Aurora : et la suite ?
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Aurora : et la suite ?



  1. #1
    invite9de87710

    Lightbulb Aurora : et la suite ?


    ------

    Lors de la dernière Conférence des Etats membres de l'ESA, les programmes proposées n'ont pas tous eu leur lignes de crédit complète. Si l'on peut se féliciter que le GMES et Galileo soient plus que couvert, Aurora, l'initiative européenne d'exploration spatiale, à l'allure d'une vache maigre !!! Exomars est assurée (et lancée officiellement), mais après ?

    Nous sommes très loin des moyens américains en la matière...

    Qu'en pensez-vous ? Aurora devrait-il disposer de plus de fond... ou d'éventuels fonds supplémentaires doivent-ils être orienter en priorité vers d'autres programmes (Ariane 6/FLPP, etc) ?

    -----

  2. #2
    inviteb271042d

    Re : Aurora : et la suite ?

    Posons la question autrement : Est ce que l'Union Européenne veut se doter d'un moyen indépendant de présence dans l'espace?

    Surgissent alors quelques questions annexes :

    - L'Europe et les USA seront ils à moyen terme suffisament proches, notamment au niveau des intérêts géostratégiques, pour que les européens se repose sur les moyens américains d'accès polyvalent en orbite ?

    - Un programme tel qu'Aurora ne constiturait il pas un complément très intéressant du programme Arianne dans le contexte des projets Américains tant public ( base lunaire ) que privés ( tourisme spatial ) ?

    - Et enfin ( et surtout ), si l'Europe persiste à ne pas investir largement dans des innovations du type Aurora, qu'elle crédibilité nos partenaires actuels ( USA, Russie ) et futurs ( Chine, Inde ) vont ils continuer à nous accorder ?

  3. #3
    inviteba0a4d6e

    Re : Aurora : et la suite ?

    Citation Envoyé par Gulf Stream
    Nous sommes très loin des moyens américains en la matière...

    Qu'en pensez-vous ? Aurora devrait-il disposer de plus de fond... ou d'éventuels fonds supplémentaires doivent-ils être orienter en priorité vers d'autres programmes (Ariane 6/FLPP, etc) ?
    C'est clair que l'on est en droit de se demander pourquoi l'Europe, ou plutôt l'Union Européenne, ne parvient à réunir les fonds nécessaires afin de générer et concrétiser plus de programmes spatiaux... La Chine est devenue la 4ème puissance mondiale, et le 'classement' s'effectue encore par rapport aux nations souveraines, alors que l'on devrait tenir compte du statut de l'union au niveau de l'Europe, et non des pays individuels (idem pour les JO, mais c'est une autre histoire)...

    La Chine donc est parvenue toute seule (avec un petit coup de pouce de la part des Russes) à envoyer des hommes dans l'espace, et ils envisagent déjà de construire une station orbitale d'ici à quelques années, et d'atteindre la Lune dans presque une décennie... Que vont-ils annoncer dans 10 ans ?

    L'Europe ne semble pas si ambitieuse, même si d'autres projets affluent tous azimuts. Pas de lanceur capable de transporter des humains jusqu'à l'espace (partenariat avec la Russie, m'enfin, c'est pas pareil, même si c'est mieux que rien), pas de programme lié à une base lunaire (mais est-ce bien raisonnable ?), rien de vraiment concret concernant un vol habité vers Mars...

    Peut-être qu'il vaut mieux parfois aller lentement mais sûrement, mais même si l'espace n'est pas la seule préoccupation de la recherche scientifique européenne, il est inconcevable que les pays les plus riches de l'Union (et ça représente beaucoup d'argent même s'il y a des priorités sociales qui passent avant la Science) ne parviennent à réunir des crédits bien plus importants que ceux consacrés actuellement !

    Alors oui c'est une question politique et les USA ou la Chine ont d'autres manières de gérer les budgets alloués à la Science, et surtout à l'espace...

    Huygens, Mars Express, Venus Express, Exomars, tout ça c'est bien, mais un programme d'exploration lunaire ou martienne (humaine), c'est pas si mal non plus... Et je ne parle même pas d'un télescope spatial nouvelle génération... Combien de temps a-t-il fallu pour accomplir et construire le VLT ? Presque 1/4 de siècle !!! Et il n'est pas encore terminé !

