Arche interstellaire, projet de BD
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Arche interstellaire, projet de BD



  1. #1
    invite2566f7e6

    Arche interstellaire, projet de BD


    ------

    Le titre que j'ai donné à cette discussion est peut être un peu trop alléchant, alors avant de commencer , je calme tout de suite les hardeurs: Je n'ai pas encore de beaux concepts arts ou même de croquis de recherche à vous montrer et pas non plus de scénario bien ficelé. Cela viendra après je l'espère si j'arrive un jour à concrétiser le projet, ce qui n'est pas gagné non plus.

    J'ai découvert la SF il y a quelques année et j'ai eu rapidement envie de faire une histoire dessus. (Mon tout premier projet de scénario était celui de la colonisation de Mars, jusqu'à ce que la découverte de la trilogie de Robinson vienne briser mes rêves en morceaux ^^) Cette histoire prendrait, selon toute probabilité, la forme d'une BD puisque dessiner sera certainement mon futur métier.
    Bref je me suis un peu renseigné, j'ai lu les article des Gilgamesh, j'ai lu WikiArk, et j'ai parcouru le forum. Pour être franc, j'ai pas tout compris, et j'ai beaucoup de questions .

    Première question, la plus globale, porte sur la philosophie même du projet. Si j'ai bien compris, vous prévoyez la formation de la nation spatiale et la mise en place du projet dans un contexte technologique où l'homme sera à même de commencer à exploiter le système solaire. (Je dis bien commencé, j'ai compris que c'était pas encore la folie sur l'échelle de Kardashev)
    Dans ce cas, la question qui m'est immédiatement venue en tant que gros fan de la trilogie martienne, c'est pourquoi ne pas aller coloniser une planète du système solaire? Pourquoi ne pas aller coloniser Mars? La technologie nécessaire à réaliser un terraforming na parait pas plus aberrante que celle qu'il faudrait pour mettre en place l'arche. Pourquoi aller chercher une planète dans un autre système solaire?
    Les premières lignes de l'article parlant de la nation spatiale évoque le fait que la terre n'aurait apparemment aucun réel besoin d'aller coloniser le système solaire, qu'il est en faite largement plus simple de se débrouiller avec ce que l'on a sur terre que de démarrer un projet colossal sur une autre planète. Ce facteur est d'autant plus valable pour le projet de l'arche, et vous le dite également dans l'article, mais dans ce cas je me repose la question: Pourquoi un projet fou plutôt qu'un autre?

    Ma deuxième question porte sur les futurs habitants de l'arche. Il me serait en faite très utile pour la réalisation de mon scénario, d'avoir plus de précisions quand à la sélection de la population de l'arche. Comment choisir ceux qui constitueront cette nouvelle nation à part? Y a t-il des critères précis? N'importe qui peut-il être volontaire et sélectionné? Est-ce un tirage au sort? Y a t-il des cotas?

    Mes autres questions portent sur la structure de l'arche en elle même, et son fonctionnement. D'abord, un point que je n'ai pas réussi à éclaircir et qui va peut-être paraître bête, que se passe t-il lors de l'accélération? Je veux dire, dans la partie habitable, les habitants vont ressentir l'accélération ? Si c'est le cas il me parait impossible de passer des année dans de telle condition. Sans parler de cette histoire d'océan qui va lui aussi bougé? (Là j'avoue que j'ai vraiment pas tout pigé...)

    Ensuite, cette histoire de réacteurs à l'avant et à l'arrière, j'ai fait S mais mes connaissances scientifique s'arrête là, donc je ne suis pas un grand spécialiste, mais est-il possible de m'explique pourquoi il est impossible de faire faire à cette foutu Arche un 180 degré pour envoyer la décélération? Ou alors pourquoi il est plus avantageux d'avoir deux moteurs? Ces aspects sont importants pour le design.

    Bon, j'ai d'autre questions mais je vais m'arrêter là pour le moment. J'ai beaucoup parlé et j'aimerai si possible avoir des réponses constructives pour en tirer le maximum d'informations. Merci beaucoup de votre attention.

    -----

  2. #2
    Gilgamesh
    Modérateur

    Re : Arche interstellaire, projet de BD

    Citation Envoyé par haouch Voir le message
    Le titre que j'ai donné à cette discussion est peut être un peu trop alléchant, alors avant de commencer , je calme tout de suite les hardeurs: Je n'ai pas encore de beaux concepts arts ou même de croquis de recherche à vous montrer et pas non plus de scénario bien ficelé. Cela viendra après je l'espère si j'arrive un jour à concrétiser le projet, ce qui n'est pas gagné non plus.

    J'ai découvert la SF il y a quelques année et j'ai eu rapidement envie de faire une histoire dessus. (Mon tout premier projet de scénario était celui de la colonisation de Mars, jusqu'à ce que la découverte de la trilogie de Robinson vienne briser mes rêves en morceaux ^^) Cette histoire prendrait, selon toute probabilité, la forme d'une BD puisque dessiner sera certainement mon futur métier.
    Bref je me suis un peu renseigné, j'ai lu les article des Gilgamesh, j'ai lu WikiArk, et j'ai parcouru le forum. Pour être franc, j'ai pas tout compris, et j'ai beaucoup de questions .

    Tout d'abord désolé pour le retard, j'ai du remettre de l'ordre dans le wiki qui s'est fait infester par des "bots" (près de 400 000 pages et compte utilisateurs parasites à supprimer !). Et j'ai rétablie certaine page disparue comme la classification planétaire et les types de colonisations.



    Première question, la plus globale, porte sur la philosophie même du projet. Si j'ai bien compris, vous prévoyez la formation de la nation spatiale et la mise en place du projet dans un contexte technologique où l'homme sera à même de commencer à exploiter le système solaire. (Je dis bien commencé, j'ai compris que c'était pas encore la folie sur l'échelle de Kardashev)
    Dans ce cas, la question qui m'est immédiatement venue en tant que gros fan de la trilogie martienne, c'est pourquoi ne pas aller coloniser une planète du système solaire? Pourquoi ne pas aller coloniser Mars? La technologie nécessaire à réaliser un terraforming na parait pas plus aberrante que celle qu'il faudrait pour mettre en place l'arche. Pourquoi aller chercher une planète dans un autre système solaire?
    Les premières lignes de l'article parlant de la nation spatiale évoque le fait que la terre n'aurait apparemment aucun réel besoin d'aller coloniser le système solaire, qu'il est en faite largement plus simple de se débrouiller avec ce que l'on a sur terre que de démarrer un projet colossal sur une autre planète. Ce facteur est d'autant plus valable pour le projet de l'arche, et vous le dite également dans l'article, mais dans ce cas je me repose la question: Pourquoi un projet fou plutôt qu'un autre?

    Mars est un objectif possible également, de même "magnitude" que le corps de l'arche si on ne parle pas de terraformer mais simplement de bâtir des colonies sous serres sur de vastes superficies. On dispose de sols en place, d'eau sous forme de glace dans le pergelisol, de carbone dans le CO2 atmosphérique et d'énergie solaire.

    SI on parle de terraformer, cad essentiellement de créer une atmosphère, alors l'objectif s'inscrit par contre dans les dizaines de millénaires et ça reste le tonneau des Danaïdes dans la mesure où la faiblesse de la gravité martienne et l'absence d'une magnétosphère implique un échappement atmosphérique continu.

    Donc soit l'arche soit des serres martiennes. L'avantage de l'arche c'est qu'on se donne en plus la possibilité de quitter le système solaire. L'avantage de Mars c'est qu'on peut étendre les serres sur des superficies toujours plus vastes. Il n'est pas sûr que l'alternative soit stricte. On peut très bien imaginer que la Nation spatiale se scinde en deux branches, une martienne, une autre archonaute. Pas forcément simultanément, du reste.

    Pourquoi faire tout ça ? C'est là qu'à mon sens l'arche trouve tout son sens.

    Dans les deux cas, l'objectif utilitaire est nul. Je crois l'avoir suffisamment argumenté, notamment dans cet article :
    La Prophétie de Tsiolkovski

    Si tu ambitionnes de réaliser un projet de narration sur la base de l'arche, c'est moralement tout ce que je te demande : que le contexte terrestre ne soit ni post apocalyptique, ni dictatorial. Ca changerait tellement de tout ce qu'on a pu lire sur le sujet !

