Je vais surement avoir l'air d'une ignare maisEnvoyé par Trajean
c'est quoi le "conformateur"?
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Je vais surement avoir l'air d'une ignare maisEnvoyé par TrajeanJe vous dirai un mot du conformateur mais ce ne sera qu'une parenthèse.
c'est quoi le "conformateur"?
Bonjour,
un conformateur est un outil très pratique utilisé pour prendre le profil des céramiques pour ensuite dessiner ces dernières (le mot espgnol est plus proche de l'idée : "perfilador"). Vous pouvez en voir sur le site de Strati Concept (c'est là que j'ai acheté le mien) : http://www.strati-concept.com/btq-strati_fr/prod3.htm
Très pratique, mais pas très précis quand même pour certains détails. Un conformateur a néanmoins l'avantage de permettre d'aller vite dans les dessins (surtout quand on est en retard pour les rapports! c'est à dire en ce moment...).
cordialement,
Hervé.
Le conformateur est une sorte de peigne à dents mobiles.
Je l'utilise par principe pour tous mes dessins de céramique en même temps qu'un pied à coulisse(électronique, c'est bien pratique) et ...l'observation attentive de l'objet pour distinguer ce qui doit ressortir dans le dessin définitif et ce qui n'est qu'accident de surface ou anecdote. Pour le dessin définitif, et je suis un peu critiqué pour cela, j'importe dans illustrator, bien qu'en raison d'une main tremblante je sois doué pour dessiner la céramique non tournée. Si on multiple les points il n'y a, à mon sens, pas de problème. Compte tenu de la réduction à 1/3 je n'ai pas constaté de différences dans les publications.
Ce qui me gène ce sont les traces du peigne sur les tessons que, malgré mille précautions je n'arrive pas à éviter totalement. Qu'en penses-tu Hervé HB ?
==> Kinette : non ce n'est pas vraiment hors sujet ta promenade dans l'Allier.
Je peux me permettre un commentaire vis à vis du lavage et du marquage.
quand il y a des résidus noirâtres plus ou moins collés au fond de vos céramiques ne vous acharnez pas à l'enlever pour avoir des céramiques bien propre.
En général c'est des résidus organiques, des restes de caramel de cuisson, ça s'étudie (croyez moi, je ne fais presque que ça). Donc pour de futur études laissé les en place, ne les tripotez pas avec vos doigts plein de graisse (c'est pas une attaque personnelle, c'est une réalité physiologique), évitez le contacte avec le plastique, ne le vernissez surtout pas cette zone et si vraiment en dernier recours si ça vous gêne prélevé le sans y toucher avec un scalpel ou toute lame très propre si possible nettoyer au solvant, conservez les dans du papier aluminium et bien marquer la provenance du prélevement.
Ce que je dis marche aussi pour les silex et les roches issu des foyers.
alex, en lutte pour la conservation des résidus organiques
Et tu as bien raison nalex!! Plus ça va plus on dire des informations précieuses de ces restes qui paraissaient inutiles avant.
Merci pour l'explication HB et Trajean
Je dois avouer que dans le monde des petits objets nous n'utilisons pas de conformateur (des fois se serait bien utile!!!)
Peut-être devrions-nous intégrer à notre "revue" des procédés de post-fouille tous les types de mobiliers les plus couramment retrouvés. Qu'en pensez-vous?
Par exemple, que faire de ces quantités de clous ultra rouillés que l'on retrouve bien souvent. Tous les restaurer serait impossible mais ils ne doivent pas être négligés...
Voici les deux vernis que j'ai utilisés :
- sous-couche bouche pores incolore de marque "ceramic, pébéo" produit à l'eau
- vernis satiné à tableaux réf 811, Lefranc-Bourgeois.
==> Epona, vrai problème que celui des objets métalliques, petits ou grands. On en choisit quelques uns à restaurer en fonction des crédits, pour le reste surtout le fer je ne te dis pas la catastrophe au bout de cent ans dans des réserves humides. Le fer on ose pas y toucher.
Oui c'est justement le problème j'ai eu affaire à des objets que je n'osais même pas toucher. Ils tombaient en miette (je faisais une étude de clefs).
Une solution pas mal c'est les radios. Permettent de voir l'objet à travers le nodule de rouille sans manipuler l'objet et on peut quand même l'étudier sans le restaurer. (echelle 1/1 biensûr)
Petite info au sujet de la rouille: 1 mm de fer donnent environ 6 mm de rouille.
"Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable". Karl Popper
c'est vrai Trajean, qu'il est délicat d'utiliser un conformateur, surtout avec de la céramique proto. Pour la céramique médiévale, je n'ai pas trop le problème (c'est de la grise bien cuite, donc ça ne marque pas). Pour illustrator, je ne vois pas où est le problème, il est de plus en plus utilisé pour le dessin archéo (moi, j'ai un peu de mal avec, c'est une vraie usine à gaz ce logiciel; je retouche mes dessins sous photoshop et paint). A mon avis, ceux qui critiquent doivent être jaloux!
