Accélération supportable par un humain
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Accélération supportable par un humain



  1. #1
    invite44f9947f

    Accélération supportable par un humain


    ------

    Bonjour.

    afin d'illustrer ma prochaine intervention à la prochaine fête de Sciences, je recherche partout le record d'accélération détenu, si je ne m'abuse, par un pilote d'essai de la Nasa.
    Cela se passait sur un chariot sur Rail.
    Etait-ce 20 ou 30 g ?

    En vous remerciant pour vos réponses,
    Bernard de Go Mars!

    Voir le site Go Mars! :http://perso.numericable.fr/~fbouquetbe63/gomars/
    entièrement consacré aux techno-fusées à eau.

    Notez, à la page Physique de la fusée :
    http://perso.numericable.fr/~fbouque...s/physique.htm

    nos textes originaux sur les fusées à feu et à eau

    -----

  2. #2
    invite0799cdd7

    Re : Accélération supportable par un humain

    Salut, comme je m'etais un petit peu interressé a la question voila ce que j'en avais conclu.

    Parler de record d'acceleration ne veut pas dire grand chose. En effet, le corps humain peut etre soumis à différends types d'accélérations selon les trois composantes x,y,z, et il y réagit différement.
    Par exemple on supporte mieux les g latéraux (plaqué dos au siege).

    Ensuite si l'accéleration est la dérivé de la vitesse, il serait interessant d'introduire la notion de dérivé de l'accéleration (variation du nbre de g par unité de temps). Un homme pourra encaisser 3 g pendant mettons 3 minutes en centrifugeuses sans mal, et 40-50 g en une fraction de seconde dans un carton en voiture (50km/h je crois) voire plus en sport auto.

    Voila, sinon il y a bien un record mais dans la categorie "subie volontairement" c'est 46.2g dans les années 50. Mais cherche sur google ya pas mal de truc a ce sujet...

  3. #3
    invite44f9947f

    Re : Accélération supportable par un humain

    Merci Zéfram.

    C'est vrai qu'il faudrait peut-être prendre la dérivée troisième du déplacement. Finalement, on peut penser que les chocs et gamelles qu'on prend forcément dans une vie ont été intégrés au fil du temps dans notre patrimoine génétique...

    Mais c'est sans doute ce record de 46.2 g "subi volontairement" dans les années 50 que je recherche :Ne s'agissait-il pas d'un essais sur pilote d'essais (justement) et sur véhicule ferroviaire, avec fusée pour la mise en accélération ?

    En fait, je n'ai rien trouvé sur le Web après recherches approfondies alors que j'étais tombé sur ce record par hasard...
    As-tu un début de lien que je pourrait dérouler ?

    En te remerciant,

    Bernard de Go Mars!

  4. #4
    invite88ef51f0

    Re : Accélération supportable par un humain

    Salut,
    Juste pour dire que dans les transports pour connaître le confort des passagers, on regarde effectivement la dérivée de l'accélération. Y a même un nom bizarre pour ça, mais je m'en rappelle plus.

    46g, volontairement, faut le vouloir quand même !

  5. A voir en vidéo sur Futura
  6. #5
    invite2c9a6487

    Re : Accélération supportable par un humain

    Citation Envoyé par Coincoin Voir le message
    Salut,
    Juste pour dire que dans les transports pour connaître le confort des passagers, on regarde effectivement la dérivée de l'accélération. Y a même un nom bizarre pour ça, mais je m'en rappelle plus.
    Le Jerk!
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Jerk_%28physique%29

  7. #6
    invite44f9947f

    Re : Accélération supportable par un humain

    Merci les gars ! Je note ce Jerk !
    Ca doit être à cause de lui que je déteste danser (mais j'aime bien regarder les autres)...

    N'oubliez pas que je suis toujours preneur d'un lien vers les essais d'accélération supportable par un humain effectués par la Nasa, et ceci avant la fête de la science, qui pour moi commence jeudi soir...

    Amicalement,
    Bernard de Go Mars !

