Lors des missions Apollo la trajectoire autour de la lune était telle l'inverse que la rotation de la lune sur elle même?
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Lors des missions Apollo la trajectoire autour de la lune était telle l'inverse que la rotation de la lune sur elle même?
[Une chance sur deux!]
Sur la figure
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichie...ion-Apollo.png
on voit que l'orbite autour de la Lune est dans le sens des aiguilles d'une montre vu du Nord.
La rotation de la Lune est dans le même sens que sa révolution, et dans le même sens que la rotation de la Terre, en sens inverse des aiguilles d'une montre vu du Nord.
Conclusion, l'orbite était en sens inverse de la rotation de la Lune.
Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.
Merci de votre réponse et pour quelle raison on t'il procéder ainsi
Bonjour,
La rotation de la lune sur elle-même n'a pas d'importance. Elle est tellement lente... Ce qui compte, c'est la rotation de la lune par rapport à la terre...
On cherche des trajectoires de retour libre, c'est à dire qu'une fois lancé au départ de la terre, le vaisseau reviendra spontanément vers la terre sans besoin de propulsion (ce qui a été bien utile pour apollo 13*)
Il y a deux trajectoires de retour libre possibles : une qui décrit une ellipse allongée, passe en arrière de la lune et revient par devant, et une qui passe devant la lune, tourne autour dans le sens retrograde, et revient, ce qui fait un 8.
La seconde a été retenue par les missions Apollo, car les temps de vol sont plus courts, et il y a aussi besoin de moins de carburant pour circulariser l'orbite autour de la lune, puis repartir à la fin
*En fait, ils ont quand même réussi à faire une correction de trajectoire derrière la lune, ce qui leur a permis d'accélérer leur retour
Why, sometimes I've believed as many as six impossible things before breakfast
La trajectoire "en huit" fait partie de celles permettant un retour automatique vers la Terre en cas de pépin.Merci de votre réponse et pour quelle raison on t'il procéder ainsi
Il y a eu une discussion relativement récente évoquant ce point. Quelqu'un m'a bousillé ma liste d'abonnements, je n'ai pas tout de suite la réf. de la discussion. Voyez par une recherche?
[Edit: Croisement]
Dernière modification par Amanuensis ; 04/02/2019 à 19h53.
Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.
Comme indiqué dans l'autre discussion, lors de l'accident ils avaient quitté la trajectoire de retour libre, en fonction du lieu d'alunissage prévu. Ce changement de trajectoire est fait après l'arrimage avec le LEM, car il y a alors redondance de propulsion et donc sécurité contre une panne. Cette précaution fait partie de celles qui les ont sauvés, ils ont pu ainsi corriger de nouveau et se mettre sur une trajectoire de retour.
Dernière modification par Amanuensis ; 04/02/2019 à 19h59.
Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.
Et quand ils envoient un Rover a la surface de mars la trajectoire de rentrer dans l'atmosphère doit elle être dans le sens de rotation de mars sur elle même où cela n'a pas d'importance? Merci de vos réponses c'est très apprécié !
Au doigt mouillé je dirais que le sens prograde est plus recherché : la vitesse relative à la surface de Mars sera moindre, ce qui constitue un avantage (la vitesse de rotation de mars est significative contrairement à celle de la lune).
m@ch3
Never feed the troll after midnight!
En 1969, les ingénieurs de la NASA employaient ils déjà l'informatique (qui devait être balbutiante) ou les calculs se faisaient ils encore "à la main" ?
Les météorites ne peuvent exister car il n'y a pas de pierres dans le ciel. Lavoisier.
Tu peux regarder https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Figures_de_l%27ombre qui montre la transition justement pendant le programme Mercury.
Pour le programme Apollo, il y avait même un ordinateur embarqué mais tout ne n'est pas passé comme prévu : https://fr.wikipedia.org/wiki/Apollo_Guidance_Computer
Pour les problème, c'est en anglais : https://en.wikipedia.org/wiki/Apollo...#PGNCS_trouble
A titre indicatif, les calculatrices HP ensuite ont été utilisées en complément des ordinateurs de bord : la HP-65 lors de la mission Apollo-Soyouz et la HP-41c dans la navette.
Les ordinateurs de la navette et leur programmation sont également un sujet très intéressant notamment en terme de qualité logicielle.
Dernière modification par pm42 ; 04/02/2019 à 23h39.
Oui, donc ils utilisaient déjà l'informatique, quoique de façon assez sommaire. Logique pour l'époque.
Cependant, pour Apollo 8, je lis ceci sur Wikipédia : " Lors de la mission Apollo 8, première satellisation autour de la Lune, la navigation fut quasi autonome, à partir des données de la centrale inertielle et des mesures angulaires effectuées au sextant par l'équipage."
Au sextant !!! C'étaient de vrais aventuriers.
Les météorites ne peuvent exister car il n'y a pas de pierres dans le ciel. Lavoisier.
On le voit a l'occasion dans des documentaires & films. Pour Apollo, ils avaient une quarantaine d'etoiles de references pour s'orienter - de vrais aventuriers en effet. Mais le sextant en question est quand meme plus 'precis' qu'un sextant de marine. Le grossisement utilise pour les mesures est quand meme de 28x.
Jim Lovell utilisant le sextant sur Apollo VIII https://youtu.be/fVKgsQG-N5I?t=127
T-K
Dernière modification par Tawahi-Kiwi ; 05/02/2019 à 04h31.
