Pourquoi pas, mais dans ce cas il faudrait transférer une partie des messages dans cet autre fil, puisque cet aparté faisait suite à une remarque précédente sur les températures en France.
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Pourquoi pas, mais dans ce cas il faudrait transférer une partie des messages dans cet autre fil, puisque cet aparté faisait suite à une remarque précédente sur les températures en France.
Un point sur l'AMOC
http://www.realclimate.org/index.php...ting-the-dots/
Cette synthèse confirme que le tapis roulant océanique atlantique a une phase naturelle instable : tel un moteur imparfait, des ratés arrivent de temps en temps, expliquant cette chute (composante rapide) de 30% entre 2009 et 2010 ou la baisse forte (composante un peu plus lente) depuis 2010 qui aboutit à un record d'anomalie froide en 2015 au milieu de l'Atlantique nord.
Le réchauffement climatique consiste à diminuer le régime moteur. La question cruciale est de savoir : comment réagira le moteur face aux prochains ratés. Entre un simple moteur plus faible et un moteur qui n'arrive pas à remonter suite à un raté, il y a une énorme différence.
Un simple moteur plus faible, c'est une eau anormalement froide sur l'Atlantique polaire et une eau très anormalement chaude entre Terre-Neuve et la Virginie.
Sans parler de l'AMOC, les chiffres commencent à tomber sur la chaleur océanique de l'hiver. Le record des températures de surface est sans discussion. El Nino était fort mais tout le reste est aussi à des niveaux records, ce qui aboutit à une intégrale bien au-dessus des références passées.
http://iridl.ldeo.columbia.edu/mapro...raTropics.html
reste qu'il neige encore dans l'hémisphère nord, qu'on se les caille en Amérique du sud et que la bourse de Chicago s'intéresse aux rendements du blé européen.....
Dans les villages gaulois, ils ne sont jamais tous d'accord. Jules César
Bah oui et alors?
Le climat n'est pas radicalement changé, mais c'est une succession d'événements qui change en fréquence et des coïncidences d'anomalies qui augmentent en probabilité.
La baisse de l'AMOC fait passer la côte est-américaine d'un régime d'océan froid à un océan plus chaud et plus gonflé. Ceci consiste à déplacer la zone la plus violente potentielle des perturbations de l'océan vers la côte, le tout avec un niveau de la mer relevé.
La probabilité qu'une perturbation très violente submerge des zones habituellement épargnées ou amène des accumulations de neige au-dessus des références passe donc de 1 à 10% pour simplifier.
On appelle cela une coïncidence d'anomalies qui augmente en probabilité.
Quelques chiffres pour comprendre :
Entre 2009 et 2010, la composante rapide de l'AMOC a chuté de 30% provoquant une montée subite de 13 cm du niveau de la mer sur la côte est américaine.
Si la moyenne globale est relevée de 10 cm, cela peut signifier des années à 25-40 cm autour de 2030 sur ces régions.
Ce n'est peut être pas clair pour tout le monde, je vais donc essayer d'expliquer ce que je comprends de cette affaire.
le Gulf Stream est provoqué par les alizés qui poussent l'eau de l'Atlantique de l'Afrique vers l'Amérique et par la Force de Coriolis qui dévie ce mouvement vers la droite dans l'hémisphère Nord et donc, vers le Nors le long des côtes américaines. Ce courant n'est donc pas affecté par le ralentissement de la circulation thermohaline (l'AMOC). Conséquence: l'eau qui est poussée par le Gulf Stream doit s'évacuer d'une manière ou d'une autre ou bien le niveau de la mer augmente le long des côtes américaines et c'est ce qui semble bien se passer.
L'AMOC ralentit elle vraiment? et d'abord pourquoi ralentirait elle?
Le scenario: la fonte de la calotte Groenlandaise crée un afflux d'eau douce dont la densité est inférieure à celle de l'eau de mer. Cette eau douce reste en surface et bloque la plongée des eaux froides en mer de Norvège . C'est comme un tapis roulant: si l'eau ne peut plus plonger, tout s'arrête... mais pas le Gulf Stream puisque lui, c'est le vent qui le commande et ce vent là (les Alizés) il risque pas de s'arrêter tant que la Terre tourne.
Donc on a un mécanisme. Est ce qu'il fonctionne ou plutôt, est ce qu'il fonctionne suffisamment foprt pour provoquer un véritable ralentisseement de l'AMOC?