  8. #7
    Quisit

    Re : Accélération supportable par un humain

    Question de pure curiosité, combien prennent sans sourciller nos cosmonautes pendant un vol en fusée ? et pourraient ils subir ça plu sfort ou plus longtemps ou est-ce que c'ets cette limite de G qui est un plafond à l'accélération des fusée habitées?
    (je pense à la news Futura sur l'anneau de lancement de satellites)

  9. #8
    invite0799cdd7

    Re : Accélération supportable par un humain

    Bonjour,

    une navette au decollage est a 3g d'acceleration, un soyouz est a 4g. Pour une rentrée c'est 2g en shuttle et soyouz je sais pas mais surement plus. Une difference importante est qu'en shuttle la deceleration est sur un axe tete pied (un peu plus penible).
    Pour situer ces valeurs modernes, Sheppard a mangé 11g avec sa capsule Mercury.

    Les lanceurs sont aujourd'hui concu pour que des gens "normaux", des scientifiques, puissent monter dedans sans un entrainement et des capacités extraordinaires. Il est probable que les astronautes issues de l'aviation militaire peuvent encaisser plus.

    Voili

  10. #9
    invite44f9947f

    Re : Accélération supportable par un humain

    Merci Zefram.
    Je note effectivement sur un site CNES :"un missile Redstone propulsa sa capsule Mercury Freedom 7 sur une trajectoire balistique; elle culmina à 187 km, puis retomba dans l'atlantique, à moins de 500 km de Cap Canaveral, son point de départ. Shepard aurait supporté une accélération de 6 g au décollage et une décélération de 12 g au retour"
    http://www.cnes.fr/html/_3838_3845_3903_3906_.php

    Pour ce qui est de la limite en accélération des vols habités, on peut y réflechir en pensant que la vitesse de fin de propulsion de la fusée (disons de ses deux premiers étages) est donnée par la somme des vitesses gagnées par les deux premiers étages diminuée de l'action de la pesanteur, soit gT (T étant la date d'extinction du deuxième étage).
    Si T est de 500", par ex., il y a donc 5000m/s de perdu pour cause de gravité (sur un total nécessaire de 7000m/s nécessaire.
    On voit qu'on a intérêt à abrèger au maximum, en poussant au maxi les moteurs, le temps de montée en orbite.

    Maintenant, si ça pousse trop, le moteur doit être plus puissant et la fusée doit être construite plus solide, ce qui coûte en masse...

    Dans la pratique, ces questions ne se sont pas vraiment posées au début, puisque l'on a utilisé les missiles disponibles...

    Vraiment, personne n'a de liens vers les essais d'accélération maxi supportable par un humain ?

    Amicalement,

    Bernard de Go Mars !

  11. #10
    inviteef9f3a06

    Re : Accélération supportable par un humain

    Citation Envoyé par Bernard de Go Mars Voir le message

    Vraiment, personne n'a de liens vers les essais d'accélération maxi supportable par un humain ?
    bonjour
    je crois qu'il ne faut pas parler uniquement d'acceleration, mais d'un rapport acceleration/temps

    Presque n'importe qui peut tenir une demi heure a 3G mais même un homme très entrainé et avec de grosses capacités d'encaissement tiens moins d'une minute a 12G (ce qui est arrivé a Alan B. Sheppard ou John Glenn)
    Un siège ejectable soumet le pilote a 25G pendant 1/4 ou 1/3 de seconde.
    C'est si violent qu'en France, un pilote militaire ne peut plus voler apres avoir subit 2 ejections (dommages vertebraux) ... ce qui n'est encore jamais arrivé.

    Donc, en gros, une valeur maximale ne veut rien dire en tant que telle, elle doit être associée à une durée.

  12. #11
    wizz

    Re : Accélération supportable par un humain

    Citation Envoyé par Nosferatu666 Voir le message
    C'est si violent qu'en France, un pilote militaire ne peut plus voler apres avoir subit 2 ejections (dommages vertebraux) ... ce qui n'est encore jamais arrivé.
    Officiellement, c'est pour préserver sa santé...

    Officieusement, il commence à couter cher pour le budget de l'armée...


    (c'est de l'humour..... )

  13. #12
    invite084c752c

    Re : Accélération supportable par un humain

    Un pilote de chasse supporte en combat, au maximum, 9G positifs et 3G négatifs. Ce qu'il faut remarquer, c'est qu'un combat peut durer plusieurs minutes, et qu'un pilote peut rester plusieurs secondes à 9G, passant le reste du temps seulement à 4-5G... (un etre normal vomi ses trippes à cette valeur pendant des temps de plusieurs secondes).
    Pour des durées plus courtes, les valeurs augmente. Un pilote de voltige peut prendre jusqu'à 14G (en tout cas, j'ai jamais vu plus), un siege ejectable impose 15 à 20G... pendant qqs millisecondes. Tout dépend du temps pendant lequel tu subis l'accélération!

