Salut, le rapport Stern, ancien économiste en chef de la Banque Mondiale sur les conséquences économiques du changement climatique
Appuyé par le ministère britannique des finances
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Salut, le rapport Stern, ancien économiste en chef de la Banque Mondiale sur les conséquences économiques du changement climatique
Appuyé par le ministère britannique des finances
attentions aux confusions entre les billions/trillions anglo saxons et français, utilisés dans la plus grande confusion par les journalistes. Dans le rapport ce sont les unités anglosaxonnes qui sont utilisées, donc billion = milliard français et trillion = 1000 milliards français.
a part ça , je trouve contestable l'emploi du PIB pour mesurer les impacts :
- est ce que déménager 200 millions de bengalis est 100 fois moins grave que déménager 200 millions d'occidentaux?
- combien coûte une famine en PIB ?
- diminuer la production de CO2 coutera certainement aussi beaucoup de points de PIB, c'est tout le probleme de la décroissance. Est ce que c'est une raison pour ne pas le faire?
bref, prendre le PIB comme estimateur quantitatif revient à vouloir maximiser la croissance, ce qui a conduit à la situation actuelle....
Bah, les économistes raisonnent avec leurs concepts, tu raisonnes en terme d'énergie et d'échanges thermiques, où est le problème ?Envoyé par gillesh38a part ça , je trouve contestable l'emploi du PIB pour mesurer les impacts :
- est ce que déménager 200 millions de bengalis est 100 fois moins grave que déménager 200 millions d'occidentaux?
- combien coûte une famine en PIB ?
Ce qui va coûter cher et qui risque parfois de rester fort peu efficace à terme, c'est l'ensemble des mesures partielles et locales pour faire face aux conséquences du réchauffement, si on n'attaque pas celui des rejets de CO2, de méthane et autres GES indésirables
Les Bengalis (si tu ne mets pas une capitale, tu désignes une famille d'oiseaux !) ne déménageront pas, ils essaieront de faire face à une montée des eaux avec leurs pauvres moyens, les Hollandais auront peut-être les moyens financiers d'élever leurs digues, l'état français poussera peut-être à l'investissement de systèmes de rétention d'eau dans les zones affectées par la sècheresse, les Chinois tenteront de dompter leurs grands fleuves affectés par une pluviometrie plus brutale etc....
C'est, je crois, ce qu'exprime le rapport Stern, si par exemple, on peut coller les dégats de Katrina au réchauffement, effectivement, ça doit coûter moins cher de prévenir que de guérir
ce n'est pas certain, si c'est exprimé purement en PIB. Pour decroitre significativement les émissions de CO2, il faut diminuer par un facteur au moins 2 la consommation, et il est probable que l'impact sur le PIB est bien plus grand que celui de la réparation de cyclones (qui sont en plus un phénomène naturel inévitable qui arriveront de toutes façons, et de plus peuvent AUGMENTER le PIB par la reconstruction !!!).
Mesurer par le PIB conduirait à préférer par exemple consommer 30 000 $ par an pendant 30 ans, en faisant des voyages, en consommant allégrement, et être victime d'une catastrophe naturelle à 60 ans qui vous ruine et ne vous laisse qu' un pouvoir d'achat de 10 000$/an pendant 10 ans, à vivre 40 ans avec un revenu de 20 000 $ par an en consommant moins de voyages et de viande, et terminer ses jours paisiblement. Ca se discute !!
Le réchauffement rendrait habitables les côtes du Groenland, une partie de la Sibérie, du grand Nord canadien, peut-être les côtes de l'Antarctique, ouvrirait de nouvelles voies navigables passant par le pôle, et le mythique passage du Nord-Ouest.
Et peut-être que des plateaux continentaux submergés un peu plus étendus sont favorables à la pêche, à l'aquaculture ? (c'est une question, je n'en sais rien)
Le réchauffement climatique (s'il est avéré...) n'aurait-il donc que des conséquences néfastes pour tout le monde ?
