Si une fusée décollait à une vitesse constante de 10m/sec... - Page 2
Répondre à la discussion
Page 2 sur 2 PremièrePremière 2
Affichage des résultats 31 à 60 sur 60

Si une fusée décollait à une vitesse constante de 10m/sec...



  1. #31
    Dakitess

    Re : Si une fusée décollait à une vitesse constante de 10m/sec...


    ------

    Citation Envoyé par petitstick Voir le message
    Bonjour,


    Pour voir cela (juste cette notion spécifique), peut-être utiliser une image basique peut convenir :
    Lorsqu'un bateau veut remonter le courant, un courant de 5 noeuds, par exemple, et qu'il donne à son moteur la même puissance qui le ferait aller à 5 noeuds hors courant, et bien il fait du sur-place (donc n'arrivera jamais au bout, quelle que soit sa réserve de carburant). S'il remonte ce courant en donnant à son moteur l'équivalent d'une avancée à 6 noeuds dans la mer statique, il aura une vitesse d'1 noeud de vitesse par rapport à la côte. C'est-à-dire qu'il ne bénéficira pour son avancée que de seulement 1/6 de l'énergie totale consommée.
    Mais s'il met la patate, et qu'il donne l'équivalent de 20 noeuds dans une mer à l'étal, il avancera en l'occurence à 15 noeuds, (hors la résistance accrue au carré par l'accroissement de la vitesse, même si elle est très conséquente, c'est une autre question) et son rendement sera amélioré à 15/20 soit 3/4 de l'énergie consommée, et ainsi de suite.
    Ce schéma bien sobre peut-il correspondre à la notion que vous présentez ?
    Excellente analogie que je reprendrai à pas mal d'occasions, expliquant régulièrement l'intérêt du Gravity Turn comme trajectoire d'ascension de nos lanceurs, permettant de limiter autant que possible le temps passé à pousser contre le sol en pure perte, et l'impact du TWR sur ces pertes par gravité ! Très bon

    -----

  2. #32
    polo974

    Re : Si une fusée décollait à une vitesse constante de 10m/sec...

    Citation Envoyé par Youri Gagarine Voir le message
    ...
    Là je ne comprends pas trop: les pales de l'hélico se comportent comme une aile d'avion,c'est pour ça d'ailleurs que leur orientation s'inverse selon leur position pendant la rotation, pour qu'elles restent tout le temps porteuses. ...
    l'incidence change, mais ne s'inverse pas. c'est d'ailleurs ce qui limite la vitesse de translation des hélicos (la distribution de portance sur le disque balayé doit être une horreur à grande vitesse).

    Citation Envoyé par Deedee81 Voir le message
    Salut,
    Pour en rajouter une couche, savez-vous que des avions à hélice sont plus performant que des avions à réacteur ? Si ce n'est que pour atteindre puissance et vitesse d'un avion de ligne il faudrait de grandes hélices tournant très vite et la difficulté serait les matériaux (et on a fait des progrès mais il y aussi le retard technologique, les investissements, etc... Donc pas encore d'airbus à hélice ). Mais bien entendu on ne peut pas comparer ça au-delà d'une certaine altitude.
    et l'airbus A400M alors ? ? ?

    non, sérieusement, le pb vient du mur du son.

    et comme les avions de lignes s'en approchent sérieusement, il ne reste plus grand chose pour la vitesse en bout de pale (combinaison des vitesses)...
    (c'est aussi un pb pour les pales d'hélico, en passant)

    mais, oui, à faible vitesse, l'hélice a un meilleur rendement qu'un réacteur (surtout s'il n'est pas à dilution).

    et tout ça est hors sujet astro... bref, je ne manque pas d'air de continuer...
    Jusqu'ici tout va bien...

  3. #33
    Deedee81
    Modérateur

    Re : Si une fusée décollait à une vitesse constante de 10m/sec...

    Citation Envoyé par polo974 Voir le message
    et l'airbus A400M alors ? ? ?
    Ce qui montre que je suis bien informé

    Citation Envoyé par polo974 Voir le message
    non, sérieusement, le pb vient du mur du son.
    Je n'y pensais pas et en effet quand on approche de cette limite c'est forcément problématique.

