thèmes probables du bac de philo 2003
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thèmes probables du bac de philo 2003



  1. #1
    Neutrino

    Les paris sont ouverts
    Plus sérieusement, en série scientifique il y a de grandes chances de tomber sur deux points :

    L'AGIR (essentiellement
    - la liberté
    - L'Etat et la société
    - la morale et le droit

    LE SAVOIR (essentiellement
    - sciences de la Nature et sciences de l'Homme
    - logique et méthode
    - croyance et vérité

    Bien sur, les questions mélangent les notions. Selon mon prof., la probablité de tomber sur un sujet du premier point et de 2/3, du second 1/3. Un sujet qui porterait sur l'éthique ("La recherche de la vérité [dans les sciences] nous autorise-t-elle à transgresser les normes morales et les lois?") est probable à mon avis (d'autant plus que l'éthique faisait partie des défuntes questions d'approfondissement).

    Bonne chance à tous. Moi j'en ai besoin

    -----
    Neutrino

  2. #2
    Cécile

    Si le sujet est "La recherche de la vérité [dans les sciences] nous autorise-t-elle à transgresser les normes morales et les lois?", je crois que l'exemple récent des chercheurs britanniques ayant prélevé des cerveaux de patients décédés sans l'accord (ni même l'information) des familles est un bon point de départ de la discussion.

  3. #3
    Neutrino

    hum ce sujet offre une multitude d'exemples mais il est préférables de ne pas en utiliser en philo comme point de départ... le prof. nous conseillait de les utiliser en cours de route pour illustrer ce qu'on veut dire, surtout lors de "virages" argumentatifs qui risquent de larguer le lecteur.
    Neutrino

  4. #4
    John78

    Citation Envoyé par Neutrino
    hum ce sujet offre une multitude d'exemples mais il est préférables de ne pas en utiliser en philo comme point de départ... le prof. nous conseillait de les utiliser en cours de route pour illustrer ce qu'on veut dire, surtout lors de "virages" argumentatifs qui risquent de larguer le lecteur.

    Ca c'est vraiment ce qui m'a fait haïr la philo en terminale : ce genre de conseil sur ce qu'il faut faire ou ce qu'il faut dire. Finalement on apprends plus à l'élève d'etre un bon petit, de bien réciter ce que le monsieur t'a dit de dire et de faire semblant d'avoir fait un effort intellectuel ! C'est nul, la philo est mal enseignée, c'est triste à mourrir et les profs sont souvent plus que blasé après quelques années. On devrait laisser bien plus de liberté aux élèves et aux profs au niveau du contenu et arretter les thèmes bateaux et éculés (voir 1er post) qui endormissent depuis 50 ans des générations d'élèves.
    Et je ne parle même pas de la notation à la tête du client, parcequ'avoir des notes correctes toutes l'année et finir avec 5/20 au bac, un peu les boules ! :?

    A+
    John

  5. A voir en vidéo sur Futura
  6. #5
    kinette

    Bonjour,
    Personnellement je garde un bon souvenir de mes cours de philo: on avait une toute jeune prof, encore enthousiaste qui enseignait pour la première fois.
    On la faisait pas mal marcher (en arrivant en retard, en lui posant plein de questions...) mais finalement elle était toujours sympa et du coup on n'a pas abusé.
    Ses cours étaient des cours bien plus de la réflexion que de rabachage, et au lieu de nous faire acheter un bouquin elle nous donnait des photocopies (qu'elle payait de sa poche il me semble), et on lisait en fait ce qu'on voulait, l'important étant d'avoir quelques références sur lesquelles s'appuyer pour le bac, et pour enrichir nos propres réflexions.

    K. hante...
    Nomina si nescis, perit et cognito rerum.

  7. #6
    Cécile

    D'accord avec toi, John.
    Le côté "c'est comme ça qu'il faut raisonner", avec thèse, antithèse, synthèse (foutaise ), c'est gonflant. Résultat : alors que la philo devrait être la matière où l'on peut vraiment réfléchir et avoir des idées originales, c'est celle où les élèves sont le plus moutons. Dommage.
    Enfin, moi, j'ai au moins eu la chance d'avoir une super prof.

  8. #7
    Neutrino

    "thèse, antithèse, synthèse"
    eh bien si la dialectique hégelienne vous rebute tellement, il fallait sécher la philo, voilà tout. Cette progression de l'analyse est la plus accessible aux élèves, ce serait stupide de ne pas l'enseigner, même.