    Si l'utilité est nulle, la Terre ne peut y consacrer qu'une fraction minime de ses ressources.

    Si l'utilité est nulle alors le but est idéaliste. Il consiste à faire du phénomène humain, terrestre au sens plus large, un phénomène galactique. L'arche devient un projet de dissémination, un spore d'humanité qui se propage et peut se reproduire dès qu'il trouve des glaces planétaires (H2O, CO2, NH3...) et du bore pour l'énergie.

    Par rapport au projet martien, l'avantage devient sensible : Mars permet de loger plus de monde à moyen terme, mais il n'est pas reproductible.

    Le prix à payer est l'énergie de propulsion. C'est quelque chose de considérable : il y a un rapport un million environ entre l'énergie nécessaire à la croissance + entretien de l'arche (ou d'un colonie martienne) et l'énergie nécessaire à la propulsion et au freinage de l'arche. Soit une dizaine de Gt de Bore 11. Vraiment ce n'est pas rien. Mais on n'est pas pressé par le temps, non plus. C'est concevable uniquement si la fusion de masse est rendu possible par des dispositifs relativement simples et reproductibles en milliers d'exemplaires.




    Ma deuxième question porte sur les futurs habitants de l'arche. Il me serait en faite très utile pour la réalisation de mon scénario, d'avoir plus de précisions quand à la sélection de la population de l'arche. Comment choisir ceux qui constitueront cette nouvelle nation à part? Y a t-il des critères précis? N'importe qui peut-il être volontaire et sélectionné? Est-ce un tirage au sort? Y a t-il des cotas?
    On imagine une coalition de nations terrestres, vouée à s'élargir au cours du temps, un peu comme l'Union européenne, qui décident de se rassembler pour mettre le pieds à l'étrier à la petite nation spatiale. Logiquement la contrepartie devrait être que les membre de la NS soient sélectionnés parmi les nationaux de la coalition. Mais il faut voir le phénomène sur plusieurs siècles. Tant que l'arche n'a pas pris le départ, les citoyens spatiaux sont binationaux et cette nationalité spatiale peut être abandonnée (la citoyenneté implique un travail communautaire relativement astreignant). Par ailleurs, la NS peut vouloir recruter ponctuellement quelques talents exceptionnels hors du périmètre de la coalition. Le gouvernenement de la NS est paritaire : mi archonautes, mi représentants des nations coalisées. Négociations à prévoir.

    Puis l'arche devient habitable. A ce moment là, la NS compte deux genre de membre : ceux qui oeuvrent sur Terre et ceux qui vivent là haut. On peut très bien vouloir participer à la grand oeuvre tout en restant sur Terre (soi et sa descendance).

    La Nation spatiale devient autonome : son gouvernenement est désormais composé uniquement d'archonautes.

    Plus d'un siècle plus tard, l'arche a terminé sa croissance, des sondes ont explorés les systèmes candidat et la cible a été choisie. On dispose des masses carburants nécessaires au trajet. La composition des Partants va être le fruit des hasards historiques résultant de plus d'un siècle de vie quotidienne au sein de la structure, faite d'abandon et d'apport. Il ne peut être question de fixer des quotas stricts.



    Mes autres questions portent sur la structure de l'arche en elle même, et son fonctionnement. D'abord, un point que je n'ai pas réussi à éclaircir et qui va peut-être paraître bête, que se passe t-il lors de l'accélération? Je veux dire, dans la partie habitable, les habitants vont ressentir l'accélération ? Si c'est le cas il me parait impossible de passer des année dans de telle condition. Sans parler de cette histoire d'océan qui va lui aussi bougé? (Là j'avoue que j'ai vraiment pas tout pigé...)

    L'accélération est faible : de l'ordre du mm/s2 soit qq dix millième de g. Pour des habitant debout sur une surface en rotation, cette accélération s'exerce parallèlement à la surface, et il devraient donc sentir une petite force transverse de l'ordre de 10 gramme-force. Sauf que même pas : ils se tiennent sur des plate forme en flottaison sur l'océan interne. La surface de l'océan va prendre une pente très faible et la force de pesanteur apparente (composée de l'accélération centrifuge et de l'accélération transverse) sera par construction strictement normale à la surface des plate forme.

    Ensuite, cette histoire de réacteurs à l'avant et à l'arrière, j'ai fait S mais mes connaissances scientifique s'arrête là, donc je ne suis pas un grand spécialiste, mais est-il possible de m'explique pourquoi il est impossible de faire faire à cette foutu Arche un 180 degré pour envoyer la décélération? Ou alors pourquoi il est plus avantageux d'avoir deux moteurs? Ces aspects sont importants pour le design.
    Tu as du tomber sur un vieux schéma, en définitive il n'y a qu'une corolle motrice. Ci dessous l'arche dans ses 3 configurations.

    Nom : arche 3 config.jpg
Affichages : 178
Taille : 44,3 Ko


    La corolle motrice est un simple treillis de câbles aux noeuds duquel sont arrimés les moteurs.
    Le moment de freinage approchant, on retire câble par câble les moteurs de la partie arrière pour les repositionner sur le mât avant (l'arche ne perd jamais sa motricité). Simultanément, on fait passer les masses carburants (eau + B11) à l'arrière pour les maintenir en condition cryogénique.

    A+
    Dernière modification par Gilgamesh ; 25/04/2013 à 19h17.
    Parcours Etranges

  3. #3
    vanos

    Re : Arche interstellaire, projet de BD

    Citation Envoyé par haouch Voir le message
    Le titre que j'ai donné à cette discussion est peut être un peu trop alléchant, alors avant de commencer , je calme tout de suite les hardeurs
    Tu fais dans le porno ou le violent parce que sinon il vaudrait mieux écrire ardeur.
    Connais toi toi-même (Devise de Socrate inspiré par Thalès)

  4. #4
    invite2566f7e6

    Re : Arche interstellaire, projet de BD

    Merci beaucoup pour cette réponse très complète Gilgamesh, merci également à Vanos pour cette pertinente correction ^^ J'aimerai dire que je m'engage à travailler tout ça dès cette semaine, seulement, je suis débordé de boulot (et un peu de paresse soyons franc) et je préfère ne pas faire des promesses qui risquent de finir dans le vent. Soyez toutefois sur (excusez moi pour la faute d'orthographe, mais l'accent ^ de mon ordinateur bug), que je mettrais mes avancées sérieuses ici pour avoir quelques retours.

    A +

  5. A voir en vidéo sur Futura
  6. #5
    Gilgamesh
    Modérateur

    Re : Arche interstellaire, projet de BD

    Entendu haouch, je suivrais ta progression avec attention
    Parcours Etranges

  7. #6
    invite51d17075
    Animateur Mathématiques

    Re : Arche interstellaire, projet de BD

    bonjour,
    pourquoi l'arche n'aurait qu'un seul but :celui d'un voyage sans retour ?
    à l'instar des paquebots croisières d'aujourd'hui, pourquoi pas une arche/paquebot qui vous balade qcq années dans le système solaire ( disons jusqu'à jupiter ) en visitant de près mars, la ceinture d'astéroide, les satellites de la géante, etc , mais sans s'y poser.

  8. #7
    vanos

    Re : Arche interstellaire, projet de BD

    Citation Envoyé par ansset Voir le message
    pourquoi l'arche n'aurait qu'un seul but :celui d'un voyage sans retour ?
    à l'instar des paquebots croisières d'aujourd'hui, pourquoi pas une arche/paquebot qui vous balade qcq années dans le système solaire ( disons jusqu'à jupiter ) en visitant de près mars, la ceinture d’astéroïdes, les satellites de la géante, etc , mais sans s'y poser.
    Ceci prouve que tu n'as strictement rien compris au principe d'une arche stellaire, c'est par définition un voyage sans retour. L'idée d'un paquebot-croisière dans les planètes n'a pas le moindre sens, trop inutile, trop ennuyant, trop long et trop cher, c'est ridicule d'y penser.
    Cela dit, une arche stellaire est, à mon avis, une utopie.
    Connais toi toi-même (Devise de Socrate inspiré par Thalès)

  9. #8
    invite2566f7e6

    Re : Arche interstellaire, projet de BD

    Citation Envoyé par ansset Voir le message
    bonjour,
    pourquoi l'arche n'aurait qu'un seul but :celui d'un voyage sans retour ?
    à l'instar des paquebots croisières d'aujourd'hui, pourquoi pas une arche/paquebot qui vous balade qcq années dans le système solaire ( disons jusqu'à jupiter ) en visitant de près mars, la ceinture d'astéroide, les satellites de la géante, etc , mais sans s'y poser.
    Le problème est surtout que l'arche ne vise pas des destinations aussi proches que celle que tu nous site comme Jupiter ou d'autre planètes du système solaire. Le but est d'atteindre des exoplanètes se situant beaucoup plus loin et nécessitant donc un trajet s'étalant sur plusieurs générations.

