Bonjour, je tenais à réagir à l'article "FDLS2004 - L'avenir du monde des logiciels libres" publié sur ce site.

L'auteur y fait une rapide analyse objective - et c'est tout à son honneur - mais selon moins oublie quelques points importants sur les différences logiciels libres/propriétaires. Ensuite, en fin d'article il y a un énorme amalgame entre libre et gratuit...


Je vais d'abord parler de ce second point. Il ne faut pas confondre logiciel libre et logiciel gratuit. Un logiciel libre peut être payant (tout en restant parfaitement libre), comme un logiciel gratuit peut-être propriétaire. Par exemple, comme le dit si bien l'auteur : Mandrake est payant, de son côté le célèbre Kazaa est gratuit, mais propriétaire (cf le procés contre Kazaa-lite). La définition du logiciel libre et érronée :
Le logiciel est disponible par téléchargement gratuitement et le code source est téléchargeable par le premier venu, modifiable et redistribuable par qui le veut.
Deux points sont faux : un logiciel libre n'est pas forcément gratuit, et donc -deuxième point- pas forcément téléchargeable par qui le veut. La liberté, n'est pas dans la gratuité, mais dans la disponibilité du code source, qui ensuite est modifiable et redistribuable par qui le veut en effet.
Rien n'empêche quelqu'un de vendre un logiciel libre. Le logiciels n'en sera pas devenu propriétaire pour autant. Il n'est pas question de gratuité, mais avant tout de partage d'information et de liberté d'utilisation à l'image de la recherche scientifique.


Revenons à la comparaison, il est dit que le principal défaut des logiciels propriétaires et de ne pas être adaptables aux besoins, ni de pouvoir êtres suivi suite à la mort de l'entreprise. C'est le cas certes. Mais à celà, l'auteur y oppose l'effet concurenciel des logiciels libres sur les entreprises et les developpeurs. Les logiciels libres, par leur concurrence, destabiliserai les entreprises informatiques et donc favoriserait le chômage. Cet argument est totalement mal venue! Il ne faut pas oublier que ce sont des informaticiens qui développent les logiciels libres. Et comme je l'ai expliqué plus haut, logiciel libre ne veut pas dire gratuit. Il existe de nombreuses sociétés participant activement aux logiciels libre : MandrakeSoft pour la france, et plus mondialement on peut citer IBM qui s'implique beaucoup dans le libre. De plus, dans les projets très importants il existe des développeurs rémunerés à plein temps : Linus Torvald est rémunéré pour le développement du noyau Linux.
Bien sûr, je ne peux pas dire que le logiciel libre crée plus d'emploi que le propriétaire, et des études d'experts conduiraient aussi bien à cette conclusion qu'à son opposé... On ne peut pas vraiment le dire. Mais ce qui est certain, c'est que le logiciel libre n'est pas responsable du chômage des informaticiens (et de plus, c'est un des secteurs qui embauche le plus à notre époque!).

Ensuite l'auteur affirme que seules les grandes entreprises ont le pouvoir d'influencer les orientations technologiques et de créer des standards. Les grandes entreprises ont certes le pouvoir d'influencer les orientations technologique et de créer des standards, mais ce ne sont pas les seules! Il ne faut pas oublier que les standards informatiques comme le www, TCP/IP et l'HTML (pour ne citer qu'eux) n'ont pas été créés par de puissantes entreprises et sont libres. Le www a été créé par le CERN, par exemple.

Il existe aussi de nombreux standards créés par des grandes entreprises. Mais est-ce une solution quand ces standards sont créer non pas dans le but d'améliorer la technologie mais seulement pour conquérir des parts de marché et vérouiller ce dernier sous son propre standard quasiment imposé.

Les standards libres eux sont implémentables par quiconque sans avoir à rémunerer le "généreux créateur du standard". Toutes les entreprises sont alors égales vis à vis de cette technologie et peuvent proposer des alternatives, voir améliorer le standards. N'est-ce pas plus dynamique qu'un monopole brutale : les fichiers .doc (standard non officiel) ne sont lisibles que part les logiciels de l'entreprise créatrice, et il n'est pas légal d'en développer un lecteur sans rémunerer (OpenOffice n'est pas légal sur le .doc, de même que la lecture de dvd sous linux...). Exemple plus récent : les fichiers musicaux vendus sur internet. Il y a un standard apple(aac), un standard sony (atrac3), et un standard microsoft (wma), tous sont incompatibles entre eux, et pour créer un lecteur (logiciel ou walkman) capable de tous les lire il faut payer les royalities à chacun...

Ainsi, les grandes entreprises, non seulement ne sont pas les seules à proposer des standards, mais si c'étaient les seules, le monde informatique ne serait pas plus dynamique, mais plus vérouillé...