    Je les ai vus, mes cocos de S, s'ennuyer en cours de philo. Je peux vous dire qu'ils y ont participé, à leur ennui. Ne même pas prendre de feuille pour prendre des notes, etc. Et il faut casser un mythe : la philo ne pénalise que les élèves déjà très moyens dans les autres matières. TOUS les élèves de ma classes qui avait au dessus de 14 dans les matières scientifiques avait la moyenne et le plus souvent, plus de 12, en philo.

    La haine de la philosophie comme matière scolaire est surtout présente et constante dans les séries S parce que les scientifiques (pas les scientifiques de métier, les élèves de S ) sont de plus en plus déconnectés des matières littéraires, et je dois dire, de la culture en général. Des fois, dans ma classe, j'aurais pu penser que S voulait dire Sauvages : aucune discipline, une ambiance détestable, un niveau intellectuel proche du néant. Or la philosophie exige un style d'écriture soutenu, un esprit d'analyse, du travail personnel, une vue d'ensemble assez nette de l'Histoire, etc.

    Ce qui est également détesté en philosophie, c'est l'appel à la modestie, la modestie intellectuelle devant l'oeuvre et la pensée de gens qui ont passé leur vie à réfléchir sur des thèmes qui sont le programme de Terminale en philo. Et d'ailleurs, ces thèmes (le savoir, l'agir, etc.) embrassent (presque) tout ce qui est matière à réflexion philosophique (cependant il y a des lacunes en S inexistentes en L).
    La philosophie est tout sauf un endroit où on parle d'actualité, de faits sociaux, de "faits divers". La philosophie cherche l'intelligible, le transcendant, l'absolu. Le cours de philo n'est pas et ne doit pas être une tribune d'opinions, un "vide couille intellectuel" si vous permettez l'expression. Si l'élève a une remarque pertinente, le prof DOIT la prendre en compte. Ce qui était le cas cette année : dans 80% des cas, remarque sur la forme, l'élève ne comprenant légitimement pas un mot du vocabulaire philosophique, dans les 20% restant, remarque sur le fond, l'élève saisissant une limite dans la doctrine d'un auteur ou autres... complétée par la suite dans la progression de l'analyse (l'élève A des intuitions, il n'est pas idiot, je n'ai jamais dit ça!!!!)
    Jamais dans la vie l'élève de S moyen n'aura l'occasion d'aborder le sujet de l'histoire universelle selon Hegel ou Marx. Pourtant, comprendre cette notion est vital pour comprendre le communisme. Un autre exemple, c'est les gens qui rejettent tout ce qui ne voient pas, des matérialistes finis qui se revendiquent comme "cartésiens" alors qu'ils ne sont que sceptiques. Le cours de philo permet à l'élève de savoir ce qu'est qu'être cartésien, au delà du mot auquel on a donné un contresens patent. Ainsi, le cours de philosophie évite aux jeunes de rentrer dans la vie de citoyen avec les gros sabots de l'opinion, sans méthode, avec des concepts peu clairs. Mais la philosophie ne fait pas directement de citoyens : elle n'est pas la morale civique.

    On accable trop la philosophie au lycée, et je pense que cela relève de la tendance globale au nihilisme. Chacun veut garder et exposer ses opinions, alors que la philosophie est justement celle qui dit non, dès ses origines (la Caverne de Platon), aux opinions, qui est en marche vers la vérité non pas objective comme la science, mais absolue.
    Neutrino

  9. #8
    Neutrino

    je voulais juste ajouter qu'en philosophie, un élève doit poser un maximum de questions pertinentes. Sinon, il est évident qu'il s'ennuie et ne comprend rien.
    Neutrino