    Il y a donc peu de sens à faire des voyages aller retour, l'éventualité d'un réseau établi entre la nouvelle planète atteinte et la terre est encore plus fictionnel que celle de l'arche en elle même.

    L'idée de Paquebot/arche qui baladerait les gens pour le plaisir est un concept totalement différent de celui dont nous parlons dans ce sujet de l'arche. Mais c'est peut être une idée moins éloignée dans le futur que celle de l'arche

  10. #9
    vanos

    Re : Arche interstellaire, projet de BD

    Citation Envoyé par haouch Voir le message
    L'idée de Paquebot/arche qui baladerait les gens pour le plaisir est un concept totalement différent de celui dont nous parlons dans ce sujet de l'arche. Mais c'est peut être une idée moins éloignée dans le futur que celle de l'arche
    Non, c'est une mauvaise idée, insensée même, les croisières en bateau ont toutes sortes de distractions entre les escales pour tuer le temps pendant les heures de navigation. Il est fou de croire que ce serait possible entre des "escales interplanétaires", elles seraient jolies les salles de bal sans pesanteur. , tout ça c'est de la pure foutaise.
    Connais toi toi-même (Devise de Socrate inspiré par Thalès)

  11. #10
    invite51d17075
    Animateur Mathématiques

    Re : Arche interstellaire, projet de BD

    Citation Envoyé par vanos Voir le message
    Non, c'est une mauvaise idée, insensée même, les croisières en bateau ont toutes sortes de distractions entre les escales pour tuer le temps pendant les heures de navigation. Il est fou de croire que ce serait possible entre des "escales interplanétaires", elles seraient jolies les salles de bal sans pesanteur. , tout ça c'est de la pure foutaise.
    quel jugement redhibitoire !

    typiquement le genre de communication ( sur le fond et la forme que j'attend sur ce site )

    la preuve, c'est que les croisières en mer n'existe pas ! n'est ce pas.
    et qui a parlé d'apesenteur sur l'arche ?

    quand à la foutaise, certains réservent déjà pour "juste" faire un tour en orbite !!

  12. #11
    noureddine2

    Re : Arche interstellaire, projet de BD

    Citation Envoyé par vanos Voir le message
    Non, c'est une mauvaise idée, insensée même, les croisières en bateau ont toutes sortes de distractions entre les escales pour tuer le temps pendant les heures de navigation.
    salut , l'homme est encore un débutant dans l'astronautique , et les puits gravitationnelle sont trop complexe , donc pour s'entrainer l'homme doit commencer par visiter les astéroïdes et les satellites des autres planètes .

  13. #12
    vanos

    Re : Arche interstellaire, projet de BD

    Citation Envoyé par ansset Voir le message
    quel jugement redhibitoire !

    quand à la foutaise, certains réservent déjà pour "juste" faire un tour en orbite !!
    Oui, jugement radical et sans appel, c'est une idée ridicule.
    Quant aux petits voyages sur orbite, ce n'est qu'une histoire de quelques jours, ce n'est pas comparable aux longs mois, voire années des ces croisières interplanétaires. Un tel entêtement dans l'erreur est lamentable.

    P.S. il faut écrire rédhibitoire.
    Connais toi toi-même (Devise de Socrate inspiré par Thalès)

  14. #13
    invite51d17075
    Animateur Mathématiques

    Re : Arche interstellaire, projet de BD

    Citation Envoyé par vanos Voir le message
    Oui, jugement radical et sans appel, c'est une idée ridicule.
    Quant aux petits voyages sur orbite, ce n'est qu'une histoire de quelques jours, ce n'est pas comparable aux longs mois, voire années des ces croisières interplanétaires. Un tel entêtement dans l'erreur est lamentable.

    P.S. il faut écrire rédhibitoire.
    PS : il y a une faute là ( en gras ).
    de votre part, si attentionné au respect de la langue de molière, c'est une grande faute

    sinon, j'adore le sens inné de la mesure dans vos propos.

  15. #14
    vanos

    Re : Arche interstellaire, projet de BD

    Citation Envoyé par ansset Voir le message
    PS : il y a une faute là ( en gras ).
    de votre part, si attentionné au respect de la langue de molière, c'est une grande faute

    sinon, j'adore le sens inné de la mesure dans vos propos.
    Exact, c'est une faute, mais une faute de frappe, mon gros doigt a accroché le "s" en tapant le "e", désolé je ne l'avais pas vu.
    Connais toi toi-même (Devise de Socrate inspiré par Thalès)

  16. #15
    invite555cdd43

    Re : Arche interstellaire, projet de BD

    Citation Envoyé par vanos Voir le message
    Exact, c'est une faute, mais une faute de frappe, mon gros doigt a accroché le "s" en tapant le "e", désolé je ne l'avais pas vu.
    ça mérite bien un bannissement de trois semaines

  17. #16
    invite51d17075
    Animateur Mathématiques

    Re : Arche interstellaire, projet de BD

    revenons à nos moutons ( de l'arche elle même )
    le point que je soulevais n'est pas une alternative au concept même de l'arche.
    j'ai "supputé" qu'il pouvait faire partie de sa génèse, et pour plusieurs raisons.

    -mises au point technologiques graduelles et testables
    - organisation interne et psychologie humaine sur une durée "assez longue".
    ces avancées pouvant être conduite justement en parallèle avec l'engin lui même.
    ( ajustements en fonction )

    et enfin dernier point, le financement.
    car ces escapades dans le système peuvent trouver plus facilement des financements.
    - les technos font leur preuves et le bonheur des industriels ( brevets, etc )
    - les voyageurs paieront pour leur super paquebot new age.
    - la vie sur place peut être largement médiatisée.
    - au final, le projet contient déjà une part de réalité , de crédibilité, et renforce la possibilité de sa mise en oeuvre.

    bref, celà s'inscrit plutôt dans l'histoire de l'arche, une des dimensions de sa genèse.

  18. #17
    noureddine2

    Re : Arche interstellaire, projet de BD

    Citation Envoyé par ansset Voir le message
    et enfin dernier point, le financement.
    car ces escapades dans le système peuvent trouver plus facilement des financements.
    - les technos font leur preuves et le bonheur des industriels ( brevets, etc )
    - les voyageurs paieront pour leur super paquebot new age.
    - la vie sur place peut être largement médiatisée.
    - au final, le projet contient déjà une part de réalité , de crédibilité, et renforce la possibilité de sa mise en oeuvre.
    tout à fait , je trouve incomplet de parler d'un projet futuriste , sans faire un résumé des étapes intermédiaire pour y parvenir , juste pour mettre les gens dans le bain .
    et pour être plus plausibles et attirants , on peut même donner des dates : 2040 . 2050 ...etc .

  19. #18
    invite2566f7e6

    Re : Arche interstellaire, projet de BD

    Bon j'ai enfin attaqué ce début de scénario. Je me casse bien les dents dessus et je n'en lâcherai pas un mot pour le moment.
    Il est très difficile de visualiser concrètement à quoi pourrait bien ressembler un projet aussi fou, j'ai donc du repartir à la pêche aux infos mais à nouveau, certains points restent obscures.

    Au niveau de la population, j'ai eu du mal à comprendre combien d'habitant l'arche abritera au final: J'ai lu sur Wiki Ark qu'il faudrait environ 50000 habitants, mais quelques lignes plus tard, il parle de 5000... Donc combien au final? Mon histoire a de forte chance de se dérouler une fois la phase de l'accélération passé. Donc une cinquantaine d'année après le départ. Combien d'archonautes vivront à ce moment là?

