Ecologie : construction d'un réseau trophique (et plus si affinités)

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Bonjour tout le monde !

J'ai postulé récemment à un poste de chercheur écologue, pour lequel j'avais quelques arguments à placer mais en lequel je ne croyais guère, vu que... je suis biologiste moléculaire et pas du tout écologue Haha. Et voilà la bonne surprise : je suis convoquée à un entretien jeudi 12 durant lequel je dois 1. me présenter, et 2. "présenter ma propre vision du poste".

Alors voilà, je mène bien sûr mes propres recherches pour proposer ce que je pourrais faire à ce poste, mais je serais vraiment contente d'avoir l'avis de quelqu'un qui s'y connaît bien en écologie, idéalement.

En une phrase, le principe est d'étudier la capacité d'une guêpe importée sur l'île de La Réunion à parasiter et tuer une mouche néfaste pour les cultures de fruits. En gros, la guêpe est un biopesticide utilisé pour limiter la population de mouches présente et évite d'utiliser des produits.

Les compétences demandées pour ce poste sont :
1. Le suivi de l’invasion de la mouche et des taux de parasitisme de la guêpe sur le terrain.
2. La construction des réseaux trophiques quantitatifs plantes-hôtes/mouches/guêpes et l’estimation de la compétition (ou mutualisme) apparent sur le terrain
3. Des expérimentations de compétition apparente au laboratoire.

https://app.curie.asso.fr/bourse/ann...r-ecologue?p=1

Alors pour le 1, je me disais que c'était peut-être un genre d'état des lieux sur le terrain en rapport avec cette mouche ? Dresser un pourcentage de fruits infestés de mouches sur le terrain (un pour chaque fruit effectivement parasité par la mouche), peut-être faire des classes (10% de fruits parasités par 20 à 30 mouches, 15% sont parasités par plus de 30 mouches...), peut-être aussi détailler le stade des mouches présentes (oeufs, larves, mouches adultes ?).
Et dans un second temps, eh bien voir si on retrouve effectivement des guêpes parasitant les mouches : est-ce que le fait est constaté sur place ? Tout le temps où à certaines heures en particulier de la journée ? La nature du fruit a-t-elle un impact ou est-ce pour tous les fruits la même chose sur le comportement de la guêpe ?

Pour le 2. C'est celui qui me pose le plus de problèmes. Construire un réseau trophique : il s'agit de dire quelle bête mange quoi et dans quelles proportions ? J'ai du mal à imaginer comment tester ça sur le terrain, ou alors j'ai l'impression que certaines idées du point 1. devraient venir ici ? Faut-il que j'écrabouille des mouches pour tester en PCR ou spectro ce qu'elle a mangé ? J'en serais ravie mais j'imagine que ce n'est pas du tout l'approche d'un écologue aurait ?

Pour le 3. Alors ça ça me parle déjà mieux comme je n'ai jamais fait de terrain. J'imagine tester le parasitisme de la guêpe en mettant ensemble : différentes proportions de mouches et guêpes dans une cage avec un fruit X, évaluer si les guêpes parasitent bien les mouches, en combien de temps, le taux de mouches qui meurent ou n'éclosent pas...

Voilà voilà, si une âme écologue et charitable pouvait passer par là et me dire s'il y a quelque chose à sauver dans mes réflexions, je serais très reconnaissante

Dalmia
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[invite9dc7b526]

Pour le 1 il faut mettre en place un dispositif de captures des mouches. Il faut avoir des idées sur le piégeage des insectes, ou bien savoir à qui s'adresser pour te faire aider. Il doit y avoir un organisme départemental à la Réunion, comme en métropole (?)
Il faudra à mon avis que tu proposes une stratégie de piégeage. Tu peux peut-être trouver des idées en regardant ce qui se fait pour Aedes albopictus.

Pour le 2 je pense que tu as des atouts en tant que biologiste moléculaire. Tu peux par exemple déterminer les plantes dont la mouche s'alimente en recherchant l'ADN végétal dans les mouches piégées. Tu peux rechercher l'ADN de cette mouche chez ses prédateurs potentiels.