  10. #9
    vince

    Bonjour

    Je pense qu'une grande majorité des élèves de terminale (dont j'étais) ne sont pas du tout assez matures pour saisir les problématiques d'un cours de philo. Du coup les élèves se contentent d'appliquer des méthodes apprises sans vraiment comprendre.
    Avec le recul je me pose souvent des questions essentielles (le soir avant de m'endormir) et un très très lointain souvenir me dit qu'on a dû aborder ces problèmes en cours de philo mais il ne m'en reste absolument rien car à l'époque ces problèmes ne me parlaient tout simplement pas. Pourtant j'ai toujours assuré ma petite moyenne aux disserts mais, je le répète, en appliquant bêtement du prêt à penser.
    Pourtant je veux bien croire qu'un prof particulièrement doué soit capable d'éveiller ses élèves et de leur faire prendre conscience du caractère essentiel des questions abordées. Pour ma part je me souviens qu'à l'époque les thèmes me semblaient parfaitement abscons et à la limite grotesques (genre mais qu'est-ce qu'on s'emmerde à se poser des questions pareilles?).
    Donc je pense que la terminale c'est un peu tôt, même si j'admets que je généralise (j'entends d'ici les récriminations de ceux qui ont adoré la philo)...

    V

  11. #10
    John78

    Salut
    Je suis d'accords avec ce que tu dis Vince, il y a un problème d'adéquation entre maturité des élèves et contenu du programme. Je l'ai vécu moi aussi. Je crois que c'est aussi celà le problème de fond.
    A+
    John

  12. #11
    invite32bb90e8

    Ouais bah moi j'ai repris les cours de philo, et bien ça m'ennuie toujours autant . Quoi j'ai pas muri ?

    Je suis d'avis que le problème de la philo, c'est que ça devrait être enseigné différemment : en général, les élèves se contentent de réécrire des raisonnements tout faits qu'ils ont entendus dans tel ou tel cours :? . Pour moi, on devrait forcer les élèves à écrire leur propres idées, et ça serait beaucoup plus intéressant car ils apprendraient des choses sur eux-mêmes. C'est seulement après l'exam que le prof devrait exposer les grandes idées des philosophes, et comme chacun aurait déjà pris position, ils pourraient s'échanger leurs propres idées et les défendre. Même si ça n'est pas très poussé, chacun sera parti de son propre raisonnement, contrairement à ce qui se fait en général ...

    Marc

  13. #12
    Neutrino

    Je suis d'accord, complètement d'accord avec le problème de la maturité. Mes (ex)camarades de S étaient pas du tout adultes cette année. Cependant, je pense que ce n'est pas irrémédiable. Les L arrivent parfaitement à philosopher à 18 ans. Cherchez l'erreur!
    "Philosopher à 18 ans" c'est un des livres de Luc Ferry... je vais essayer de le lire cet été en pensant à vous
    Quand on y pense bien, TOUS les philosophes ont commencé leur oeuvre tard dans leur vie, bien après leurs études pour ceux qui en ont faites... Kant n'a trouvé la maturité pour écrire qu'à 50 ans passés!

    Sinon pour les questions, le problème n'est pas leur intérêt, mais de les replacer dans leur contexte, je pense que c'est ça l'intérêt de faire un programme très directif. Pas d'imposer quoi penser mais de fixer un cadre pour introduire les questions de dissert.
    Neutrino

  14. #13
    Cécile

    Cette progression de l'analyse est la plus accessible aux élèves, ce serait stupide de ne pas l'enseigner, même.
    L'enseigner, oui. Dire qu'il faut obligatoirement raisonner comme ça "pour avoir une bonne note", non.

    Je suis d'accord qu'il faut apprendre ce que des philosophes ont dit avant nous, ça évite de transformer la philosophie en "brèves de comptoir".

    Ce qui était le cas cette année : dans 80% des cas, remarque sur la forme, l'élève ne comprenant légitimement pas un mot du vocabulaire philosophique
    Il faut dire que certains auteurs de philo en rajoutent des louches dans le vocabulaire abscons, sans que ce soit forcément nécessaire pour comprendre leur théorie.

    Chacun veut garder et exposer ses opinions, alors que la philosophie est justement celle qui dit non, dès ses origines (la Caverne de Platon), aux opinions, qui est en marche vers la vérité non pas objective comme la science, mais absolue.
    Je me méfie beaucoup de la notion de "vérité absolue". Et Platon lui aussi (ou Socrate) avait des opinions bien établies.

    Je pense qu'une grande majorité des élèves de terminale (dont j'étais) ne sont pas du tout assez matures pour saisir les problématiques d'un cours de philo. Du coup les élèves se contentent d'appliquer des méthodes apprises sans vraiment comprendre.
    On est toujours assez mature pour réfléchir à ce genre de problème, même si on n'est pas assez mature pour tout comprendre (au fait, qui l'est ?). Mais le problème vient de ce qu'on ne veut pas forcément initier les gens à la philosophie, mais plutôt les faire réussir un examen. C'est très différent.