    J'ai réalisé un truc tout bête, mais auquel on ne pense pas vraiment lorsque l'on s'embarque dans des histoire de SF, c'est qu'il est très probable que les archonautes entretiennent des liens avec la terre. On imagine facilement une société complètement coupé du monde, mais en faite les communication seront possible avec la terre. Qu'en sera t-il de ces communications? Est-ce que les archonautes auront tout simplement le même accès internet que les habitants de la terre? Ou alors les communications avec la planète natale seront plus réduites? Ce genre de chose change vraiment la façon de voir cette société qui peuple l'arche.

    En ce qui concerne les commandes du vaisseau, je n'ai pas vraiment d'idée de comment les choses se mettront en place. Est ce que tous le projet est entièrement automatisé sous les ordre d'une IA ? (Enfin d'un super ordinateur, je n'entend pas forcément une IA à la I robot) Est ce que se sont les humains qui réalisent la plupart des commande nécessaire au bon déroulement du trajet? Il y aurait alors une espèce de salle de contrôle pour effectuer ces manœuvres ? Je pensais également qu'il était probable que seul un nombre très réduit de personne soit en mesure de réellement contrôler l'arche, voir même d'affirmer que le projet suit bien son cours. Est ce que je me trompe?

    Dernière question: Elle concerne la surface habitable de l'arche, ou plutôt je devrais dire, la surface où les humains pourront aller. J'ai bien vue que l'on a environ 300 km² de surface dont 100 d'eau et 200 de terre. (J'arrondis tout pour faire simple) Quels sont les autres endroits, en dehors du sol basique de l'arche, où les humains pourront aller? Des sortis à l'extérieur seront elles possibles? (question bête j'imagine que oui, mais plutôt de quelle manière?) N'y aurait-ils pas des endroits plus atypique où se rendre? Comme le moyeu centrale? J'ai également lu quelque part qu'il y aurait plusieurs niveau sur l'arche, je me suis dit que cela devait être une vieille info erronée (Ca ne colle pas du tout avec les schémas des compartiments climatiques entre autre.) mais juste dans le doute...

    Merci d'avance de vos réponses.

  20. #19
    Gilgamesh
    Modérateur

    Re : Arche interstellaire, projet de BD

    J'ai pas trop mal développé sur ces trois sujets, je te répond dès que possible, mais en tout cas tes interrogations sont très pertinentes, et donnent toute sa physionomie à la narration.

    L'Arche garde le contact avec la Terre, c'est à mon sens le point le plus important, parmis les 3.
    Parcours Etranges

  21. #20
    noureddine2

    Re : Arche interstellaire, projet de BD

    Citation Envoyé par haouch Voir le message
    J'ai lu sur Wiki Ark qu'il faudrait environ 50000 habitants, mais quelques lignes plus tard, il parle de 5000... Donc combien au final? Mon histoire a de forte chance de se dérouler une fois la phase de l'accélération passé. Donc une cinquantaine d'année après le départ. Combien d'archonautes vivront à ce moment là?
    salut http://fr.wikipedia.org/wiki/The_Ark_%28Doctor_Who%29
    Le Docteur, Steven et leur nouvelle compagne, Dodo, atterrissent en l'an 10 000 000 au beau milieu d'un immense vaisseau spatial qui a pour mission d'amener tous les être humains sur une nouvelle planète. Mais cette nouvelle "Arche de Noé" est en proie à de nombreuses tensions internes.
    d'ici 10 millions d'années , c'est trop futuristes , mais on doit d'abord savoir comment construire cet arche avec une surface de 300 km2 ,

  22. #21
    noureddine2

    Re : Arche interstellaire, projet de BD

    salut , une discussion qui parle de ce rêve bizarre http://forum.hardware.fr/hfr/Discuss...et_55411_1.htm
    j'espère que tu peux y trouver des idées .

  23. #22
    Gilgamesh
    Modérateur

    Re : Arche interstellaire, projet de BD

    Citation Envoyé par noureddine2 Voir le message
    salut , une discussion qui parle de ce rêve bizarre http://forum.hardware.fr/hfr/Discuss...et_55411_1.htm
    j'espère que tu peux y trouver des idées .
    Oui, c'est moi qui l'ai initiée
    Parcours Etranges

  24. #23
    Gilgamesh
    Modérateur

    Re : Arche interstellaire, projet de BD

    Citation Envoyé par haouch Voir le message
    Bon j'ai enfin attaqué ce début de scénario. Je me casse bien les dents dessus et je n'en lâcherai pas un mot pour le moment.
    Il est très difficile de visualiser concrètement à quoi pourrait bien ressembler un projet aussi fou, j'ai donc du repartir à la pêche aux infos mais à nouveau, certains points restent obscures.

    Au niveau de la population, j'ai eu du mal à comprendre combien d'habitant l'arche abritera au final: J'ai lu sur Wiki Ark qu'il faudrait environ 50000 habitants, mais quelques lignes plus tard, il parle de 5000... Donc combien au final? Mon histoire a de forte chance de se dérouler une fois la phase de l'accélération passé. Donc une cinquantaine d'année après le départ. Combien d'archonautes vivront à ce moment là?
    On dispose de peu de données objectives pour contraindre cet aspect : combien d'habitant dans l'Arche, alors qu'il s'agit d'un aspect fondamental qui conditionne tout le reste : surface habitable, rapport des surfaces anthropisées par rapport à celle dédiées aux milieux naturels, force de travail disponible pour l'entretien des écosystème, des parois et de la propulsion, temps disponible pour les activités privatives...

    Comme moyen terme estimatifs, j'ai considéré une ville moyenne. Pour atteindre le seuil de diversité minimal, il faut autrement dit que l’on puisse toute sa vie rencontrer des gens que l’on n’a jamais croisés auparavant. C’est aussi ce qu’on pourrait appeler le seuil d’anonymat : en se promenant dans la foule, on rencontre des inconnus en proportion au moins aussi grande que des connaissances. Cela correspond à ce qui se réalise dans une petite ville, soit une population comprise entre 10 000 et 100 000 habitants, avec une valeur moyenne fixée pour la commodité de l’exposé à 50 000 habitants. On dispose de 314 km² au sol, à la densité française on arriverait à 36000 personnes. 50000 n'a donc rien d'excessif de ce point de vue.

    Par rapport à la souche terrestre, l’Arche convoie une diversité humaine maximisée. Toutefois, il faut nécessairement se représenter un peuplement qui se fasse essentiellement par croît naturel. Le peuplement initial, effectuant le trajet Terre-Arche pourrait ne comprendre que 2000 foyers (disons 5000 personnes) formés d’adultes (et de leur progénitures) compétents dans les domaines utiles à la construction puis a l’entretien de la structure et de la propulsion. Soit pour les lignées se succédant dans l’Arche une ascendance uniformément “méritocratique” c’est à dire formée de volontaires sélectionnés pour leur utilité sociale dans le cadre du projet.

    Le temps d’acclimatation et d’équilibration démographique, comprenant la possibilité d’aller-retour vers la Terre sera sans doute supérieur au siècle.


    J'ai réalisé un truc tout bête, mais auquel on ne pense pas vraiment lorsque l'on s'embarque dans des histoire de SF, c'est qu'il est très probable que les archonautes entretiennent des liens avec la terre. On imagine facilement une société complètement coupé du monde, mais en faite les communication seront possible avec la terre. Qu'en sera t-il de ces communications? Est-ce que les archonautes auront tout simplement le même accès internet que les habitants de la terre? Ou alors les communications avec la planète natale seront plus réduites? Ce genre de chose change vraiment la façon de voir cette société qui peuple l'arche.

    Pour la communication avec la Terre on dispose d'une possibilité fantastique :utiliser le Soleil comme antenne gravitationnelle. Selon la RG on sait en effet que les masse courbe la trajectoire des rayonnement électromagnétique. Pour une masse donnée, on peut donc calculer une distance focale, point de rencontre des rayons incident. Pour le Soleil, cette distance focale est de 550 UA. C'est loin, certe, mais vu qu'on se met en position d'aller 1000 fois plus loin, on est capable a fortiori d'équiper ce point focal. Le principe est donc de poster une antenne d'écoute terrestre à cet endroit, avec des exigence de précisions drastiques dans le positionnement (de l'ordre d'une dizaine de mètres), de l'autre côté du Soleil, dans l'axe exact de la source émettrice (sonde, arche...). Cette station d'écoute retransmet ensuite le signal à la Terre par lien conventionnel (radio ou laser).