Ta manière de voir, l'autre consiste à étudier et appliquer des solutions pour diminuer les émissions sans trop ralentir la consommation.Envoyé par gillesh38ce n'est pas certain, si c'est exprimé purement en PIB. Pour decroitre significativement les émissions de CO2, il faut diminuer par un facteur au moins 2 la consommation,
Si l'on proscrit la consommation individuelle de charbon et que seules les grosses unités consommatrices sont équipées pour séquestrer le CO2, ça doit être faisable d'avoir de la houille propre et de prévoir d'utiliser les ressources énergétiques fossiles pour se reconvertir au solaire
attention soyons précis : je ne dis pas que c'est forcément impossible de décroitre les émissions de CO2 sans décroitre le PIB. Je dis que ce n'est pas forcément possible (exemple : la séquestration coûte cher, donc augmentera le prix de l'électricité, et c'est autant de consommation en moins ! ) , et que prendre le PIB comme critère d'évaluation conduirait à privilégier systématiquement la croissance sur la réduction de l'effet de serre (en gros l'argument des RCsceptiques). Je dis donc que c'est un argument délicat à manier, qui suppose implicitement que le PIB est LE bon estimateur de l'optimisation économique. Mais c'est probablement le seul que les gouvernements sont capables de considérer actuellement....Ta manière de voir, l'autre consiste à étudier et appliquer des solutions pour diminuer les émissions sans trop ralentir la consommation.
Si l'on proscrit la consommation individuelle de charbon et que seules les grosses unités consommatrices sont équipées pour séquestrer le CO2, ça doit être faisable d'avoir de la houille propre et de prévoir d'utiliser les ressources énergétiques fossiles pour se reconvertir au solaire
Yaisse, mais s'il y a besoin massivement de CO2 pour doper la production pétrolière dans un futur proche ?Envoyé par gillesh38attention soyons précis : je ne dis pas que c'est forcément impossible de décroitre les émissions de CO2 sans décroitre le PIB. Je dis que ce n'est pas forcément possible (exemple : la séquestration coûte cher, donc augmentera le prix de l'électricité, et c'est autant de consommation en moins ! )
certes ! je te demandais juste ce que tu voulais dire exactement dans ta remarque du #8 , pourquoi a-t-on "besoin du CO2 pour doper la production pétrolière"????
Pour augmenter ou maintenir la pression dans les nappes pétrolifères, c'est un accessoire de pompage. Et comme ces poches sont réputées avoir contenu pétrole et gaz durant des dizaines de millions d'années, ça ne doit pas être de mauvais réservoirs de séquestration du CO2.Envoyé par gillesh38je te demandais juste ce que tu voulais dire exactement dans ta remarque du #8 , pourquoi a-t-on "besoin du CO2 pour doper la production pétrolière"????
Bonjour
Je ne comprends pas trop les rféserves de gilles quant à ce rapport. Je me suis contenté de lire le Summary mais il me semble bien qu'il considère les coûts des mesures de réduction des émissions , celui des adaptations et les compare au coût probable des risques associés au réchauffement.
A l'évidence, à la lecture de ce résumé, le résultat n'est pas bien précis mais ça me semble tout à fait normal quand on parle de risques.
Les secénaris climatqiues choisis sont les plus probables avec qq incidences sur les risques majeurs en cas de décrochage. Je ne maîtrise en rien l'économie et je ne critique donc pas mais il faut bien une mesure.
Il est bien clair qu'un mort américain WASP coûte beaucoup plus cher qu'un Bengali mais ça fait 50 ans qu'on a le même pb d'unité de mesure.
Le gros mérite de ce rapport, c'est d'avoir été commandé officiellement par Brown et Blair sinon, ces estimations du coût, j'ai commencé à en entendre parler en 76. C'est vrai qu'à l'époque, il n'y avait pas beaucoup d'économistes sérieux pour se pencher sur la chose.
Entre parenthèses, je trouve la situation en France assez lamentable de ce point de vue. même en termes purement économiques: il est clair que cette problématique pésera sur les économies à plus ou moins long terme (c'est en tout cas probable) et il me semble que la France est quasi absente sur ce terrain.
Dix secondes pour écrire une bêtise, parfois des heures pour montrer à tous que c'en est une...
BnjourBonjour
Je ne comprends pas trop les rféserves de gilles quant à ce rapport. Je me suis contenté de lire le Summary mais il me semble bien qu'il considère les coûts des mesures de réduction des émissions , celui des adaptations et les compare au coût probable des risques associés au réchauffement.
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Je ne conteste pas l'évaluation elle-même (que je n'ai bien sûr pas vérifiée, et qui est certainement entachée de grosses incertitudes!). Je me demande juste si le simple PIB est le bon indicateur. Par exemple, il conduirait à conclure qu'il est dix moins grave de ruiner (voire de faire disparaitre) 100 millions de Bengalis que de diminuer le revenu de 300 millions d'Américains de 3 % !
