Bonjour,
J'aimerais abuser de votre bonté et poser une question concernant les zones de l'univers ou l'on trouve le vide le plus profond.
Je voudrais savoir ce que nous disent les observations, principalement en ce qui concerne la densité de matière détectée.
En vous remerciant par avance.
Bonjour
Cette page :
http://en.wikipedia.org/wiki/Outer_space#Intergalactic
fournit déjà de nombreuses indications
Bonnes lectures
Une autre manière d'apprécier la chose : l'épaisseur optique cumulée de l'hydrogène absorbant le rayonnement des quasars (soit des distance supérieur au milliard d'années lumière) sur la ligne de visée correspond environ à l'épaisseur d'une bulle de savon...
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Y a-t-il un seuil au delà duquel la densité de matière ne décroit plus ? Un minimum ?
Normalement non. S'il n'y a rien pour les retenir ensemble, deux molécules ou deux atomes peuvent s'éloigner indéfiniment l'un de l'autre.
Ce qui m'intéresse n'est pas ce qui devrit être normalement le cas mais ce que montrent les observations.
Les observations comme la théorie ne laissent présager aucun minimum, au niveau de la densité baryonique. Tout indique au contraire que des espaces de plus en plus vides jouxtent des amas où vient chuter la matière.
Parcours Etranges
Dans le vide le plus absolu de matière, il y a quand même des choses ? Des champs ? De l'espace-temps ??
Les ondes EM qui traverse des zones vide existent-elles dans ces zones ?? Ou le photon n'existe qu'a sont arrivé sur de la matière ??
Tu as raison, en général, quand on parle de vide, on parle de la matière ordinaire.Envoyé par Nebukad
(je ne savais pas pour la bulle de savon, c'est vraiment peu)
Dernière modification par Deedee81 ; 13/02/2013 à 12h53.
"Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)
de la matière ordinaire, en a-t-on détecté même dans le vide le plus absolu ?
je n'ai pas bien compris cette histoire de bulle de savon...(je ne savais pas pour la bulle de savon, c'est vraiment peu
Si tu cumule toute la matière flottant dans le vide nous séparant d'un quasar typique, tu obtiens une pellicule qui, à la densité de l'eau, a l'épaisseur d'une bulle de savon.
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Oui.
Quand on étudie le spectre des quasars, sources disposées aux confins de l'Univers, on repère la présence d'une épaisse futaie de lignes verticales poétiquement dénommées "forêt Lyman-alpha".
Lyman Alpha Forest
Lyman alpha est le nom d'une raie d'absorption fameuse de l'hydrogène, en UV (122 nm, observée, redshift aidant, à 3-4 fois cette longueur d'onde). L'apparition de cette ligne en différents endroits du spectre montre que l'espace nous séparant des quasars est peuplé de centaines de nuages (autant que de lignes), chacun situé à une distance différentes, donc subissant un redshift différent.
Le gaz neutre, non ionisé, responsable de ces lignes, absorbe la lumière sur une plage élargie du fait de son agitation thermique. En calculant la largeur théorique d'absorption, on montre que l'on devrait observer un large domaine continu d'absorption plutôt qu'une 'futaie'. On en déduit que l'hydrogène neutre ne représente pas plus d'une ppm du milieu cosmique, le reste étant ionisé. Et ceci depuis fort longtemps. Depuis les quasars, au moins. Sur le spectre d'un des plus anciens quasar, on repère un domaine L-a continue : peut être l'indicateur du début de la reionisation du milieu cosmique.
Les spectres de quasars fournissent également une information concernant la répartition spatiale des nuages. Chaque spectre représente une carotte d'espace sur la ligne de visée. En confrontant ces observation à la simulation numérique, on montre que ce milieu est calme, avec des zones plus denses secouées par des événements violents tous les 100 Ma environ.
Allant dans ce sens, on trouve la présence en trace d'autres éléments que H-He et même de grains de poussières, dont l'effet est de rougir la lumière, autre signe de présence d'éléments lourds. La concentration est faible (1 pour un million d'atome d'H, contre 1-2% dans une galaxie contemporaine) mais ils sont le signe d'un échange avec les galaxies : le milieu cosmique n'est pas un simple reliquat passif des premiers âges.
Plus proche de nous, on peut étudier le milieu cosmique environnant les amas de galaxie. La compression gravitationnelle explique une partie du spectre X (le gaz est à qq millions de K) mais pas complètement. On montre qu'il est plus chaud que ce qu'il devrait. Ce qui sugère qu'avant même la formation des amas, le gaz a été portée à qq millions de K probablement par le crépitement des explosion en supernovae des jeunes étoiles dans les galaxies naissantes. Ce qui rend compte en même temps de sa métallicité. Le vent cosmique émis par les plus petites galaxies primordiales serait ainsi responsable du réchauffement des zones les plus denses, d'où apparition d'une limite basse à l'effondrement gravitationnel, empêchant la formation de galaxies de même taille (feed back négatif). Au final, l'action conjuguée des première étoiles, des quasars et des jeunes galaxies aurait rétroagit pour mettre fin à la reionisation.
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Bonjour à tous,
J'ai entendu un physicien, en expliquant ce qu'il se passait au LHC, dire que le "vide" n'existait pas.
Que même lorsqu'on enlève toutes particules de matière et qu'il n'y a donc plus rien, il existe quand même des particules dites "fantômes".
Ces particules sont déjà présentes, mais n'ont pas assez d'énergie pour "exister". Elles sont un peu comme endormies.
( et l'énergie dégagée par la collision de protons va leur fournir l'énergie nécessaire pour "apparaître"et être donc détectées).
Je mets des guillemets pour rester prudente avec les mots que j'utilise
Est-ce bien correct ?
Par ailleurs, le vide= le champs de Higgs-Englert ?
Oui, en gros le vide de la physique est maintenant un objet complexe. On peut vider une enceinte de toute matière baryonique (atome, rayonnement cosmique), plus difficilement de presque tous rayonnement (il faut que l'enceinte ait ses parois à 0K) plus difficilement encore de toute matière noire (neutrinos, matière noire froide...) et même ainsi, il restera les champ dans leur état minimal d'énergie.
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Complément.
Champs qui sont fluctuant (en fait, il serait plus correct de dire qu'ils sont tout simplement soumis à l'incertitude quantique). Ce qui s'observe dans l'effet Casimir, les forces de Van der Waals, le décalage Lamb,....
A noter que les zones les plus froides de l'univers sont.... sur Terre (à moins que les E.T. aient des frigos aussi). Mais les zones les plus vides, non. Même une nébuleuse comme la magnifique tête du cheval est plus vide que le meilleur des vides de laboratoire. Cela renvoie à nouveau à la bulle de savon. L'espace ce n'est pas seulement grand, c'est aussi très vide.
"Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)
