gouvernement, recherche et parité...

[invite481583a6]

Par expérience personnelle (mais peut-être n'est-ce pas significatif?) lors de l'obtention des bourse de thèse, une proportion plus importante de garçon (par rapport à celle de DEA) obtient une bourse. Ensuite au niveau des postes de maître de conférence, il faudrait vérifier mais j'ai l'impression que le ratio des recrutement n'est pas identique à celui des candidatures (plus de femmes rejetées que d'homme proportionnellement)...
K.

Ca c'est de la discrimination pure et simple.
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[invite481583a6]

Autre remarque: le fait que les femmes aillent moins vers une discipline que les hommes (et vice-versa) peut résulter d'un choix, mais aussi d'une pression sociale qui écartera les personnes intéressées par un domaine perçu comme dédié à l'autre sexe... pas toujours facile de faire un choix lorsque l'entourage ne compend pas.

K.

L'inverse est aussi vrai... Un homme qui veut devenir secrétaire ou sage femme , cela sera pas forcément bien vu. Il existe également beaucoup de métiers "réservés" aux femmes.

Autre remarque: le fait que les femmes aillent moins vers une discipline que les hommes (et vice-versa) peut résulter d'un choix, mais aussi d'une pression sociale qui écartera les personnes intéressées par un domaine perçu comme dédié à l'autre sexe... pas toujours facile de faire un choix lorsque l'entourage ne compend pas.
Si les femes désertent les domaines "compétitifs" c'est peut-être parce que l'esprit de compétition n'est pas présenté dans notre société comme "féminin" mais plutôt comme un attribut des hommes (cf. le cliché habituel de la femme qui a des responsabilité et n'est pas féminine, pas attirante...).

Les femmes peuvent toujours ignorer cette pression et dire zut.
(Bon c'est pas évident). Cette pression n'est pas une contrainte. Le sort des femmes est peut être plus enviable que celui des personnes de couleur.

[invitea4a042cf]

J'aurais tendance à penser qu'il ne faut pas "forcer les équilibres" mais tout simplement ne pas interdire aux femmes d'entrer, ne pas discriminer.

Oui, mais comment faire lorsque la discrimination n'est pas affichée, mais insidueuse. L'exemple typique est celui de la cooptation : lorsque le recrutement est par cooptation, les gens en place ont tendance à recruter leurs clones : même profil, mêmes études et... même sexe. Or, comme les recruteurs sont surtout masculins (puisque historiquement, les hommes sont aux postes les plus élevés). CQFD
En revanche, lorsque le recrutement est sur des critères précis (voire sur un concours anonyme), les femmes se font une meilleure place.

A partir de là, si dans un domaine, on a moins de femmes, mais que l'on discrimine pas les femmes, cela veut dire que le domaine plait moins aux femmes, voilà tout.

Ou qu'elles ont subi une discrimination insidueuse.
Des études ont montré qu'à niveau égal, les enseignants et conseillers d'orientation conseillaient plus aux garçons de faire une prépa qu'aux filles. Cela provient de l'a-priori qu'elles résistent moins à la pression, et qu'elles ont moins un esprit abstrait, donc qu'elles se planteront.

Donc ce qu'il faut faire, ce n'est pas de la régulation forcée, mais éliminer la discrimination

Oui, mais comment, quand on voit que la discrimination n'est pas revendiquée, ni même toujours consciente ! On la voit rarement à l'oeuvre, on voit surtout le résultat.

Alors, quand en plus, un ministre de la recherche se permet ouvertement des actes et des propos machos

[invitea29d1598]

un communiqué de presse du ministère :

http://www.recherche.gouv.fr/discours/2005/cpparite.htm

[kinette]

L'inverse est aussi vrai... Un homme qui veut devenir secrétaire ou sage femme , cela sera pas forcément bien vu. Il existe également beaucoup de métiers "réservés" aux femmes.

Hello,
Ben c'est pour ceci que j'ai mis "et vice-versa" dans ma phrase.

Les femmes peuvent toujours ignorer cette pression et dire zut.
(Bon c'est pas évident). Cette pression n'est pas une contrainte. Le sort des femmes est peut être plus enviable que celui des personnes de couleur.

Dire zut n'est pas toujours si facile: quand tu as droit régulièrement à des réflexions un peu désobligeantes de la famille, de personnes rencontrées qui s'étonnent, etc... qui te font réaliser que "tu n'es pas à ta place". Quand tu vois qu'il y a une ofrte concurence, que les mecs qui sont dans le même domaine ont souvent des opines qui assurent tout à la maison (travaux ménagers, gosses s'il y en a...), des copines souvent avec un niveau d'études inférieur, et que dans l'autre sens tu vois que les mecs s'effraient de rencontrer des filles avec un niveau d'études supérieur, qu'ils sont rarement prêts à suivre leur copine si son boulot exige qu'elle bouge pas mal (ce qui est malheureusement souvent le cas pour des domaines pointus...)... alors il n'est pas étonnant d'observer que la "crise de vocation" se fait plus aigue pour les filles qui sont en DEA (master 2) ou en thèse, et qu'elles songent plus facilement à abandonner le métier que les garçons.
Il y a tout un processus insidieux qui se met en place (et qui n'est pas nécessairement lié à un comportement uniquement masculin: il faut voir aussi que les femmes elles-même entretiennent souvent ce genre de chose). Et quand tu es dans un domaine à très forte compétition, des pressions qui peuvent paraître assez anodine peuvent se révéler déterminantes finalement (pour tenir et réussir dans un milieu fortement compétitif, le moral, la confiance en soi, et le soutien de l'entourage sont déterminants).

Evidemment, mettre en évidence un type de discrimination n'est pas nier d'autres sortes de discriminations, qu'elles soient plus ou moins fortes, et il est indéniable qu'on observe aussi des discriminations raciales, contre lesquelles il faut se battre, qu'il faut dénoncer.

K.

[invite481583a6]

Je connais une autre catégorie de population qui subit une pression sociale de leur entourage: les célibataires.
"Mais quand est-ce que tu vas te maquer, bouge toi le c..."
La société n'aime tout simplement pas ce qui ne correspond pas à ses modèles. Elle est iritée. Il faut faire entrer les choses dans les cases. Le célibat est en soi un danger pour la société car s'il était généralisé, ben elle ne se reproduirait plus! Ceux qui sont en couple se sentent provoqués par les célibataires car ils ont l'impression que les célibataires remmettent en cause leur mode de vie, font du prosélythisme et incitent tout le monde à vivre comme eux.

Ceci dit pour en revenir à notre débat, il y a un domaine où les femmes ont bien percé, c'est la magistrature et aussi les avocats. Bref, tous les métiers du Droit les plus haut placés.