    Citation Envoyé par polo974 Voir le message
    je ne manque pas d'air


    Bon, quand il y a plus grand chose d'intéressant à dire (mais merci pour le A400m) ce n'est pas désagréable d'avoir une discussion bon enfant
    "Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)

  4. #34
    Youri Gagarine

    Re : Si une fusée décollait à une vitesse constante de 10m/sec...

    attendez, je ne comprends pas très bien:
    Citation Envoyé par petitstick Voir le message
    Bonjour,
    Pour voir cela (juste cette notion spécifique), peut-être utiliser une image basique peut convenir :
    Lorsqu'un bateau veut remonter le courant, un courant de 5 noeuds, par exemple, et qu'il donne à son moteur la même puissance qui le ferait aller à 5 noeuds hors courant, et bien il fait du sur-place (donc n'arrivera jamais au bout, quelle que soit sa réserve de carburant). S'il remonte ce courant en donnant à son moteur l'équivalent d'une avancée à 6 noeuds dans la mer statique, il aura une vitesse d'1 noeud de vitesse par rapport à la côte. C'est-à-dire qu'il ne bénéficira pour son avancée que de seulement 1/6 de l'énergie totale consommée.
    Mais s'il met la patate, et qu'il donne l'équivalent de 20 noeuds dans une mer à l'étal, il avancera en l'occurence à 15 noeuds, (hors la résistance accrue au carré par l'accroissement de la vitesse, même si elle est très conséquente, c'est une autre question) et son rendement sera amélioré à 15/20 soit 3/4 de l'énergie consommée, et ainsi de suite.
    Ce schéma bien sobre peut-il correspondre à la notion que vous présentez ?
    Si un bateau a besoin de 5unités d'énergie pour faire du surplace, il lui faudra 1 unité supplémentaire pour avancer de 1 nd face au courant. Donc il faudra fournir en plus 1/6ème de l'énergie totale consommée.
    Dans l'autre cas, il lui faudra fournir 15 unités d'énergie supplémentaires pour avancer de 15 noeuds face au courant. Donc il faudra fournir en plus 15/20ème de l'énergie consommée.
    Cela demanderais moins d'énergie alors?

  5. #35
    Dakitess

    Re : Si une fusée décollait à une vitesse constante de 10m/sec...

    Le travail effectif récupéré est bien plus important car la fraction d'énergie dépensée dans une direction ou le travail ne se conserve pas, est moindre.

    Imagine une fusée qui a une quantité donnée d'énergie, genre 1000 unités. Parce que c'est gros, une fusée

    Si elle pousse juuuuuuuste a peine plus fort que la gravité ne la retient, elle aura grimpé à peine à quelques centaines de mètres avant de retomber lourdement au sol, après 1 minute de carburant et un paquet d'oseille.

    Si elle pousse "seulement" 2 fois plus fort, elle aura certes que 30s de poussée devant elle, mais elle sera parvenue à plusieurs kilomètres d'altitude et aura réellement accompli quelque chose de "sympa" avec la même quantité d'énergie.

    Dans le premier cas, la fusée dépensait 99% de son énergie pour se sustenter et 1% pour grimper. Dans le second cas, ce ratio était de 50/50. La même fusée convertie en un système détonnant disposant d'un rapport poussée / poids de 20 (un missile ou un nano-lanceur / fusée sonde) mettra à contribution 19/20 de son énergie à grimper et seulement 1/20 à se sustenter.

    Et tout vient du fait que la verticale, ou le courant dans le cas de l'analogie de la rivière, sont des vecteurs dans lesquels le travail ne se conserve pas : d'un côté côté, la pesanteur rattrape irrémédiablement tout au sol au rythme de 1g (9.81 m/s/s) et de l'autre côté le courant, donc les frottements de l'eau, tire la barque vers l'arrière. Dès qu'on arrête, on perd tout ce qu'on a accompli. Et si on pousse doucement, on peut tres bien faire du sur place et ne rien accomplir, alors qu'en poussant plus fort, pendant certes moins longtemps (puissance = énergie / temps !), on peut avancer davantage

    Si t'aimes bien le vélo, c'est pareil avec une côte : en poussant fort fort, tu grimpes la pente plus vite, au prix d'un effort considérable bien sur, mais de perte moindre et d'une dépense d'énergie InFine moindre également.

    C'est un raisonnement qui s'oppose justement aux mouvements ou plus rien ne s'oppose à une variation. Sur une patinoire parfaite et sous vide (absence de frottement du sol et de l'air donc), donner 1 joule d'énergie sous la forme d'une pichenette "instantanée" à un galet ou la même quantité d'énergie en quelques secondes de poussée avec je ne sais quel dispositif, reviendra à la même vitesse finale du galet sur la glace, la même énergie conservée.
    Dernière modification par Dakitess ; 11/10/2021 à 13h25.

