Bonjour à tous,
D'aprés ce texte http://qz.com/425662/picasso-genius-...s-the-experts/ basé sur cet article http://arxiv.org/pdf/1506.00711v1.pdf L'art serait à priori affaire de quantité !!!
Cordialement,
-----
Bonjour à tous,
D'aprés ce texte http://qz.com/425662/picasso-genius-...s-the-experts/ basé sur cet article http://arxiv.org/pdf/1506.00711v1.pdf L'art serait à priori affaire de quantité !!!
Cordialement,
J'ai un ami peintre, qui commence à avoir une petite notoriété (locale) et donc qui travaille beaucoup sur commande. Comme je lui demandais comment il déterminait ses tarifs, il m'a dit qu'en gros il avait un prix au centimètre carré.
Bonjour,
C'est la méthode habituelle pour estimer le prix d'une peinture, cela s'appelle le prix "au point" (directement lié au format), bien sûr le prix du point dépend du peintre ...
Dernière modification par Médiat ; 16/06/2015 à 10h57.
Je suis Charlie.
J'affirme péremptoirement que toute affirmation péremptoire est fausse
J'ai du mal à comprendre en quoi cette question est scientifique et donc mérite d'être discutée ici. Que des geeks se soient amusés dans leur fac à concocter un programme ne rend pas la chose plus crédible.
Si de plus une de ces croutes à gerber de l'art moderne comme Les Demoiselles d’Avignon en vient à recevoir le label d'œuvre “créative“ cet algorithme perd toute crédibilité à mes yeux (s'il en avait).
Nico
Travailler dur n'a jamais tué personne, mais je préfère ne pas prendre de risques.
Je suis Charlie.
J'affirme péremptoirement que toute affirmation péremptoire est fausse
pas très surprenant qu'un "saint" comme vous soit choqué par des prostituées
A+
Bon, après lecture rapide de l'article :
Evidemment il ne s'agit pas de quantifier la qualité d'une oeuvre d'art (ici des peintures). Il s'agit de quantifier leur créativité.
Pour ça chaque paire de peinture se voit attribuer un poids mesurant leur similarité ; puis un algorithme calcule progressivement la créativité de chaque peinture en l'augmentant d'autant plus que 1) elle est peu similaire aux peintures précédentes 2) elle est plutôt similaire à des peintures postérieures.
Ils se vantent entre autres de ce résultat :
L'algorithme doit pouvoir se transposer facilement dans d'autres domaines. Tout ce qui change c'est la façon de calculer le degré de similarité.One of the interesting findings is the ability of our algorithm to point out wrong annotations
in the dataset. For example, one of the highest scoring paintings around 1910 was
a painting by Piet Mondrian called “ Composition en blanc, rouge et jaune,” (see the reddotted-framed
painting in Figure 3). By examining this painting, we found that the correct
date for it is around 1936 and it was mistakenly annotated in the Artchive dataset as 19105
.
Modrain did not start to paint in this grid-based (Tableau) style untill around 1920. So it
is no surprise that wrongly dating one of Mondrain’s tableau paintings to 1910 caused it
to obtain a high creativity score, even above the cubism paintings from that time
A+
Cet article part du postulat que ce qui fait l'art c'est la créativité.
Voyons cela.
Les égyptologues admettent en général qu'ils ne peuvent pas établir de critères objectifs pour dater par le style une œuvre égyptienne qu'elle soit picturale ou autre. En l'absence de datation objective ils se disent capables au pif de dire à quelle période l'objet appartient probablement mais sans trop savoir pourquoi. Les Egyptiens n'ont fait preuve pendant plus de 3000 ans d'aucune créativité.
Autrement dit, selon les critères de ce logiciel, l'art égyptien, qui a perduré sans changement majeur pendant plus de trois millénaires, est au degré zéro de la créativité voire de l'art tout court. Coup de chance pour eux, les Egyptiens ne savaient pas qu'ils faisaient de l'art.
De même, pour la construction du Parthénon, Périclès a embauché les meilleurs artistes de tout le monde grec en leur donnant carte blanche et chèque en blanc. Il était clair aussi bien pour le donneur d'ordre que pour les exécutants qu'il ne s'agissait en rien de faire du nouveau, c'est à dire d'être créatif, notion inconnue d'eux, mais d'appliquer au mieux la tradition dans toute sa rigueur. Ayant des ressources illimitées à leur disposition ces artisans et artistes ont porté leur art à son pinacle comme cela n'avait jamais été fait auparavant, faute de moyens, non pas pour que ce soit nouveau mais pour que ce soit la meilleure application de la tradition. Ce faisant ils ont établi sans l'avoir voulu le nouveau standard de l'art grec, que les Romains à leur tour imiteront servilement et qui deviendra le standard quasi universel du bassin méditerranéen (Petra par exemple).
En matière de créativité l'art grec mérite donc aussi un zéro pointé.
Plus tard la Renaissance, comme son nom l'indique, mettra son point d'honneur à renouer avec la tradition gréco-romaine, faisant fi des périodes romanes et gothiques, perçues par elle comme des déviations barbares (1) par rapport au classicisme de l'antiquité qui seul méritait d'être qualifié d'art.
On pourrait multiplier les exemples dans toutes les périodes et toutes les civilisations.
La notion de créativité est très moderne. Ce n'est que depuis très récemment et uniquement en Occident moderne que l'on mesure l'art à l'aune de la créativité et pas seulement en peinture.
