SALUT
pouvez-vous m'aider a faire la synthese de ce texte svp
Résumé :
L’activité politique récente a remis au gout du jour le débat sur le « chiffre statistique » et sa « fiabilité » . Nonobstant l’intention et la nature des personnes à l’origine de ce débat , il est utile de faire le point sur le sujet et de dépassionner un peu de débat et le recentrer sur sa vocation première : éclairer et faciliter la prise de décision . Tout d’abord, le champ de notre communication se limitera à la statistique publique. Productrice d’agrégats importants pour la conduite d’une politique économique (PIB, Taux de chômage, Taux d’inflation, …….etc.), la statistique publique a fait l’objet de soins particuliers tant sur le point de la méthodologie que des ressources qui lui ont été affectés dans des pays ayant de solides traditions de productions de l’information statistique le pivot de ce système en Algérie est l’ Office National des Statistiques(ONS). De par cette position dans le système statique, l’ONS n’a pas échappé à la critique1. L’objet de notre communication est d’essayer de faire le point sur ces critiques et de partager avec collègues des idées qui, selon notre modeste expérience, pourraient entacher la réputation de l’ONS et charger ses cadres d’accusations portant sur la fiabilité du chiffre. Nous pensons que ce type de réputation ne peut être atteint sans se pencher sur aspects suivants :
• Dotations de l’ONS en moyen supplémentaires : nous pensons que le système statistique algérien gagnerait beaucoup plus si l’ONS disposait de moyens financiers et humains plus conséquent que ceux dont il dispose actuellement. Nous réfutons avec cette idée l’argument de création d’instituts et d’observatoires parallèles producteurs d’information statistique. En effet, ces nouvelles structures mettraient beaucoup plus de temps pour arriver au même niveau de productivité que celui de l’ONS. Bien sûr, les dotations budgétaires supplémentaires à injecter devraient servir des dépenses d’amélioration de la qualité du cadre statistique et de l’outil méthodologique et non servir des dépenses n’ayant aucune emprise que la qualité du chiffre . Ces datation permettraient par exemple la permanisation du corps d’enquêteurs dont dispose l’ONS, la réalisation de travaux de comptabilité nationale (TES et TOF2).
• Maintenance des répertoires : le dernier répertoire d’entreprises (morales et physiques) dont dispose l’ONS est celui dressé dans le cadre de l’opération de mise en place du NIS (Numéro d’Identification Statistique). Ce répertoire devait servir de base sondage pour les enquêtes auprès des entreprises. Malheureusement, il est loin de répondre à ce besoin. Sa première limite tient au fait qu’il ne comporte pas d’informations sur des éléments pouvant servir pour l’élaboration de plans de sondages complexes( chiffre d’affaire et effectifs). Sa seconde limite tient au fait que l’ONS dépend totalement de l’information qui lui "remontée" par services du fisc et du registre du commerce ; nous pensons plus précisément au problème des fausses adresses3.
• La statistique et les études : nous pensons qu’il serait utile d’étendre le champs de compétence de l’ONS aux études. Le gain escompté et double . Tout d’abord, il permettrait aux cadres statisticiens eux –mêmes de mieux appréhender la portée et l’importance du chiffre qu’ils conçoivent ; ce qui leur permettrait de mieux le produire à l’avenir. Cette prise de conscience permettrait de créer un cercle vertueux entre la production de la statistique et son usage dans le cadre d’études pouvant faire l’objet de se répercute positivement sur la qualité des collectes et sur celle de la diffusion : l’analyse des résultats est l’occasion de vérifier la précision et la pertinence des chiffres. Cette analyse permet enfin d’intéresser le public et les enquêtés aux résultats de la collecte : elle accroît la crédibilité de la statistique publique et encourage en retour la réponse aux enquêtes.
Limitation des charges de collecte pour les enquêtés :S’il y a obligation de réponse aux enquêtes de l’ONS, le souci de limiter la charge de travail imposée aux particuliers et aux entreprises et en est une contrepartie. L’ensemble des enquêtes obligatoires fait l’objet d’un visa statistique L’existence d’une instance de concertation(CNIS) et le rassemblement en un texte unique (sauf cas exceptionnel) des enquêtes obligatoires conduisent à éviter les redondances d’enquêtes et des charges indues pour les enquêtés. La tendance récente observée dans les pays développés est de se tourner de plus en plus vers des sources administratives. La loi leur autorise l’acquisition de données auprès de services administratifs (fisc, état civil, services d’assurances sociales) à des fins statistiques et permet les échanges de données entre services statistiques de façon très encadrée. Tout ceci est aussi encouragé par une politique globale de simplification administrative, c’est-à-dire de diminution des formalités de tous ordres.
1 Implicitement, nous nous traiterons seulement de critiques émanant de personnes compétentes et désintéressés.
2Le dernier TES de base date de 1989 et de dernier TOF de la fin des années soixante !
3Notre expérience au Centre a montré que pour certaines branches, le pourcentage des fausses adresses pouvait atteindre le tiers des entreprises contactées