  6. #36
    Dakitess

    Re : Si une fusée décollait à une vitesse constante de 10m/sec...

    A noter pour compléter ce lots d'analogie que le même galet sur une vraie bonne glace imparfaite et dans une patinoire à l'atmosphère saturée de testostérone des hockeyeurs, gagnerait à être poussé aussi doucement que possible, lui, pour aller le plus loin possible. Car les forces en présences, les frottements de l'air et de la glace, ne sont pas permanentes et constantes mais fonction à la vitesse, et avec un petit "carré" qui se balade justement sur cette fameuse vitesse. De fait, pousser loooooooooooongtemps ce galet à 1 cm/s lui permettra d'aller plus loin que le même galet catapulté à 70km/h via une frappe violente et instantanée

    Histoire de compléter le tableau et ne pas tirer de généralités non plus ^^

  7. #37
    RomVi

    Re : Si une fusée décollait à une vitesse constante de 10m/sec...

    Citation Envoyé par Tawahi-Kiwi Voir le message
    Es-tu sur?
    Oui.

    Reprenons les données :
    - Le titre du sujet parle d'une vitesse de 10 m/s
    - Plus loin Youri parle d'une vitesse de 100 m/s dans un but de tourisme spatial (donc par définition un voyage dans l'espace, qui débute à 100 km d'altitude)
    - Archi fait la comparaison avec la vitesse ascensionnelle d'un hélicoptère, et d'une altitude de 12km

    Afin de ne laisser aucune ambiguïté je vais calculer la consommation en ergol pour chacun de ces cas de figure :
    - 100 km d'altitude à 10 m/s
    - 100 km d'altitude à 100m/s
    - 12 km d'altitude à la vitesse d'un hélicoptère ; n'étant pas spécialiste du sujet j'ai cherché des sources, et j'ai trouvé un record à 6000m en 6min54, soit 14.5 m/s (on est tout de même loin des 100 m/s)

    Pour chaque calcul je prend une masse utile de 100 kg, je néglige la résistance de l'air, la masse des boosters (je ne compte que la charge utile et la masse de carburant), je considère que l’aéronef ne subit pas d’accélération (il est déjà lancé à sa vitesse de croisière).

    Comment faire le calcul ?
    Il suffit d'utiliser la formule de l'impulsion spécifique, de partir de l'état final (100 kg à l'altitude considérée) et de remonter le temps en intégrant le carburant consommé.
    Je prend un mélange O2 et H2, qui est le plus performant actuellement.

    - 14.5 m/s et 12 km : 8.47 E18 kg d'ergol (environ 1000 fois la masse totale de toutes les réserves de charbon de la planète)
    - 100 m/s et 100 km : 3.39 E22 kg (environ 20 fois la masse totale de tous les océans de la planète)
    - 10 m/s et 100 km : 8.3 E209 (3 E155 fois la masse totale de l'univers connu)

    Et si on faisait le calcul avec la vitesse ascensionnelle d'un escargot ça ferait encore plus, pourtant l'escargot arrive facilement à monter le long d'un mur : Il faut se méfier des analogies.
    En conclusion j'en profite pour glisser une petite citation : « La plus grande faiblesse de l'espèce humaine vient de son incapacité à comprendre la fonction exponentielle. »

  8. #38
    Archi3

    Re : Si une fusée décollait à une vitesse constante de 10m/sec...

    OK je suis d'accord que dans le cas d'une fusée, le fait d'avoir à emporter avec elle la masse de propergols qui sera éjectée plus tard (un problème qui n'existe pas avec l'hélicoptère) rend la croissance de la masse exponentielle avec l'altitude (et je suis d'accord avec toi qu'on a en général une très mauvaise perception de l'exponentielle !!!)

    Mais tu as quand même un peu triché en ne prenant pas les valeurs numériques de la question de Youri, qui était un vol de quelques minutes pour atteindre la stratosphère (donc 12 km) à 0,1 km/s .... l'exponentielle ça croit vite mais ça décroit aussi vite !

  9. #39
    RomVi

    Re : Si une fusée décollait à une vitesse constante de 10m/sec...

    Avec ces conditions il ne faut que 76 tonnes de carburant.

  10. #40
    Archi3

    Re : Si une fusée décollait à une vitesse constante de 10m/sec...

    ok donc ça reste "accessible" même si ça fait quand meme 760 fois la masse à propulser ... et comme tu dis ça croit exponentiellement avec l'altitude ou l'inverse de la vitesse donc ça devient vite impossible pour des vitesses plus faibles ou des altitudes plus grandes.