Cordialement
Gilles
D'accord, j'avais bien compris cela mais comment veux tu qu'ils fassent?
L'aute solution consisterait à tout ramener au prix d'un Mac Do par exemple et d'effectuer les conversions.
C'est vrai qu'on pourrait imaginer les deux calculs en parallèle, ça serait intéressant.
Dix secondes pour écrire une bêtise, parfois des heures pour montrer à tous que c'en est une...
Bonsoir Yves
je reste juste perplexe sur le fait de quantifier quelque chose du PIB sur 50 ans...
1% du PIB par an, c'est beaucoup ou pas beaucoup? ça dépend si ça affecte la croissance, cumulé sur 50 ans ça peut amener le PIB à une valeur très inférieure à celle qu'il aurait eu sans cela. Si ça n'affecte en rien la croissance ça ne fera que 1% de moins à la fin ! Il est donc crucial de savoir où seraient pris ces dépenses de PIB. Ajouter les % de manière linéaire me paraît....curieux , et à vrai dire j'ai du mal à lui donner une signification !
Cordialement
Gilles
Bonsoir
Ai je mal compris? Pour moi, c'est une croissance mondiale de 2% au lieu de 3% par exemple.
Les dégâts possibles sont considérés annuellement: inondations, diminution de la production agricole dans les pays en développement, mouvements migratoires, mortalité . de même les gains sont considérés de la même façon
En conséquence, on chiffre ce que ça coûte par rapport au PIB mondial actuel et on considère que ça arrivera tous les ans.
Si on opte pour une politique de réduction des émisssions et d'adaptation. Le rapport (le résumé) précise bien qu'il y a des économies qui se feront jour avec la réorganisation du système économique .
Il me semble bien donc que gains et pertes sont chiffrées annuellement.
Comment tu traduis ça?
In summary, analyses that take into account the full ranges of both impacts and
possible outcomes - that is, that employ the basic economics of risk - suggest that
BAU climate change will reduce welfare by an amount equivalent to a reduction in
consumption per head of between 5 and 20%. Taking account of the increasing
scientific evidence of greater risks, of aversion to the possibilities of catastrophe, and
of a broader approach to the consequences than implied by narrow output measures,
the appropriate estimate is likely to be in the upper part of this range.
cordialement
yves
Dix secondes pour écrire une bêtise, parfois des heures pour montrer à tous que c'en est une...
Une question (pas spécialement pour Yves) : comment estime-t-on par exemple un mouvement migratoire rapporté à un indice climatique ?
(Je n'ai lu que deux chapitres du rapport : le 1 qui me semble très critiquable, le 6 qui me semble insignifiant. Mais des pbs de connexion m'empêche de tout télécharger. Merci de votre réponse si vous l'avez lu).
Bonjour YvesBonsoir
Ai je mal compris? Pour moi, c'est une croissance mondiale de 2% au lieu de 3% par exemple.
Les dégâts possibles sont considérés annuellement: inondations, diminution de la production agricole dans les pays en développement, mouvements migratoires, mortalité . de même les gains sont considérés de la même façon
justement, j'ai du mal à comprendre exactement ce que Stern mesure (mais des économistes pourraient peut être nous éclairer. Par exemple dans la conclusion du chapitre 9 sur les coûts de la diminution ("mitigation") des GES, il dit
Je ne comprends pas, si ça coûte 1% de croissance par an pendant 50 ans, comment le coût total peut etre estimé à 1% du "niveau et de l'expansion de la production économique" , le % de déficit de croissance par an étant cumulatif....The technology-based analysis discussed in this chapter identifies one set of ways in which
total GHG emissions could be reduced to three-quarters of current levels by 2050 (consistent
with a 550ppm CO2e stabilisation trajectory). The costs of doing so amount to under $1 trillion
in 2050, which is relatively modest in relation to the level and expansion of economic output
over the next 50 years, which in any scenario of economic success is likely to be over one
hundred times this amount.
Cordialement
Gilles
Bon, tu as raison, là, il s'agit certainement d'un coût total qui atteindra 1 milliard de dollars en 2050
D'un autre côté, ça me semble assez bon marché....mais j'y connais rien, je l'avoue
Dix secondes pour écrire une bêtise, parfois des heures pour montrer à tous que c'en est une...
