Récifs artificiels

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Bonsoir

L’érosion de certaines côtes gagnant du terrain sur le terrain, l’on installe des récifs artificiels qui servent de brise-lames.
L’enrochement artificiel peut-il stopper l’érosion et pendant combien de temps ?
On dit que les Saintes Maries de la Mer risquent de devenir le Mont Saint Michel de la Méditerranée… La ville est protégée (cernée presque par des centaines de milliers de tonnes de rochers)

Ne peut-il gêner la circulation de l’eau et appauvrir les zones qui touchent le littoral car il se produit un phénomène d’ensablement auquel il faut également répondre ?

Un enrochement peut-il également servir à fournir des abris efficaces à la faune d’une mer ou d’un océan ?

Merci et bien cordialement

Patrick
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[invite2487f66b]

Bonjour,

Il ne faut pas confondre les enrochements types brises lames, qui sont des aménagements côtiers de surface qui servent à lutter - parfois sans succès d'ailleurs- contre l'érosion du littoral et les récifs artificiels, qui sont de véritables "maisons à poissons", à vocation plus écologique ou halieutique (destinés à la pêche) et qui sont immergés plus en profondeur (généralement -20 à -40 m en méditerranée)
Cela dit, les enrochements côtiers type brise lame ou digue portuaire sont également efficasses et servent d'habitats et d'abris à de nombreux poissons (en particulier des juveniles), mais de manière plus indirecte. Ils n'ont pas été conçus pour cela à l'origine
Cordialement
Eric

[invite87654345678]

Bonsoir

Merci pour votre réponse

Il est vrai que les deux types d'enrochement n'ont pas le même usage, même s'ils peuvent servir à abriter des juvéniles.

Par contre, l'enrochement de surface ne peut-il perturber la faune et la flore vivant à plus grande profondeur à cause de l'ensablement ?

Ensuite, quel type de récifs artificiels aménage-t-on pour servir d'abris aux poissons

Cordialement
Patrick

[invite2487f66b]

Bonjour,

Je ne suis pas un océanographe spécialiste de sédimentologie et de courantologie, mais il me semble que les brises lames ont un effet local sur le transfert sédimentaire (érosion d'un côté de l'ouvrage et engraissement de sable de l'autre côté). Mais cet ensablement doit être ponctuel (cas des petits brises lames de méditerranée, en particulier dans le languedoc roussillon) et ne concerne que de faibles superficies autour de l'ouvrage, autrement dit l'impact d'un ensablement est localisé à des faibles profondeurs et comme les fonds concernés sont essentiellement constitués de sédiments, il n'y a que peu de macroalgues et de macrofaunes fixées sur la frange littorale, donc un faible impact.

Concernant les récifs artificiels proprement dit, le concensus se fait autour du béton, matériau stable, durable et qui se colonise bien, du fait de sa micro-rugosité naturelle. L'intérêt du béton, c'est de pouvoir choisir des formes et dimensions souhaitées, en utilisant des moules, pouvant les reproduire en série. L'inconvénient majeur, c'est le coût du béton. Je vous invite à lire un dossier "carte blanche" sur les récifs artificiels, qui devrait être en ligne ces jours ci sur Futura.
Cordialement votre
Eric

[A voir en vidéo sur Futura]

[invite87654345678]

Bonsoir

Merci Eric pour vos explications
Je m'en vais lire le dossier en question (je n'ai pas encore le temps...)

Cordialement
Patrick