Il y a pas mal d'éléments qui semblent confirmer ça, voir par exemple http://dx.doi.org/10.1038/NCLIMATE2554 et http://www.realclimate.org/index.php.../#ITEM-19382-4
En gros, il semble bien y avoir eu un ralentissement significatif après les années 70 quoique depuis, l'AMOC aurait repris des couleurs mais on manque de données et surtout on manque de recul pour distinguer une tendance de la variabilité.
Depuis 2001, on dispose d'un réseau de bouées placées au travers de l'Atlantique par 26°N (RAPID). Sur la page d'accueil, on trouve les enregistrements (figure 1) des années 2004 à 2014 et ce qui frappe, c'est une dépendance annuelle importante, une assez forte variabilié dont la chute dont parle précisement Cotissois en 2009 mais pas de tendace au premier coup d'oeil en tout cas.
Autrement dit faut sans doute pas se précipiter.
D'autant que le point froid en Atlantique Nord(le cold blob ebn bleu sur la figure 2)qui pourrait lui aussi être lié au ralentissemnt de l'AMOC pourrait bien avoir une tout autre explication : des messures locales ont montré un très fort mélange dans la colonne d'eau. Ce mélange est provoqué par le vent . C'est un mécanisme tout à fait classique, simplement il semblerait qu'il ait été sous évalué parce qu'on a sous évalué le vent.
Il y a donc bien un mécanisme potentiellement très puissant, les modèles simulent pratquement tous un affaiblissement de l'AMOC au cours du 21e siècle avec le réchauffement mais il faut sans doute attendre confirmation et reconfirmation .
Dernière modification par yves25 ; 03/07/2016 à 18h16.
Dix secondes pour écrire une bêtise, parfois des heures pour montrer à tous que c'en est une...
Merci Yves pour ce complément,
Le message est bien d'analyser les anomalies récentes comme étant en partie de la variabilité.
Mais lorsque les prochaines anomalies se signaleront sur une base "réchauffée" et un régime de AMOC affaiblie, cela amènera le climat dans des états temporaires impressionnants.
Les catastrophistes iront à dire que ces états temporaires extrêmes posent le risque de faire basculer le climat dans un régime extrêmement différent. Les modèles nous suggèrent qu'un tel basculement n'est pas le plus probable.
Bonjour,
Alors ça réchauffe les côtes américaines et ça refroidit le nord de l’Europe ?l'eau qui est poussée par le Gulf Stream doit s'évacuer d'une manière ou d'une autre ou bien le niveau de la mer augmente le long des côtes américaines et c'est ce qui semble bien se passer.
L'AMOC ralentit elle vraiment? et d'abord pourquoi ralentirait elle?
Le scenario: la fonte de la calotte Groenlandaise crée un afflux d'eau douce dont la densité est inférieure à celle de l'eau de mer. Cette eau douce reste en surface et bloque la plongée des eaux froides en mer de Norvège .
Doit on s'attendre à plus de fraîcheur en France ?
Mais si l'eau froide ne plonge pas au nord de l’Europe elle s'accumule et donc refroidit plus de surfaces balayées par les vents nord sud sur la cote ouest de la France et un mistral plus froid non ?
Dix secondes pour écrire une bêtise, parfois des heures pour montrer à tous que c'en est une...
La baisse de l'AMOC joue comme une source froide pour tout l'hémisphère nord non tropical (Amérique du nord, Europe, Russie). Pourtant, le climat se réchauffe car la source chaude est plus forte. Si l'AMOC atteignait un régime vraiment bas, le réchauffement serait sans doute sérieusement atténué sur l'hémisphère nord non tropical mais au prix d'un changement sur le cycle des régimes de temps, les quantités de pluie et d'ensoleillement.
Bonjour,
Le nouveau numéro de l'AFIS (n° 317) contient un dossier "Changement climatique".
J'ai fait du ménage: cette discussion s'intitule "réchauffement climatique, dernières news". A chaque fois qu'il est question de climat, les mêmes personnes se livrent aux mêmes tentatives souvent réussies de trollage.Pour l'un ce sont des petites remarques perfides, appuyées sur rien et systématiquement bêtes à pleurer. Pour l'autre, c'est le détournement systématique de toute information scientifique vers la même question du coût économique de la baisse de la consommation de combustibles fossiles. Ce n'est pas admissible. Il y a des gens que les nouvelles scientifiques sont susceptibles d'intéresser. C'est à eux que s'adresse cette discussion.