  15. #14
    Neutrino

    Et Platon lui aussi (ou Socrate) avait des opinions bien établies
    ouille ouille! Socrate : "je ne sais rien, sinon que je ne sais rien". Normalement en philosophie le mot "opinion" a un sens bien défini... mais bon ce ne sont que des mots, justement.
    Le problème n'est pas le vocabulaire philosophique des auteurs, que le prof explique spontanément. Le problème est le manque de vocabulaire commun des élèves... par exemple une future élève de prépa MP qui me demande : "c quoi une chimère?", le plus candidement possible... Les élèves ne maîtrisent pas assez la langue, et c'est un gros problème pour la philosophie où les textes sont de gros enchevêtrements de syntaxes très compliquées, nécessaires pour dégager des idées complexes et peu communes. C'est ça le reproche qu'on peut faire à la philo : considérer que les élèves ont le niveau d'expression de ceux d'il y a 60 ans... alors que d'aucuns n'ouvrent même pas de livres en dehors de ceux imposés par les cours...
    Neutrino

  16. #15
    inviteccc0aa1b

    ....assez d'accord avec Neutrino. cependant je crois qu'il est illusoire de penser que des élèves de Terminales (a fortiori de S) soit à même de raisonner "d'eux mêmes" j'entends par là, trouver eux même ne serait-ce que la méthode pour acheminer leur pensée. Il faut bien fournir des "bases" afin d'éveiller, avec un peu de chances, la curiosité de certains.
    Ayant découvert moi -même la philosophie cette année (Term S), je dois dire, qu'elle ne correspond en rien à la description qu'on m'en faisait. j'ai pris beaucoup de plaisir dans cette matière, et les notes s'en sont ressenties, mais il faut bien avouer que parfois, en lisant un sujet le premier sentiment est "non mais put... qu'est ce qui m'a fichu un sujet de m... pareil! qu'est ce qu'on s'en f... de ça". Eh oui, la philosophie c'est ça , "c'est tenter de répondre à des questions qu'on ne se poserait pas" (c'est de qui ça?), bon ok c'est pas tout à fait exact, parfois ce sont justement des questions existentielles, mais parfois....c'est vraiment fabriquer du vide, c'est démesurément "abscon". Mais malgré tout je crois qu'il faut faire cet effort intellectuel, car c'est davantage la méthode du raisonnement qui est importante, plutot que le "contenu" qui souvent, comment dire...ne correspond a rien...dans le sens ou tout simplement "on s'en fout!".
    D'ailleurs un professeur vous note davantage sur la qualité de la démarche, et de l'argumentation, que sur la thèse finale, souvent "prête à penser" pour reprendre l'expression que j'aime beaucoup.

    Le sentiment commun est que la philosophie serait une affaire scolaire ou de spécialistes, mais la vérité est que TOUT LE MONDE philosophe, (parfois à son insu) , ça me semble vital... Bon ok, je devrais y réfléchir plus lnguement vant de poster ce message, cependant , on peut qd même bien dire que depuis tout temps l'Homme se retrouve face à des questions existentielles, et qu'il SE DOIT d'y réfléchir, si ce n'est y apporter des éléments de réponse. Il faut savoir que de la philosophie sont nées les sciences (tout les philosophes antiques sont avant tout des scientifiques, la plupart du temps mathématiciens).
    Après comme dit cécile, c'est sur qu'il est différent de réellement "initier à la philosophie" et de préparer à un examen.

    Pour finir le sacro-saint trio "Thèse anthithèse-synthèse" c'est du baratin, c'est le plan le plus artificiel qui soit, et à vrai dire, vous ne trouverez que très peu de sujet ou vous pouvez réellement l'appliquer. Il ne suffit pas de dire quelques exemples pour le "oui" , d'autres pour le "non" et de prendre ça pour le dévellopement. Si vous voulez réellement adopter ce plan, a ce moment là faites plutot "antithèse (vous commencez par faire semblant de démontrer ce point de vue, mais vous montrez finalement en quoi il possède des limites, et en quoi il n'est pas pertinent), puis Thèse (la vrai, celle qui vous permet réellement de répondre au sujet), puis une conclusion.