  14. #13
    invite0799cdd7

    Re : Accélération supportable par un humain

    Bonjour,

    voici la page wiki qui traite de John Stapp, l'homme crepe.

    http://en.wikipedia.org/wiki/John_Stapp

  15. #14
    invite44f9947f

    Re : Accélération supportable par un humain

    Un grand merci à Cougar pour ces chiffres très précis et circonstanciés.

    Un merci de la même grandeur à Zefram pour le lien vers l'homme crèpe.

    Je pense que c'est le genre de chose marrante dont on peut parler dans un exposé sérieux sur la conquête spatiale.
    C'est en tout cas ce que je me prépare à faire demain et pour ces trois jours, entouré de mes expériences et de mes souffleries verticales et horizontales.

    Ma dernière démonstration (la préférée, forcément) :
    Montrer comment se déploient et surtout reste déployés les 4 panneaux ''grillagés'' que l'on remarque sur les Soyouz habités et Shenzhou : Un beau phénomène aérodynamique que cette stabilisation aérodynamique très particulière...
    Amicalement,

    Bernard de Go Mars !

  16. #15
    invite64e915d8

    Re : Accélération supportable par un humain

    Bonsoir (et pardon pour cette remontée de sujet fulgurante )

    Cependant je m'intéressai à l'accélération, et en vous voyant parler de G, de G par laps de temps, je me rends compte que je ne sais pas vraiment ce qu'est un G :s

    Lorsqu'on parle d'une accélération de 12 G, cela veut-il dire que le corps ou système accélère de 12m/s^-2 ??

    Et pourrais-je avoir une référence sur un objet de la vie quotidienne ? (A combien de G somme nous soumis dans un métro ou dans un avion)

    Enfin je ne suis pas sur de bien comprendre l'accélération... quand je suis dans un ascenseur lors de la montée, l'accélération que je subis et comparable a une augmentation de poids momentanée non ?? Alors pourquoi le corps ne pourrait-il pas subir une accélération pendant une longue période ?? Il y a bien des gens qui vivent des années a 200 kg

    Merci d'avance d'éclairer mon ignorance

  17. #16
    invite88ef51f0

    Re : Accélération supportable par un humain

    Salut,
    Un g (avec une minuscule) correspond ) l'accélération due à la pesanteur. Si tu lâches un objet, il subira une accélération de 1g, soit environ 10 m/s².

    Alo
    rs pourquoi le corps ne pourrait-il pas subir une accélération pendant une longue période ?? Il y a bien des gens qui vivent des années a 200 kg
    Prenons un humain de 70kg. Si tu lui donnes une accélération de 2g vers le haut, il aura l'impression de peser 210kg (2g d'accélération et 1 g de pesanteur). Il aura du mal à bouger (les personnes qui pèsent 200kg ont développé la musculature néceessaire) et le cœur luttera pour maintenir la circulation, mais je pense que c'est supportable. Par exemple, tu peux considèrer que les astronautes en orbite pendant des mois subissent en permanence une accélération de 1g (qui s'oppose à la pesanteur). Ils vont globalement bien pourtant.
    Les problèmes surviennent quand tu atteins des accélérations bien plus élevés. Tu es bourré d'organes mous et de tuyauterie remplie de liquides, qui peuvent résister à leur poids, mais pas beaucoup plus.

  18. #17
    jiherve

    Re : Accélération supportable par un humain

    Bonsoir
    accélération dans la vie courante : 2g au maximum sauf crash test involontaire
    pour les pilotes de chasse 9 ou 10 brièvement si ma mémoire est bonne.
    JR
    l'électronique c'est pas du vaudou!

  19. #18
    inviteec0d6e6f

    Re : Accélération supportable par un humain

    Citation Envoyé par Coincoin Voir le message
    Tu es bourré d'organes mous et de tuyauterie remplie de liquides, qui peuvent résister à leur poids, mais pas beaucoup plus.
    Je ne te permet pas de me traiter de tas de tuyaux mous !