Le seul problème que j'ai eu avec les dessins modifiés sur PC, c'est quand j'ai eu la mauvaise idée de ne conserver que les images sous JPG : je ne savais pas au début que c'était un format compressé et que l'on perdait de la netteté (pour les dessins de microlithe, c'est une horreur!) par rapport au Bitmap. Mais je pense me mettre un jour sérieusement à Illustrator (je devrais bien arriver à trouver une sympathique archéologue pour m'expliquer!).
Hervé.
HB==>J'avoue qu'Illustrator c'est la galère quand on connait pas mais si tu utilise déjà photoshop alors tu n'auras pas trop de difficultés les deux logiciels sont assez proches et on retrouve les mêmes fonctions à peu de chose près.
Narduccio==>merci pour l'info je pensais pas que c'était autant!! Qu'elle plaie cette rouille...
Bon, il y a des pros. Il se trouve qu'hier j'ai rencontré notre nouveau dessinateur (dessinatrice). Pour le rendu des reliefs c'est extraordinaire ce qu'elle arrive à faire en partant de niveau de gris pour passer en bitmap. Difficile à expliquer. Je n'ose pas dire chacun son métier parcequ'on est bien obligé de dessiner et c'est très bon pour l'observation.
Là je suis d'accord on découvre un objet en le dessinant car on observe ses moindres détails.
C'est dingue ce que j'ai pu découvrir comme trace de taille, décore que je n'avais même pas remarquer,etc...
J'ai quand même découvert que certains archéo sur des chantiers préventifs n'ont pas le temps de dessiner chaque objet.
Leur méthode consiste à prendre une photo et à la traiter sur photoshop pour qu'elle ressemble à un dessin (passage en niveaux de gris, jeux sur la luminosité et le contraste...et tracé)!!!!!
Pour passer d'un dessin scanné à illustrator on peut utiliser streamline mais je ne sais pas bien m'en servir en prticulier pour éviter d'avoir un double tracé des traits du dessin; ceux qui s'en servent me comprendront.
Bonjour et bonne fin de semaine.
La semaine prochaine j'avais l'intention, étape ultime, de passer au problème du conditionnement pour mise en réserve mais peut-être serez vous en vacances.
Oui le conditionnement et la mise en réserve est une étape cruciale.
Tout réside dans la capacité à penser au "après".
"après"= moment où un chercheur vient te voir pour consulter tous tes tessons de céramique sigillée à molette et qu'il n'a qu'un mois pour faire son travail!!!
(mais où je l'ai ai mis...... )
Cependant je pense que ce n'est pas l'ultime étape.
Pour moi le traitement post-fouille s'arrête quand l'objet est étudié et publié (CF "Guide des méthodes archéologiques")
Bonjour,
pour revenir au problème su lavage, je crois que ça dépend vraiment des personnes. Personnellement j'ai travaillé avec une céramologue qui faisait la gueule si les tranches étaient mal lavées.Comme elle ne bossaient pas avec le microscope, elle se fichait pas mal de savoir comment s'opérait le lavage, tant que c'était lavé.
De même, sur pas mal de chantier, on utilise outre la fameuse brosse à dent, mais aussi la brosse à ongles : j'imagine les dégâts...
Messimia a raison et a soulevé un réel problème en Archéologie.
Tout le monde a "sa" méthode.
Beaucoup on essayer de mettre en place des colloques pour que les archéos se mettent d'accord et adoptent une seule et même méthode. Ils ont publiés des ouvrages et proposés des "façons de faire" communes qui permettraient une meilleur lisibilité des sites et surtout qui autoriseraient des comparaisons entre sites.
Quand les calculs, graphiques et catalogues ne sont pas faits sur les mêmes critères, sa pose probléme...
Devant la diversité des sites, la pluspart pronent "l'adaptation" local...
Tous les archéos n'ont pas le même intérêt dans un tesson de céram.
Un site préhisto où il y a 3 tessons il va falloir en prendre grand soin alors qu'un site gallo-romain où on retrouve plus de 300 tessons du même type de céram, l'archéo devra faire un choix séléctif, on ne peut pas tout prendre.
En fait sur les sites préhistoriques (néo bien sûr) ou proto il y a comparativement beaucoup plus de matériel que sur les sites romains. Déja nos structures et nos stratigraphies sont beaucoup plus difficiles à lire. Qu'irions nous faire si, en plus, il n'y avait pas de matériel ! Certes il y des sites romains très riches en matériel mais il y a aussi beaucoup de sols soigneusement balayés. J'en ai vu l'exemple aujourd'hui pour un site romain fouillé pendant un mois à 15; étude de la céramique : 2 jours à une personne.
J'exagère. Non. Dans beaucoup de cas il n'est pas nécessaire de dessiner une céramique romaine identifiée. La référence suffit. Le remontage ne sert à rien sauf pour une exposition dans une salle de classe de l'école du village. Non, dans les périodes anciennes il y a toujours beaucoup de matériel et le moindre tesson nous intéresse car "nous ne savons pas tout".
Cela dit sans jugement de valeur.
Sur les tessons de couleur foncée ou noir, il est préférable d'utiliser directement de l'encre de Chine blanche, celà évite de déposer au préalable de la peinture blanche puis de l'encre de Chine noire...
