Bonjour,
Comme indiqué dans le titre, je me demande si le rayonnement cosmique est électriquement neutre.
J'ai lu qu'il était composé à 90% de protons. Donc ions positifs.
Si un rayonnement quelconque incident sur Terre n'est pas électriquement neutre alors la planète est en train de se charger électriquement. A moins qu'elle se décharge par un autre processus.
Quelqu'un a les idées claires sur ce sujet ?
Merci d'avance.
c'est tellement peanuts à coté du rayonnement solaire....
En fait la question est plus générale, et pas seulement au niveau de la planète, ni même du système solaire.
Si le rayonnement cosmique n'est pas globalement neutre il y a transfert de charge, et j'en suis étonné.
Salut,
Je n'ai pas de référence là dessus mais il doit être globalement neutre ou presque. Sinon les déséquilibres de charges que cela entraineraient provoqueraient des champs électriques si puissant qu'ils auraient vites fait de rétablir la neutralité. L'interaction électromagnétique est beaucoup plus forte que l'interaction gravitationnelle.
"Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)
C'est une bonne question. Si on regarde sur le graphique associé au message ci-dessous on voit qu'en effet le flux est globalement chargéEnvoyé par curiosss
http://forums.futura-sciences.com/as...ml#post5166246
Pourtant il est certain que le flux émis par les diverses sources du rayonnement cosmique est globalement neutre pour la raison mentionnée par DD. Le moindre déséquilibre de charges se traduirait par des forces attractives considérables qui rétablieraient l'équilibre. En particulier, le vent de particules émis par le Soleil est éléctriquement neutre.
C'est donc en route que les éléctrons manquant dans le flux a haute énergie se perdent, ou plus exactement qu'ils perdent leur énergie, par effet Compton inverse : en heurtant les photons du CMB, les électrons leurs transfèrent de l'énergie et perdent la leurs. Cet effet est proportionnel à la distance et à l'inverse de la masse. Tous les électrons du rayonnement cosmique incident dans notre systeme solaire sont galactiques, tandis que les protons, 2000 fois plus massifs arrivent à conserver leur énergie sur des trajets intergalactiques. D'ou le déséquilibre mesuré dans les flux. Il y a donc forcément un flux d'électrons basse énergie qui compense le déséquilibre des charges à haute énergie ; jusqu'à quel degré se fait la compensation, c'est encore une question ouverte.
voir par exemple : Generating of an electric potential on the Moon by Cosmic rays and Solar Wind? - M.J. Simon, J. Ulbricht
On voit toutefois que les potentiels disctutés sont relativement faibles (103 a 108 V).
Dernière modification par Gilgamesh ; 31/03/2015 à 10h58.
Parcours Etranges
Merci pour vos réponses
J'ai lu que l'origine du rayonnement cosmique serait essentiellement due à l'explosion de supernovas.
http://www.futura-sciences.com/magaz...ernovae-44670/
Ce rayonnement est uniformément réparti sur la voute céleste ? J'ai l'impression que si son origine était essentiellement due à des supernovas le rayonnement proviendrait en majorité de certaines régions de la voute céleste. Les supernovas sont rares et durent peu de temps, j'imagine mal un rayonnement uniforme provenant de toutes les directions...
Bonne question aussi, mais il faut compter dans l'affaire le champ magnétique galactique. Quoique très faible (~ 50 nT) il s'applique sur de très longs trajets et en gros, en deça de 1018 eV (ce qui est considérable) la source apparente du rayonnement cosmique sur la voûte céleste ne coincide pas avec la source réelle, cad que le rayonnement a circulé sur un périmètre galactique ou plus avant de nous arriver.Merci pour vos réponses
J'ai lu que l'origine du rayonnement cosmique serait essentiellement due à l'explosion de supernovas.
http://www.futura-sciences.com/magaz...ernovae-44670/
Ce rayonnement est uniformément réparti sur la voute céleste ? J'ai l'impression que si son origine était essentiellement due à des supernovas le rayonnement proviendrait en majorité de certaines régions de la voute céleste. Les supernovas sont rares et durent peu de temps, j'imagine mal un rayonnement uniforme provenant de toutes les directions...
Le temps de résidence du rayonnement cosmique est estimé par comparaison de l'abondance de certains noyaux avec leur abondance solaire (cf. schéma). Les noyaux en surnombre sont formés par spallation, cad par réaction nucléaire entre un proton du RC et un noyau d'origine stellaire. Par cette réaction par exemple, un noyau de carbone 12 va donner du bore 11.
Ce genre d'analyse indique que la densité surfacique de matière traversée par le rayonnement cosmique est d'environ 6 à 10 g/cm-2, ce qui donne un temps de résidence de l'ordre de 20 Ma. Largement de quoi "perdre la mémoire" de la source originelle, et produire une flux isotrope.
un pdf là dessus : Les rayons cosmiques: des messagers inattendus au cœur de l’écologie Galactique
schéma : Abondance comparée des noyaux dans le rayonnement cosmique galactique (GCR) comparé au système solaire (Israel et al, 2005)
Dernière modification par Gilgamesh ; 31/03/2015 à 17h04.
Parcours Etranges
Merci Gilmanesh.
