Bonjour,
Le sujet est un peu long à introduire. Je préfère pour cela traduire le début d'un post de janvier 2016 sur le blog CQG+, cosigné par une dizaine de chercheurs (dont Thomas Buchert, David Wiltshire, George Ellis). Ceux qui lisent l'anglais trouveront la suite ici.
Pour aller plus loin (après la lecture de la suite de l'article), il faut rentrer dans les détails de l'une ou l'autre des théories de cosmologie inhomogène relativiste qui ont été développés dans les deux dernières décennies. J'en vois principalement deux, celle de Thomas Buchert et celle de David Wiltshire - tous eux signataires de l'article ci-dessous.Envoyé par CQG+
Je me suis intéressé plus particulièrement aux travaux de Buchert et de son équipe. Pour ceux qui ont quelques notions de RG, les articles ci-dessous, sélectionnés parmi de nombreux autres, permettront de se faire une idée de la théorie, et de ses conséquences :Et, pour rappel, cette publication présentant les résultats d'une simulation numérique de l'évolution de l'univers basée sur le même principe, qui avait donné lieu à un article sur FS : Concordance cosmology without dark energy
- On Average Properties of Inhomogeneous Fluids in General Relativity. I: Dust Cosmologies (published version in G.R.G) : cette publication établit le formalisme et les équations de Friedmann moyennées sur lesquelles s'appuie la suite.
- Virialisation-induced curvature as a physical explanation for dark energy (Journal of Cosmology and Astroparticle Physics) : cette publication est la première que j'ai trouvée qui quantifie l'effet de la "backreaction", sur la base des observations récentes des inhomogénéités moyennes de l'univers local (vides cosmiques et amas)
- Towards physical cosmology: geometrical interpretation of Dark Energy, Dark Matter and Inflation without fundamental sources : pour aller plus loin, à propos des conséquences éventuelles de cette théorie. Le champ scalaire virtuel qui émerge de la théorie pourrait être un bon candidat au titre d'inflaton. Mais ça me semble plus spéculatif, donc on en parlera peut-être dans une autre discussion.
C'est à propos de l'accélération de l'expansion que les résultats semblent aujourd'hui les plus significatifs. Elle pourrait n'être que l'effet de la "backreaction" des inhomogénéités de la distribution de matière dans l'univers, sur la courbure moyenne obtenue lorsqu'on fait cette opération sur un volume assez grand (correspondant à l'échelle à laquelle l'univers commence à paraître homogène). Je vous propose donc de limiter la discussion au problème de l'"énergie noire", puisque c'est le seul pour lequel le lien a été fait entre le modèle théorique et les observations.
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