Les espèces.

[invitee736230e]

Bonsoir,

Je vais vous poser quelques questions que je me pose en ce moment, j'ai déjà mon idée dessus mais j'aimerai les confronter avec vos réponses.
Alors mes questions sont simples : quelle est la durée de vie moyenne d'une espèce et qu'est-ce qui caractérise le mieux une espèce à l'heure actuelle ?
Ou plutôt qu'est-ce qui engendre deux espèces distinctes ?
Est-ce principalement l'isolement géographique ?

Ensuite des questions peut-être bêtes : les fougères actuelles qui ressemblent quand même beaucoup aux fossiles (les prêles par exemple, qui ne sont peut-être pas des fougères d'ailleurs si ?...) font-elles parties de la même espèce ou bien le temps écoulé a t-il nécessairement séparés deux espèces ?
Et pour la Cœlacanthe ?

Je tiens à préciser que ces questions ne me sont nullement données en exercice, ce sont des questions que je me pose et à partir desquelles j'aimerai discuter.

Merci beaucoup.
-----

[Cendres]

Bonsoir,

Je vais vous poser quelques questions que je me pose en ce moment, j'ai déjà mon idée dessus mais j'aimerai les confronter avec vos réponses.
Alors mes questions sont simples : quelle est la durée de vie moyenne d'une espèce et qu'est-ce qui caractérise le mieux une espèce à l'heure actuelle ?

Veux-tu dire: l'espérance de vie d'un individu appartenant à une espèce, ou le temps moyen entre le moment où une espèce apparaît depuis une autre et celui où elle "deviendrait" une autre (si tant est qu'elle disparaisse)?

A l'heure actuelle, on distingue une espèce par des critères morphologiques, génétiques et d'interfécondité : deux être non féconds entre eux ou donnant des hybrides stériles appartiennent à deux espèces différentes.
Ceci présente toutefois des limites: il suffit de voir les hybrides que l'on put réaliser chez les plantes, entre espèces, et entre genres.

Ou plutôt qu'est-ce qui engendre deux espèces distinctes ?
Est-ce principalement l'isolement géographique ?

La spéciation se fait en grande partie par cet isolement, mais la sélection naturelle et la dérive génétique peuvent aussi jouer. Tout dépend du type de spéciation: allopatrique (avec isolement plus ou moins marqué) ou sympatrique (même population de départ).

Ensuite des questions peut-être bêtes : les fougères actuelles qui ressemblent quand même beaucoup aux fossiles (les prêles par exemple, qui ne sont peut-être pas des fougères d'ailleurs si ?...)
font-elles parties de la même espèce ou bien le temps écoulé a t-il nécessairement séparés deux espèces ?
Et pour la Cœlacanthe ?

Le terme "fougères" regroupe plusieurs divisions assez différentes les unes des autres. Les prêles sont incluses dans les fougères au sens large, même si usuellement on a du mal à les appeler "fougères".
Ces plantes peuvent en effet ressembler à des plantes fossiles, ayant gardé un aspect et un mode de reproduction primitif, mais elles n'appartiennent pas aux mêmes espèces que les fossiles (à part d'éventuelles survivances). Le temps fait son oeuvre. Qui plus est, une espèce morphologiquement très semblable à un fossile a continué d'évoluer entre-temps, même si ça n'est pas visible de l'extérieur.

Pour le coelacanthe, quelle est la question?

[invitee736230e]

Merci pour ta prompte réponse !

Pour la durée de vie de l'espère je veux parler du temps moyen entre le moment où une espèce apparaît depuis une autre et celui où elle "deviendrait" une autre.
Une espèce peut ne pas disparaître ou avoir été "transformée" en une autre espèce même après des centaines de millions d'années ?

Pour le Cœlacanthe je posai la même question que pour les "fougères" et je suppose que la réponse est très semblable...

[invite17a570c1]

Bonsoir,

Est-il nécessaire de toujours se bloquer dans des considérations fermées du genre "espèce"...? Ca fait je ne sais pas combien d'années que la définition de Mayr est contestée, la considérant valable à la limite pour les organismes dotés d'une reproduction sexuée. Là, ces questions sont pour moi "extrémistes" dans le sens où elles poussent vers une catégorisation très rigide imposée par un timing de démarcation.

[A voir en vidéo sur Futura]

[invite16017f77]

Bonjour à vous,
Je profite d'être tombé sur cette discussion pour rebondir sur ce que disait MaliciaR. En effet, il n'est peut-être plus temps de se concentrer sur ce concept, de toute façon impossible à définir strictement.

Je voulais juste attirer votre attention sur le fait qu'en biologie de la conservation, on utilise maintenant au lieu du concept d'espèce celui d'ESU (Evolutionarily Significant Unit, voir Ryder 1986). Il s'agit de considérer non plus des espèces mais des populations d'organismes à considérer de manière distinct dans une optique de conservation. On peut les définir selon des critères tels que séparation géographique, différentiation génétique neutre par restriction du flux de gène, ou adaptation locale causée par la sélection naturelle. Cette définition peut donc s'appliquer selon les cas à des espèces, des populations, des races géographiques, etc.

L'objectif est donc de déterminer des entités pertinentes qui se distinguent des autres sans se soucier de la systématique traditionnelle.