suivait des mers plus fréquentées, nous apercevions souvent des coques naufragées qui achevaient de pourrir entre deux eaux, et, plus profondément, des canons, des boulets, des ancres, des chaînes, et mille autres objets de fer, que la rouille dévorait."

    Il me semble que ce n'est pas ce qu'on observe quand on plonge pour trouver des épaves. Je ne suis pas plongeur, mais j'ai vu des documentaires, notamment dans ma jeunesse ceux de Cousteau, et en général je crois que les navires entiers descendent jusqu'au fond. Pourquoi Jules Verne supposait-il que les coques des navires naufragés devaient flotter entre deux eaux? Je doute que ce soit pour faire un effet poétique, Verne était attentif à la correction scientifique des ses fictions. Merci pour vos idées.

    -----

  2. #2
    invite40271050

    Re : Vingt mille lieues sous les mers

    En quoi était constitué les navires de l'époque !
    peut etre que la réponse est là !
    Du bois "humide" proche de la densité d'eau de mer.
    Ca peut donc rester entre deux eaux.
    Le Titanic lui est bel et bien au fond !
    Maintenant monsieur Jules Vernes ne viendra pas nous en informer plus.
    Et à l'époque la plongée sous marine n'avait pas encore vue le jour.
    Donc l'imagination est...libre.
    Bonne journée
    Dernière modification par f6bes ; 08/03/2025 à 09h06.

  3. #3
    Gwinver

    Re : Vingt mille lieues sous les mers

    Bonjour.

    Jules Verne n'avait malheureusement pas la documentation audio visuelle actuelle.
    Il pouvait être logique de penser que les matériaux tels que le bois pouvaient flotter ou au moins rester entre deux eaux.
    Mais, un navire, même en bois est un ensemble rigide, plein d'eau il coule, et il faudrait donc un démembrement complet pour que les objets lourds se séparent du reste.
    Le cas échéant, la partie flottante ou "semi" flottante serait entrainée par les courants et ne resterait pas sur place.

  4. #4
    SK69202

    Re : Vingt mille lieues sous les mers

    Licence poétique.

    Pour rester entre deux eaux, l'objet doit avoir la densité de l'eau, et comme il s'agit d'une histoire de sous-marin cela n'est pas étonnant.

    La "pesée" d'un sous-marin est une étape importante, qui sert à donner au sous-marin la densité de la mer par équilibre entre sa masse et sa flottabilité en jouant sur la quantité d'eau dans les ballasts.

    J'ignore si Jules Verne était au fait de tous ces éléments physiques, par contre quelques histoires maritimes de navires naufragés et ayant refait surface après la dissolution de leur cargaison de sel, ont pu alimenter son imagination.
    Dans les villages gaulois, ils ne sont jamais tous d'accord. Jules César

  5. A voir en vidéo sur Futura
  6. #5
    Cromagnon

    Re : Vingt mille lieues sous les mers

    Pour rester entre deux eaux, l'objet doit avoir la densité de l'eau dans laquelle il se trouve.
    Donc si on a un gradient de densité, un objet peut tout à fait se retrouver entre deux eaux, par exemple dans un fjord où l'eau des glaces viendrait se déposer au dessus de l'eau de mer, avec une salinité "normale" en bas (c'est d’ailleurs il me semble un des décors de 20000 Lieues sous les mers ?)
    https://www.erudit.org/fr/revues/nat.../1047147ar.pdf

    On flotte mieux dans la mer morte.

  7. #6
    stefjm

    Re : Vingt mille lieues sous les mers

    Bonjour,
    Seul le vivant peut rester entre deux eaux car la position est instable.

    S'il n'y a pas un asservissement pour maintenir la position, un objet inerte, même de densité identique à l'eau à la pression et température locale finira toujours par sombrer ou remonter en raison des variations de pression et température en fonction de la profondeur. Il y a une réaction positive qui rend la position instable.