    Question de pure curiosité, combien prennent sans sourciller nos cosmonautes pendant un vol en fusée ? et pourraient ils subir ça plu sfort ou plus longtemps ou est-ce que c'ets cette limite de G qui est un plafond à l'accélération des fusée habitées?
    comme il t'a été dit, la rentrée atmosphérique, surtout aux débuts de la conquête spatiale, c'est moins vrai maintenant qu'on connait mieux et qu'on s'occupe plus du confort de l'équipage en modifiant les trajectoires de rentrée, est bien plus difficile a encaisser que le decollage.
    pour plusieurs raisons.
    Je me permet juste de compléter un poil les réponses dejà données.

    1) lors d'un decollage, tu étais juste avant sous le regime de la pesanteur, donc habitué depuis le début de ta vie a ce régime, et tu n'avais pas encore subit d'affaiblissement physiologique dû a un séjour en apesanteur.
    ce qui fait que le decollage est une simple formalité, même un humain non entrainé (mais en bonne santé quand même) ne subit aucun problème au decollage.
    Le problème commence a l'extinction des moteurs, lors du passage en micro-gravité. Là, tu peux être bien plus mal que pendant le decollage (bien malade comme il faut, genre mal de mer qui dure des heures -voir des jours- avant de t'habituer)

    2) au décollage tu te prends que 3 a 3.5g maxi alors qu'a la rentrée atmosphérique, tu peux prendre beaucoup plus, surtout en capsule, bien plus qu'en navette (donc en soyouz c'est plus méchant qu'en Shuttle)


    Les sondes robotisées peuvent prendre un facteur de g bien plus important que les humains au decollage, ceci est du principalement au facteur poids : une sonde, c'est quelques centaines de kilo a mettre au sommet de ta fusée, un habitacle pressurisé avec de humains dedans, c'est beaucoup plus lourd.
    Ainsi j'ai lu que certaines fusée équipées de sondes robotisées prenaient jusqu'a 15g au decollage alors que les vols habités se cantonnent a 3 ou 3.5g.
    L'obstacle principal pour avoir une meilleure acceleration n'étant pas la capacité humaine a encaisser, mais le poid du matos mis en orbite.

    Il faut savoir pour finir que l'acceleration maximale encaissée par les astronautes n'est pas subie au decollage proprement dit, mais juste avant l'extinction des moteurs de l'étage principal : au moment ou la force de poussée est la plus forte, mais au moment ou la fusée s'est vidée de la majeure partie de son carburant et est donc bien plus légère qu'au decollage proprement dit, tout en subissant une accélération majoritairement horizontale et non plus verticale.
    cependant, comme l'acceleration est horizontale, tu n'y rajoute pas la gravitation et donc tu as quelques fractions de g de moins a subir.

    mais plus généralement, la phase de decollage est très bien supportée, alors que la rentrée est quand même nettement plus dure a encaisser.
    Il suffit de voir les pauvres cosmonautes russe qui descendent des capsules, généralement incapables de marcher, pour se rendre compte qu'ils en ont pris plein la tête dans la dernière demi heure.
    je me souviens particulièrement de Haigneré (pas Claudie, son mari qui a fait au moins 3 vols il me semble) qui était litteralement cadavérique en descendant d'une capsule Soyouz y a quelques années.
    Littéralement HS le bonhomme.

  20. #19
    invite64e915d8

    Re : Accélération supportable par un humain

    Citation Envoyé par Carcharodon Voir le message
    mais plus généralement, la phase de decollage est très bien supportée, alors que la rentrée est quand même nettement plus dure a encaisser.
    Il suffit de voir les pauvres cosmonautes russe qui descendent des capsules, généralement incapables de marcher, pour se rendre compte qu'ils en ont pris plein la tête dans la dernière demi heure.
    je me souviens particulièrement de Haigneré (pas Claudie, son mari qui a fait au moins 3 vols il me semble) qui était litteralement cadavérique en descendant d'une capsule Soyouz y a quelques années.
    Littéralement HS le bonhomme.
    Je pensais que c'était du à l'inactivité des muscles pendant une longue période

  21. #20
    inviteec0d6e6f

    Re : Accélération supportable par un humain

    Citation Envoyé par Texanito Voir le message
    Je pensais que c'était du à l'inactivité des muscles pendant une longue période
    comme je le dis précédemment, c'est les deux : a la fois la dégradation physiologique (perte osseuse et musculaire), d'autant plus importante que le séjour dans l'espace a été long, ET le fait qu'une rentrée atmosphérique soit vraiment très éprouvante, surtout en capsule bien plus qu'en brique volante (Shuttle), j'insiste la dessus, conjugué avec un gros facteur de charge (beaucoup de g pendant quelques minutes) qui épuise des organismes dejà très affaiblis par le séjour spatial.

    imagines toi passer de 0g pendant 2 mois a, d'un seul coup ou presque, 7 a 10g pendant la rentrée (quelques minutes), ça doit être très dur a encaisser.