1 trillion (US) = mille milliards, mais ça resterait dérisoire : le PIB mondial est d'environ 30 000 milliards de $ par an; soit intégré sur 50 ans 1 500 000 milliards de $. Il est bien évident que si la lutte contre le réchauffement climatique ne coutait que mille milliards de $ au total, ça serait tellement dérisoire que personne n'y verrait aucune objection !
plus raisonnablement, je verrais plutot un coût de mille milliards par an, soit 3% du PIB actuel, et 1 % du PIB de 2050 si on admet une croissance globale de 2% par an (doublement du PIB en 35 ans).
J'ai l'impression que l'hypothèse optimiste derrière est que ce ne serait qu'une "affectation" du PIB à la lutte contre le RC, qui ne toucherait pas sa croissance proprement dite (comme quand on dit qu'on va consacrer 3% du PIB à la recherche : ça ne veut pas dire que la croissance va prendre -3 %, bien au contraire on espère que la recherche va entraîner une croissance supérieure !).
Je crains qu'en plaçant le débat sur ce niveau-là (= la lutte contre le RC n'est utile QUE SI on y gagne en terme de PIB global), on risque de sous-estimer les problèmes humains, et qu'on s'engage dans une querelle d'experts économiques qui risque de s'éterniser sans qu'on prenne aucune action concrète ...
Gilles
Merci Gilles, j'y vois plus clair en effet.
Si j'avais été doué pour les finances je l'aurais su depuis longtemps
A lire le résumé, je n'ai pas eu le sentiment qu'on plaçait le débat sur ce plan là mais que c'était un argumeznt en plus.Je crains qu'en plaçant le débat sur ce niveau-là (= la lutte contre le RC n'est utile QUE SI on y gagne en terme de PIB global), on risque de sous-estimer les problèmes humains, et qu'on s'engage dans une querelle d'experts économiques qui risque de s'éterniser sans qu'on prenne aucune action concrète
Ceci dit, on s'éternisera de toutes façons . Pour convaincre de changements radicaux, il faut des contraintes radicales, celle du climat ne l'est pas puisqu'il restera longtemps impossible d'attribuer tel ou tel évènement fâcheux ou catastrophique à l'action humaine.
Difficile da faire boire un âne qui n'a pas soif et je trouve qu'il y a suffisamment d'ânes pour bloquer tout changement. Ceci dit sans distribuer de bonnets.....enfin presque pas
Dix secondes pour écrire une bêtise, parfois des heures pour montrer à tous que c'en est une...
Ce que les ânes comme moi ont du mal à comprendre, c'est la rationalité collective à l'oeuvre dans ce genre de débats.
D'un côté nous avons le réchauffement climatique dont la science est encore assez jeune et les conclusions assez incertaines. Avec des problèmes susceptibles de devenir critiques d'ici 30 à 100 ans (voire bien plus, voire jamais en cas d'évolution favorable de la compréhension du climat et des estimations).
D'un autre côté, nous avons les inégalités Nord-Sud qui sont déjà très bien connues, qui provoquent toutes sortes de problèmes politiques (sous-développement chronique, guerres locales, immigration sauvage), qui tendent à s'aggraver elles aussi avec le temps, qui se traduisent déjà très concrètement dans le domaine de la santé par la mort prématurée d'environ 10 millions de personnes par an (malaria+sida+tuberculose+les épidémies locales) faute de médicaments et personnels adéquats. (Cela seul fait 300 millions de morts évitables d'ici 30 ans.)
Si je comprends bien, on suggère aujourd'hui qu'il ne serait pas inutile de sacrifier quelques milliers de milliards de dollars par an pour prévenir le premier problème. Mais sauf à marcher sur la tête, tout personne de bon sens considère que le grand débat sur une somme d'une telle ampleur devrait en priorité (depuis longtemps) concerner le second problème, qui provoque bien plus de souffrances humaines et de déséquilibres mondiaux, et qui continuera à le faire dans les 30 à 100 ans à venir.
On me dira que l'un n'empêche pas l'autre. Mais les %ages de croissance ou de PIB ne sont pas infiniment disponibles. Et surtout, les urgences ne sont pas les mêmes non plus.
PS : je continue péniblement de charger le rapport Stern (gros pb de connexion). S'il y a des chapitres qui vous paraissent plus fondamentaux, cela serait sympa de mes les signaler pour que je les lise en priorité.
