L'urgence est-elle si réelle qu'on le dit ?
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L'urgence est-elle si réelle qu'on le dit ?



  1. #1
    invite0384691e

    L'urgence est-elle si réelle qu'on le dit ?


    ------

    Bonsoir,

    Dans cette étude :

    http://www.manicore.com/documentatio.../scenario.html

    l'auteur met l'accent sur le caractère approximatif des modèles qui prédisent l'évolution climatique de notre planète. La multiplication des modèles, et partant l'aspect plutôt aléatoire des prédictions, expliqueraient le peu d'empressement de nos politiques à prendre les décisions adéquates pour prévenir des calamités que d'aucuns soupçonnent irréversibles...

    Qu'en pensez-vous ? Merci.

    -----

  2. #2
    invitef7e9f743

    Re : L'urgence est-elle si réelle qu'on le dit ?

    Attention ! Ce qu'explique Jancovici, et là je suis tout à fait d'accord, c'est que l'éventail très large des projections (de 1,4 à 5,7 degrés de réchauffement d'ici 2100) résulte de deux familles d'incertitudes.

    D'une part, il y a les incertitudes de la modélisation du système climatique physique. Il n'y a là rien d'aléatoire, mais ces modélisations physiques comportent des représentations simplifiées du cycle de l'eau, en particulier de la condensation de la vapeur d'eau (gaz à effet de serre)pour former les gouttelettes et les cristaux de glace des nuages (acteurs majeurs dans l'effet parasol, la réflexion du rayonnement solaire), et dans les précipitations. Selon la représentation choisie, on a un climat plus ou moins sensible à l'altération de la composition de l'atmosphère. Et on ne dispose pas encore d'assez de mesures pour décider quelle représentation est la bonne. On essaie de faire mieux avec les satellites Calipso, Cloudsat, et plus tard EarthCARE. En attendant, les modèles s'accordent plus ou moins sur un réchauffement, mais donnent des résultats contradictoires sur les changements dans les précipitations et le ruissellement dans plusieurs régions du globe.

    Mais d'autre part, ce que rappelle Jancovici, il y a les incertitudes sur notre altération future de la composition de l'atmosphère, d'où des scénarios d'émissions qui dépendent de modèles implicites ou explicites de la croissance démographique, du développement économique, des décisions politiques, des développements et des choix de technologies nouvelles. Est-ce aléatoire ?

    Le problème, c'est que les politiques ont généralement une échelle de temps qui se limitent aux prochaines élections (quand il y a des élections), mais que les échelles de temps du changement anthropique du climat se mesurent en décennies. Mais les décisions de maintenant - enparticulier la mise en place d'infrastructures à longue durée de vie - engagent l'avenir. Et en démocratie, comment peuvent faire les politiques quand on frise l'émeute chaque fois que l'on parle d'augmenter le prix du carburant à la pompe (pourtant beaucoup moins cher qu'il y a 40 ans, si on compare le prix du litre d'essence au prix d'un ticket de métro, d'un journal, d'une baguette, d'un timbre.). En France, ce sont les transports routiers qui émettent le plus de gaz à effet de serre, et ces émissions vont toujours en croissant.

    RK

  3. #3
    invite0384691e

    Re : L'urgence est-elle si réelle qu'on le dit ?

    Citation Envoyé par Robert Kandel
    En attendant, les modèles s'accordent plus ou moins sur un réchauffement, mais donnent des résultats contradictoires sur les changements dans les précipitations et le ruissellement dans plusieurs régions du globe.

    Mais d'autre part, ce que rappelle Jancovici, il y a les incertitudes sur notre altération future de la composition de l'atmosphère, d'où des scénarios d'émissions qui dépendent de modèles implicites ou explicites de la croissance démographique, du développement économique, des décisions politiques, des développements et des choix de technologies nouvelles. Est-ce aléatoire ?
    Bonjour,
    Grand merci pour votre réponse très éclaircissante ! Il y aurait un consensus sur l'ineluctable réchauffement de la Terre dans les décennies qui viennent, et il est à peu près établi scientifiquement que c'est l'activité humaine qui en sera responsable, pour la plus grande part.

    Cela dit, nos politiques ne sont quand même pas complètement irresponsables, même s'ils font le plus souvent passer les intérêts économiques et financiers avant l'écologie ! A part des mesurettes comme la pastille verte, il faut bien avouer qu'ils n'ont guère réagi significativement aux avertissements des scientifiques. On n'a même pas songé à rendre obligatoire d'équiper les automobiles neuves avec des systèmes de neutralisation des dioxines, dès la sortie des pots d'échappement ...Les énergies de substitution au pétrole existent, mais il y a des enjeux financiers colossaux derrière tout ça, et c'est avant tout une affaire de volonté politique ...

    Mais aussi il me semble que du côté des scientifiques, ça balance pas mal ...
    Citation Envoyé par Robert Kandel
    Le problème, c'est que les politiques ont généralement une échelle de temps qui se limitent aux prochaines élections (quand il y a des élections), mais que les échelles de temps du changement anthropique du climat se mesurent en décennies.
    Donc en définitive, il y a du vrai et du faux des deux côtés !

    Encore merci de vos précieuses lumières

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