    Enfin je ne crois pas qu'il soit normal d'incriminer certains élèves ni même s'en moquer, sous prétexte qu'il ne connaisse pas tel ou tel mot (que nous même avons probablement appris la veille), car il se peut très bien que lui en connaisse un autre et pas nous...enfin je trouve ça très malsain. Et à vrai dire je me fais plus de souçi pour celui qui non seulement ne sait pas ce que ça veut dire, mais en plus ne cherche pas à savoir...celui là n'a rien compris. Car il est impossible de tout savoir, en revanche il est possible d'être suffisament ouvert pour accepter toute nouvelle connaissance. C'est davantage la qualité d'une personne a aller chercher des connaissances, que l'amas de connaissances en lui-même qu'il faut reconnaitre. Et la philosophie nous apprend ceci entre autre.

    Dernier point en faveur de la philosophie, c'est qu'elle nous apprend (ou du moins est censé le faire) à réfélchir en se libérant des préjugés liés à notre culture, notre situation sociale, l'effet de masse, en ce sesn dévelloppe nore jugement critique. Et rien que pour ça, FAITES DE LA PHILO!

  17. #16
    Cécile

    Dernier point en faveur de la philosophie, c'est qu'elle nous apprend (ou du moins est censé le faire) à réfélchir en se libérant des préjugés liés à notre culture, notre situation sociale, l'effet de masse
    Là, je suis sceptique. Pourtant, j'ai adoré la philo en terminale, je ne parle donc pas comme une anti-philo. Mais je ne crois pas qu'on puisse se libérer de nos préjugés. Prendre conscience des préjugés qu'on a, c'est déjà pas mal (et pas facile).

    Sinon, ce qui me gêne parfois dans la philo, c'est ce côté "fabriquer du vide", que tu décris. Le raisonnement pour le plaisir du raisonnement, bof. Mais apprendre à "acheminer la pensée", comme tu dis, oui.

  18. #17
    Neutrino

    Prendre conscience de ses préjugés, je pense que c'est la seule chose à faire pour les dépasser. Trop souvent les gens, prenant conscience de leur préjugés, font la pire des choses : adopter les préjugés inverses... Et au final, étant tout aussi faux, ils retombent par déception dans leurs premiers préjugés, qui deviennent plus hargneux qu'avant.

    Pour ce qui est de la logique "thèse antithèse synthèse", je pense que tu n'as pas tout compris Hotsauce.
    La thèse n'est pas forcément plus ou moins vraie que l'antithèse; seulement, les deux sont nécessairement contradictoires, et l'antithèse, second terme de l'analyse, est l'objection à la thèse (premier terme). Pour dépasser la contradiction, on passe à un point de vue supérieur, et on conclue avec la synthèse. Le tout du raisonnement (les 3 moments) forme une triade qui peut être une thèse pour une nouvelle triade.
    Cette mécanique, TRES CONTESTABLE je dois dire (parce qu'elle donne le vertige, avec elle on peut s'emballer et arriver à des raisonnements trop compliqués sur des questions simples), était celle de Hegel pour expliquer l'Histoire de l'Esprit universel
    exemples de triades : L'Etre (affirmation), le Non-Etre (négation), le Devenir (négation de la négation); le tout forme la triade de la Logique
    dont la négation est la Philosophie de la Nature (elle même une triade de triades) et la conclusion est la Philosophie de l'Esprit (triade de triades encore).

    Pour une dissert, d'autres plans existent, dont le plan analytique que mon prof conseillait vivement : on découpe le sujet en questions de plus petites tailles et fait une synthèse à la fin.
    Neutrino

  19. #18
    inviteccc0aa1b

    au final...il était bien inutile de spéculer sur les sujets "probables" qui comme chaque année était totalement différents de ce qui est réellement tombé.
    les sujets de dissertation cette année en série scientifique était donc:
    -La vérité dépend-elle de nous?
    -prendre conscience de soi est-ce devenir étranger à soi?
    - une explication d'un texte de Kant à propos du droit (enfin je ne sais pas trop de quoi il retrourne à vrai dire je ne l'ai même pas lu ops: !)

