Bonjour à tous
Je vous soumets un article que j'ai vu dans le courrier de la revue 'ELEKTOR'
Qu' en pensez-vous?
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La gélatine alimentaire berne les systèmes d'analyse d'empreintes digitales
La gélatine employée en cuisine peut aussi servir à tromper les systèmes de protection biométriques par reconnaissance d'empreintes. Attention, cette recette colle aux doigts!
Il y a trois ans, un chercheur japonais affirmait avoir trouvé un moyen de berner 8 fois sur 10 les systèmes d'analyse d'empreintes digitales avec des ingrédients disponibles dans (presque) toutes les cuisines. Si l'on en croit le bulletin américain d'informations sur la sécurité Crypto-Gram, Tsutomu Matsumoto, de la Yokohama National University, a développé une technique permettant de concevoir de fausses empreintes digitales avec la gélatine alimentaire, utilisée pour la confection des gels culinaires. Il a dupé les 11 systèmes de reconnaissance d'empreintes qu'il a testés avec un taux de réussite de 80%.
Les capteurs biométriques sont dans le jus et la technique est à la portée de tous, d'après le chercheur. Il suffit de prendre une empreinte de son doigt dans une simple pâte à modeler, puis d'y couler la gélatine et la laisser durcir. Retirer ensuite la fausse empreinte pour la coller sur son doigt. Ce mode opératoire permet en outre de tromper les capteurs qui testent la température ou la résistance électrique du corps humain. Il ne faut pas oublier de l'humidifier pour que sa conductibilité soit proche de celle de la peau. Matsumoto précise qu'en cas de danger, les preuves sont très faciles à faire disparaître.
Le chercheur nippon ne s'est pas arrêté là. Il explique également avec quelle facilité on peut récupérer des empreintes laissées sur du verre ou d'autres surfaces. Dans ce cas, il utilise de la colle ultraforte pour en augmenter le relief, une technique utilisée par la police pour rendre visibles les empreintes. Il prend une photo avec un appareil numérique, augmente le contraste de l'image dans Photoshop, et l'imprime sur un transparent. Il se sert ensuite de cette impression pour graver un circuit imprimé sur une plaque photosensible, disponible dans tout magasin d'électronique. Il obtient finalement un modèle de l'empreinte en relief identique à l'original, qu'il utilise pour concevoir le moule.
Bruce Schneier, rédacteur en chef de Crypto-Gram, fait remarquer que Matsumoto n'est pas un pirate, mais un mathématicien, et que son laboratoire est en fait sa cuisine. Comment une pareille information a-t-elle pu rester dans l'ombre depuis trois ans? Parions que les fabricants de lecteurs d'empreintes se défendent chacun d'appartenir aux 80% de réussite du chercheur nippon et que l'ombre s'épaissira. Si vous avez des amis qui cuisinent, prenez-les avec des pincettes ou mettez des gants!
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