  11. #41
    Black Jack 2

    Re : Si une fusée décollait à une vitesse constante de 10m/sec...

    Citation Envoyé par Youri Gagarine Voir le message
    Bonjour,
    Selon la théorie, il faut une vitesse de 11,2 km/sec pour qu'une fusée se libère de l'attraction terrestre.
    Mais si on néglige la question de l'énergie, si une fusée décollait du sol à une vitesse constante de par exemple 10m/sec, elle s'élèverait régulièrement par rapport au sol finirait par se libérer de l'attraction terrestre après plusieurs années de voyage.
    Est ce que le raisonnement est juste, dans la théorie. Parce qu'en réalité il faudrait beaucoup d'énergie pour ceci.
    Merci pour vos explications.
    Bonjour,


    Avec un peu de retard

    Sans tenir compte des hypothèses non réalistes de l'énoncé.

    Pour avoir une vitesse constante, il faudrait, après avoir atteint cette vitesse, que la poussée reste égale à la force de gravitation (qui varie avec la distance entre le centre de la Terre et l'engin).

    La distance d à atteindre pour échapper à l'attraction terrestre à la vitesse v = 10 m/s est avec M la masse de la Terre.

    (soit : 53 UA), ce qui rejoint la réponse du message 4.

    La durée du voyage est t = 8.10^11 s (25350 ans)

    Pour l'énergie nécessaire, c'est une autre histoire car il faudrait tenir compte de la masse du lanceur qui varierait au court du temps par consommation de "carburant".

    Si on ne compte que l'énergie nécessaire uniquement pour "l'objet" de masse m (hors lanceur, ce qui est bien entendu non réaliste), alors E = 6,35*10^7 m (avec E en Joule et m en kg).
    Avec la vitesse mentionnée, les frottements dans l'atmosphère ont un effet non significatifs.

    Tout ceci, bien entendu, dans les conditions énoncées, même si, comme mentionné, elles ne sont pas réalistes.

    On peut évidemment, comme certains, se réfugier derrière le non réalisme du problème posé pour éviter de répondre ou répondre à coté de la question telle qu'elle est posée.
    Dernière modification par Black Jack 2 ; 13/12/2021 à 18h27.

  12. #42
    Black Jack 2

    Re : Si une fusée décollait à une vitesse constante de 10m/sec...

    Une ligne a disparu de ma réponse précédente, je la rajoute.

    (soit : 53 UA), ce qui rejoint la réponse du message 4.

    Zut, la ligne qui avait disparu et revenue après ... ce message-ci est donc à oublié.
    Dernière modification par Black Jack 2 ; 13/12/2021 à 18h30.

  13. #43
    Nekama

    Re : Si une fusée décollait à une vitesse constante de 10m/sec...

    Avec un peu de retard
    Personne en particulier n'attendait ta réponse.
    ### supprimé : agressif

    Citation Envoyé par Black Jack 2 Voir le message
    On peut évidemment, comme certains, se réfugier derrière le non réalisme du problème posé pour éviter de répondre ou répondre à coté de la question telle qu'elle est posée.
    Un peu comme la réponse 41 au final.

    ---

    La vitesse de libération, c'est la vitesse qu'on déduit en calculant l'énergie potentielle du puit gravitationnel que constitue la terre en considérant qu'on peut le quitter (= s'en libérer) en fournissant **en une fois** au moins autant d'énergie cinétique. C'est un obus qui ensuite n'est plus propulsé.

    Si on décolle de la terre à 10 m/s (ou 100 m/s ou 1 km/s) et qu'on maintient cette vitesse, on peut également fournir l'énergie nécessaire pour se libérer du puit gravitationnel. La différence c'est que pour maintenir cette vitesse, on doit continuer à fournir de l'énergie car en prenant de l'altitude on devrait sinon perdre de la vitesse. Au final l'énergie totale sera la même. Dans le second cas on **doit la fournir beaucoup plus longtemps**, plutôt qu'en une fois.

    Dit encore autrement : dans le premier cas, on parle d'un obus, dans le second, on parle d'une fusée.
    Dernière modification par JPL ; 14/12/2021 à 17h46.

  14. #44
    Appex

    Re : Si une fusée décollait à une vitesse constante de 10m/sec...