Il n'y a qu'un raison possible à ce trollage systématique, c'est la volonté d'empêcher par tous les moyens toute discussion sur le fond et ce, sans doute parce que le sujet lui même les gêne
Dernière modification par yves25 ; 09/07/2016 à 23h07.
Dix secondes pour écrire une bêtise, parfois des heures pour montrer à tous que c'en est une...
Revenons en aux nouvelles scientifiques.
Les données de RAPID (les mesures du réseau permettant d'estimer l'AMOC, voir ci dessus) sont maintenant disponibles jusque octobre 2015. le ralentissement de l'AMOC semble encore moins évident .
Dix secondes pour écrire une bêtise, parfois des heures pour montrer à tous que c'en est une...
C'est possible mais ça contredit Frajka-Williams http://1.bp.blogspot.com/-UiZZ6X-vOM...dicted_ssh.png et la simulation RCP8.5 utilisée par Rahmstorf http://www.nature.com/nclimate/journ...ate2554-f2.jpg . Par contre, ça va dans le sens de Matei http://www.college-de-france.fr/medi...dF_30_3_12.pdf .
Notons quand même que dans les simulations climatiques étudiées en 2005, toutes montraient une chute de la composante lente autour de 2015. http://people.oregonstate.edu/~schmi...ttner05grl.pdf
Ce serait aberrant d'annoncer que l'AMOC va bien alors que toutes les simulations et une méthode par proxy (Frajka-Williams) annoncent qu'elle chute, au moins en composante lente.
On ne peut pas refaire le coup du plateau du signal global qui combinait un biais de mesure (officialisé seulement en 2015) et une phase basse (Nina à répétition et stock de chaleur dans l'océan) alors que la composante lente continuait à augmenter.
donc une question scientifique : dans un cas comme celui là, comment calculerais-tu la "probabilité" que l'AMOC diminue dans le futur ?
Toujours sur le même sujet, l'AMOC et dans le même sens: le numero de Nature Geoscience en partie consacré à ce sujet.
L'édito est en accès libre . Il dit ceci:
Ce qui émerge, c'est donc que pour le moment l'influence humaine n'est pas discernable mais que ça pourrait changer rapidement. En tout état de cause, il faut surveiller l'océan par tous les moyens disponibles télédétection ou in situ et d'abord établir son état de référence.The picture emerges that a human influence on ocean overturning strength is elusive for now. Nevertheless, it may not be long before global warming changes the paths or vigour of the ocean circulation. We need to measure the reference state of the ocean now. And, if we want to stand a chance of being prepared we must be ready with our monitoring network on all available channels, by remote sensing and in situ observations, when anthropogenic change kicks in.
Dix secondes pour écrire une bêtise, parfois des heures pour montrer à tous que c'en est une...
Tu as la réponse dans le message précédent, c'est évidemment trop tôt pour une quelconque estimation. Ceci dit, c'est toujours la même question que tu renvoies sous une forme ou sous une autre.
Quelle est donc la probabilité d'avoir du beau temps pour le 14 juillet (cad dans 4 moins de 100h maintenant) ? Comment estime t on cette probabilité?
On ne tire pas aux dés, c'est un peu plus compliqué que ça et on ne contente pas d'une statistique du temps des 14 juillet précédents.
En gros, c'est la même question: la physique fait émerger comme plus probable un certain type de réponse aux conditions initiales et aux conditions aux limites du problème mais comme le disait Cotissois ou moi même plus haut, la météo comme le climat sont des sujets complexes en ce sens que le nombre de paramètres intervenant est énorme (je disais ce n'est pas compliqué mais c'est complexe). La physique permet de dégager les paramètres les plus pertinents et là, il n'est pas question de probabilité: on se trompe éventuellement en oubliant ou en, estimant mal un paramètre important ou qui devient important dans un certain contexte mais sinon, la probabilité que un type donné de réponse soit favorisé est quasiment de 100 %.
Un exemple type, c'est celui de l'augmentation de l'effet serre, et même celui de l'augmentation de la concentration en GES: la probabilité que cela favorise le réchauffement est de 100%
La question qui reste posée est de savoir de combien de degrés en plus et à quelle vitesse et c'est évidemment essentiel mais sur le type de réponse ce qui est le sujet ici, il n'y a pas de doute.
Reste que c'est rien de plus qu'un dé dont on aurait biaisé une face (le 6 disons) . Malgré cela, il arrive que le 6 ne sorte pas .
