«futur infini pour l'observateur distant» ne veut pas dire grand chose (ou même pourrait être interprété comme trivialemant fausse, comme dire que la formation du Soleil appartient à un futur infini pour un observateur ici et maintenant). Mieux: «futur infini pour l'observateur qui reste et restera indéfiniment distant».
Mais en fait, toujours et encore, le problème est la conjugaison. «appartient à un futur infini» n'a pas de sens clair ; d'une part «appartenir à» doit être interprété, j'imagine comme «advenir», «se produire», (to happen en anglais) et d'autre part que signifie la conjugaison au présent? Puisqu'on parle de futur, ce serait «adviendra». Mais le problème est que pour un observateur, ne pas être dans le passé n'est pas équivalent à «être au futur ou la limite du futur». Et ce dont on parle est la non appartenance au passé, même en tendant vers l'infini du temps.
L'affirmation à peu près compréhensible et valide est:
«Pour un observateur qui reste et restera indéfiniment distant, la formation de l'horizon ne sera jamais dans son passé.»
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[Notes: 1) L'aspect infini est porte alors sur le futur de l'observateur («indéfiniment»), ce qui a un sens. Et la temporalité pour «formation» est la relation au passé (au cône passé) de l'observateur, ce qui a un sens.
2) Plus mathématiquement (simple expression en termes ensemblistes) : Le cône passé «plein» (sa frontière et son intérieur) d'un observateur à l'instant τ+dτ contient strictement celui de l'observateur à l'instant τ. Quand τ (temps propre de l'observateur) tend vers l'infini, l'union de tous ses cônes passés forment une région de l'espace-temps, le «cône passé à l'infini du temps propre». En terme mathématiques, ce qu'on dit est que l'horizon n'a aucune intersection avec ce «cône passé à l'infini du temps propre» (ou encore la formation de l'horizon n'appartient pas à ce cône) pour un observateur ne traversant jamais l'horizon,.]
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