Abattre une cloison dans un appartement, conséquences.

[chartreuse92]

Bonjour, je suis actuellement en phase de recherche d'appartement sur Chambéry et je me pose des questions sur la faisabilité de transformations, en particulier, la destruction de cloison non porteuse pour réaménager l'espace. On trouve des appartements de différentes époques, très anciens dans le centre puis toute la gamme de la fin XIX jusqu'à aujourd'hui. J'ai déjà fait faire de gros travaux dans mes logements sans pb particulier mais c'était des maisons individuelles plutôt anciennes. Je ne voudrais pas qu'une suppression de cloison amène des conséquences sur un appartement voisin ou à l'étage au dessus, quels conseils pouvez vous me donner car la possibilité de modifications de l'espace pourrait être une condition nécessaire pour un achat.

Cordialement

Michel
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[BOB92]

Bonjour

S'agissant d'un projet d'achat, se faire accompagner lors de la visite par un homme de l'art ; architecte (avec expérience) par exemple .....

Ce n'est pas avec quelques infos que l'on pourra répondre avec sérieux ...
d'autant que dans l'ancien, des cloisons non porteuses à l'origine peuvent devenir avec le temps, légèrement porteuses (quelquefois accentué par des modifications d'agencement de l'étage supérieur).

cordialement

[ilovir]

Bonjour

Je plussoie l'avis de BOB92. J'ajoute qu'il se faisait parfois dans les cloisons des "aiguilles", c'este à dire de fins poteaux bois incorporés à l'épaisseur de la cloison, qu'on en voit pas, mais qui portent des solive ou sommiers. S'ils disparaissent avec la cloison, on est mal. On en trouve adjacents aux huisseries.

Et si vous le pouvez, obtenez de faire passer un huissier (que vous paierez) pour un état des lieux préalable à vos travaux, chez les voisins. Pour qu'ils ne vous mettent pas sur le dos toute la vétusté de leurs vieilleries.

Vous ferez faire le travail par un entrepreneur dument assuré en RC ... Parce que pas sur que votre assurance chef de famille couvre ce genre de choses.

[chartreuse92]

Merci pour les réponses, c'est un peu ce que je craignais, la visite de quelques appartements refaits montre que en général les occupants ont peu ou pas modifié les cloisons existantes ce qui confirme le risque d'y toucher. quand à trouver un expert qui s'engage !!!!, comme le dit le proverbe: les promesses n'engagent que ceux qui les croient.

Cordialement

michel

[A voir en vidéo sur Futura]

[Dannan]

Bonsoir,
Sans compter qu'il vous faudra l'accord de la copropriété !
Cdt

[patrick78140]

Bonsoir,
Sans compter qu'il vous faudra l'accord de la copropriété !
Cdt

A l'intérieur de l'appart?hum hum

[Dannan]

Bien sur que oui, vous voulez faire des travaux qui peuvent mettre en jeu la solidité de l'immeuble !

[ilovir]

En fait, le problème n'a pas solution, et c'est à chaque fois la foire d'empoigne.

Les assureurs mettent toutes les cloisons, même non porteuses, dans les parties communes, du point de vue de leur indemnisation.
Les pros de l'immobilier les mettent en partie privatives, ce qui est le cas général :
https://www.guillerminetexpert.fr/wp...Fascicule3.pdf

Hormis le cas où les cloisons non porteuses incorporent des aiguilles "porteuses", elles sont donc privatives dans le cas général.

Donc, si le plancher qui est une partie commune vient s'appuyer sur des cloisons pas faites pour être porteuses, ça devrait normalement être pris comme une défaillance de ce plancher, dont les règles de conception limitent sa flèche de façon à ne pas gêner les cloisons non porteuses. C'est le fondement de base de "l'état limite de service".

Du coup, si en enlevant des cloisons qui n'ont rien à devoir porter, cela fait descendre le plancher qui s'appuyait outrageusement sur elles, le problème ça devrait être le plancher. Ca serait donc à la collectivité de payer les conséquences : payer les dégâts, et payer la confortation du plancher.

Pourtant, ce n'est pas forcément comme ça que les choses sont vues dans les litiges, et il est souvent admis que puisqu'il s'était établi un équilibre dans lequel tout tenait (surtout si ça dure depuis longtemps), le responsable du trouble est celui qui est venu détruire cet équilibre (malheur à celui par lequel le scandale arrive ...).
De fait, mais sans le dire, c'est considérer que s'est établie une servitude : les cloisons du dessous doivent supporter le plancher du dessus.

Quand à la solution pour ne pas voir descendre le plancher quand on enlève les cloisons, elle peut consister à mettre en sous-oeuvre une confortation de la structure du plancher de façon qu'elle ne se déforme pas lorsqu'on supprimera les cloisons "non porteuses mais devenues porteuses avec le temps".

[chartreuse92]

Ce qui est excellent avec le forum c'est que l'on en apprend beaucoup, je ne connaissais pas cette notion d'état limite, à vrai dire je ne connais pas grand chose au BTP, du coup j'ai cherché s'il y avait une date d'apparition dans les normes de construction de cette spécification, choux blanc, la première loi sur le contrôle technique de la construction date du 4/01/78, je pense qu'à titre conservatoire sur des bâtiments de plus de 40 ans il vaut mieux être très prudent.

[ilovir]

A la réflexion, je me demande si les anciens avaient vraiment la volonté de faire que leurs cloisons soient "non porteuses". Il se peut qu'ils aient intégré dans le concept général, et celui des planchers bois en particulier, que les planchers s'appuient sur les cloisons, et que ça "forme un tout". Souvent entendu ça, que quand tout est fini, ça "forme un tout".

L'état limite de service est essentiellement ici la déformation que la structure du plancher pourra avoir au maximum pour qu'elle ne soit pas dommageable aux cloisons, sols, sanitaires, etc ...
Ca existe depuis bien longtemps avant qu'on le formalise sous ce vocable, dans des règles.