  22. #21
    invite2fe22a50

    Re : Accélération supportable par un humain

    Citation Envoyé par Coincoin Voir le message
    Salut,
    Un g (avec une minuscule) correspond ) l'accélération due à la pesanteur. Si tu lâches un objet, il subira une accélération de 1g, soit environ 10 m/s².

    AloPrenons un humain de 70kg. Si tu lui donnes une accélération de 2g vers le haut, il aura l'impression de peser 210kg (2g d'accélération et 1 g de pesanteur). Il aura du mal à bouger (les personnes qui pèsent 200kg ont développé la musculature néceessaire) et le cœur luttera pour maintenir la circulation, mais je pense que c'est supportable. Par exemple, tu peux considèrer que les astronautes en orbite pendant des mois subissent en permanence une accélération de 1g (qui s'oppose à la pesanteur). Ils vont globalement bien pourtant.
    Les problèmes surviennent quand tu atteins des accélérations bien plus élevés. Tu es bourré d'organes mous et de tuyauterie remplie de liquides, qui peuvent résister à leur poids, mais pas beaucoup plus.


    Je remonte le topic pour corriger cette erreur. Si elle s'oppose à la pesanteur les astronautes ne ressentent aucune accélération.

  23. #22
    Moinsdewatt

    Re : Accélération supportable par un humain

    Citation Envoyé par Zefram Voir le message
    Bonjour,

    une navette au decollage est a 3g d'acceleration, un soyouz est a 4g. Pour une rentrée c'est 2g en shuttle et soyouz je sais pas mais surement plus. Une difference importante est qu'en shuttle la deceleration est sur un axe tete pied (un peu plus penible).
    Pour situer ces valeurs modernes, Sheppard a mangé 11g avec sa capsule Mercury.

    Les lanceurs sont aujourd'hui concu pour que des gens "normaux", des scientifiques, puissent monter dedans sans un entrainement et des capacités extraordinaires. Il est probable que les astronautes issues de l'aviation militaire peuvent encaisser plus.

    Voili
    Les pilotes militaires Français subissent des essais en centrifugeuse à 7g. Vu dans un reportage TV il y a 2 semaines sur les femmes pilotes de chasse en Françe.
    Il a déjà eu des test fait à 9g avec cette machine.

    Mais il y des candidats pilotes qui sont refusés à ces tests. Tombent en syncope.

  24. #23
    invitec8a5be1f

    Re : Accélération supportable par un humain

    Bonjour,

    Je me demande combien l'humain peut supporter au max comme accélération? Pendant un accident de voiture combien de g un passager de la voiture prend ?
    Merci de m'éclairer. Bonne journée.

  25. #24
    Fistos

    Re : Accélération supportable par un humain

    Bonjour,

    Selon mes informations, le problème du nombre de "g" acceptable est surtout lié à l'irrigation en sang du cerveau.
    Pour cela, les pilotes militaires portent des combinaisons anti-g qui sont, en fait, des garrots temporaires automatiques qui empêchent le sang de descendre dans le bas du corps.
    Si le cerveau n'est plus irrigué, on perd évidemment conscience.
    Cela n'est pas grave si le retour à la normale se fait automatiquement et rapidement.
    Si ce n'est pas le cas, il est clair qu'un homme inconscient n'est plus en mesure de prendre des actions de correction.
    Dernière modification par Fistos ; 31/05/2012 à 12h51. Motif: précision

  26. #25
    bb98

    Re : Accélération supportable par un humain

    Bonjour

    Oui, Le g est une unité d'accélération correspondant à l'accélération de la pesanteur à la surface de la Terre.

    Un objet ( humain, animal... ) soumis à, par exemple 3g, "pèse" 3 fois son poids

    Attention, il faut être "accéléré", donc pendant la phase de décollage ou au retour d'un engin spatial ( accélération positive ou négative)

    L'accélération subie se calcule facilement : on passe de O km/h à 100 km/h en 20secondes; l'accélération est donc de 100 000 / 3600 * 20 = 1,38 m/s-² soit , puis g vaut environ 9,8 m/s-², 0.14 g


    En accidentologie, le maximum connu, en accident de formule 1, pilote passé de 250 km/h à 0 km/h en 10 millisecondes, je vous laisse faire le calcul
    Dernière modification par bb98 ; 31/05/2012 à 21h33.