    Au final l'énergie totale sera la même.
    Oh que non.
    Par exemple si votre mobile s'élève et que faute d'une vitesse suffisante (cas particulier qui peut servir à comprendre la problématique) celui-ci présente une vitesse nulle à 100m en fournissant une accélération de 10m/s en continu il restera là posté à 100m.
    Ça peut durer autant de temps qu'on veut mais une chose est sûre c'est qu'il faudra fournir en continu une énergie permettant de produire cette accélération de 10m/s juste pour rester sur place.
    Donc vous voyez que pour réduire l'énergie à dépenser pour quitter l'attraction terrestre (atteindre la vitesse de libération cad la vitesse à partir de laquelle il ne sera plus nécessaire de fournir une seule once d'énergie) il vaut mieux se dépêcher d’atteindre cette vitesse de libération au plus vite (pour détailler cette vitesse de libération dépend aussi de la hauteur puisque l'attraction terrestre est plus faible à 100km qu'au niveau du sol).

  15. #45
    RomVi

    Re : Si une fusée décollait à une vitesse constante de 10m/sec...

    Bonjour

    Je pense qu'il est tout a fait inutile d'argumenter. Comme je l'ai expliqué dans un autre sujet (qui à engendré la remontée de ce fil, visiblement par sentiment de revanche), il faut un minimum de connaissances pour comprendre les arguments. Quand on a rien du tout on ne peut même pas concevoir pourquoi on se trompe.
    On pourrait le poser comme corolaire à ma courbe illustrant l'effet Dunning Krugger en le comparant à l’énergie d’activation (pour ceux qui ont fait un peu de chimie) : En dessous de ce bagage minimal il n'y a pas de réaction de compréhension possible.

  16. #46
    Nekama

    Re : Si une fusée décollait à une vitesse constante de 10m/sec...

    Citation Envoyé par Appex Voir le message
    en fournissant une accélération de 10m/s
    10 m/s c'est une vitesse.
    Ici, outre g, la fusée fournit une accélération continue de manière telle que la vitesse est maintenue constante à 10 m/s.

  17. #47
    Appex

    Re : Si une fusée décollait à une vitesse constante de 10m/sec...

    10 m/s c'est une vitesse.
    Oui faut rajouter un carré à s (c'est bien d'une accélération dont je parlais)

    Ici, outre g, la fusée fournit une accélération continue de manière telle que la vitesse est maintenue constante à 10 m/s.
    Admettons.
    Mais pourquoi 10m/s ? (vitesse)
    Comme déjà indiqué il est préférable d'atteindre une vitesse de libération (qui dépend de la hauteur) le plus vite possible pour économiser de l'énergie.
    Le vrai problème c'est qu'initialement il y a des frottements dans l'air qui vont faire perdre de l'énergie relativement à la vitesse au carré.
    Il est donc préférable d'augmenter la vitesse graduellement à fur et à mesure qu'on sort de l'atmosphère.

  18. #48
    RomVi

    Re : Si une fusée décollait à une vitesse constante de 10m/sec...

    Même en comptant les frottements dans l'air il y a toujours intérêt à accélérer le plus possible, la limite haute est fixée par la résistance du matériel ou des bonhommes à l’intérieur.

  19. #49
    Deedee81
    Modérateur

    Re : Si une fusée décollait à une vitesse constante de 10m/sec...

    Salut,

    Citation Envoyé par RomVi Voir le message
    Même en comptant les frottements dans l'air il y a toujours intérêt à accélérer le plus possible, la limite haute est fixée par la résistance du matériel ou des bonhommes à l’intérieur.
    Il y a quarante ans j'avais écrit une simulation assez réaliste (*) avec (bien sûr) les aspects dynamiques (forces, accélérations), la poussée et la quantité de carburant, les frottements et échauffement etc....

    J'en avais fait .... un jeu Le but était d'aller le plus haut possible. Et on a vite constaté que le meilleur résultat obtenu était avec une accélération énorme au départ (pas d'humain dans ma simulation) et un échauffement à la limite de la fusion du métal de la fusée.

    C'est assez logique quand on y pense : on évite de dépenser du carburant "juste pour se maintenir en l'air". On pousse fort pour vite échapper à l'attraction et vogue la galère Ou comme on dit : plus tu démarres plus moins lentement plus tu vas plus loin
    P.S. faites pas ça en voiture, ça marche moins bien

    (*) sur TRS80, un ancêtre
    Dernière modification par Deedee81 ; 15/12/2021 à 07h34.
    "Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)

  20. #50
    Youri Gagarine

    Re : Si une fusée décollait à une vitesse constante de 10m/sec...