    Pièce jointe 161745

    Le Soleil joue le rôle de lentille à focale fixe et permet des gains absolument faramineux : c'est peu ou prou comme de disposer d'une antenne annulaire du diamètre du Soleil. Si on dispose une antenne symétriquement dans le système distant on peut réaliser un "pont radio" qui fonctionne en communication montante et descendante

    Pièce jointe 161752

    Pour communiquer efficacement, le Bit Error Rate (BER) doit être proche de 0. Avec un effet de lentille gravitationnel, cela devient concevable avec un puissance de 0,1 mW depuis Alpha du Centaure ! Pour explorer les système distant, j'imaginais la possibilité de propulser un nuage de nanosondes à des vitesses relativistes (~0,1 c). La difficulté était de synthétiser une antenne parvenu à destination. L'effet de lentille gravitationnelle rend la chose bien plus réaliste à envisager. Certe, il faut encore une antenne de 12 m de diamètre, mais ça reste incroyablement modeste par rapport à une solution conventionnelle. Une antenne de cette taille en Mylar d'un micron d'épaisseur ne représente qu'une masse de 150 g environ.

    Pièce jointe 161750


    Par ailleurs, on peut calculer ce que couterait un lien laser direct.

    Le domaine infra-rouge est sans doute le moins bruité par le plasma éjecté par l'Arche. On va donc imaginer qu'on communique à lambda = 1 micron.

    Le calcul est de lambda0 :
    Citation :

    Etant donné la distance, la communication doit être portée par un faisceau laser, pour réduire la divergence.

    On donne :
    lambda : longueur d'onde
    w0 : rayon à 1/e² d'un faisceau gaussien, en intensité du champ

    Asymptotiquement : w(z) = (lambda*z)/(PI*w0)
    D'autre part, l'éclairement au centre vaut :
    E(z) = 2*P/(PI*w(z)²)
    Un récepteur de surface S va collecter : F = E*S

    D'autre part, le signal reçu est entaché de différents bruits. Pour un flux moyen de N photons, on a un bruit de quantification dont l'écart type vaut racine(N). Si on communique en numérique, avec une modulation par impulsions, il vaut mieux que chaque impulsion porte quelques dizaines de photons pour être tranquille. Mettons 100 photons/impulsion. Un ordre de grandeur du débit est donc déterminé par le temps nécessaire pour intégrer 100 photons au niveau du récepteur. En unités photoniques, le récepteur intègre : F=E*S/(h*f)
    On voit, de l'expression de E, que le débit autorisé va décroitre en 1/z².

    A.N:
    lambda = 1 µm
    w0 = 1 m (donc diamètre de l'ordre de 2 m à l'émission)
    z = 1 année-lumière = 9.46e15 m
    P = 1 MW
    S = 10000 m²
    ce qui donne E(z) = 7e-14 W/m² = 353000 photons/s/m²
    Sur notre ouverture, on dispose donc de 3.53e9 photons/s, ce qui permettrait théoriquement sur 35 Mbits/s.
    Compte tenu du fait qu'il y a d'autres sources de bruit, pertes diverse, que le pointé n'est pas parfait, etc., on devrait pouvoir compter sur 10 Mbits/s.


    Pour communiquer à 10 a.l., il ne reste déjà plus que 100 kbits/s, et en fait moins que ça en signal utile, compte tenu du fait que le signal doit être redondant, inclure des codes de correction (en cas d'erreur de transmission, par question d'attendre que le récepteur envoie une requête de réémission).
    Avec une puissance laser de 1 MW, on a tout au plus l'équivalent d'un bon vieux modem 56k à 10 a.l.
    Un expert en télécoms devrait être un peu plus précis, mais je pense que l'ordre de grandeur y est.


    Le résultat parait tout à fait raisonnable. Avec le débit calculé on voit que la communication avec la Terre en lien direct serait truc centralisé, avec une pile de priorités avant d'autoriser de temps à autre une communication personnelle en mode voix/image. mais ça sera quand même possible, et peut être même à volonté en mode texte. Avec ce débit on peut transmettre la position de l'Arche comme tu le mentionne, l'état civil en temps réel (naissance, décès...), l'histoire, la chronique, un quotidien même, les photos de tout le monde et recevoir les principales nouvelles du monde en "temps réel différé de d/c années" (un concept assez particulier).

    Ce qui est intéressant aussi c'est que dans un siècle ou deux, ce type d'équipement sera, si ce n'est grand public sans doute accessibles a des acteurs privés. Avec 1 kW on transmet à 1 bit secondes bah ça suffit pour communiquer en Morse !


    Quelque soit le médium, on reste en contact avec la Terre, dans un présent différé qui fait partie de la quotidienneté de l’Arche. Les événements les plus saillants de la vie terrestre sont connus de tous, et ceux qui sur Terre suivent d’un œil mental le trajet de cette fragile coquille d’hommes vers les lointains sont également au courant de tous ce qui s’y passe, à d(t)/c années près* au jour le jour s’il le veulent. Ils forment ensemble le RCT, Réseau des Correspondants Terrestres. Chaque archonautes a peu ou prou une dizaines de correspondants terrestres et tout le monde a tenté ce genre de dialogue curieux à plus d’une année de distance entre l’envoi et la réponse. C’est devenu un genre littéraire en soi, des deux côtés. On a souvent un groupe de correspondant public, pour lequel tous les échanges sont publié, et quelques correspondants privés avec lesquels se nouent des relation parfois très fortes. Cela peut aller jusqu’à une forme de relation qui, si on voulait trouver un équivalent avec la vie de proximité, pourrait correspondre au mariage. Certain trouvent cela ridicules, voir scandaleux. Le conjoint de proximité n’est il pas trahis de la sorte ? Mais ainsi va l’amour, qui peut s’affranchir même de la séparation physique. Ces amours sont toute platoniciennes pourrait on croire ; en fait pas vraiment. Elle empruntent à la plus libre et féroce des sincérités et montées en épingle dans les romans, elles forment un genre littéraire qui atteint des sommets dans l’expression des sentiments.

    De quoi parle t’on sinon ? Ce sont d’abord des carnets de vie où s’égrènent les naissances et les décès, les anniversaires et les nominations, ou toute autre expression du culte civique. Mais, commencé depuis l’école, c’est souvent le Journal Personnel qui forme le gros des échanges. Comme on ne peut attendre la réponse pour répondre à son tour, on répond tous les jours un peu, en commentaire le plus souvent du journal reçu. A 2d/c on reçoit le commentaire de ce qu’on avait publié alors, et le journal ramène en permanence à la surface, comme ferait la louche de la cuisinière du fond du chaudron, ce soi-même qui décrivait le quotidien et ses états d’âme 2d/c années auparavant.

    Les échanges ont lieu dans la langue archaïques de chacun en général, bien que certain terriens connaissent l’archéen couramment, au moins à l’écrit. Ces échanges constituent la principale littérature vivante au sein de l’Arche dans ces langues archaïques, et le seul moyen de leur évolution. Toutefois, la langue archaïque conservée dans l’Arche forme peu à peu un idiome particulier, qui évolue mais à un autre rythme, et dont la saveur particulière ne devient repérable qu'au bout de quelques décennies. Pour l’essentiel c’est par la conservation d’anciennes expressions et de tournures mais c’est aussi par la créations d’un vocabulaire qui ne prend son sens que dans l’existence particulière de l’Arche.

