Méthode de datation des ancêtres commun

[invitedb7f93a4]

Bonjour,

J'ai regardé avec un grand intérêt le documentaire diffusé dernièrement sur arte intitulé "L'ADN, NOS ANCÊTRES ET NOUS" et encore visible pendant 6 jours sur leur site.

Etant par habitude méfiant lorsqu'il s'agit d'établir des vérités intangibles sur les dates (même approximative) d'apparition de notre
espèce, sur les/des évènements survenu durant la préhistoire, j'ai écouter avec attention un passage où l'un des scientifique interrogé déclare:

"les mutations apparaissent à un rythme régulier et en comptant le nombre de mutation entre deux séquences génétique, on peut établir à quel date ces deux personnes (être vivant) ont eu un ancêtre commun".

Je souhaiterais obtenir plus d'information à ce sujet, vulgarisée si possible car je n'ai que très peu de connaissance en génétique.
Comment cela a-t-il été démontré? Est-ce si fiable que ça? Même sur une échelle de plusieurs millions d'années...?

Merci de vos éventuelles réponses
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[invite179e6258]

il y a pas mal de discussions pour savoir si l'horloge moléculaire est relative au temps calendaire ou au nombre de générations (d'organismes ou de cellules). Par exemple on sait qu'il y a chez l'Homme beaucoup plus de divisions cellulaires entre le zygote et le spermatozoïde qu'entre le zygote et l'ovule, ce qui donne en théorie plus de chances à des mutations d'appraître chez les hommes que chez les femmes, et donc l'horloge moléculaire ne serait pas la même le long de la lignée mâle que le long de la lignée femelle (mais les deux lignées se croisent continuellement bien sûr). Je pense qu'il faut comprendre ces datations comme des ordres de grandeur, et elles doivent être validées par les datations géochimiques des fossiles.

[invitedb7f93a4]

Merci de votre réponse,

ça va m'aider pour affiner mes recherches.

[invite007117a5]

Bonjour,

Compte tenu de la quantité d'information génétique dans l'ADN, ce que l'on considère comme une mutation, est une mutation qui est globalement conservée au sein de l'espèce à partir du croisement de différents génome. Le taux de mutations dans l'ADN est lié à la fiabilité de sa réplication. Les "erreurs" de cette machinerie, conduisent à des mutations. Certaines de ces mutations ne changent rien au fonctionnement de l'organisme (silencieuse), d'autres auront un impact positif ou négatif, et seront conservées, ou non. Il est donc possible d'évaluer la distance génétique qui séparent deux espèces et donc le temps qui a pu s'écouler depuis cette différenciation.
A noter que cette méthode est déjà extrêmement simplifée, car en réalité, il s'agit de comparer plusieurs génomes de différents groupes. En gros, comparer deux génomes de deux individus pris au hasard ne permet pas de savoir à quand remontent leur dernier ancêtre commun. Cela n'est possible que sur de grandes durées, et en tenant compte d'autres évènements évolutifs (duplication totale du génome, apparition du placenta, des poumons...). En corrélants ces ensembles de données, il devient possible d'estimer le temps qui s'est écoulé depuis la séparation avec un ancêtre commun.

Si vous cherchez dans cet axe, je vous conseille de regarder ce qui concerne la construction d'arbres phylogénétiques.

[A voir en vidéo sur Futura]