Tu as tout à fait raison, à mon avis la lutte contre l'ultra pauvreté ne coûterait certainement pas plus que 1% du PIB mondial... et pourtant nous sommes incapables de le faire !D'un autre côté, nous avons les inégalités Nord-Sud qui sont déjà très bien connues, qui provoquent toutes sortes de problèmes politiques (sous-développement chronique, guerres locales, immigration sauvage), qui tendent à s'aggraver elles aussi avec le temps, qui se traduisent déjà très concrètement dans le domaine de la santé par la mort prématurée d'environ 10 millions de personnes par an (malaria+sida+tuberculose+les épidémies locales) faute de médicaments et personnels adéquats. (Cela seul fait 300 millions de morts évitables d'ici 30 ans.)
mais la lutte contre le RC n'est pas du tout exclusive de la lutte contre la pauvreté
a) d'abord parce qu'elle concerne en priorité les pays riches qui gaspillent une énergie effarante a des luxes pas vraiment indispensables.
b) ensuite diminuer l'émission de GES ne peut se faire qu'en diminuant l'emploi des combustibles fossiles ( la séquestration etant surement insuffisante), ce qui présente plusieurs *avantages pour les pays pauvres :
- diminution de la demande donc baisse des prix, les prix actuels du pétrole étranglent littéralement les pays les plus pauvres qui n'ont pas la chance d'en avoir.
- prolongation des réserves donc plus de temps pour développer des alternatives
- diminution du transport international bon marché qui est à mon avis un cadeau empoisonné fait aux pays pauvres : en les encourageant à développer leur économie en dépendance des pays riches (tourisme, exportations de produits de luxe) au détriment d'une économie vivrière propre, on leur prépare des lendemains très difficiles !
bref je n'oppose pas pour ma part la lutte contre le RC à celle contre la pauvreté, bien au contraire. Et tant pis si cela doit passer par une diminution du PIB mondial, si ce sont les pays riches qui diminuent un peu ils peuvent se le permettre !
Salut
Une remarque, le problème est que le climat peut évoluer de manière défavorable, qu'on en comprenne mieux les mécanismes ou non. Pour le moment, la situation est objectivement la suivante :Envoyé par muller.charlesD'un côté nous avons le réchauffement climatique dont la science est encore assez jeune et les conclusions assez incertaines. Avec des problèmes susceptibles de devenir critiques d'ici 30 à 100 ans (voire bien plus, voire jamais en cas d'évolution favorable de la compréhension du climat et des estimations).
http://www.wmo.int/web/arep/gaw/ghg/PR_762%20F.doc
http://news.bbc.co.uk/2/hi/science/nature/6114250.stm
Et si une partie de ces problèmes viennent du réchauffement ACTUEL ?Envoyé par muller.charlesD'un autre côté, nous avons les inégalités Nord-Sud qui sont déjà très bien connues, qui provoquent toutes sortes de problèmes politiques (sous-développement chronique, guerres locales, immigration sauvage), qui tendent à s'aggraver elles aussi avec le temps, qui se traduisent déjà très concrètement dans le domaine de la santé par la mort prématurée d'environ 10 millions de personnes par an
Là, le désaccord va reprendre. Sur ce que j'ai lu, le rapport Stern a tendance à aller au-delà du GIEC et à choisir les conclusions les plus pessimistes d'études récentes (après tout, il existe de très sérieuses estimations de sensibilités climatiques pour 2xCO2 allant de 4 à 9°C). A ce jeu là, on court évidemment à la catastrophe et le coût sera extraordinaire.Salut
Une remarque, le problème est que le climat peut évoluer de manière défavorable, qu'on en comprenne mieux les mécanismes ou non. Pour le moment, la situation est objectivement la suivante :
http://www.wmo.int/web/arep/gaw/ghg/PR_762%20F.doc
http://news.bbc.co.uk/2/hi/science/nature/6114250.stm
Lesquels ? (D'avance, ne me cite pas la malaria, parce que le dossier est presque vide à part deux ou trois corrélations sur des épidémies locales, corrélations qui ne sont pas démotrées comme des causalités, mais rien de sérieux par rapport à l'épidémiologie des maladies à vecteurs). Mais tu penses sans doute à d'autres phénomènes iinduits par le RC 1750-2000.Et si une partie de ces problèmes viennent du réchauffement ACTUEL ?
Je ne les oppose pas (sauf ici en contraste), et ces questions politiques ou économiques ne me sont pas familières de toute façon. Mais je reste sur mon constat d'évidence face au réel : on marche sur la tête à ne pas comprendre que la seule grande urgence mondiale est de mettre les moyens pour sortir le tiers de l'humanité de sa misère.