    Cordialement
    Moi ignare et moi pas comprendre langage avec «hasard», «réalité» et «existe».

  8. #7
    Cromagnon

    Re : Vingt mille lieues sous les mers

    S'il n'y a pas un asservissement pour maintenir la position, un objet inerte, même de densité identique à l'eau à la pression et température locale finira toujours par sombrer ou remonter en raison des variations de pression et température en fonction de la profondeur. Il y a une réaction positive qui rend la position instable.
    S'il y a un gradient de salinité, l'eau la plus salée se trouve au fond.
    Un objet coule et à un moment donné il se retrouve dans de l'eau suffisamment salée pour qu'il ne coule plus (éventuellement hein ?)
    Donc il reste là entre deux eaux, c'est au contraire un équilibre STABLE ; s'il monte il coule et s'il coule il monte.
    Dernière modification par Cromagnon ; 09/03/2025 à 10h59.

  9. #8
    stefjm

    Re : Vingt mille lieues sous les mers

    Effectivement, il y a aussi le sel...
    Moi ignare et moi pas comprendre langage avec «hasard», «réalité» et «existe».

  10. #9
    cherallier
    Animateur archéologie

    Re : Vingt mille lieues sous les mers

    Bonjour,
    Je viens de découvrir cette discussion et j'y apporte mon grain de sel (marin bien sûr) en tant que plongeur archéologue.
    Les bateaux en bois coulent bien sûr, je parle des gros bateaux. Il ne faut pas oublier qu'au moment d'un naufrage, très souvent le bateau est très chargé (trop?) et cela nuit ou perturbe sa flottabilité surtout en cas de mer forte. Ces gros bateaux, pour tenir leur mature active, devait avoir du lest notamment des grosses pierres en fond de cale, donc si les parties utiles/viables du bateau (cabines, soutes, cales se remplissent d'eau, la forme et la flottabilité n'assurent plus le maintien en surface, le lest et la cargaison aidant, le bateau coule au fond. C'est d'ailleurs pour cette raison que lorsque l'on trouve une épave en mer (je parle toujours de gros bateaux en bois, restons avec Jules Verne), souvent les infrastructures sont mangées par les vers marins et il ne reste que la partie la plus basse du navire (quille et membrures) qui peut être observée car enfoncée dans le sable sous l'impact et le poids et donc aussi inatteignable par les vers marins .
    En parlant d'infrastructure, ce n'est naturellement pas l'épave qui flotte entre deux eaux mais par exemple la mature brisée avec peut-être voiles et cordages qui peuvent flotter un certain temps avant que ces matières ne se gorgent d'eau, d'algues et mollusques, s'alourdissent et finissent au fond avant d'être mangées à leur tour par quelques vers et animaux marins.
    Laissons à Jules Verne sa poésie et ses descriptions pour faire rêver le grand public avec les connaissances qu'il pouvait avoir à l'époque de son roman.
    Bonne journée

  11. #10
    ThM55

    Re : Vingt mille lieues sous les mers

    Merci pour vos réponses. Vous avez raison, si certaines descriptions relèvent d'un précis d'ichtyologie, d'autres sont du pur romantisme pour frapper l'imagination des lecteurs.

    Il existait déjà du temps de Jules Verne des navires à coque métallique. Verne a fait une traversée transatlantique en 1867 avec son frère Paul sur le plus grand paquebot de l'époque, le Great Eastern ( https://fr.wikipedia.org/wiki/SS_Great_Eastern ). Ce paquebot était réputé insubmersible et avait une coque en acier riveté. Mais en effet, s'il parle de "coques naufragées qui achevaient de pourrir entre deux eaux", on peut supposer qu'il s'agit de coques en bois.

  12. #11
    SK69202

    Re : Vingt mille lieues sous les mers

    "La ville flottante" du même auteur.
    Dans les villages gaulois, ils ne sont jamais tous d'accord. Jules César

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