Un hologramme est une image en trois dimensions quel que soit l’angle d’observation. Le principe consiste à enregistrer sur une plaque photosensible deux ondes lumineuses issues d’un seul laser. Le premier faisceau rebondit sur l’objet à photographier jusqu’à la plaque photosensible, rejoint par le deuxième faisceau lequel a d’abord traversé une lentille. Les deux ondes en se heurtant créent une interférence enregistrée par la plaque, laquelle rendra une image tridimensionnelle une fois illuminée par un laser. Il n’est pas nécessaire d’éclairer entièrement la plaque. L’éclairage d’une simple fraction de sa surface suffit à restituer l’intégralité de l’image ! Tous les éléments bidimensionnels de la plaque photosensible contiennent assez d’informations pour reconstruire la totalité de l’image tridimensionnelle.
Des théoriciens se sont inspirés de ce phénomène pour développer une hypothèse audacieuse. Nous avons compris qu’un hologramme encodait des informations concernant un objet sur une surface possédant une dimension de moins. De là, ils ont imaginé des correspondances de type holographique existant entre notre monde quadridimensionnel (3 dimensions d’espace, une dimension temporelle) et des états physiques de moindres dimensions. L’idée étant que le monde quantique perdrait beaucoup de sa complexité s’il comprenait une dimension de moins. Les équations s’y rapportant s’en trouveraient grandement simplifiées de même que leurs interprétations.
On estime déjà qu’en calculant l’aire de la surface qui entoure un trou noir, on peut connaître la totalité des informations internes qu’il contient. En d’autres termes, on sait restituer à partir de sa frontière bidimensionnelle l’intégralité du système tridimensionnel. Se pourrait-il que tous les évènements connus soient ainsi encodés sur une autre dimension d’espace-temps ?
Comme la plaque photosensible d’un hologramme, on peut supposer que le microcosme disposerait de toutes les informations afférentes à l’univers tel qu’on le perçoit. Dans cette perspective, nous ne serions que les projections holographiques d’une réalité plus fondamentale.
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