    Pour ma part je suis plutôt satisfait et j'imagine qu'il en est ainsi pour pas mal d'élèves....un sujet assez "bateau" sur un thème que tout le monde a du voir "la conscience" e en détail (c'est soi disant la notion sur laquelle on passe le plus de temps) et un autre sujet, que apparemment peut d'élèves on eu le tps d'aborder en cours.
    personnellement j'ai opté pour le second sujet de dissertation, car je ne connaissais voontairement pas mon cours (car je craignais de faire quelque chose de trop artificiel en essayant de ratacher absolument au cours, quelque chose qui n'a rien a voir) et au finla je m'en suis pas torp mal sorti je pense. de plus je préfère m'exercé a faire un véritable travail de recherche, de définitions, sur un sujet qui m'est inconnu, plutot que de ressortir des phrases "prêtes a penser" (géniale cette expression! :P ) du cours
    "corrigés" et évaluation de la copi, bientot sur létudiant.fr

    ciao, bon courage pour le reste

  20. #19
    invite32bb90e8

    voilà ce qui est tombé :

    ES:
    - Pourquoi sommes-nous sensibles à la beauté ?
    - Le dialogue est-il le chemin de la vérité ?

    L:
    - Le bonheur est-il affaire privée ?
    - L'idée d'une liberté totale a-t-elle un sens ?

    S:
    - La vérité dépend-elle de nous ?
    - Prendre conscience de soi est-ce devenir étranger à soi ?

    Voilà 8)

    Marc

  21. #20
    Cécile

    - La vérité dépend-elle de nous ?
    Joli sujet. C'est celui que j'aurais pris. Il rejoint bien les préoccupations scientifiques. Il y a eu un fil dans la rubrique mathématiques à ce sujet ( http://forums.futura-sciences.com/viewtopic.php?t=705 )

    On peut le voir de deux façons :
    - il dépend de nous de trouver la vérité
    - la vérité (scientifique) existe-t-elle intrinsèquement, même si on ne la découvre pas ?

  22. #21
    kinette

    Merci beaucoup Marc,

    ES:
    - Pourquoi sommes-nous sensibles à la beauté ?
    Celle-ci m'intéresse beaucoup... et vraiment pas facile mais passionnant (en plus si on fait des liens avec la biologie, ça pose plein de questions...)
    Ca rejoint la question sur l'art qu'on s'est aussi posée
    http://forums.futura-sciences.com/viewtopic.php?t=1056

    - Le dialogue est-il le chemin de la vérité ?
    Là j'avoue que j'ai plus de mal...
    Déjà ça fait référence à la place de la parole par rapport à la vérité...

    L:
    - Le bonheur est-il affaire privée ?
    Hum... la notion de bonheur... pas facile... :?

    - L'idée d'une liberté totale a-t-elle un sens ?
    Là le sujet me semble presque facile... (moi je dirais que non c'est simplement un idéal).

    S:
    - La vérité dépend-elle de nous ?
    Comme l'a dit Cécile ça se rapproche d'un autre fil du forum cf. son lien.

    - Prendre conscience de soi est-ce devenir étranger à soi ?
    Ah la notion de soi...
    Bon moi je dirais que non...
    Qu'on s'approprie un peu ce qu'on connaît, donc prendre conscience de soi n'est pas devenir étranger à soit-même (même si dans la phase de découverte de soi on doit passer par le stade où on se regarde comme un objet étranger).

    K.ant et Cie...
    Nomina si nescis, perit et cognito rerum.

  23. #22
    Neutrino

    Céciiiillllllleeeee
    J'ai répondu exactement ce que tu propose pour le sujet sur la vérité!

    Mon plan

    Introduction: définition de la vérité (ce qu'on veut dire par là); vérité-cohérence ou vérité-correspondance; dans les deux, qqch de l'esprit -> Est ce à dire que la vérité dépend de nous?

    Affirmations:
    - Les Sophistes : il n'y a pas de vrai en soi -> il est vrai que l'essence des choses nous échappe, le vrai en soi est imoissible à atteindre
    - les critères du vrai : efficacité, universalité, évidence -> "NOUS" est juge du vrai
    - la science :
    + en mathématiques : choix des axiomes
    + en sciences de la Nature : le progrès trahit l'incomplétude des théories successives; la méthode expérimentale soutient plus qu'elle ne vérifie; d'où des vérités provisoires et incomplètes qui dépendent du génie expérimental et des orientations de l'époque.