    La Terre juge l’Arche et l’Arche juge la Terre. Chacune joue le rôle de tiers quand aux conflits politiques qui s’y déroulent. La prééminence de l’avis officiel de l’Arche dans les affaires terrestres tient à sa positions particulières. Elle représente l’humanité entière en petit, rassemblée par un destin commun. En filigrane, il est dit que s’il est possible d’œuvrer pacifiquement en commun dans l’Arche, ce devrait être aussi possible sur Terre. L’Arche est censée représenter la vertueuse et la non partisane dans toute discorde, et celle qui montre l'exemple dans tout progrès. Pour les choses accomplis comme elle parle nécessairement après que les événements aient eu lieu, elle est un peu l’historienne de la Terre. Le post-oracle. Et quand la Terre reçoit des nouvelles de l'Arche c'est pour y décrypter une trace à suivre et l'école d'un certain bien être. C’est le rôle assigné à l’Arche, c’est toujours de ce balcon officiel qu’elle s’exprime. Aussi elle t’elle censée se montrer digne en permanence comme exemple voire école de la vie publique. La Terre en retour, commente, s’étonne, admoneste l’Arche dans son comportement quotidien et lui signifie pour finir si elle la juge digne de sa position d’arbitre.

    * d(t)/c : distance d en fonction du temps t, exprimée en années lumières, avec c la vitesse de la lumière
    Parcours Etranges

  25. #24
    invite51d17075
    Animateur Mathématiques

    Re : Arche interstellaire, projet de BD

    durant toutes ces années , l'arche devra benéficier des progrès technologiques et scientifiques qui seront certainement plus important et rapide sur terre.

  26. #25
    Gilgamesh
    Modérateur

    Re : Arche interstellaire, projet de BD

    Citation Envoyé par haouch Voir le message

    Dernière question: Elle concerne la surface habitable de l'arche, ou plutôt je devrais dire, la surface où les humains pourront aller. J'ai bien vue que l'on a environ 300 km² de surface dont 100 d'eau et 200 de terre. (J'arrondis tout pour faire simple) Quels sont les autres endroits, en dehors du sol basique de l'arche, où les humains pourront aller? Des sortis à l'extérieur seront elles possibles? (question bête j'imagine que oui, mais plutôt de quelle manière?) N'y aurait-ils pas des endroits plus atypique où se rendre? Comme le moyeu centrale? J'ai également lu quelque part qu'il y aurait plusieurs niveau sur l'arche, je me suis dit que cela devait être une vieille info erronée (Ca ne colle pas du tout avec les schémas des compartiments climatiques entre autre.) mais juste dans le doute...
    Bulle de circulation physique
    Profondeur d'interaction caractérisée par : la surface ou le volume explorable par l'individu.

    L'Arche possède des surfaces et des volumes développés considérables.

    - volume atmosphérique (610 km3)
    - zones climatiques à g = 9.81
    - parois : surface externe, galeries de circulation interne, surface exposée au vide comprenant des passerelles de circulation (avec cette sensation vertigineuse de circuler sur une passerelle surplombant un espace infini)
    - volume des ballasts sous continentaux (à 2,5 bars de pression)
    - volume océanique
    - bouclier carburant : glace d'eau et bore
    - moyeu industriel (au moins 1 km3, soit 200 étages de 5 m de haut et de 1km² de surface)
    - bouclier d'eau et corolles propulsives
    - mât de poupe et de prou (2x12 km), formées de poutre creuse circulables
    - satellite d'observation en orbites


    Certains sont diversifié d'autre plutôt monotone. Mais dans l'ensemble il y a largement de quoi faire de très longues ballades dans des milieux très divers : excursion en terre ferme dans tous type d'écosystème, descente des cours d'eau, vol atmosphérique et chute libre depuis le Moyeu, baignade ou plongée océanique, ascension dans la végétation flanquant les 3 petites "chaine de montagne" au pieds des cloisons climatiques, exploration des cavités des ballast, visite des galerie circulant dans les parois, circulation appareillée dans la lumière des torons entre de 0 à 250 bars, ballade en scaphandre dans le vide spatial sur les passerelles d'inspection de l'épiderme, mini-trajet spatiaux vers les satellites, activité en microgravité dans le moyeu ou inspection des galeries parcourant le volume de carburant, travail dans la corolle propulsif...

    Par rapport à l'estimation de base de 314 km² de surface habitable, la surface développée de milieu circulable est multipliée par 10 (en convertissant les volume en une surface de projection). Cela représente un petit département français, en beaucoup plus diversifié, tant au plan visuel que des sensations corporelles.
    Dernière modification par Gilgamesh ; 23/06/2013 à 22h17.
    Parcours Etranges

  27. #26
    Gilgamesh
    Modérateur

    Re : Arche interstellaire, projet de BD

    Citation Envoyé par ansset Voir le message
    durant toutes ces années , l'arche devra benéficier des progrès technologiques et scientifiques qui seront certainement plus important et rapide sur terre.
    Tout à fait.

    Il faut également voir plus loin : à terme on peut imaginer que chaque arche arrivée à destination engendre à son tour la construction d'autre arche, au rythme disons de deux à trois arches par millénaire. Si on prend comme valeur moyenne 2,5, on a une population de 100 arches au bout de 5000 ans, et près de 10 000 au bout de 10 000 ans. Et ces populations peuvent tout à fait rester reliées entre elles et avec la Terre, sans imaginer d'innovation technique fondamentale dans les communications.
    Parcours Etranges

  28. #27
    invite2566f7e6

    Re : Arche interstellaire, projet de BD

    Merci pour ces réponses très complètes comme toujours. En attendant celle concernant le contrôle du vaisseau, je me permet tout de même de m'étonner de ta réponse concernant le nombre de personnes qui habiteront l'arche.

    N'est-il pas paradoxal de vouloir viser un seuil d'anonymat, et ce, à juste titre, pour préserver un environnement sain pour des générations de personnes vivant sur l'arche, et à côté de cela, dire qu'au début ils ne seront que 5000? 5000 personne qui vivront donc dans des conditions très particulière au début du voyage et qui serait chargées de jouer un peu les poules pondeuses pour multiplier la population par 10 à terme du trajet?

    De plus ce postulat va à l'encontre de ta réponse à ma question concernant la sélection des personnes qui vivront sur l'arche. Si l'on choisit 5000 personnes, il y aura forcément une sélection assez poussée pour récupérer des gens compétents dans les domaines qui feront vivre l'arche etc...
    Je pense pour ma part qu'il est peut être plus sain de partir plus nombreux et d'opérer dès le début un contrôle des naissance pour ne pas dépasser un seuil critique pour l'arche. De toute façon, si l'arche est prévu pour accueillir 50000 personne dès le début, à quoi bon se borner à partir avec un si petit nombre? (Je n'appelle pas vraiment de réponse ici, c'est plus une remarque)

  29. #28
    Gilgamesh
    Modérateur

    Re : Arche interstellaire, projet de BD

    Citation Envoyé par haouch Voir le message

    En ce qui concerne les commandes du vaisseau, je n'ai pas vraiment d'idée de comment les choses se mettront en place. Est ce que tous le projet est entièrement automatisé sous les ordre d'une IA ? (Enfin d'un super ordinateur, je n'entend pas forcément une IA à la I robot) Est ce que se sont les humains qui réalisent la plupart des commande nécessaire au bon déroulement du trajet? Il y aurait alors une espèce de salle de contrôle pour effectuer ces manœuvres ? Je pensais également qu'il était probable que seul un nombre très réduit de personne soit en mesure de réellement contrôler l'arche, voir même d'affirmer que le projet suit bien son cours. Est ce que je me trompe?
    A quoi ressemble un trajet interstellaire ? Comme tout trajet spatial, il s'agit d'un segment d'orbite (une chute libre) joignant deux orbites, ici galactiques (celle du Soleil et celle de l'étoile cible). Mais le vitesse atteinte est telle qu'on est proche d'une trajectoire tendue. En vol libre, l'arche sera sans doute l'objet macroscopique le plus véloce de la Galaxie !

    Toutes les caractéristiques de cette orbite de transfert peuvent être déterminée avec une précision extrême, la seule force agissante étant la gravité, très faible au demeurant. Contrairement à un trajet en mer, il n'y a pas de vague, pas de courant, pas de vent contraire, pas d'île désertes à contourner ni de banquise à forcer, rien pour venir contrarier la pureté de la trajectoire. Le trajet est déterminé par la durée et l'intensité de l'accélération et du freinage, ces deux paramètres étant totalement contraint par la puissance moteur. Là encore, tout est très simple, à graver dans le marbre dès le départ : plein gaz (pendant environ 60 ans), arrêt complet moteur, puis de nouveau plein gaz avec inversion de la poussée pour freiner (pendant environ 40 ans, l'arche s'étant délestée de 60% de son carburant pendant l'accélération). En définitive, l'arche semble n'avoir pas très grand usage d'un gouvernail et d'une manette des gaz. Un bouton on/off devrait suffire, et servir quatre fois seulement (on/off accélération, on/off freinage).