Comment fait on en météo ? On modifie légèrement les conditions initiales et on fait une statistique sur ces conditions initiales perturbées. Pour le climat, la question des conditions initiales se pose moins sauf sans doute pour l'océan parce qu'on manque de données de référence. La principale difficulté est de hiérarchiser les paramètres : qu'est ce qui est du 1er ordre, du 2e etc..?
On peut faire une statistique utilisant les réponses des différents modèles en ce sens que ces modèles traitent différemment certains processus. C'est un peu la même méthode qu'en météo quand on compare les prévis des différents modèles opérationnels pour faire une prévision plus fine (ce que fait le prévi météo en fait)
Dix secondes pour écrire une bêtise, parfois des heures pour montrer à tous que c'en est une...
Si les mesures sont bien calibrées, oui.pour le moment l'influence humaine n'est pas discernable
Le désaccord des mesures avec les modèles et le proxy de Frajka-Williams met un peu le doute. Sur le signal global de la température, c'était exactement pareil : désaccord des mesures avec les modèles et le proxy soutenu par les océanographes. On connaît le résultat.
Le fait que la composante lente de l'AMOC va baisser d'ici 2100 est proche de 100%, mais bien d'accord qu'on ne peut pas mettre de probabilité précise sur l'ampleur de la baisse. Il y a des scénarios forts, des scénarios faibles, il faut se méfier des deux.
je la pose parce qu'elle me parait centrale dans le débat "faut il faire quelque chose et si oui, quoi ?"
si la réponse à cette question n'est pas du ressort de FS car non scientifique, ce serait bien de le dire ouvertement, parce que ce n'est pas exactement ce qui ressort de certains discours.
La j'enregistre que tu dis qu'il est prématuré d'évaluer des probabilités pour le futur de l'AMOC, dont acte : dans ce cas je suppose qu'il est également impossible d'en tirer des probabilités pour l'évolution climatique locale au sol (plus chaud ? moins chaud? plus pluvieux ? moins pluvieux ?) et encore plus pour les conséquences socio-économiques ?
je n'ai jamais dit que ça devait être simple, mais bien sur que des méthodes existent pour répondre à cette question : on peut par exemple partir d'un prior sur la fréquence des 14 juillets précédents (ce qui n'est déjà pas si mal) et affiner par des méthodes bayesiennes sur les informations des derniers jours (ce qui peut éventuellement conduire à des quasi -certitudes si la situation météorologique est bien maitrisée).
Quelle est donc la probabilité d'avoir du beau temps pour le 14 juillet (cad dans 4 moins de 100h maintenant) ? Comment estime t on cette probabilité?
On ne tire pas aux dés, c'est un peu plus compliqué que ça et on ne contente pas d'une statistique du temps des 14 juillet précédents.
En revanche se baser uniquement sur des statistiques de modèles qui n'ont pas eu de vérification indépendante me paraitrait plutot risqué ...
Le rôle du scientifique, c'est d'avertir du danger, des risques et des avantages aussi. Celui du citoyen, c'est de faire des choix entre les différentes possibilités.je la pose parce qu'elle me parait centrale dans le débat "faut il faire quelque chose et si oui, quoi ?"
si la réponse à cette question n'est pas du ressort de FS car non scientifique, ce serait bien de le dire ouvertement, parce que ce n'est pas exactement ce qui ressort de certains discours.
Ta question ne ressort pas de l'aspect scientifique. Que tu la poses une fois ou deux, c'est légitime . Que tu la poses sans cesse alors que la réponse ci dessus t'as déjà été apportée plusieurs fois ne serait ce que par moi même, ça ne l'est pas et ça ressemble à de l'obstruction. CA, ça répond davantage d'ailleurs à ta question récurrente sur les coûts comparés.
Pour ce qui est de la probabilité d'un événement pour lequel on ne dispose d'aucune statistique, c'est forcément une question oiseuse quand elle provient de ceux qui rejettent les modèles physiques.
Les statistiques ... Sur quoi donc était basé le modèle qui disait que la France allait gagner l'Euro?
Pas sur la physique en tout cas
Dans le cas de l'AMOC, la physique conduit à un ralentissement et on sait que c'est déjà arrivé. C'est donc qq chose de fort probable . On ne peut en dire plus qu'en se basant sur des modèles . Ces modèles sont validés en fait: la partie dynamique de l'atmosphère, c'est la même que les modèles météo et ils sont archi validés; La partie océanique est validée d'une manière assez comparable puisqu'il existe depuis une vingtaine d'années de l'océanographie opérationnelle et, donc, la validation des modèles océanographiques se fait aussi mais évidemment pas deux fois par jour ni avec le même réseau d'observations.