Cet algorithme est peut-être tout à fait rigoureux, et partant “scientifique“ dans sa structure, mais il est fondé sur un postulat arbitraire et anachronique, ce qui le disqualifie totalement. Si ses créateurs avaient la moindre notion d'histoire de l'art et des civilisations, voire d'histoire tout court, ils ne commettraient pas cet anachronisme d'ignorants de comparer selon les mêmes critères un Velasquez et un Picasso.
Le zéro pointé est pour eux.
Pour ma part j'échangerais l'œuvre entière de Picasso pour un seul bronze grec classique, même petit.
Nico
1) D'où le terme péjoratif de “gothique“ dont la Renaissance a affublé l'art du moyen-âge qui s'appelait lui-même le “style français“.
Travailler dur n'a jamais tué personne, mais je préfère ne pas prendre de risques.
Qu'il s'agisse de prostituées (ce que j'ignorais) ou de jeunes évaporées, m'importe peu. Que cette croute soit considérée comme une œuvre d'art en dit long sur la totale perte de repères de la civilisation moderne en matière d'esthétique et ce dans tous les arts sans exception.
Cela dit, nous sommes totalement hors charte.
Nico
Travailler dur n'a jamais tué personne, mais je préfère ne pas prendre de risques.
Le terme n'apparait certes pas à ma connaissance dans la charte. Mais insinuerais-tu qu'exécrer l'art moderne sous toutes ses formes comme je fais est du poujadisme ? Ce serait faire preuve, au même titre que ces informaticiens, d'une ignorance abyssale… ce que je n'ose évidemment pas imaginer, du moins pas à ce point.
Nico
Travailler dur n'a jamais tué personne, mais je préfère ne pas prendre de risques.
Ben non. Il est bien clair dans l'article qu'il s'agit uniquement de comparer la créativité de divers objets. Nulle part il est affirmé que cela donne une mesure de la valeur artistique. D'ailleurs sont cités comme exemple d'application des éléments qui ne sont pas de l'art.
A+
D'ailleurs quand je vois classé tout à fait en bas le dessin de Dürer ou le bronze de Rodin on ne peut que rire (enfin moi ça me faire éclater de rire).
Rien ne sert de penser, il faut réfléchir avant - Pierre Dac
En effet. J'ai dû extrapoler comme un dingue. Mais me diras-tu que Dürer, Ingres, Velasquez ne sont pas des artistes ? Ce sont de petits barbouilleurs, peut-être. Mais alors j'ai une question qui n'est pas du tout triviale à mes yeux : la créativité pour quoi faire ?Ben non. Il est bien clair dans l'article qu'il s'agit uniquement de comparer la créativité de divers objets. Nulle part il est affirmé que cela donne une mesure de la valeur artistique. D'ailleurs sont cités comme exemple d'application des éléments qui ne sont pas de l'art.
Quand je vois le pathétique poster de Lichtenstein qui domine les Dürer, je m'interroge vraiment sur ce qu'ils appellent la créativité.
Tu veux dire : pas seulement rire « Haha ! » mais carrément « Hahaha ! », aux éclats.
Nico
Travailler dur n'a jamais tué personne, mais je préfère ne pas prendre de risques.
Cela n'empêchera visiblement personne de se plaindre que le résultat n'est pas conforme à ses goûts personnels. Cela dit c'est particulièrement mal écrit (un long paragraphe pour expliquer comment on lie un noeud au noeud subséquent, un long paragraphe pour expliquer comment on lie un noeud au noeud précédent, un dernier pour dire que c'est symétrique donc un noeud précédent c'est la même chose qu'un noeud subséquent... là mes yeux saignent...). Perso j'ai mis une plombe à comprendre que c'est une variante du google rank. Quand à savoir quel métrique précisément est utilisée... mystère et boule de gomme.
J'ajoute un autre point qui rend ce programme inepte c'est que lorsque nous nous extasions devant une cathédrale gothique ou devant une statue grecque nous commettons en quelque sorte un anachronisme. Les bâtisseurs de cathédrales et les artistes qui les couvraient de statues et d'enluminures ne cherchaient pas à provoquer une émotion esthétique. Ils ne faisaient pas de l'art pour l'art. Ils ne se percevaient pas eux-mêmes comme des créatifs.
Les arts traditionnels sont avant tout performatifs. Si les temples égyptiens étaient couverts de bas-reliefs et de peintures c'était pour leur donner leur efficacité et pour raconter une histoire. Il s'agit d'une efficacité magique bien entendu et d'une histoire fabriquée. Idem pour le Parthénon, les cathédrales, etc.
Par conséquent comparer la créativité d'un bas-relief égyptien et celle d'un Monet par exemple est doublement anachronique : c'est attribuer au premier une caractéristique qui n'est pas pertinente, la créativité, et faire l'impasse sur sa caractéristique majeure, la magie.
Nico
Travailler dur n'a jamais tué personne, mais je préfère ne pas prendre de risques.
En parlant de Monet et des Impressionnistes, ils ont en leur temps fait "scandale" avant d'être aujourd'hui plus ou moins unanimement cités en référence classique(1). Le fait découle de leur attachement à la luminosité (plus "photographique" que leurs prédécesseurs) et à sa reproduction, quitte à fâcher les journalistes leur étant contemporains de part leur "tracé brouillon", leurs "contours flous" ne donnant "qu'une impression d'image en fait d'image". Technique plutôt très créative/originale pour l'époque.
_______________
(1) : On peut assimiler l’Impressionnisme aux prémices de l'art véritablement moderne, en rupture technique avec les prédécesseurs -- soit à ma connaissance la première rupture consciente de ce type en technique de peinture, avec une volonté artistique et revendiquée derrière.