    Derrière cette simplicité apparente on peut toutefois se représenter une multitudes d'ajustements fins, pouvant faire intervenir une grande complexité de calculs, voir des choix politiques.

    Ils sont de deux ordres : les contraintes externes et les contraintes internes d'ordre structurelles ou sociétales.

    Contraintes externes : j'ai suffisamment insisté sur l'incroyable vacuité de l'espace, qui rend les rencontre imprévues très improbables, pour y apporter un bémol sans crainte d'être mal compris. On ne connait de la ceinture de Kuiper qu'une poignée d'astre sur des milliards et les nuages de Oort se devinent via la trajectoire des comètes de longue période, on leur suppose une population de plusieurs milliers de milliards de petits corps et une très vaste extension ; pas très loin d'une année lumière, en définitive ! Et le système distant doit être entouré du même cortège cométaire. Si le trajet total représente 10 al, près de 20% se déroulerait au sein d'un nuage de Oort. J'insiste encore sur le fait qu'il y a de forte probabilité pour que l'Arche ne croise rien du tout, tellement les intervalles sont immenses entre les corps peuplant ces confins. Mais... Il n'est évidemment pas question de les traverser les yeux fermé en serrant la main sur le guidon. Quelque infime que puisse être la probabilité d'une collision, il faut s'y préparer complètement et en définitive la capacité d'anticipation de l'arche et sa manœuvrabilité doivent être conçu comme si à tout moment un corps de n'importe quelle taille (du cm au km) allait croiser sa trajectoire. Le mât soutenant la corolle propulsive a un débattement d'environ 10° dans n'importe quelle direction. Si la poussée P est de l'ordre de 10 mégatonne, on peut donc appliquer une poussée transverse de F=sin(10°)P, soit 1,7 Mt

    Pour dévier l'arche d'une distance tranversale correspondant à son rayon R hors tout (8000 m en comptant la Corolle), avec cette poussée F il faut un temps :



    En prenant la masse maxi de départ pas loin de 100 Gt avec le carburant

    t ~ 4000 secondes, soit un peu plus d'une heure.

    A pleine vitesse l'Arche parcours environ 18 millions de km en cette durée et cela donne l'ouverture du "cône de danger" tout le long de la trajectoire.

    Rien d'insurmontable mais ça implique la gestion d'une ligne avancée de sonde très fortement motorisée en avant (capable de très forte poussée instantanée pour modifier leur trajectoire), une imagerie radar puissante (avec de très grande parabole de plusieurs centaine de mètre apposés sur les bouclier carburant) en éveil permanente, et surtout, une capacité à réactiver les moteurs instantanément pendant toute la durée de vol libre (plus de 600 ans !). La seule perspective d'impact implique donc une organisation du pilotage qui rende l'arche capable de manoeuvrer dans l'heure à n'importe quel moment.

    Contrainte structurelle : elles sont de deux ordres. Les contraintes moteurs et les contraintes mécaniques.

    Les contraintes moteurs concernent la gestion de la fabuleuse puissance exawattique qui propulse l'arche. Chacun des cent mille moteurs dégage une puissance capable d'alimenter l'humanité 2013. Difficile d'imaginer que ça ne mobilise pas au taquet les archonautes pendant les deux phases propulsive, avec l'exigence supplémentaire comme on l'a vue de ne pas perde la main quand les moteurs sont à l'arrêt. Difficile également d'imaginer un fonctionnement continu des moteurs à cette puissance sans arrêt d'entretien. Certes ces moteurs devront être conçu avec un nombre de pièces mobiles réduit à presque rien. Il faut imaginer des structures magnétiques confinant un plasma très ténu mais à près d'un GK. On n’éjecte au total que 30 t/s (à près de 6000 km/s) sur une surface de près de 200 km².

    Contraintes mécaniques : la poussée est relayée par une câblerie de fibre de carbone qui s'applique à la poutre (carbone également, comme, en résumé, toute structure solide dans l'arche, hors structure végétale, sauf ce qui suit), elle même appuyée sur un pallier magnétique de poussée (une des seule structure métallique ou céramique d'importance, et supraconductrice). Toute ces structures sous contraintes nécessitent un examen et un entretien de structure permanent, avec de forte redondance de sécurité (au moins x4 : 2 éléments en tandem, un de secours, un à l'entretien).

    A ces contraintes de câbles en tension et de poutres en compression s'ajoute celles s’exerçant sur les parois de l'arche (particulièrement celle pouvant résulter d'une remise des gaz impromptue). A l'échelle, si l'arche fait 1 m de diamètre, les parois font un demi cm : il faut concevoir l'enveloppe comme un caoutchouc sous tension qui se déforme à la poussée. L'accélération est faible, qq mm/s² mais à cette échelle il faut prédire des déformations de plusieurs dizaines de mètre dans le profil du cylindre en rotation qu'il faut pouvoir calculer et gérer correctement. On est aidé par le fait que les surfaces continentales de l'arche flottent librement sur une surface d'eau libre, découplée de la parois. Si ça secoue un peu, ça se traduira par des ondes de marées océaniques, au pire.

    Dernier échelon du pilotage : le sauve qui peut. Si pour une raison ou une autre, l'arche était ruinée par un dégât de structure irrémédiable, le Moyeu central (a condition bien sûr qu'il soit lui même en l'état) peut servir à mener toute la population à destination (ou éventuellement en retour vers la Terre, selon la phase de propulsion où le naufrage se produirait) en se séparant du corps de l'Arche mais en conservant le système propulsif (carburant + poutres + corolle). L'arche dans l'arche, en quelque sorte.

    Le pilotage c'est tout ça, et c'est donc essentiellement de l'organisation du travail, le maintient d'une capacité de mobilisation permanente et donc quelques chose de très politique in fine.

    De ce fait, cela implique l'ensemble du corps social. Presque tout les archonautes seront sur le pont, pendant les phases propulsives. Et tous recevront une formation scolaire et universitaire pour les plus capables les rendant aptes au service et au commandement. Tous connaîtront les enjeux, ou seront capables de s'en faire une idée exact, et il est à prévoir un débat permanent sur la question, c'est à mon sens hors de doute. Mais la fraction exact de l'effectif (ou plus exactement la fraction exacte du temps de chacun consacré à cela) dépend de la démographie. Comme il s'agit d'un choix politique, pour le dire en un mot, ce n'est pas au concepteur, mais aux archonautes - ou au romancier - de le faire.

    Pour finir : une salle de pilotage (centralisée, s'entend) ? Oui sans doute, mais sans doute pas qu'une seule. Au moins une dans le Moyeu à g=0 et une dans le corps de l'Arche à g0. Et probablement le double, c'est un minimum. Peut être même une ou deux mobile dans une navette.
    Dernière modification par Gilgamesh ; 24/06/2013 à 00h26.
    Parcours Etranges

  30. #29
    Gilgamesh
    Modérateur

    Re : Arche interstellaire, projet de BD

    Citation Envoyé par haouch Voir le message

    N'est-il pas paradoxal de vouloir viser un seuil d'anonymat, et ce, à juste titre, pour préserver un environnement sain pour des générations de personnes vivant sur l'arche, et à côté de cela, dire qu'au début ils ne seront que 5000? 5000 personne qui vivront donc dans des conditions très particulière au début du voyage et qui serait chargées de jouer un peu les poules pondeuses pour multiplier la population par 10 à terme du trajet?

    De plus ce postulat va à l'encontre de ta réponse à ma question concernant la sélection des personnes qui vivront sur l'arche. Si l'on choisit 5000 personnes, il y aura forcément une sélection assez poussée pour récupérer des gens compétents dans les domaines qui feront vivre l'arche etc...
    Je pense pour ma part qu'il est peut être plus sain de partir plus nombreux et d'opérer dès le début un contrôle des naissance pour ne pas dépasser un seuil critique pour l'arche. De toute façon, si l'arche est prévu pour accueillir 50000 personne dès le début, à quoi bon se borner à partir avec un si petit nombre? (Je n'appelle pas vraiment de réponse ici, c'est plus une remarque)

    Il n'est pas question que l'Arche parte à 5000 personnes, c'est tout à fait insuffisant pour engager la phase propulsive. Partir, cela signifie allumer les moteurs à pleine puissance, et on a évoqué à quel point la propulsion devrait être gourmande en main d'oeuvre.

