Quels sont les mécanismes de perte de chaleur d'un animal?

[inviteed5df82c]

Je parle d'un animal homéotherme et endotherme, c'est-à-dire que sa température est constante et ce "grâce à lui-même". Si l'on place cet animal dans un milieu où la température de l'air est inférieure à celle de son corps, il perd de la chaleur. Mais comment s'appelle ce phénomène ?

Les informations que j'ai pu trouver sur internet sont plutôt confuses. J'ai cru comprendre -que le rayonnement n'avait qu'une responsabilité minime là-dedans (pourquoi, je l'ignore !)
-que la conduction semble concerner un contact entre deux solides (ce qui n'est pas le cas ici)
- je suis à peu près sûre qu'il n'est pas question d'évaporation !
-ce serait donc la convection la coupable ?

Au secours et merci d'avance !

PS : je ne suis pas sûreq ue le "préfixe" qui corresponde à cette question. Désolée !
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[Josquin]

TOUS les mécanismes que tu as cités entrent en ligne de compte ! La plupart du temps, nous nous trouvons dans un milieu plus froid que notre température corporelle, et nous perdons de la chaleur :

- Par conduction : notre peau a une épaisseur non négligeable, et elle permet un transfert par conduction de chaleur. Certains animaux augmentent l'épaisseur de la peau en s'enrobant de graisse (les cétacés notamment), ce qui limite la perte de chaleur. De plus, il existe une couche d'air au voisinage de notre peau qui est piégée par les poils (en particulier, chez les animaux à fourrure et à plumes), et qui convecte difficilement. La chaleur est évacuée par conduction au niveau de cette couche d'air.

- Par convection : le sang brassé permet d'exporter la chaleur des organes producteurs (le foie en particulier, mais ponctuellement les muscles également) vers les parties plus froides (la peau notamment). C'est une forme de convection. La respiration pulmonaire brasse de l'air, et assure dont un transfert convectif de chaleur (l'air expiré est bien plus chaud que l'air inspiré). Enfin, si la fameuse couche d'air au voisinage de la peau est mise en mouvement, on a un refroidissement par convection au niveau de la peau. Cela peut se produire lorsqu'il y a du vent (et chacun sait qu'on se refroidit bien plus vite lorsque le vent souffle), ou quand on a peu de poils (comme les humains).

- L'évaporation est loin d'être anecdotique ! Notre transpiration sert à nous refroidir, et elle est un élément fondamental de notre thermorégulation. Attention, tous les animaux n'ont pas de glandes sudoripares : chez les chiens, par exemple, le halètement refroidit leur langue, et par voie de conséquence, leur corps.

- Enfin, tous ces mécanismes sont intimement liés, et en général, ils interviennent tous de concert, en particulier pour la peau.

J'espère t'avoir un peu éclairée !

Josquin

[inviteb6144ea4]

Bonjour,

désolé par avance mais je vais apporter une petite précision sur l'animal que je connais le mieux: l'Homme.

L'Homme donc, pour les physiologistes, est à neutralité thermique (c'est à dire que son organisme ne lutte ni contre le froid ni contre le chaud) lorsque la température est de 26°C et qu'il est nu ou de 21°C s'il est habillé.

On voit donc bien, comme l'a dit Josquin précedemment, que ce n'est pas parce que la température ambiante est inférieure à celle de notre organisme que nous luttons contre le froid.
Exemple frappant: lorsque l'été, la température monte à 37°C, nous somme loin d'être à neutralité thermique et notre organisme s'épuise à nous refroidir.

Cordialement

[inviteed5df82c]

Merci beaucoup !
Comme je m'intéresse particulièrement aux liens entre la thermorégulation et la morphologie (que je considère comme le rapport "Surface de peau / Volume corporel"), vos réponses m'éclairent tout particulièrement !

[A voir en vidéo sur Futura]

[Josquin]

Bonjour,

désolé par avance mais je vais apporter une petite précision sur l'animal que je connais le mieux: l'Homme.

L'Homme donc, pour les physiologistes, est à neutralité thermique (c'est à dire que son organisme ne lutte ni contre le froid ni contre le chaud) lorsque la température est de 26°C et qu'il est nu ou de 21°C s'il est habillé.

On voit donc bien, comme l'a dit Josquin précedemment, que ce n'est pas parce que la température ambiante est inférieure à celle de notre organisme que nous luttons contre le froid.
Exemple frappant: lorsque l'été, la température monte à 37°C, nous somme loin d'être à neutralité thermique et notre organisme s'épuise à nous refroidir.

Cordialement

C'est vrai, mais attention de ne pas se méprendre : ca n'est pas parce que le corps ne 'lutte' pas qu'on ne perd pas de la chaleur ! Si à 26°C on est bien, ca signifie que le corps est en équilibre : on perd de différentes manières la chaleur que le corps produit. A 37°C de température extérieure, l'équilibre thermique (du fait de la production interne de chaleur) se situe beaucoup plus haut, d'où les mécanismes qui optimisent le refroidissement.

Josquin