    Citation Envoyé par Appex Voir le message
    Oui faut rajouter un carré à s (c'est bien d'une accélération dont je parlais)



    Admettons.
    Mais pourquoi 10m/s ? (vitesse)
    Comme déjà indiqué il est préférable d'atteindre une vitesse de libération (qui dépend de la hauteur) le plus vite possible pour économiser de l'énergie.
    Le vrai problème c'est qu'initialement il y a des frottements dans l'air qui vont faire perdre de l'énergie relativement à la vitesse au carré.
    Il est donc préférable d'augmenter la vitesse graduellement à fur et à mesure qu'on sort de l'atmosphère.
    Merci pour tes explications très claires.

  21. #51
    pm42

    Re : Si une fusée décollait à une vitesse constante de 10m/sec...

    Citation Envoyé par Youri Gagarine Voir le message
    Merci pour tes explications très claires.
    Mais un peu fausses apparemment d'après les commentaires de RomVi et Deedee81. Et c'est vrai que prétendre réfuter un message en confondant vitesse et accélération plus haut n'était pas top non plus.

  22. #52
    Deedee81
    Modérateur

    Re : Si une fusée décollait à une vitesse constante de 10m/sec...

    Citation Envoyé par pm42 Voir le message
    Mais un peu fausses apparemment d'après les commentaires de RomVi et Deedee81. Et c'est vrai que prétendre réfuter un message en confondant vitesse et accélération plus haut n'était pas top non plus.
    Fausse, non, peut-être pas. Juste incomplète car la question (surtout en pratique, pour une vraie fusée) est beaucoup plus complexe.

    (heu je parle pas de la confusion accélération / vitesse bien sûr, je parle des explications données)
    "Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)

  23. #53
    Appex

    Re : Si une fusée décollait à une vitesse constante de 10m/sec...

    Il y a quarante ans j'avais écrit une simulation assez réaliste (*) avec (bien sûr) les aspects dynamiques (forces, accélérations), la poussée et la quantité de carburant, les frottements et échauffement etc....

    J'en avais fait .... un jeu Le but était d'aller le plus haut possible. Et on a vite constaté que le meilleur résultat obtenu était avec une accélération énorme au départ (pas d'humain dans ma simulation) et un échauffement à la limite de la fusion du métal de la fusée.

    C'est assez logique quand on y pense : on évite de dépenser du carburant "juste pour se maintenir en l'air". On pousse fort pour vite échapper à l'attraction et vogue la galère Ou comme on dit : plus tu démarres plus moins lentement plus tu vas plus loin
    P.S. faites pas ça en voiture, ça marche moins bien

    (*) sur TRS80, un ancêtre
    Sans faire de calcul il m'apparait pourtant une autre conclusion logique.

    ici vous postulez que l'accélération doit être maximale (atteindre la vitesse de libération le plus vite possible) même dans le cas où la fusée se déplace dans une atmosphère.
    Vous le présentez comme un postulat GENERAL.
    J'admets ce fait dans un milieu sans frottements.

    Mais ce n'est pas un cas généralisable dans un milieu qui induit des frottements.
    Dans ce genre de milieu : Ça dépend.
    Intuitivement je dirais que la vitesse à ne pas dépasser dépend (pour les paramètres essentiels) de la densité du milieu et de la surface de la fusée qui induit la trainée relativement à l'attraction exprimée en g (par exemple 9.8 comparé à nu*S)
    Si par exemple (cas extrême) le milieu était de l'eau il apparait évident que la vitesse initiale ne doit pas dépasser un certain seuil sous peine de consommer une quantité énorme d'énergie (indépendamment du fait de la résistance du matériel et des humains éventuels à bord).
    J'imagine que pour l'atmosphère terrestre passé un certain seuil de vitesse c'est la même histoire ?

  24. #54
    pm42

    Re : Si une fusée décollait à une vitesse constante de 10m/sec...

    Citation Envoyé par Appex Voir le message
    ici vous postulez que l'accélération doit être maximale (atteindre la vitesse de libération le plus vite possible) même dans le cas où la fusée se déplace dans une atmosphère.
    J'ai quand même l'impression qu'il ne postule pas mais qu'il a fait la simulation :

    Citation Envoyé par Deedee81 Voir le message
    une simulation assez réaliste (*) avec (bien sûr) les aspects dynamiques (forces, accélérations), la poussée et la quantité de carburant, les frottements et échauffement etc....

