Oxygène pur

[Geb]

Bonjour à tous,

Les peuples andins et autres Sherpas de l'Himalaya s’adaptent très bien aux faibles teneurs en oxygène. La Rinconada au Pérou est l’habitat permanent le plus haut du monde, à 5099 m d’altitude.

A 5000 m la pression atmosphérique n’est que d’environ 500 hPa, mais la pression partielle d’oxygène n'est évidemment que de 21% du total, soit 105 hPa.

Les humains vivant en milieu hypoxique pourraient-ils s’adapter à une atmosphère composée d’oxygène pure à une pression de 105hPa ? Quels effets cela aurait-il sur le fonctionnement des organes ?


Cordialement
-----

[invite7249a892]

Hello;
Les personnes qui vivent en haute altitude possèdent une pression artérielle plus élevé que la moyenne et produisent un plus grand nombre d'hématies que la normale (ben c'est logique, il y'a synthèse de plus d'hémoglobine pour combler le manque d'oxygène).
Cordialement,
Katie.

[Flyingbike]

oui tout a fait, il y a adaptation avec une grosse augmentation de l'hématocrite.
Il y a aussi des adaptations métaboliques. Exemple : chez un individu normal, le muscle cardiaque est quasiment exclusivement oxydatif, et sa source d'énergie principale est constituée de lipides (a 80%). En altitude ou la pO2 est fortement diminuée, le muscle cardiaque adopte un métabolisme glycolytique qui est mieux adapté a l'absence d'oxygène (80%)

Maintenant, je ne pense pas qu'on puisse se contenter de 105hPa d'O2 pur. La pression totale a sans doute un role a jouer.

[invite853321bf]

L'oxygène pur provoque en plus une "ivresse" phénomène connu des plongeurs. Je sais pas si on peut vraiment s'y adapter

[A voir en vidéo sur Futura]

[noir_ecaille]

Il y a ivresse et ivresse.

L'ivresse des profondeur est dû à la forte pression en di-azote (N₂) et non celle du di-oxygène (O₂). Par conséquent on parle de "narcose" pour l'ivresse des profondeur.

En revanche, une trop forte pression en oxygène peut endommager ou détruire les tissus vivants (brûlures, créations de radicaux libres, dysfonctionnements chimiométaboliques...), ce qui empêche les plongeurs en O₂ pur d'aller trop profond (10~30 mètres je crois). Quant à la plongée dite au "nitrox" (mélange de N₂ et O₂ dans des proportions non atmosphériques comme 60/40), elle permet surtout de réduire la pression partielle en N₂ -- celle-là même qu'il faut évacuer durant les fameux paliers de décompression.
Le nitrox permet de plonger plus longtemps mais pas plus profond.

Qu'en est-il d'un autre extrême comme une faible pression ?
Déjà s'accoutumer -- on parle du mal des montagnes, caractérisé par des maux de tête, des saignements de nez... -- à la faible pression atmosphérique. D'une part apprendre à bouger en altitude (ménager ses efforts), d'autre part laisser le temps à des mécanismes métabolique de se mettre en branle pour palier à cette carence oxygénique, mais aussi au manque de pression ambiante (pression totale des gaz).

Petit rappel : un humain placé (sans précaution) dans un vide, dit spatial, verra la vaporisation instantanée de tous ses liquides (larmes, sang, lymphe, salive, liquide céphalorachidien, bile, sécrétions diverses, liquides interstitiels, liquides intracellulaire...), soit une mort à peu près instantanée ou assez rapide.

Peut-on vivre dans une atmosphère de pression montagnarde à 99% de O₂ ?
A priori si on peut plonger en O₂ pur, on peut vivre dans une atmosphère à 99% de O₂. Temporairement