... et la troisième, de la garder en permanence.
Bonjour l'inconfort pour la sudation et les escarres garantis.
J'avais d'ailleurs oublié de mentionner un obstacle supplémentaire, celui de la redistribution des liquides biologiques.
C'est clair que c'est vraiment un problème TRÈS ardu et protéiforme.
La seule solution réaliste que j'entrevois actuellement (en 2010), c'est de faire avec ces problèmes, le moins longtemps possible.
Donc de raccourcir le trajet vers mars.
D'où la nécessite de disposer d'une propulsion d'une puissance raisonnable, à très grande Isp.
D'un autre coté, l'exercice physique spécialisé et la pharmacologie peuvent rallonger le délai avant de subir une dégénérescence biologique trop importante.
Il y a des progrès a faire dans ces deux secteurs.
Et des progrès y seront fait.
Quant a savoir s'il seront réellement significatifs...
Mais je pense qu'on ne verra jamais d'astronautes portant des combinaisons pour lutter contre les effets biologiques de l'impesanteur sur une longue durée.
Simplement parce que cette combinaison ne pourrait résoudre qu'une petite partie du problème, en en créant beaucoup d'autres.
A part créer un humain génétiquement modifié, je ne vois pas comment lutter efficacement contre l'ensemble de ces obstacles intriqués les uns avec les autres.
Et ça aussi, ça poserait d'énormes problèmes, techniques, mais aussi éthiques.
L'espace n'est pas un lieu accueillant pour l'homme et ne le deviendra probablement jamais.
Ce sera donc a l'homme "d'emporter" son milieu avec lui, et non d'essayer de s'adapter au milieu spatial.
Cette pour cette raison que je pense que les recherches sur la "mini" gravité artificielle seront le prélude indispensable a toute prétention (très loin dans le futur) d'envoyer des hommes sur d'autres planètes (autre que mars, la plus proche envisageable, et Vénus qui est totalement exclue a cause des conditions qui y règnent).
Il reste a découvrir si, en appliquant seulement une partie (à déterminer) de la gravité terrestre, les mécanismes biologiques répondent plus favorablement, et dans quelle mesure.
Techniquement, il n'y a pas d'obstacles rédhibitoires a essayer un prototype d'engin dont, par exemple, deux parties seraient rejointes par une longue liaison (je pense a des câbles) et mis en rotation.
Je n'ai pas dit du tout que ça serait facile a concevoir, mais c'est techniquement envisageable.
C'est uniquement si la faisabilité d'un tel système est avérée qu'on peut espérer, un jour, voyager pour de longues durées dans l'espace interplanétaire de notre système.
Le problème nouveau que ça créé, c'est qu'un tel système serait antagoniste avec une propulsion constante, donc que si on choisi la gravité artificielle, on doit se passer de la propulsion permanente.
Je pense qu'on est pas près d'avoir la solution à ces problèmes.
Mais je pense aussi qu'un voyage vers mars sera envisageable a partir du moment ou un propulseur de type vasimar atteindra des performances exploitables (si c'est le cas un jour, car on en sait encore rien) pour diviser par 3 au minimum le temps de trajet, sans recourir a une gravitation artificielle.
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