    L'arche ne partira qu'avec un équipage au complet, c'est une exigence technique

    L'allumage des moteur, c'est le rêve accomplit. J'entend par là qu'allumés, j'ai bon espoir qu'ils ne s'éteignent que dans un système distant. Une civilisation qui aura allumé les moteurs ne se laissera pas voler son rêve pas ses propres rêveries. C'est une affirmation qui mérite d'être éprouvée par le débat mais en tout cas c'est l'angle sous lequel j'évalue la chose. Pourquoi pour commencer ? Parce que l'effort pour parvenir en cet état aura été suffisamment prolongé pour que ce rêve devienne une habitude de pensée pour le contingent d'hommes qui l'aura transmis à sa descendance, avec un degré de certitude augmenté par chaque génération ayant oeuvré à son accomplissement.

    Allons y grossièrement : disons qu'on fonctionne avec une population constante de 5000 individus par génération. Soit G0 une première génération pionnières d'individus tous convaincus du projet et G1, G2, G3... les générations successives d'effectif constant, pour simplifier, des archonautes natifs (i.e. : nés dans l'Arche). Disons qu"à la génération G1, la moitié des enfants adoptent le point de vue parental. Soit A1 cet effectif et T1 ceux qui préfèrent la Terre. A1=T1=G1/2 soit 2500. Les 2500 qui rentrent à Terre sont remplacés par 2500 volontaires, par construction à nouveau totalement volontaires. Faisons maintenant l'hypothèse tout à fait grossière j'en convient mais néanmoins dégrossisante, que le fait que le projet se soit maintenu sur 2 génération (G0 et G1) le rende deux fois plus séduisant pour la génération suivante. En G2, on a A2=3750 et T2=1250. Et ainsi de suite. Il faut 12 générations pour que T1 soit de l'ordre de 1. Autrement dit, selon cette construction en exponentielle décroissante il faut 12 générations pour que, partant de 5000, tous les natifs choisissent de rester.

    Si on combine cela avec une hypothèse de croissance démographique, pour passer de 5000 à 50 000 individus en 12 générations, il faut une natalité de 2,42 enfants par femmes, ce qui semble raisonnable.

    Qu'on ne me ridiculise pas sur le choix de ces deux hypothèses combinées, qu'on considère plutôt l'idée générale qui a mon sens ne fait aucun doute : la progression en soi ne nécessité pas d'hypothèses irréalistes mais il faudra du temps, avant le départ, pour former une civilisation capable de faire le grand saut. L'arche n'est pas un objet déjà construit que l'on attrape un beau jour sur l'étagère d'une technologie triomphante, dans laquelle on enfourne un contingent d'inconscients enthousiastes, et derrière laquelle un gros pétard s'allume qui les propulse vers les lointains, tel un Coyote à la poursuite d'une séduisante Bip Bip galactique. La croissance de l'arche dans le système solaire, sa maturation technique et sociétale, ses idéaux et ruminations philosophiques, sa mise en ordre de départ forment des étapes aussi essentielles à son succès que la bonne croissance dans l'utérus maternel l'est pour notre propre avènement. Cette croissance commence sur Terre, et dès maintenant, d'une certaine façon.
    Parcours Etranges

  31. #30
    Gilgamesh
    Modérateur

    Re : Arche interstellaire, projet de BD

    Citation Envoyé par haouch Voir le message

    N'est-il pas paradoxal de vouloir viser un seuil d'anonymat, et ce, à juste titre, pour préserver un environnement sain pour des générations de personnes vivant sur l'arche, et à côté de cela, dire qu'au début ils ne seront que 5000? 5000 personne qui vivront donc dans des conditions très particulière au début du voyage et qui serait chargées de jouer un peu les poules pondeuses pour multiplier la population par 10 à terme du trajet?

    De plus ce postulat va à l'encontre de ta réponse à ma question concernant la sélection des personnes qui vivront sur l'arche. Si l'on choisit 5000 personnes, il y aura forcément une sélection assez poussée pour récupérer des gens compétents dans les domaines qui feront vivre l'arche etc...
    Je pense pour ma part qu'il est peut être plus sain de partir plus nombreux et d'opérer dès le début un contrôle des naissance pour ne pas dépasser un seuil critique pour l'arche. De toute façon, si l'arche est prévu pour accueillir 50000 personne dès le début, à quoi bon se borner à partir avec un si petit nombre? (Je n'appelle pas vraiment de réponse ici, c'est plus une remarque)

    Il n'est pas question que l'Arche parte à 5000 personnes, c'est tout à fait insuffisant pour engager la phase propulsive. Partir, cela signifie allumer les moteurs à pleine puissance, et on a évoqué à quel point la propulsion devrait être gourmande en main d'oeuvre.

    L'arche ne partira qu'avec un équipage au complet, c'est une exigence technique

    L'allumage des moteur, c'est le rêve accomplit. J'entend par là qu'allumés, j'ai bon espoir qu'ils ne s'éteignent que dans un système distant. Une civilisation qui aura allumé les moteurs ne se laissera pas voler son rêve pas ses propres rêveries. C'est une affirmation qui mérite d'être éprouvée par le débat mais en tout cas c'est l'angle sous lequel j'évalue la chose. Pourquoi pour commencer ? Parce que l'effort pour parvenir en cet état aura été suffisamment prolongé pour que ce rêve devienne une habitude de pensée pour le contingent d'hommes qui l'aura transmis à sa descendance, avec un degré de certitude augmenté par chaque génération ayant oeuvré à son accomplissement.

    Allons y grossièrement : disons qu'on fonctionne avec une population constante de 5000 individus par génération. Soit G0 une première génération pionnières d'individus tous convaincus du projet et G1, G2, G3... les générations successives d'effectif constant, pour simplifier, des archonautes natifs (i.e. : nés dans l'Arche). Disons qu"à la génération G1, la moitié des enfants adoptent le point de vue parental. Soit A1 cet effectif et T1 ceux qui préfèrent la Terre. A1=T1=G1/2 soit 2500. Les 2500 qui rentrent à Terre sont remplacés par 2500 volontaires, par construction à nouveau totalement volontaires. Faisons maintenant l'hypothèse tout à fait grossière j'en convient mais néanmoins dégrossisante, que le fait que le projet se soit maintenu sur 2 génération (G0 et G1) le rende deux fois plus séduisant pour la génération suivante. En G2, on a A2=3750 et T2=1250. Et ainsi de suite. Il faut 12 générations pour que T1 soit de l'ordre de 1. Autrement dit, selon cette construction en exponentielle décroissante il faut 12 générations pour que, partant de 5000, tous les natifs choisissent de rester.

    Sans s'embarrasser outre mesure de rigueur, si on on combine cela avec une hypothèse de croissance démographique, pour passer de 5000 à 50 000 individus en 12 générations, il faut une natalité de 2,42 enfants par femmes, ce qui semble raisonnable.

    Qu'on ne me ridiculise pas sur le choix de ces deux hypothèses combinées, qu'on considère plutôt l'idée générale qui a mon sens ne fait aucun doute : la progression en soi ne nécessité pas d'hypothèses irréalistes mais il faudra du temps, avant le départ, pour former une civilisation capable de faire le grand saut. L'arche n'est pas un objet déjà construit que l'on attrape un beau jour sur l'étagère d'une technologie triomphante, dans laquelle on enfourne un contingent d'inconscients enthousiastes, et derrière laquelle un gros pétard s'allume qui les propulse vers les lointains, tel un Coyote à la poursuite d'une séduisante Bip Bip galactique. La croissance de l'arche dans le système solaire, sa maturation technique et sociétale, ses idéaux et ruminations philosophiques, sa mise en ordre de départ forment des étapes aussi essentielles à son succès que la bonne croissance dans l'utérus maternel l'est pour notre propre avènement. Cette croissance commence sur Terre, et dès maintenant, d'une certaine façon.
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