Trouver le prétexte du RC pour aider indirectement les pays concernés,
a) d'abord cela a peu de chances de marcher, car le dossier RC est faible (désolé, je reste sceptique) ;
b) ensuite c'est non rationnel (il y a le feu dans la cuisine, je vais demander de l'eau pour le feu que j'aperçois sur les montagnes à 20 km de là, cela aidera peut-être un peu la cuisine) ;
c) enfin, c'est contreproductif (on continue d'entretenir chez les individus un double discours de la globalisation, avec les avantages mais pas les inconvénients, ou les bénéfices mais pas les responsabilités).
Bon, c'est du café du commerce, je le reconnais, je n'ai pas étudié ces questions.
je n'ai pas dit que la lutte contre le RC etait un bon moyen de lutter contre la pauvreté, j'ai dit que ça ne l'excluait pas , et que ne pas lutter contre le RC pouvait aussi augmenter les problèmes des pays pauvres. Même une élevation de 2 ou 3°C concernerait en priorité les marges entre les zones désertiques et cultivables, et tu admettras que ce sont surtout des populations pauvres qui en souffriraient.
si il y a le feu dans la cuisine, on peut aussi aller couper le gaz dans le cellier, en plus de chercher à l'éteindre!
Si tu lis le rapport Stern ou le GIEC concernant les conséquences "potentielles" d'un RC, l'argument premier d'une hausse de T, c'est l'élévation du niveau de la mer ou éventuellement de la puissance des tempêtes. Pour l'élévation de la mer, il y a 20.000 ans, son niveau était plus bas de 100m, soit une hausse moyenne de 50cm/siècle alors que la hausse actuelle est de 20cm/siècle. Ca contredit le mensonge trop souvent entendu d'une hausse sans précédent. Pour ce qui est de la puissance des tempêtes avec un RC, rien n'est prouvé et les modèles concluent plutôt à l'inverse en tout cas pour les régions tropicales.je n'ai pas dit que la lutte contre le RC etait un bon moyen de lutter contre la pauvreté, j'ai dit que ça ne l'excluait pas , et que ne pas lutter contre le RC pouvait aussi augmenter les problèmes des pays pauvres. Même une élevation de 2 ou 3°C concernerait en priorité les marges entre les zones désertiques et cultivables, et tu admettras que ce sont surtout des populations pauvres qui en souffriraient.
Quant à l'argument d'une aggravation de la situation pour les régions désertiques, de toute façon, c'est ... désertique (et encore, ces dernières décennies, le Sahara a globalement reverdi malgré le RC "catastrophique"). Les tropiques eux ne seront pas touchés car de toute façon, leur température varient peu. Et les pays en zone tempérés devraient en moyenne plus bénéficier d'un RC.
Mais bon, soit, supposons qu'il faut faire qq chose. Qui me prouve que la mitigation (réduction de gaz à effet de serre prônée par Kyoto) est plus efficace et moins coûteuse que l'adaptation comme par exemple aider les pays pauvres à s'enrichir, à construire une infrastructure d'irrigation, des maisons plus robustes, de côtes plus protégées, à éviter de bâtir en zone inondable...
Qu'est ce qui prouve qu'un protocole décidé d'en haut par des bureaucrates qui ne tient aucun compte de la diversité des conditions réelles ferait mieux pour améliorer le sort des gens que des mesures simples d'adaptation faites pour les conditions d'une zone géographique particulière?
D'ailleurs Kyoto est inapplicable, coûteuse, ne fonctionne pas et même s'il est respecté jusqu'au bout, ne permettrait tout au plus que d'épargner 0,2°C. Vu son coût faramineux, d'un point d'efficacité comparé à l'adaptation, c'est nul, zéro comme on peut s'y attendre de la part de toute mesure idéologique.
Pour l'adaptation justement, Lomborg avait organisé aux Nations Unis une conférence sur la question au même moment que la publication du rapport Stern. Conférence qui a réuni 24 ambasssadeurs de tous les grands pays et qui parlent de mesures concrètes. Qu'est ce que les médias ont retenu de ces 2 grands événements? Uniquement le rapport Stern bien sûr.
Sans doute parce les actions concrètes proposées par Lomborg ne sont pas approuvées par la religion post-moderne du Réchauffement Climatique?