Y'a encore plus mal loti que les chercheurs français :
ROME, 12 fév (AFP) - :
Des centaines de chercheurs italiens ont manifesté mercredi devant le Parlement contre un projet de réforme gouvernemental de la recherche scientifique jugé, selon eux, dangeureux pour le développement de ce secteur.
"Cette réforme va obtenir les résultats exactemement à l'opposé de son prétendu objectif: nous aurons moins d'argent pour la recherche et une hiérarchie nommée par le pouvoir politique qui ne saura même pas tenir compte des spécificités de notre travail", a affirmé à l'AFP Fabrizio Angelista, chercheur à l'Institut national de la physique de la matière (INMF).
Préparée par le ministre de l'Instruction et de la Recherche Letizia Moratti, la réforme prévoit le regroupement de certains instituts afin de réduire les coûts et la réorganisation du Conseil national de la recherche (CNR), principale structure publique de recherche en Italie, qui englobera à l'avenir quatre instituts jusqu'à présent autonomes.
Sur les quelque 14.000 chercheurs du secteur public italien, environ 8.000 ont adhéré à la protestation afin "de sauver la recherche, les chercheurs et les techniciens", selon un manifeste de l'ANPRI, une association des chercheurs italiens.
"Avec cette nouvelle réforme, j'envisage encore davantage d'aller à l'étranger poursuivre mon travail. Comparons l'Italie à d'autres pays européens de niveau économique semblable, comme l'Allemagne ou la France, et nous voyons que ces pays consacrent environ deux fois plus de moyens à la recherche", a affirmé M. Angelista.
"Nous proposons des nomination partant du bas, les chercheurs votant pour élire le directeur de leur institut et ainsi de suite jusqu'au sommet de la pyramide scientifique dont la nomination devrait être naturellement confirmée par le gouvernement", précise un autre chercheur de l'INMF.
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