Bonjour,
Je trouve par Google, parmi d'autres, deux textes parlant de gènes artificiels comme d'une chose courante:
http://ouvronslarecherche.free.fr/Ar...le_271003.html
"Terre-net: A l'heure actuelle, où en est-on du débat sur les OGM?
- Gilles-Eric Séralini: Deux problèmes majeurs se posent. Ainsi, les nouveaux règlements européens concernant la traçabilité et l'étiquetage des OGM sont parus au Journal Officiel le 18 octobre 2003 et devraient donc être en vigueur fin janvier. Ils s'avèrent pourtant inapplicables. Il faudrait pour cela la mise en place au niveau international, d'une banque des séquences des gènes artificiels introduits dans les cultures, notamment pour savoir reconnaître les OGM expérimentaux ou en attente d'autorisation, alors qu'ils sont aussi prévus comme contaminants possibles par la directive 2001/18 et les nouveaux règlements sur l'étiquetage et la traçabilité. Le besoin est criant pour un organisme impartial international chargé de cette reconnaissance des OGM. Prenons l'exemple du maïs Meristem. S'il venait à contaminer l'environnement, seul Meristem peut aujourd'hui le reconnaître. Deuxièmement, les OGM commercialisés, comme les maïs GA21 et MON810 de Monsanto, ou T25 de Bayer ont déjà dérivé. Leurs gènes ont muté, notamment aux extrémités, ou en tout cas ne correspondent plus à ce qui était déclaré dans les dossiers d'homologations, ce qui montre la très grande instabilité des gènes artificiels. Si les gènes naturels mutaient aussi vite, on serait tous des monstres après-demain! Les dossiers d'homologations sont donc caducs."
http://www.cnrs-gif.fr/cgm/pompon/page_article.html
"Mais les choses se compliquent quand l'on se trouve confronté à pratique : contrairement aux bactéries, chez qui tous les gènes assurant les différentes étapes de production d'une molécule donnée sont disposés sur le chromosome en une sorte de chaîne d'assemblage appelée opéron, chez les organismes supérieurs (eucaryotes), ils sont dispersés et interrompus par des portions d'ADN non codantes (introns). Du fait de la complexité de la structure des gènes eucaryotes, le transfert de gènes entre eucaryotes éloignés (Homme, Plantes, Champignons) est une opération complexe nécessitant une ingénierie moléculaire élaborée. Par conséquent, il s'est révélé nécessaire de reconstruire des gènes artificiels et d'assembler de toutes pièces, chez la levure, l'ensemble des fonctions aboutissant à la synthèse des hormones stéroïdiennes humaines et de l'hydrocortisone. Au total, une quinzaine de gènes ont dû être introduits ou modifiés puis leur fonctionnement soigneusement ajusté afin que chaque étape enzymatique s'effectue à la bonne vitesse et s'enchaîne harmonieusement avec les étapes en amont et aval : ainsi peut être évitée l'accumulation de produits intermédiaires ou la formation de produits indésirables. Cette tâche, elle-même extrêmement complexe, a été menée à bien en jouant sur la structure fine de chacun des gènes artificiels et sur le nombre de copies de chacun des gènes introduit dans la levure. De très nombreuses combinaisons ont dû être testées avant de trouver les "bons dosages" conduisant à un médicament exempt de contaminant."
Visiblement la technologie génétique est plus avancée que je ne le croyais! S'il existe des gènes artificiels, qui ne doivent donc pas leur réalisation à un être vivant, il doit être possible de remplacer le génome d'un être vivant (probablement pas à pas) par un génome entièrement artificiel et créer ainsi un être vivant entièrement artificiel. Bien entendu, on n'aura pas "créé la vie", car tout le reste de l'être obtenu est d'origine naturelle, mais on aura fait un grand pas en avant, le génome est quand même ce qu'il y a de plus important!
En partant des bactéries, on peut remonter toute la complexité des vivants et arriver jusqu'à l'homme, pourquoi pas? Le seul bémol est la grande instabilité des gènes artificiels signalé par le premier texte. Mais on peut sélectionner, non?
Qu'en pensez-vous?
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