    J'en avais fait .... un jeu Le but était d'aller le plus haut possible. Et on a vite constaté que le meilleur résultat obtenu était avec une accélération énorme au départ (pas d'humain dans ma simulation) et un échauffement à la limite de la fusion du métal de la fusée.

  25. #55
    Appex

    Re : Si une fusée décollait à une vitesse constante de 10m/sec...

    En cherchant un peu je suis tombé sur ça : Le "max Q"
    (sinon petit errata : dans mon message précédent je parlais de nu mais fallait lire rho).
    En ingénierie aérospatiale, max Q est le point de pression dynamique maximale. C'est le point où la force aérodynamique sur un engin spatial est maximale au cours d'un vol atmosphérique.
    Considérant la définition de la pression dynamique : q = ½ ρ v², nous savons que cette quantité :
    • est égale à zéro au moment du décollage, lorsque la vitesse du véhicule v = 0 ;
    • est nulle en dehors de l'atmosphère, où la densité de l'air ρ = 0 ;
    • est toujours positive (ou nulle, comme ci-dessus) étant donné les quantités en cause.
    Par conséquent, il y a nécessairement un point où la pression dynamique est maximale : ce point est précisément max Q.
    En d'autres termes, au-dessous du point max Q, l'effet de l'accélération de l'engin spatial l'emporte sur la diminution de la densité. Au-dessus du point max Q, c'est le contraire qui est vrai.

    Lors d'un lancement normal de la navette spatiale américaine par exemple, max Q est à une altitude d'environ 11 km (35 000 pieds)1. Au cours d'une mission de type Apollo, max Q survient entre environ 13 km et 14 km d'altitude (43 000–46 000 pieds)2,3.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Max_Q

  26. #56
    Deedee81
    Modérateur

    Re : Si une fusée décollait à une vitesse constante de 10m/sec...

    Citation Envoyé par Appex Voir le message
    Vous le présentez comme un postulat GENERAL.
    Non, non, pas du tout un postulat. Un simple constat avec une simulation ayant évidemment ses limites (et il y avait bien des frottements). Et oui j'imagine que dans de l'eau ce serait non valide (en fait même pas besoin d'imaginer, c'est évident, tout ceux qui ont déjà essayé de lancer un objet sous l'eau le savent bien )

    Et il serait sans doute faire intéressant de calculer ce que donne la théorie (avec des situations des plus simples aux plus généralistes). Je soupçonne très fort les ingénieurs de la Nasa de faire ce genre de calculs Ils ont même vachement intérêt.
    "Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)

  27. #57
    Appex

    Re : Si une fusée décollait à une vitesse constante de 10m/sec...

    Citation Envoyé par Deedee81
    Non, non, pas du tout un postulat. Un simple constat avec une simulation ayant évidemment ses limites (et il y avait bien des frottements). Et oui j'imagine que dans de l'eau ce serait non valide (en fait même pas besoin d'imaginer, c'est évident, tout ceux qui ont déjà essayé de lancer un objet sous l'eau le savent bien )
    On est donc bien d'accord (avec l'eau c'est évident) qu'il peut y avoir des doutes concernant "la règle générale" en fonction des accélérations dans une atmosphère (par exemple l'accélération max des fusées au niveau du sol (des missiles hypervéloces en fait) a été atteinte par les Russes avec j'avais entendu 400g !! mais le but n'était pas d'optimiser la consommation énergétique) et de la composition atmosphérique.
    Après c'est vrai que la densité des atmosphères sur les planètes dépendent de la composition et de la température mais aussi surtout de g (puisque c'est elle qui produit le gradient de pression (donc densité dans le cas d'un gaz)) et donc peut-être qu'en dessous d'une certaine accélération (donc vitesse initiale, celle en bas où l'atmosphère est la plus dense, d'où la difficulté à modéliser) "la règle" s'applique n'importe où (si on n'accélère pas trop au départ mais de toutes façons on ne sait pas faire donc la règle s'applique pour le moment).

    D'autre part et juste pour le signaler ajouter du carburant ne permet pas d'augmenter l'accélération.
    Il faut augmenter le rendement énergétique (de propulsion) par unité de masse de carburant.

  28. #58
    RomVi

    Re : Si une fusée décollait à une vitesse constante de 10m/sec...