Bah ce type d'approche statistique sans la modélisation, c'est idiot. Ca conduit à essayer d'améliorer le fonctionnement de la bougie. Se baser sur le passé ne permet pas de préjuger de l'avenir sauf si celui ci est une reproduction du passé. Ca signifie qu'on postule dès le départ que rien ne peut changer.La j'enregistre que tu dis qu'il est prématuré d'évaluer des probabilités pour le futur de l'AMOC, dont acte : dans ce cas je suppose qu'il est également impossible d'en tirer des probabilités pour l'évolution climatique locale au sol (plus chaud ? moins chaud? plus pluvieux ? moins pluvieux ?) et encore plus pour les conséquences socio-économiques ?
je n'ai jamais dit que ça devait être simple, mais bien sur que des méthodes existent pour répondre à cette question : on peut par exemple partir d'un prior sur la fréquence des 14 juillets précédents (ce qui n'est déjà pas si mal) et affiner par des méthodes bayesiennes sur les informations des derniers jours (ce qui peut éventuellement conduire à des quasi -certitudes si la situation météorologique est bien maitrisée).
En revanche se baser uniquement sur des statistiques de modèles qui n'ont pas eu de vérification indépendante me paraitrait plutot risqué ...
Or , on est précisément en plein chambardement.
Dernière modification par yves25 ; 11/07/2016 à 17h39.
Dix secondes pour écrire une bêtise, parfois des heures pour montrer à tous que c'en est une...
Quand on n'a pas de probabilités sérieuses à donner, c'est équivalent à une probabilité de 50%il est prématuré d'évaluer des probabilités pour le futur de l'AMOC, dont acte : dans ce cas je suppose qu'il est également impossible d'en tirer des probabilités pour l'évolution climatique locale au sol (plus chaud ? moins chaud? plus pluvieux ? moins pluvieux ?) et encore plus pour les conséquences socio-économiques ?
Remplissez un modèle de prévision socio-économique avec des probabilités de 50% en entrée et voyez ce qui sort.
certes, mais l'honneteté du scientifique commande alors d'étudier tous les risques, y compris ceux des solutions proposées; par exemple dans le cas de la géoingénierie, on ne se prive pas de soulever que ces solutions pourraient avoir autant ou plus d'inconvénients que d'avantages (avec raison). Mais bizarrement quand il s'agit de supprimer les fossiles, on ne parle jamais des inconvénients ! c'est quand même troublant du point de vue du citoyen (et entre parenthèses la simple constatation que malgré tous les "accords" signés en grande pompe, on continue non seulement à augmenter leur consommation au niveau mondial, mais en plus à en chercher toujours plus, prouve de facto qu'on considère que les inconvénients de s'en passer sont supérieurs à ceux qu'ils peuvent provoquer !)
il n'y a pas de modèle à ma connaissance qui "prédisait" quoi que ce soit : et si il y en a qui lui donnaient une chance supérieure, ce n'est pas une réalisation qui peut le contredire. d'ailleurs le ballon de Gignac aurait pu entrer dans les buts à la dernière minute sans rien contredire des lois de la physique ...
Pour ce qui est de la probabilité d'un événement pour lequel on ne dispose d'aucune statistique, c'est forcément une question oiseuse quand elle provient de ceux qui rejettent les modèles physiques.
Les statistiques ... Sur quoi donc était basé le modèle qui disait que la France allait gagner l'Euro?
Pas sur la physique en tout cas
mais ce que tu reconnais en creux, c'est que des prédictions de possibilités d'évolutions climatiques n'ont pas plus de certitudes que le résultat d'un match de foot : il n'y a aucune honte à avoir de ça ni aucun reproche à faire aux climatologues , si leurs modèles ne sont pas assez précis pour faire ce genre de prédiction, ce n'est pas leur faute : il n'y a pas obligation de résultat pour les chercheurs ; ce qu'on peut demander juste en tant que citoyen, c'est que ce message soit clair et exprimé ouvertement au public. C'est très loin de ça à mon sens (et quand Allègre a rappelé que les modèles étaient incertains, il s'est fait renvoyer dans les cordes et déconsidéré pour des erreurs certaines mais mineures, en occultant le point principal de ce qu'il disait).