Gros gain de temps. il suffit simplement d'avoir des Rotring "chargés" en blanc (ou une plume dédiée).
Pour la céramique proto, une couche préalable de vernis évite le problème de la granulométrie et de l'effet "buvard".
Les marqueurs modernes posent des problèmes à long ou à court terme (influence chimique entre le vernis et le produit du marqueur), j'ai eu personellement pas mal de soucis. L'encre de chine (traditionnelle) est un produit très stable et éprouvée dans le temps
Carbone ??? Je pensais que l'encre de Chine été dérivée de l'encre de poulpes ou de calmars ??? (encre de Chine traditionnelle)
cordialement
bonjour,
sur le thème du traitement post fouille des objets, j'ai mis en téléchargement cette semaine sur mon site un article de Marina Biron, une spécialiste de la restauration, qui nous avait, il y a quelques années, restauré du mobilier métallique issu d'un tumulus. L'article évoque aussi bien le collage de la céramique, que le marquage, une part non négligeable étant aussi consacrée au métal. L'article est ici : http://www.archeolandes.com/documents/restauration.pdf
cordialement,
Hervé.
Merci d'avoir relancé ce fil. J'ai llu avec grand intérêt l'article de Marina Biron dans l'APOL. Elle complète par des indications précises sur la nature des matériels à utiliser l'ouvrage de M.C. Berducou, La conservation en archéologie, où à mon sens ces précisions manquaient.
Le dernier tableau est particulièrement intéressant et synthétique. Que d'erreurs n'ai je pas commises ?
Certes je me pose encore quelques questions. Je les avais préparées et, bien que ton message apporte, avec cet article, des éléments de réponse je les pose quand même.
"Le matériel comprend en général de la céramique, plus ou moins fragile, du matériel métallique ou lithique, de la faune, etc.
En général nous utilisons des contenants primaires, sachets "minigrip" de différentes tailles
marqués à l'aide de marqueurs permanents toutes surfaces.
Ces sachets sont regroupés dans des caisses en "plastique"
Questions :
1) Les sachets grip existent en polyéthylène et propylène. Laquelle des deux matières premières présente les meilleures garanties de durabilité. Le fabricant oriente plutôt ses recherches et innovations en sens inverse : biodégradable, ce qui n'est pas exactement notre préoccupation.
2) que faut il penser des marqueurs permanents et de leur eventuelle action sur le support (sachet) ?
3) Les caissettes plastiques du commerce existe souvent en deux versions
- transparent (non chargé
- opaque (chargé
Laquelle privilégier ? étant dit qu'au départ les caissettes transparentes paraissent plus cassantes.
Pour ces conteneurs la questions se pose aussi de la matière première.
Les agressions qu'auront à subir ces collections sont l'humidité, chaleur, froid, UV ? etc mais le danger principal est de voir se déliter les conteneurs et disparaître les marquages d'identification sans lesquels les collections n'ont plus d'intérêt."
En fait je m'étais demandé si nos amis du forum chimie ne pourrait pas nous aider mais ces démarches ont sûrement été faites par les excellents chercheurs restaurateurs (chercheuses-restauratrices) que nous avons évoqués.
Merci encore et à bientôt
Salut
Je me suis renseignée auprès de mon frère, phycisien et chimiste de formation.
Il m'a dit que le polypropilène et le polyétilène ne pose aucun problème de conservation (il faudrait vraiment verser de l'acide dessus pour que ça se dégrade).
Donc de ce côté là ça va. Les deux matériaux sont utilisés dans des domaines différents.
Pour les marqueurs ça dépend de leur composition chimique.
En fait, pour les caisses certaines unités archéo utilise du carton qui a l'avantage de permettre une aération ce qui n'est pas le cas du plastique (plutôt une atmosphère confinée).
En tous cas ce sont vraiment des questions intéressantes et primordiales.
Merci Epona, pour les précisions sur propylène et polyethylène.
Bonjour,
je vous vois parler de l'étude des céram à la bino en fait j'aimerai savoir ou je peux trouver des images des dégraissants vu à la bino ? on m'a dit sur le net mais je ne trouve rien, si vous avez un bouquin ou un site à me conseiller ...
merci
Bonsoir, moi aussi j'utilise l'encre de chine et la plume, et je passe un petit coup de vernis incolore par dessus. Sinon lorsque j'étudiais uniquement de la sigillée, je marquais au feutre fin, ça tenait parfaitement bien, la surface était tellement lisse
Mis à part ça, sur les chantiers où j'ai participé en France on nous faisait systématiquement nettoyer les céramiques à la brosse à dents, grrrr , en Italie c'était carrément au karcher, j'étais choquée !!!!
En Orient je ne fais que l'étude, pas du tout le nettoyage, mais quand j'ai demandé comment elles étaient nettoyées, on m'a dit que les ouvriers les brossaient et faisaient sécher en plein soleil sur la terrasse, alors là quand je lis "faire sécher à l'ombre, lentement"....je me dis et ben! on en est bien loin !