  27. #26
    Gilgamesh
    Modérateur

    Re : Accélération supportable par un humain

    Citation Envoyé par Texanito Voir le message
    Bonsoir (et pardon pour cette remontée de sujet fulgurante )

    Cependant je m'intéressai à l'accélération, et en vous voyant parler de G, de G par laps de temps, je me rends compte que je ne sais pas vraiment ce qu'est un G :s
    1 g (lettre g minuscule) correspond à l'accélération de la pesanteur à la surface de la Terre, conventionnellement fixé à :
    g0=9,80665 m.s-2 ~ 9,81

    Par extension, g va désigner la valeur résultant de toute les accélérations subit pour donner le poids apparent de l'objet, avec la valeur 1 pour g=g0 .

    Lorsqu'on parle d'une accélération de 12 G, cela veut-il dire que le corps ou système accélère de 12m/s^-2 ??
    12 g = 12 * 9,81 = 117,7 m.s-2

    Et pourrais-je avoir une référence sur un objet de la vie quotidienne ? (A combien de G somme nous soumis dans un métro ou dans un avion)
    Un corps posé au sol subit en permanence une accélération de 1 g dirigée vers le haut (correspondant à la réaction du sol à son poids).
    Pour apprécier intuitivement les valeurs d'accélération transverses (cad dirigées selon un axe grosso modo parallèle au sol) subies dans la vie courante, il faut se représenter l'angle qu'il faut donner à l'axe du corps par rapport au sol pour résister à la somme vectorielle de l'accélération de la pesanteur (verticale) et de l'accélération imprimée par un moyen de locomotion (horizontale). Si l'accélération transverse est de 1 g, cet angle sera de 45°. C'est beaucoup, en général on doit se pencher beaucoup moins et donc 1 g transverse représente quelque chose de costaux, rarement rencontré. Pour un métro par exemple ça va tourner autours de 0,1-0,2 g.

    Dans le cas où l'accélération est verticale (cas de l'ascenseur), le g subit s'ajoute ou se retire de l'accélération de la pesanteur, on parle donc de g positif et négatif dans ce cas. Si tu subit -1 g cela correspond à une annulation de ton poids : tu flottes librement dans l'ascenseur. Là encore on voit que c'est très élevé ; ça n'arrive qu'accidentellement, dans un trou d'air en avion, par exemple. Dans l'autre sens, +1g positif représente un doublement du poids du corps et si ça va te mettre sur les genoux si tu es debout.


    Enfin je ne suis pas sur de bien comprendre l'accélération... quand je suis dans un ascenseur lors de la montée, l'accélération que je subis et comparable a une augmentation de poids momentanée non ?? Alors pourquoi le corps ne pourrait-il pas subir une accélération pendant une longue période ?? Il y a bien des gens qui vivent des années a 200 kg
    Oui l'exemple de l'ascenseur est bon et cela correspond bien à une modification du poids apparent c'est à dire à ce qu'encaisse les système musculo-squelettique. Et les gens qui vivent des années à 200 kg sont très handicapés, avec de grosses difficulté pour se mouvoir. Si tu pèse disons 80 kg, imagine toi te balader avec disons la moitié de ton poids en plus, soit un sac de 40 kg sur le dos en permanence : je pense qu'au bout d'une demi-journée du criera grâce, c'est épuisant.

    S'ajoute à cela les problèmes circulatoires : un g positif envoie le sang vers les jambes et sollicite beaucoup le système de retour veineux. Si c'est trop élevé c'est le "voile noir" (pas assez de sang à la tête). En g négatif c'est l'inverse et c'est le "voile rouge" : l'accumulation du sang dans le système circulatoire de la tête crée des sensations douloureuses et des troubles visuels (le voile rouge est l'illusion créée par le sang en quantité anormalement élevée dans les paupières). Dans les deux cas, cela peut aboutir à la syncope.

    a+
    Dernière modification par Gilgamesh ; 02/06/2012 à 12h07.
    Parcours Etranges

  28. #27
    invite96424b63

    Re : Accélération supportable par un humain

    On va reprendre au début, pour que la confusion ne s'installe pas davantage !