    On dirait que les crédits sont donnés au goutte-à-goutte alors que l'Europe représente malgré tout une formidable puissance économique...

    Bref, pour répondre à tes questions, je dirais que l'Union Européenne devrait s'impliquer davantage dans Aurora, et mettre le maximum de pépettes afin de promouvoir un programme digne de ce nom (peut-être que c'est en prévision et que je n'ai pas bien suivi l'actualité )...

    Pour une hypothétique Ariane 6, laissons les nouveaux lanceurs faire leur preuve (jusqu'ici, on n'a pas trop à se plaindre). Si le partenariat avec la Russie permet d'envoyer des hommes (ou des femmes ) dans l'espace, et d'organiser d'intéressants projets via l'expérience des deux puissances, pourquoi changer une équipe qui gagne ? Cela évitera de dépenser inutilement des deniers pour un même résultat...

  4. #4
    invited604dd85

    Re : Aurora : et la suite ?

    bonjour ,

    Et si quelqu' un ( le pésident de l' ESA ??? ), prenait l' initiative de lancer une journée à l' image du " téléthon " pour la recherche spatiale , doublé de la création d' une fondation pour recueillir des dons ... de particuliers et de sociétés et ceci qui pourrait être répliqué à l' échelle des autres pays européens ..

  5. A voir en vidéo sur Futura
  6. #5
    invited604dd85

    Re : Aurora : et la suite ?

    ps: bien sur , il faudrait " préparer" tout ça avec une grande campagne d' information dans les médias , des fillms sur la conquête spatiale , les résultats obtenus , les projets en cours , etc , etc , des interviews, la collaboration des industries concernées, et au préalable sondage auprès du public pour connaitre son degré de réceptivité ...

  7. #6
    invited604dd85

    Re : Aurora : et la suite ?

    alors , pas de réactions ? on cogite ???
    à mettre comme arguments en faveur de cette recherche :
    - le maintien de l' Europe , en place d' honneur dans la compétition
    - les emplois maintenus et ceux qui pourraient être créés.
    ça nous changerait , dans les médias de revoir l' enthousisme qui avait été celui des années 67 / 75 , au moment des vols Apollo , à la place des " Star academy " ," sexy machin " ou autres futilités de ce type .
    et celà susciterai surement parmi nos jeunes qui se noient dans le virtuel des vocations ..
    Personnellement , ma vocation d' ingénieur radio est apparue dans les années 1956 / 57 au départ du premier SPOUTNIK ! et de l' échec du pamplemaousse américain !!
    En rentrant du lycée , le soir , on avait tous le nez en l' air pour voir passer les premiers satellites artificiels, car à la radio , hormis la guerre d' indochine , on parlait aussi beaucoup de ces premiers évènements de la conquête spatiale ..

  8. #7
    invited604dd85

    Re : Aurora : et la suite ?

    allez , faut enfoncer le clou :
    et les emplois qui seraient créés chez Thales , Safran ( ex Sagem ) , Alcatel , etc, ( pour la France ) et aussi homologues des autres pays européens ou induits chez une multitude de sous traitants ne seraient pas des emplois délocalisés en chine ou ailleurs , à bas coût !

  9. #8
    invited604dd85

    Re : Aurora : et la suite ?

    Lancement réussi pour MSG-2

    21 décembre 2005
    Le deuxième satellite Météosat de Seconde Génération a été lancé aujourd'hui, mercredi 21 décembre, par Ariane 5 (dans sa version standard) à partir de la base de lancement européenne de Kourou, Guyane Française.

    Il s’agit du deuxième lancement de satellite de la série Météosat de Seconde Génération fourni à l’EUMETSAT par l’ESA et effectué par Arianespace. Le second passager embarqué sur Ariane 5 est le satellite polyvalent Insat4A (télécommunications, radiodiffusion et météorologie) appartenant à l’Organisation Indienne de Recherche Spatiale (ISRO).
    Depuis l’introduction des données satellites dans la prévision du temps en 1977, les besoins des utilisateurs de ces données et images météorologiques ont évolué. L’EUMETSAT, en coopération avec l’ESA, a donc mis au point une seconde génération de systèmes satellitaires améliorant sensiblement les services offerts par la flotte Météosat existante.