If you open your mind too much, your brain will fall out (T.Minchin)
Il y avait deux centres de calcul :
- le centre de calcul des trajectoires qui utilisait des IBM 380 bi-processeurs
- le RTCC (Real Time Computer Center) qui se chargeait de l'analyse de la télémétrie.
Plus deux AGC (Apollo Guidance Computer) : un dans le CM, un dans le LEM
Bonjour,
J’ai une interrogation par rapport à la phase 3 du schéma, le retour du LEM (trajectoire jaune).
D’après ce que j’ai compris les pattes qui lui ont servi à «alunir» restent sur la Lune et seule la tête est ejectée, un boost instantané. Un rapide calcul indique que la vitesse orbitale du CSM à 110km au dessus de la surface est de 5863km/h. Toujours d’après ce que j’ai compris, le LEM n’a pas de systeme de propulsion autonome lui permettant d’accélerer, seulement de quoi corriger une trajectoire initiale. Je vois mal comment on passe de 0 à 5863km/h sans tuer les occupants et meme detruire le LEM et je ne vois pas non plus comment on atteint cette vitesse sans carburant (ou alors faible poids + faible gravité = très peu de carburant) ? C’est sans doute là que je me plante...
Par ailleurs, le schéma me pose un autre problème, la suite en pointillés jaunes notée FREINAGE. Comment on fait pour freiner sur une orbite sans en changer ? et qui freine ? La trajectoire jaune, pour ne pas «retomber» devrait au contraire accélérer pour rejoindre le cercle.
Merci
Mailou
Trollus vulgaris
Le LM est motorisé pour la phase de remontée (le schéma indique à un moment "largage de l'étage de remontée du LEM"). Cela sert pour atteindre l'orbite puis pour "freiner" (en fait faire correspondre les vitesses pour l'amarrage).
Voir par exemple https://en.wikipedia.org/wiki/Apollo...e#Ascent_stage, dont je copie les indications du propulseur (APS):
APS propellant mass: 5,187 lb (2,353 kg) stored in two 36-cubic-foot (1.02 m3) propellant tanks
APS engine: Bell Aerospace LM Ascent Engine (LMAE) & Rocketdyne LMAE Injectors
APS thrust: 3,500 lbf (16,000 N)
APS propellants: Aerozine 50 fuel / nitrogen tetroxide oxidizer
APS pressurant: two 6.4 lb (2.9 kg) helium tanks at 3,000 pounds per square inch (21 MPa)
APS specific impulse: 311 s (3,050 N·s/kg)
APS delta-V: 7,280 ft/s (2,220 m/s)
Thrust-to-weight ratio at liftoff: 2.124 (in lunar gravity)
Je pense que le dessin est "approximatif"...Comment on fait pour freiner sur une orbite sans en changer ? et qui freine ? La trajectoire jaune, pour ne pas «retomber» devrait au contraire accélérer pour rejoindre le cercle.
Dernière modification par Amanuensis ; 05/02/2019 à 18h57.
Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.
Pas que les "pattes"; tout l'ensemble de descente, moteur et réservoirs et une partie des batteries.
Là tu as mal compris.Toujours d’après ce que j’ai compris, le LEM n’a pas de systeme de propulsion autonome lui permettant d’accélerer, seulement de quoi corriger une trajectoire initiale.
Il y avait un moteur dédié à cela.
Plutôt qu'un longue description, voir l'article dédié sur wiki : https://en.wikipedia.org/wiki/Ascent_propulsion_system
ou plus détaillé : https://ntrs.nasa.gov/archive/nasa/c...0090016298.pdf
Le problème de ce moteur est qu'il était absolument critique; en cas de défaillance, c'était foutu pour les deux astronautes.
D'où un certain nombre de choix le concernant, et notamment le fait qu'il utilise un couple hypergolique, et pressurisation des ergols plutôt que pompe.
La seule chose qu'il fallait c'était qu'il puisse être alimenté en carburant : si tous les systèmes merdaient, le secours de derniers ressort consistait en ... des câbles de démarrage pour alimenter directement les valves.
Ok merci a vous, c’est plus logique comme ça.
Amanuensis, c’est gentil mais je ne comprends rien à tous çes chiffres, savoir qu’il y a un moteur le suffit, merci
Trollus vulgaris
Euh ... parce que maintenant tu crois qu'on ferait comment ?Oui, donc ils utilisaient déjà l'informatique, quoique de façon assez sommaire. Logique pour l'époque.
Cependant, pour Apollo 8, je lis ceci sur Wikipédia : " Lors de la mission Apollo 8, première satellisation autour de la Lune, la navigation fut quasi autonome, à partir des données de la centrale inertielle et des mesures angulaires effectuées au sextant par l'équipage."
Au sextant !!! C'étaient de vrais aventuriers.
A part l'inertiel recalé par la navigation stellaire, il y a d'autres moyens ?
Lesquels ?
A savoir aussi que le "sextant" dont il est question ici n'a rien à voir avec l'appareil qu’on utilisait encore largement en nav maritime hauturière jusque dans les années 80 : c'est un télescope de pointage dont la procédure d'utilisation était en gros la suivante :
- identifier visuellement telle étoile
- la pointer
- appuyer sur le bouton à gauche (si ma mémoire est bonne) pour rentrer la donnée de pointage dans l'AGC.
Lors de l'incident Apollo XIII, les plateformes inertielles avaient été coupées pour économiser le courant (pas trop à cause de ce que consommait les gyros, mais leur maintient en température). Une correction mi-parcours a été faite par pointage du soleil à travers le hublot (pour cette manœuvre une grande précision n'était pas requise).