    Lorsque l'on parle de "G" c'est la valeur de son propre poids au repos, il est soumis à 1G, valeur de la pesanteur pour etre simple.
    Dans un ascenseur qui monte, l'accélération de l'ascenseur qui nous plaque au sol, c'est ce qu'on appelle un "G positif"
    Quand l'ascenseur s'arrête, on a tendance à continuer tout seul vers le haut : c'est un "G négatif"
    En voiture, en moto, sur un remonte-pente un peu rapide, on "prend des G" également, on ressent l'accélération.
    Un pilote de formule I supporte des G à l'accélération, et également au freinage brusque.

    Un pilote de chasse,
    - quand son avion décrit une courbe bers le haut, en "tirant sur son manche" il va supporter des G positifs,
    - quand son avion décrit une courbe bers le bas, en "poussant" sur son manche" il va supporter des G négatifs.

    Un pilote de voltige aérienne, va passer successivement de 7 ou 8 G positifs à 7 ou 8 G négatifs....
    C'est très éprouvant pour l'organisme, et ce n'est pas pour le commun des mortels : cela demande beaucoup d'entraînemnt. Vous et moi, sans êter soumis aux variations extêmes de ces as du ciel, nous perdrions vite connaissance et ne pourrions garder notre dernier repas !

  29. #28
    Amanuensis

    Re : Accélération supportable par un humain

    7 à 8g négatifs? (I.e., sang qui monte à la tête)

    Il me semblait que c'était des valeurs trop dangereuses en "négatif". (Mais tolérables temporairement en positif, sang vers les jambes.)
    Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.

  30. #29
    invite96424b63

    Re : Accélération supportable par un humain

    Ce sont des valeurs que m'ont communiqué des Pilotes de l'EVA (Equipe de Voltige Aérienne) quand je les soignais en Ostéopathie crânienne, mais, comme vous pouvez le comprendre, même s'ils m'avaient proposé d'aller avec eux pour vérifier, je n'y serais pas allé....

  31. #30
    inviteec0d6e6f

    Re : Accélération supportable par un humain

    Citation Envoyé par Amanuensis Voir le message
    7 à 8g négatifs? (I.e., sang qui monte à la tête)

    Il me semblait que c'était des valeurs trop dangereuses en "négatif". (Mais tolérables temporairement en positif, sang vers les jambes.)
    Je suis étonné aussi, le problème avec autant de g négatifs étant l'éclatement des vaisseaux sanguins du cerveau et des yeux.
    On l'appelle le voile rouge, en opposition au voile noir (en g positifs, sang dans le bas du corps) et l'humain est capable de prendre beaucoup moins de g négatifs que positifs.
    Je n'ai jamais entendu parler de 7 a 8 g négatifs en voltige, je trouve ça carrément énorme et ça me laisse franchement dubitatif.
    D'un autre coté, je ne côtoie pas de pilotes de voltige...
    Pour leur plage de g, moi je dirais plutôt : +14 / -4... au doigt mouillé
    Ces valeurs n'étant tenables que quelques secondes, seulement 2 ou 3.

    Lors des rentrées atmosphériques Apollo, les encapsulés (les astronautes quoi) se sont pris jusqu’à 11g pendant ~10 secondes, avec, avant ça, une montée progressive en g, de plus en plus hard, pendant les minutes qui ont précédé.
    Je peux vous dire que ces ~10 secondes, ils ont pas du aimer ça, tout entraînés qu'ils étaient.
    Et étonnamment, ça arrive après l'ionisation, quand elle est terminé : lorsque la vitesse est déjà bien tombé mais que l'altitude est tellement tombée elle aussi que l'air est véritablement beaucoup plus dense que pendant la phase plasmique.
    Air beaucoup plus dense avec une vitesse encore importante (~mach 7) = grooos freinage de la capsule, même si l'air n'atteint plus la température nécessaire pour s'ioniser.

    Mais c'est clair qu'en voltige, les épisodes de ce genre durent nettement moins de temps.
    La phase très pénible d'Apollo (et qui reste a ce jour la pire rentrée atmosphérique jamais subi par un engin spatial habité) durait quand même plusieurs minutes au total, avec donc un pic réellement "inhumain" (toute personne non entraînée tombe dans les pommes) pendant une grosse minute (de 6 a 11g).

    PS : "g", unité d’accélération et non "G", qui est est une constante gravitationnelle.

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