    Quatre satellites assureront une couverture météorologique permanente jusqu’en 2018. Depuis le lancement du premier satellite MSG en 2002, les images météorologiques sont générées toutes les 15 minutes (au lieu de 30 avec les satellites Météosat de première génération) sur 12 canaux spectraux (au lieu de 3) et fournissent des données importantes pour toute une gamme d’applications dans le domaine de la météorologie ainsi que de la surveillance du climat et de l’environnement. L’ESA continuera de s’occuper des quatre satellites pour EUMETSAT.

    Pour accéder aux dernières actualités (en anglais), veuillez consulter la rubrique ‘Spécial lancement MSG’ sur http://www.esa.int/msg.

    N' est ce pas plus intéressant que d' apprendre qu' on a importé de Chine 80% des guirlandes de Noël ???
    ( france inter il y a 5 minutes )

  10. #9
    invite06fcc10b

    Re : Aurora : et la suite ?

    Citation Envoyé par Gulf Stream
    Qu'en pensez-vous ? Aurora devrait-il disposer de plus de fond... ou d'éventuels fonds supplémentaires doivent-ils être orienter en priorité vers d'autres programmes (Ariane 6/FLPP, etc) ?
    Patience ....

    Je suis d'un naturel optimiste, alors j'y crois (au programme Aurora) ! Mais il y a aussi des raisons pour y croire : l'ISS coûte pas mal d'argent à l'ESA, mais l'ISS sera terminé un jour. Galileo et GMES coûtent pas mal d'argent également, mais ils seront également terminés un jour prochain. Et donc, disons à peu près dans 3 ans, on devrait se retrouver avec peu de grands projets et donc un potentiel de développement d'Aurora très important, tout simplement parce qu'il y aura de l'argent disponible ! Ce sera même peut-être un problème de survie plus que de développement, parce que sans l'aide des projets de l'ESA, les industriels du spatial risquent de se trouver rapidement à cours de gros clients ...
    En ce qui concerne le partenariat avec les Américains ou les Russes, je n'y crois pas trop, du moins pas au début.
    Pour les Américains, parce qu'ils sont nos concurrents les plus directs et qu'il serait quasiment suicidaire d'un point de vue économique de les laisser développer tout ce qui concerne le vol habité. Pour les Russes, parce qu'ils ne sont pas fiables au niveau du développement (problèmes de sous) et qu'il y a donc un risque sérieux de voir certains projets rester dans les cartons. Mais il y a une autre raison fondamentale : Ariane a été conçue dès le départ avec comme perspective l'accrochage d'un module habité sous sa coiffe. Et Ariane est déjà un des lanceurs les plus performants en terme de capacité en orbite haute.
    Bref, sauf erreur économique et politique majeure, je ne vois pas comment l'Europe ne pourrait pas très bientôt emboîter le pas aux Américains pour se lancer dans la construction d'un lanceur lourd, afin de donner à Aurora le feu vert pour envisager, enfin, les vols spatiaux humains et la conquête de Mars !
    3 ans, je leur donne 3 ans pour annoncer la couleur ...

  11. #10
    invite9de87710

    Lightbulb Re : Aurora : et la suite ?

    Ne soyons pas d'un optimisme démesuré...

    L'Europe spatiale s'est bâtie sur des programmes directement opérationnels aux retombées rapides : Ariane devant nous assurer un accès indépendant à l'espace, Artemis comme banc d'essai de technologies de télécom., etc. L'ESA souffre de la nature pluricéphale de sa direction (une dizaine d'Etats membres), et il est un peu utopique de penser fédérer ces mêmes Etats autour d'un projet type initiative Bush...

    Il est peu probable qu'un effort équivalent à l'actuel programme américain pour Mars et la Lune soit consenti. Cependant, ne jetons pas Aurora à la poubelle : il reste la première initiative globale structurée à long terme de l'Europe en matière d'exploration, et prépare des missions réellement efficaces et ambitieuses (exomars, venus express, Bepi Colombo, etc).

    Saisfaisons-nous déjà d'un GMES financé à 102 % et d'un Galileo aux lignes de crédits déjà prêtes (mais là encore, la politique retarde le démarrage rapide des opérations). La concrétisation du GMES (cf. tir récent de MSG-2) est bien plus important que n'importe quel Aurora (créateur d'emploi et de valeur ajoutée, il est vrai : les américains l'ont compris).

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