déjà ça, c'est contestable (et contesté) :Ces modèles sont validés en fait: la partie dynamique de l'atmosphère, c'est la même que les modèles météo et ils sont archi validés;
https://judithcurry.com/2016/04/05/c...ns/#more-21374
ça c'est typique de formulations absolument non scientifiques (qu'est ce qui te permet de décréter qu'on est "en plein chambardement" ??? ) mais prononcées avec la caution du spécialiste , ça va faire que l'opinion publique va y croire les yeux fermés. Ca relève de l'autosuggestion tout comme le danger des ondes ou des OGM : on en parle tellement que c'est forcément vrai !Or , on est précisément en plein chambardement.
Je pensais avoir été clair. Ce n'est pas le sujet de cette discussion, le prochain message en ce sens sera supprimé .certes, mais l'honneteté du scientifique commande alors d'étudier tous les risques, ....
et ça ?il n'y a pas de modèle à ma connaissance qui "prédisait" quoi que ce soit : et si il y en a qui lui donnaient une chance supérieure, ce n'est pas une réalisation qui peut le contredire. d'ailleurs le ballon de Gignac aurait pu entrer dans les buts à la dernière minute sans rien contredire des lois de la physique ...
précise stp, c'est pas clair; Quelle phrase précisément?déjà ça, c'est contestable (et contesté) :
Ah oui? C'est quoi un réchauffement de 1°C en un siècle? C'est la routine? Justifie leça c'est typique de formulations absolument non scientifiques (qu'est ce qui te permet de décréter qu'on est "en plein chambardement" ??? ) mais prononcées avec la caution du spécialiste , ça va faire que l'opinion publique va y croire les yeux fermés. Ca relève de l'autosuggestion tout comme le danger des ondes ou des OGM : on en parle tellement que c'est forcément vrai !
C'est quoi un déséquilibre énergétique de 1% ? C'est la routine? Justifie le
Sur quoi te bases tu pour affirmer ça? Prouves moi donc que c'est négligeable.
Dix secondes pour écrire une bêtise, parfois des heures pour montrer à tous que c'en est une...
Cette phrase est une manipulation éhontée des propos que tu commentes. C'est toute la différence entre quelqu'un qui sait de quoi il parle et qui a l'honnêteté d'introduire des nuances et les propos d'un militant fanatique.
Rien ne sert de penser, il faut réfléchir avant - Pierre Dac
Valider les modèles climatiques , c'est ce que font des centaines de chercheurs en comparant les tendances prédites par ces modèles et les observations. Ca peut se faire sur le climat passé et on compare à des proxys divers qui donnent différents types d'informations, ça peut se faire aussi sur des observations récentes pour différents types de paramètres.
Par exemple, tous les modèles prédisent un changement dans la distribution des nuages . A vrai dire, c'est un changement auquel, on s'attend sans modèle parce que c'est de la physique : avec le réchauffement les nuages convectifs devraient être plus pénétrants, cad leur sommet devrait être plus haut. Avec le réchauffement, on s'attend à un déplacement vers les pôles des rails de perturbation.
Ce papier compare justement l'évolution des nuages dans les observations avec les prévisions des modèles. Il est paru cette semaine dans Nature. Il est en accès libre.
Arrêtes donc de répéter que les modèles ne sont pas validés, on n'arrête pas de faire ça en fait.
Conclusion:
C'est une actu qui mérite d'être connue et éventuellement discutée . Moi, les nuages, je connais bienObserved and simulated cloud change patterns are consistent with poleward retreat of mid-latitude storm tracks, expansion of subtropical dry zones, and increasing height of the highest cloud tops at all latitudes. The primary drivers of these cloud changes appear to be increasing greenhouse gas concentrations and a recovery from volcanic radiative cooling. These results indicate that the cloud changes most consistently predicted by global climate models are currently occurring in nature.
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Je n'avais pas tilté mais en plus, il n'a strictement rien compris: un modèle basé sur la physique donne nécessairement la bonne tendance. Un modèle basé sur des statistiques pures ne donne pas nécessairement la tendance si celle ci n'est pas présente dans les stats. Je parle bien de la tendance, pas du résultat: la physique, c'est pas des maths.
..et précisément la tendance au réchauffement n'est pas inscrite dans les stats
Dernière modification par yves25 ; 11/07/2016 à 23h34.
Dix secondes pour écrire une bêtise, parfois des heures pour montrer à tous que c'en est une...