Ce n’est pas trahir l’Histoire de la pensée que de signaler un schisme entre science et philosophie, schisme dont on peut identifier plusieurs étapes. Inversement, sciences et philosophies n’ont cessé de s’enrichir mutuellement et en ce cas on trouvera plusieurs étapes témoignant de cette symbiose fructueuse associant des deux immenses champs du savoir. Cet état de fait est attestée par les œuvres des plus grands penseurs qui se sont succédés au cours des âges. On doit donc configurer trois catégories de topiques mettant en situation philosophie et science. La première est celle de l’affrontement, la seconde de l’indifférence, la troisième de la coopération-alliance. Les deux premières sont à l’origine du schisme. Une analyse attentive des auteurs concernés permettra de cerner à la fois historiquement et épistémiquement les points de confrontations et les dates qui leur correspondent. Car nul ne peut contester un progrès dans les sciences autant que la philosophie. Ces progressions sont-elles de même nature ou bien reposent-elles sur deux supports différent qu’en première approximation on positionnera selon l’opposition subjectivité-objectivité et qu’on précisera selon une deuxième opposition entre un espace d’ajustement et d’analyse de la Nature par des outils technologique et un autre espace de production de concepts et de discours raisonnés par des sujet doté de conscience, d’entendement et capable d’ordonner des signes et des notions en un ensemble consistant ayant valeur de savoir général. Cela dit, la science par elle-même, à travers des modèles et des formalisme, vise tout autant le général.
Si donc science et philosophies se sont alliées, c’est au nom d’un contrat tacite de bon et loyaux échanges avec pour horizon deux objectifs très clairs, la progression des deux champs du savoirs. La confrontation suppose alors que ce le contrat soit implicitement ou explicitement rompu, autrement dit, l’un des champs est plus un obstacle qu’un levier de progrès pour l’autre. L’indifférence suppose qu’aucun des champs ne peut apporter de quantité de progrès à l’autre. L’alliance se conçoit à l’inverse comme un enrichissement mutuel.
Et maintenant, la question qui se pose est
La philosophie peut-elle se passer de la science ?
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