    Bonjour

    Citation Envoyé par Appex Voir le message
    J'imagine que pour l'atmosphère terrestre passé un certain seuil de vitesse c'est la même histoire ?
    Il faut se méfier des "évidences". Les lois qui régissent les écoulements fluide sont très différentes en régime supersonique (à très faible vitesse aussi d'ailleurs).
    J'ai compilé les données d'une publication pour montrer la variation du Cx et de la force de trainée (échelle arbitraire) en fonction de la vitesse.
    J'ai ajouté une échelle de vitesse en m/s, même si ce n'est pas très rigoureux, pour donner une valeur plus intuitive.
    Images attachées Images attachées  

  29. #59
    Anathorn

    Re : Si une fusée décollait à une vitesse constante de 10m/sec...

    Qu'est-ce qui s'oppose au tir d'une fusée ?
    L'air et la gravité.
    Ces deux choses combinée obligent a injecter entre 9 et 10 km/s d'impulsion pour atteindre les 7.5 km/s qui permettent de rester en orbite.
    Mais ils n'ont pas les mêmes valeurs.
    La resistance de l'air, c'est de l'ordre du 1/2 km/s, peut être plus pour un mutant aerodynamique comme le Shuttle au décollage, surement moins pour beaucoup d'autres fusée plus fines.
    Le reste de la perte s'appelle évidemment la perte par gravité.

    Comment lutter contre la perte par gravité ?
    Comme il est expliqué au dessus avec l'exemple du bateau.
    En la dépassant, de préférene le plus possible pour améliorer le rendement.
    En astronautique, ça s'appelle le TWR (thrust to weight ratio).
    En dessous de 1, ça décolle pas.
    A 1.1, ça décolle laborieusement, ça met des plombes a grimper.
    Car sur les 1.1, la gravité en vole 1.0, reste que 0.1
    A 2, on fait aussi bien que la gravité mais dans l'autre sens !
    comme si on tombait a l'envers, déjà pas mal : 2 pour 1 => 50%
    A 3 ça devient cool, le rendement est très bon, ça commence a patater : on ejecte 3 et on récupère 2, 66%

    Alors évidemment on se dit : on veut encore mieux tant qu'a faire !
    Seulement les problèmes apparaissent.
    Déjà une fusée, ça s'allège, et assez vite.
    Donc le TWR augmente constamment et assez rapidement pendant toute la combustion du premier étage.
    Et on se retrouve avec un TWR très important, qui peut devenir critique pour la structure de la fusée, ou ce qu'elle emporte.

    Et puis il y a l'air, qui va obliger de traverser un pic de pression appelé MaxQ a un moment donné (~12 km +-3 selon le profil).
    Ce pic de pression peut être si fort qu'il oblige a baisser la puissance avant de le franchir, comme avec le Shuttle qui baissait la puissance de ses SSME avant de les relancer a fond dès qu'elle le dépassait.

    Donc, plus on a une fusée avec un gros TWR, meilleure est son rendement.
    Mais des obstacles aérodynamiques et de contrainte d'acceleration font qu'on doit rester dans une certaine fourchette pour ne rien casser.
    Yes, c'est compliqué de concevoir une fusée.
    Et ça ne sera jamais facile d'aller dans l'espace.

    En vertu de ça, si vous suivez le raisonnement, vous comprenez assez vite qu'une fusée qui monterait a 10m/s constant est la pire fusée qu'on puisse imaginer.
    Le rendement serait absolument minable et il faudrait même réduire progressivement les gaz au fur et a mesure de son allègement pour... pour avoir une fusée toute pourrie qui ne fait que défier les lois de la physique pour une utilité absolument nulle.

  30. #60
    noir_ecaille

    Re : Si une fusée décollait à une vitesse constante de 10m/sec...

    Citation Envoyé par Anathorn Voir le message
    Qu'est-ce qui s'oppose au tir d'une fusée ?
    L'air et la gravité.
    Le milieu (air), la masse au repos (masse inertielle), le travail de la masse (gravité) ?

    Je dis ça en passant. Me corriger si j'ai faux.
    "Deviens ce que tu es", Friedrich W. Nietzsche

Page 2 sur 2 PremièrePremière 2

Discussions similaires

  1. Réponses: 8
    Dernier message: 19/04/2017, 12h34
  2. Réponses: 10
    Dernier message: 01/11/2011, 15h40
  3. Réponses: 6
    Dernier message: 11/10/2010, 11h19
  4. vitesse d'une fusée
    Par invite5160bab0 dans le forum Physique
    Réponses: 5
    Dernier message: 06/01/2006, 08h04