Percée majeure dans le traitement des cancers et maladies infectieuses
28 août 2005
Le Dr André Veillette et son équipe publient dans la prestigieuse revue Nature Immunology du groupe Nature les résultats de travaux qui pourraient avoir un impact majeur sur le traitement du cancer et des maladies infectieuses. Les traitements actuels ne parviennent souvent qu’à des résultats mitigés face à ces types de maladies qui touchent des centaines de milliers de canadiens.
La découverte de l’équipe du Dr Veillette a permis d’identifier l’un des mécanismes fondamentaux contrôlant l’activité des cellules NK (« natural killer ») du système immunitaire. Ces cellules meurtrières sont produites par le système immunitaire et sont responsables de reconnaître et détruire les cellules cancéreuses et les cellules infectées par des virus tels les virus de l’hépatite et de l’herpès. Une déficience en cellules NK mène à une fréquence accrue de cancers et d’infections sévères. La percée réalisée par le Dr Veillette a démontré qu’une molécule nommée EAT-2, présente dans les cellules NK, supprime la fonction meurtrière de ces cellules. Une inhibition de cette molécule EAT-2 par des médicaments pourrait donc mener à une augmentation de l’activité des cellules NK, aidant ainsi à combattre les cancers et les infections.
Cette publication constitue un jalon déterminant dans le programme de recherche du Dr Veillette, qui est un expert international de l’identification des mécanismes moléculaires contrôlant la réponse immunitaire. L’article, qui sera publié « online » le 28 août 2005 dans Nature Immunology, apporte une preuve génétique du rôle inhibiteur de EAT-2 dans les cellules NK. Il est le fruit de plus de cinq années de travaux intenses menés par l’équipe du Dr Veillette.
Plus spécifiquement, cette découverte établit, à l’aide de souris chez qui la protéine EAT-2 est éliminée par des manipulations génétiques, que la suppression de EAT-2 mène à la production de cellules NK qui sont beaucoup plus efficaces à tuer les cellules cancéreuses. Donc une inhibition de la fonction de EAT-2 par des médicaments pourrait stimuler la fonction meurtrière des cellules NK, augmentant ainsi leur capacité de détruire les cellules cancéreuses et les cellules infectées par des virus. Ce type de médicaments pourrait être utilisé en combinaison avec la chimiothérapie et la radiothérapie pour augmenter l’efficacité des traitements anticancéreux. Par le passé, plusieurs équipes à travers le monde avaient essayé de développer des méthodes pour augmenter l’activité meurtrière des cellules NK, mais sans succès. La découverte de l’équipe du Dr Veillette ouvre donc une piste importante pour y parvenir.
Les références concernant cet article sont disponibles à l’adresse http://dx.doi.org/10.1038/ni1242 ou http://www.nature.com/ni/journal/vao...ent/index.html[/quote]
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