    Objections
    - Platon : l'Idée du vrai doit être saisie après l'effort de la dialectique; elle est un idéal nécessaire à la raison.
    - la vérité nous précède, les critères ne vérité ne sont là que pour déterminer à quelles conditions nous pouvons tenir pour rationnelement vrai un jugement
    - en science
    + le choix des axiomes est problématiques mais reste légitime; nous savons depuis Gödel que nous ne pouvons pas savoir a priori si un système d'axiomes menera ou non à des contradictions dans les développements qui en découlent
    + ce qui progresse réellement c'est notre perception des phénomènes et de leur succession, de la réalité; les lois des sc. de la Nature donnent elle-même leur champ d'application.

    Synthèse
    - L'idée de vrai en soi, au contenu problématique, est une idée régulatrice de la raison; un postulat fécond qui rend possible la recherche de la vérité, nous permet d'attendre plus et autre chose que les opinions.
    - Ce qui dépend de nous, c'est la forme et le domaine de la vérité; elle dépend de nous comme raisons en mouvement et non comme volontés
    - En sciences, la nécessité et l'universalité des énoncés provient de la logique et de la méthode restreintes dans un champs d'application donné (en maths comme en sc. de la Nature)
    - En conclusion, notre rapport à la vérité est la raison, juge universel du vrai, qui nous permet de trouver la nécessité et l'universalité (sciences) ou l'intelligibilité (philo) quitte à limiter son champ d'application. Penser avec méthode, c'est-à-dire égaliser notre prétention à la vérité avec le pouvoir de notre raison qu'elle se reconnait elle-même, c'est être en chemin vers une vérité qui ne dépend pas de nous
    Neutrino

  24. #23
    Cécile

    Wahou, j'ai pas tout compris ce que t'as dit, mais presque (j'ai un peu oublié la manière de raisonner en philo et le vocabulaire spécialisé). Ca a l'air drôlement bien.
    Allez, moi, je te mets 18/20
    Bonne chance pour la suite du bac.

  25. #24
    Neutrino

    la liberté totale a t elle un sens?

    Liberté totale : faire tout ce que je veux, quand je veux comme je veux (indépendance) -> faire en fait tout ce que je désire dès que je le désire. Soumission au désir donc esclavage, pas de sens.
    Vraie liberté : autonomie, liberté morale (Kant), agir selon un principe que je peux aussi vouloir comme loi morale universelle
    Neutrino

  26. #25
    Neutrino

    merci Cécile; cependant je n'ai pas recopié mon brouillon comme je le voulais, ma note s'en ressentira... enfin.
    Suite des évènements:
    - lundi : Histoire (ouillllleeee) et Physique
    - mardi : Maths et LV1
    - mercredi : SVT et LV2
    Neutrino

  27. #26
    invite37693cfc

    Citation Envoyé par Cécile
    Bonne chance pour la suite du bac.
    je te rappelle que dans les cas d'exam, on dit Merde! Et non ce que tu dis car ça porte malheur!

    a bon entendeur,

    salut.

  28. #27
    Cécile

    Bon, j'envoie une patte de lapin et un trèfle à quatre feuilles pour compenser.

  29. #28
    vince

    Bon Neutrino ça m'a l'air torché comme plan, tu penseras à nous communiquer le resultat en temps voulu..?

  30. #29
    Neutrino

    torché? je dois prendre ça comment
    Mais si vous y tenez je communiquerais ma note... de toutes façons ici je suis couvert par l'anonymat
    Neutrino

  31. #30
    btve

    Euh,
    Je peu te décevoir Neutrino ?

    Nan je pense que ton devoir est bien construit, ce sont des bonnes idées, ce que j'espère c'est que tu as mis ton point de vue personnel et ta reflexion en avant et pas ta connaissanec des philosophes. Autrement je pense que ton devoir est assez bien construit et que si tu as bien enchainé tes parties c'est bon. Mais euh : je suis pas d'accord avec ta synthèse : tu te base sur la raison, tu es donc rationnaliste, comment peux-tu dire que la science tente de définir la vérité si elle se base sur les faits concrets. Ou alors je ne t'ai pas compris, de plus la raison est totalement détacher de la réalité donc le rapport réalité / vérité est rompu..

    Voila c'est ce que j'e pense mais l'avis ne compte pas dans la notation, c'est la démarche

    btve : qui lui aussi a pris ce sujet

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